Le RN propose d’inscrire la loi Veil dans la Constitution et euthanasie les LR

Pour la troisième fois depuis l’ouverture de la nouvelle session parlementaire, les stratèges du RN ont étouffé ceux des LR.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 1

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le RN propose d’inscrire la loi Veil dans la Constitution et euthanasie les LR

Publié le 24 novembre 2022
- A +

« Caramba encore raté » peuvent se dire les trois candidats à la présidence des LR.

En votant la motion de censure présentée par la NUPES lors du premier 49-3 de la législature en cours, les députés RN avaient mis en difficulté les députés LR en se présentant comme les premiers opposants au macronisme. Dans un deuxième temps, le RN a réussi une passation de pouvoir sans mélodrame à la tête du parti entre Jordan Bardella et Marine Le Pen (type Fillon-Copé en 2012) tout en évitant les coups bas déshonorants pour la démocratie interne d’un grand parti (à la différence des accusations et invectives Ciotti-Pradié-Retaillaud).

Mais jamais deux sans trois.

Alors que deux propositions de loi, l’une issue du groupe Renaissance, l’autre de La France insoumise, prévoient d’inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution, Marine Le Pen a déposé un amendement visant à sanctuariser la loi Veil dans la Loi fondamentale.

La présidente du groupe Rassemblement national et ses députés refusaient jusque-là de constitutionnaliser l’IVG, considérant qu’il n’était pas en danger en France. Celle-ci indique qu’avec sa proposition c’est « l’équilibre actuel » de la législation sur l’interruption volontaire de grossesse qui serait gravé dans le marbre de la Constitution, c’est-à-dire le droit dans ses conditions du moment, assorti d’un délai de recours fixé à 14 semaines, auquel Marine Le Pen était pourtant opposée lors de l’examen de la loi Gaillot, et d’une clause de conscience spécifique réservée au personnel soignant.

Le président de la commission des lois à l’Assemblée, Sacha Houlié (Renaissance), a critiqué, lundi soir sur le plateau de LCP, « un tour de passe-passe », et « une grande hypocrisie » de la part du Rassemblement national qui chercherait avec cette proposition à cacher ses ambiguïtés à propos de l’IVG.

Mais les plus vives attaques viennent du groupe LR une nouvelle fois débordé !

Mardi 22 novembre, le président du groupe LR, Olivier Marleix, a pour sa part dénoncé un « mauvais plagiat […] d’un amendement du groupe LR déposé 8 jours avant », qui proposait d’inscrire dans la Constitution « les principes fondamentaux de la loi du 17 janvier 1975 », soit, selon le groupe d’opposition, « le droit de la femme à demander l’interruption volontaire de grossesse » et « le respect de tout être humain dès le commencement de la vie ».

Toujours est-il que lundi 21 novembre le Rassemblement national a déposé son amendement sur la proposition de loi qui sera débattue jeudi 24 novembre dans le cadre de la journée d’initiative parlementaire réservée au groupe LFI. Il le défendra à nouveau lors de l’examen du texte par la majorité dans l’hémicycle, le 28 novembre.

Pour la troisième fois depuis l’ouverture de la nouvelle session parlementaire, les stratèges du RN ont étouffé ceux des LR.

Voir les commentaires (2)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (2)
  • De toutes façons, parmi tous, c’est la course à gauche toutes. Modèle social, transition énergétique, anti-américanisme, jacobinisme et maintenant avortement sont au menu des débats où tout le monde est d’accord. Sauve qui peut !

  • Nous pensons que chacune de nos pensées est incontestable. Autrefois on les gravait dans le marbre des cheminées, aujourd’hui, on les inscrit dans la Constitution.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre n’aurait pas dû surprendre. Il est probablement l’homme politique qui représente le mieux la configuration actuelle de l’Assemblée nationale. Les sondages montrent tous que le pays est à droite. Logiquement, l’Assemblée nationale est donc nettement à droite. S’il en était autrement, les élections ne seraient qu’une farce.

 

Étant donné les dérives du discours politicien, relayées complaisamment par beaucoup de médias, il est nécessaire d’examiner par soi-même la r... Poursuivre la lecture

Le 7 juillet 2024, les électeurs ont envoyé à l’Assemblée nationale trois grands blocs de députés (gauche, centre/droite, extrême droite) dont aucun ne dispose de la majorité absolue de 289 sièges pour gouverner seul. Il faudra bien pourtant trouver une majorité. 

 

Certes, la réunion entre les partis organisée après les élections par Radio France International a été largement une engueulade réciproque, donnant l’image de trois blocs politiques irréconciliables.

Pourtant, si l’on regarde le profil des élus, il me sem... Poursuivre la lecture

4
Sauvegarder cet article

La poussière de la bataille électorale est à présent retombée et, avec elle, certains yeux joyeusement fermés se sont rouverts aux réalités de terrain.

 

Ainsi donc, finalement, on se retrouve bien avec les trois blocs politiques qu’on pouvait prévoir une fois le premier tour passé (à savoir Rassemblement national, Nouveau front populaire et macronistes en nombre décroissant de bulletins). Cependant, ce second tour a fourni quelques surprises, puisque l’ordre initialement prévu a subi des tensions de surface (et on se retro... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles