L’intérêt de la voiture électrique sans écologie ni pessimisme

Les écolos ne font pas dans la douceur vis-à-vis de la voiture électrique. Ils imposent leur calendrier avec la fin des voitures à essence en 2035, alors que ni les consommateurs ni les industriels ne sont encore prêts.

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BMW i3 electric car By: Kārlis Dambrāns - CC BY 2.0

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L’intérêt de la voiture électrique sans écologie ni pessimisme

Publié le 24 octobre 2022
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Article disponible en podcast ici.

L’intérêt de la voiture électrique

Moins de dépendance sur les carburants

La première critique sur la voiture électrique vient de la dépendance des batteries avec la Chine et les terres rares. Nous verrons plus loin que l’utilisation des terres rares se réduit grâce aux industriels. Quant à la Chine, nous sommes déjà dépendants d’elle pour une grande partie de nos produits, notamment l’électronique, et cela ne semble gêner personne…

Mais cette critique semble comme oublier la situation actuelle.

Nous sommes dépendants au jour le jour d’un carburant que nous ne produisons pas. Si une pénurie a lieu sur l’essence, la France s’arrête de tourner en seulement quelques jours (cf les grèves). Si plus une seule batterie arrive en France, cela impacte la production, mais tout le parc continue de rouler. Les inconvénients n’apparaîtront qu’au bout de plusieurs mois, voire années.

De plus, la France ne produira jamais de pétrole et une voiture à essence ne tournera jamais à autre chose qu’au pétrole. Nous n’avons aucune chance d’être un jour indépendants avec une voiture à essence.

Alors que rien n’interdit à la France de produire les batteries, voire des batteries sans terres rares. Nous avons davantage de chance d’être indépendants aussi bien à la conception qu’à la consommation avec une voiture électrique.

Flexibilité de la consommation du parc

Un moteur à explosion est une cathédrale technologique qui ne tolère aucune flexibilité. Le simple fait de changer de combustible comme passer du diesel au plomb, le rend inutilisable.

On ne parle pas de changer le pétrole par du gaz ou du charbon, juste de passer d’un dérivé du pétrole à l’autre. Le fioul, le diesel, l’essence ou le kérosène ne sont pas interchangeables dans les moteurs. En termes d’innovation, on se retrouve coincés avec un parc impossible à améliorer sans tout changer.

Un parc de voitures électriques ne consomme que de l’électricité. Or celle-ci peut provenir de plusieurs sources d’énergies comme le solaire, le nucléaire ou le gaz.

Le parc automobile peut être rechargé avec des centrales au charbon et passer au nucléaire sans changer une seule voiture. Imaginez par exemple un parc tournant avec des centrales à gaz : on peut augmenter l’efficacité du parc en passant des centrales classiques (30 % d’efficacité) aux centrales à cycle combiné (+60 % d’efficacité) sans changer une seule voiture.

En plus de gagner en indépendance sur le consommable de la voiture électrique, nous pouvons répartir ces consommables entre de nombreuses sources d’énergie pour éviter toute pénurie et sécuriser le parc très facilement.

Le casse-tête du tout pétrole et de sa soumission est réduit avec la voiture électrique. Néanmoins, il reste le problème de l’autonomie et de la disponibilité des bornes de recharge.

 

La réponse du marché

Les problématiques des bornes et des batteries sont des problématiques minimes qui montrent surtout le pessimisme ambiant.

Les batteries

Sur l’ensemble de la voiture électrique, son seul frein technologique est l’autonomie. C’est un blocage léger puisque les batteries actuelles permettent déjà 400 km d’autonomie. Il faut donc augmenter les capacités d’un facteur 3.

Tout cela est minime. Le siècle dernier, nous avons dompté l’énergie nucléaire, envoyé des hommes sur la lune, créé des collisionneurs de particules, maillé le monde entier à internet. Mais concevoir une batterie de voiture trois fois plus performante serait impossible ?

Pendant que la société reste morose, des industriels et scientifiques avancent.

Tesla vient de sortir sa batterie sans cobalt. GMG commence la fabrication de batterie au graphène. Toyota sort sa première voiture Mirai à l’hydrogène.

Les bornes

Encore une fois, la France ne produit pas une goutte de pétrole, mais nous avons des stations essence tous les 10 km. Pourtant, alors qu’on produit notre électricité et que nous avons déjà un réseau électrique, il serait impossible d’installer des bornes de recharge ?

Heureusement, le pessimisme ne contamine pas tout le monde. Tesla continue de mailler le territoire de ses bornes. La Suisse a déjà maillé le sien.

Il est affolant de voir le pessimisme actuel. Les voitures électriques paraissent un mur technologique, alors que ce n’est qu’une marche, marche minime que le marché a pris soin de faciliter avec une gamme de produits complète.

Une offre disponible pour chacun

Il existe déjà les voitures tout essence qui ont réduit leur consommation. Mercedes a justement voulu ajouter depuis 2008 un moteur électrique pour aider à gagner en efficacité sur le moteur à essence.

Toyota propose depuis 20 ans des hybrides pour alterner conduite à essence et électrique, le tout sans se soucier du rechargement électrique.

Puis sont arrivées les hybrides rechargeables comme les Ioniq de Hyundai. On se retrouve avec deux voitures en une seule capable de fonctionner et de se recharger aussi bien à l’essence qu’à électrique.

On peut rappeler le produit BMW i3. Il s’agissait d’une voiture électrique avec un petit moteur à essence de secours pour générer de l’électricité en cas de manque de borne…

Et enfin les voitures uniquement électriques comme celles de Tesla ou de Renault.

Les entreprises sont activement en train de lever les blocages technologiques. Et en attendant, le marché propose une vaste gamme entre 100 % essence et 100 % électrique.

 

Conclusion

La voiture électrique constitue une nette amélioration par rapport aux voitures à essence. Elle est un vecteur d’émancipation de l’Europe à la soumission du pétrole. Le marché apporte déjà des réponses aux problèmes des batteries et des bornes. Il propose aussi une vaste gamme pour une transition en douceur.

Sauf que ni l’État ni les écolos ne font dans la douceur. Ils imposent leur calendrier avec la fin des voitures à essence en 2035, alors que ni les consommateurs ni les industriels ne sont encore prêts.

Armés de leur marteau idéologique, ils ne voient dans la voiture qu’un clou à enfoncer, l’égérie des libertés individuelles égoistes et polluantes à abattre. Dommage, l’État stratège pourrait avoir une vision industrielle capable de redynamiser la France.

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  • Conclusion laissons faire le marché. Le débat ne porte pas sur la voiture électrique mais la main de l’etat..

    notez qu’un smicard peut avoir une automobile à moteur thermique…

    • Parler des qualités sans parler de la vérité du prix…
      Et on ne doit pas oublier certains « concurrents des voitures individuelles..
      les transports en commun.. collectivisé ou volontaires.. ratp ou uber ou covoiturage.
      On doit aussi parler de la réalité des déplacements..
      donc l’urbanisme.. avec les taxes et les obligations..
      les rigidités horaires liés aux conditions de travail..

      -1
      • On omet toujours de dire que les transports en commun ne sont JAMAIS payés par ceux qui les empruntent. Ces services sont toujours déficitaires. Les 2/3 des « billets » sont payés par l’impôt. Dès lors, évidemment, on ne peut parler du « marché » de la mobilité tant il est faussé.

        • j’ai ajouté collectivisé… le transport en commun volontaire ça existe ça commerce par le covoiturage..

        • oui mais justement on a des marges de manoeuvre..

          ce n’est pas tant le marché de la mobilité « directe » qui est faussé celui du logement aussi..et en conséquence parce que les trajets pour aller au boulot;.

  • Je vous trouve quelque peu dépourvu d’ambition à vouloir ainsi développer et promouvoir une technologie qui date de la fin du 19ème siècle et qui fut abandonnée au début du 20ème siècle.
    Nous avons un prix de Nobel de physique dont la célèbre expérience montra qu’une certaine forme de télétransportation existait au niveau du photon. Soyons ambitieux et débarrassons-nous de ces tas de ferrailles qui encombrent les routes.
    Nous avons dompté l’énergie nucléaire, envoyé des hommes sur la lune, créé des collisionneurs de particules, maillé le monde entier à internet, et télétransporter de la matière et résoudre définitivement les problèmes de transport serait impossible ?

  • C’est au marché de décidé et non à l’état. Il faudrait comparer une voiture électrique sans subvention et un voiture thermique sans TIPP. Et là il n’y a pas photo.

  • Du grain à moudre.
    Nonobstant, in cauda venenum?
    « Dommage, l’État stratège pourrait avoir une vision industrielle capable de redynamiser la France. »
    N’est-ce pas là que le bât blesse ?
    «L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde»… alors voir en lui un stratège visionnaire, n’est-ce pas aller un peu vite en besogne?

  • J’espère me tromper mais vous me semblez bien optimiste quant aux progrès que nous pourrions encore réaliser sur les batteries en les rendant 3 fois plus performantes !
    Les batteries existent depuis très longtemps et sont utilisées de plus en plus dans la téléphonie, l’outillage électroportatif, les voitures…
    Ce n’est pas une technologie nouvelle qui permette d’envisager des gains comparables à ce qui existe dans l’informatique, par exemple, et je crains qu’on ne puisse pas faire beaucoup mieux que ce que l’on fait actuellement.
    Quant à la solution hydrogène, qui fait tant rêver, c’est surtout un enfumage de plus qui permet à certaines entreprises de capter des budgets de recherche.
    Pour ce qui est de la dépendance au pétrole, il suffit de laisser travailler nos pétroliers qui nous ont toujours, sauf cas exceptionnels, assuré un approvisionnement correct. Au lieu de cela, on les incite à se lancer dans des projets d’énergies renouvelables complètement stupides.

    12
  • Article qui peut faire rêver… les dures réalités de la physique (et éventuellement fiscales), rappelées dans l’article de Michel Gay , nous invitent à plus de réalisme. La voiture électrique est née avant la voiture thermique, qui s’est imposée naturellement. L’intérêt de « l’électricité » devient relatif face aux ressources supplémentaires à extraire (plus 20 à 30% de masse, donc de matières…) , mais aussi de l’énergie supplémentaire à dépenser pour mouvoir cette masse supplémentaire….. Face à l’idéologie écolo de sobriété ces arguments sont paradoxaux … et j’ajouterai quatrième gros hic (article de M GAY) les subventions (bonus écolo) versées aux constructeurs qui peuvent être non nationaux…. on finance ainsi les économies de nos concurrents .

    • De même qu’avec les pertes colossales d’EDF, on finance des fournisseurs d’électricité qui n’ont même pas une dynamo pour en produire

  • « Moins de dépendance sur les carburants »
    Je ne vois pas l’intérêt. On est tjs dépendant soit du réseau électrique (on le verra cette hiver), soit du réseau de distribution d’essence (on le voit actuellement avec les grèves).
    On est même moins dépendant avec l’essence car on a un stock (le réservoir) tandis que le VE doit être rechargé tous les 2-3j.
    A moins que l’auteur parle de la dépendance de la France, notion qui n’existe pas, car ce n’est pas la France qui fait le plein mais des français bien en chair et en os. En plus il y aurait du gaz de schisme dans le sous-sol français.

  • Si une pénurie a lieu sur l’essence, la France s’arrête de tourner en seulement quelques jours.
    Si une pénurie a lieu sur l’électricité, la France s’arrête de tourner en seulement quelques heures, le temps pour les frigos de dégeler (bon appétit !) et pour l’internet de se bloquer. L’idée de base de défendre une indépendance énergétique par l’électricité est hors-sol. Elle pourrait à la rigueur se justifier si nous produisions de l’électricité à ne savoir qu’en faire, mais comme ce n’est pas le cas, la solution est dans le laissez-faire concédé au libre marché pour concourir à nous apporter les solutions les plus rentables et les plus efficaces.
    La prétendue future supériorité de la voiture électrique sur le véhicule à essence est une prédiction qui vaut bien celle de certains comme quoi on aurait gagné à se passer du nucléaire.
    On pourrait parler de se chatouiller pour se faire rire, mais l’expression serait plutôt s’automutiler pour se faire pleurer.

    • Si il n’y a plus d’électricité, plus de chauffage (même au gaz), plus d’ascenseurs, plus de téléphone, plus de métro ni TGV, plus d’ordi ni radar donc plus de transport aérien, etc..
      Il reste la bougie.
      PS il faut que j’investisse dans un groupe électrogène..

      • La solution du groupe électrogène pour couvrir les besoins d’une maison est très, très chère et nécessite des réserves de fuel importantes. De plus, cas vécu dans plusieurs établissements de santé (hôpital Ed. Herriot à Lyon et ma clinique), parfois (en fait rarement) ils ne démarrent pas malgré une procédure de mise en route périodique de contrôle.
        Les petits groupes ne couvrent pas la consommation d’une maison et ont surtout une autonomie en carburant uniquement de quelques heures : nécessiter de se relever la nuit pour faire le plein. Plus problème des gaz d’échappements et du bruit.

  • Comment continuer un article quand le postulat de base est faux : le moteur essence de ma voiture peut indifféremment consommer du sp95, sp98, e10 et surtout de l’ethanol produit en france. Moyennant une petite adaptation , il peut consommer du gaz (de shiste ?). Quand au moteur diesel de mon voisin, il consomme…de l’huile de friture !! Alors…

  • Bon il va falloir réviser ses cours de chimie et d’histoire
     » France ne produira jamais de pétrole »: On en produit déjà (gaz de Lacq). On pourrait avoir le gisement en Guyane, et bien sûr le gaz de schiste. Et le Coal To Liquids (utilisé par les allemands lors de la 2nd guerre)
    « Un moteur à explosion est une cathédrale technologique ». Juste non. En fait n’importe quel carburant peut marcher, tant qu’il peut faire un mélange explosif avec l’air. Même de l’hydrogène d’ailleurs, ou du gaz naturel. Il faut changer les injecteurs et les réglages, bien souvent électroniques sur nos moteurs actuels.
    « Il faut donc augmenter les capacités d’un facteur 3 ». C’est juste physiquement impossible. Je vous invite à consulter le tableau de Mendeliev, et de regarder la place du lithium. Il faudrait un élément plus électropositif par nombre d’électron libres et par nucléon. Ca laisse l’hydrogène (la fameuse pile à combustible!) et le béryllium. Améliorer les performances de 50% serait déjà incroyable. Et les moteurs électriques sont déjà très efficaces.
    « Tout cela est minime »: Entre le possible et l’impossible, ce n’est pas minime.
    La seule solution pour la voiture électrique, c’est que les consommateurs se plient à ses contraintes. Ils ne le feront que si elle est moins chère. Et c’est là que le progrès technique est possible.

    • Le moteur à explosion est une machine à vapeur à combustion interne. Il existe des pistons contrairement aux moteurs à réaction. Les automobiles à réaction existent, mais faire des créneaux avec n’est pas simple, surtout pour la peinture de la voiture qui est derrière. LOL.

  • Je ne suis pas du tout d’accord avec cet article qui semble faire l’apologie de la voiture électrique.
    Au lieu d’imposer les VE, l’état aurait dû faire coexister les véhicules thermiques et les VE et tout le monde aurait été satisfait : les crédules auraient roulé à l’électrique et les autres au thermique.
    Au cours d’une interview, TAVARES avait dit que si on avait laissé faire les constructeurs automobiles, ils auraient sorti des moteurs thermiques aussi peu polluants, voire moins, que les VE mais que c’était une volonté politique.
    Dans un couple où les 2 personnes travaillent et qui habitent dans une ville dépourvue de transports en commun utilisables rationnellement, il est nécessaire de posséder 2 véhicules. Actuellement les gens ont de la difficulté à acheter 1 véhicule neuf (thermique et/ou électrique), comment vont-ils faire pour en acheter 2 ?
    Le problème de l’autonomie n’est plus à aborder puisqu’il est connu de tout le monde et faire un long trajet relève du parcours du combattant.
    Quant au problème de la recharge, je ne vois pas comment il va être résolu si tout le monde possède des VE. Imaginez une barre d’immeubles avec x centaines de voitures (parfois 2 à 3 par famille), comment vont-ils recharger leurs véhicules ?
    Par ailleurs si tout le monde recharge dans la même tranche horaire (et c’est ce qui se passera à la fin de la journée de travail) comment se passera la fourniture d’électricité ?
    Parlons aussi de l’autonomie intrinsèque de la batterie : souvent nous changeons de phone parce que la batterie ne tient plus la charge, il ne faut pas croire que ce sera différent pour les batteries de voiture, par contre ce ne sera pas une affaire de quelques centaines d’euros mais plutôt de milliers d’euros et personnes n’en parle.
    Il existe plein d’autres inconvénients qui sont tus pour ne pas tuer le VE mais qui sortiront d’eux-mêmes au fil du temps.

  • Le problème du véhicule électrique n’est pas son autonomie, mais son temps de recharge qui est physiquement limité et sera toujours très long.
    La France a du pétrole en Guyane mais ne veut pas l’exploiter pour ne pas que sa minorité d’écologistes manifeste.
    Les moteurs des véhicules militaires peuvent fonctionner avec de nombreux types de carburants. Si ce n’est pas le cas des voitures, c’est uniquement pour des raisons de pollution et de coût de fabrication de ces moteurs.
    Une fois qu’on a dit ces vérités, la voiture électrique n’est pas la solution actuelle car non mature. C’est une décision politique pour la faire disparaître sauf pour nos oligarques.

  • Article écrit par un « militant » , ou un « croyant » : Il est étonnant comme les partisans de la mobilité électrique ont quasiment tous un langage d’illuminés.
    « Mais cette critique semble comme oublier la situation actuelle. »
    Qui est, pour l’heure, une pénurie en vue d’ELECTRICITE ! Pénurie qui n’est pas prête de disparaitre, inéluctable avec les ENR, et prévisible tant que l’on aura pas récupéré notre retard dans le domaine du nucléaire.
    On nous promet pour l’avenir des batteries extraordinaires (mais pas maintenant) , des prises pour recharger « rapidement » partout en 5 minutes (mais pas maintenant et à priori irréalisable) , on nous assènne que le véhicule électrique est formidable : « Il suffit » d’adapter son itinéraire aux bornes de recharge, ses horaires au durées de recharge, prévoir son départ la veille pour charger à fond la batterie, ne pas mettre la clim quand il fait chaud ni le chauffage quand il fait froid, ne pas faire de dénivelé important (à cette heure aucun véhicule électrique peut m’amener à « Serre Che » par le Galibier ou le Lautaret de chez moi).
    Cela me fait penser à la blague de Fernand Raynaud : « il vous va très bien ce costume : il suffit de mettre le bras comme ça pour pouvoir mettre la main dans la poche etc… »
    Autre version, l’informaticien qui vous dit que oui c’est possible de le faire en cliquant sur tel bouton, puis sur tel autre , changer de page etc…ce qui vous faire perdre un temps fou et même des heures en fin de journée. L’ergonomie défaillante du programme fait que c’est à l’utilisateur de s’adapter.

    Ne parlons pas du prix alors que les « pub » pour ces véhicules électriques (chers) vous invitent à marcher et faire du vélo au lieu de l’utiliser : il faut donc acheter cher un véhicule que l’on ne doit pas utiliser ! Le prix au kilomètre, avec un amortissement des frais fixes sur peu de kilomètre, est forcément accru. Acheter un véhicule pour faire des trajets entres 20 et 80 km ? pas moins, pas plus ?
    Ne parlons pas de la décote avec des batteries à 70% de leur capacité au bout de 10 ans (hypothèse favorable « du » fabricant américain…).
    Il est possible que tous ces inconvénients, réels, diminuent mais ce n’est pas certain.
    La raison (en reste t’il dans notre société et nos gouvernants) est de laisser les différentes énergies cohabiter sans forcer personne. Laisser le temps à la technologie de s’améliorer.
    Ce qui est délétère c’est de prendre une décision d’arrêter le thermique sans avoir de réelle alternative, viable et fiable. D’ores et déjà certains artisans excluent d’intervenir dans les ZFE avec leur véhicule diesel…
    A défaut on se prépare vers des désordres sociaux gigantesques que personne ne pourra contenir.
    De plus le plaidoyer de cet article pour les ENR est à pleurer (de rire éventuellement) alors que dans le même article on préconise la mobilité électrique !

    • La batterie extraordinaire s’appelle jerrycan.
      Le prix moyen des batteries est tombé à 132 €/kWh l’an dernier. Un jerrycan de 10l (donc 100kWh d’essence) vaut moins de 10€, soit 0.1€/kWh

    • Entièrement d’accord avec vous, j’en arrive même à souhaiter que ces désordres sociaux gigantesques que personne ne pourra contenir comme vous le dites si justement arrivent vite, aient un impact important et fassent enfin réagir les gens.

      • Attention. Les écolo-gauchistes (en plus pro-islam : on cherche la logique) sont en embuscade pour prendre le pouvoir en cas de « grand chaos »…
        Dans de tels cas ce sont les mouvements structurés qui font la loi.
        La droite, libérale ou non, n’a pas ces structures.
        Rappel : les Bolcheviques ne représentaient que 17% de la population en 1917 en Russie.
        Arès la peur des violences de la dictature fait le reste.

  • Tout a été dit sur le sujet dans d’excellents commentaires. Sauf une chose et j’ai failli, comme beaucoup, passer à côté. Tant l’affirmation nous satisfait : la faute aux écolos !
    Elle nous trompe, car laisse supposer qu’une alternative politique pourrait y remédier.
    Eh bien non, car l’interdiction du VT en 2035 est purement technocratique. Et supranationale.
    Cela ne pourra se défaire que par constat d’échec. Industriel, si les constructeurs ou les réseaux électriques ne sont pas prêts. Politique, si une nouvelle dépendance, chinoise cette-fois, se confirme. Consumériste, si l’acheteur se défile. Voire citoyenne, si la révolte gronde.
    Réponse dans une dizaine d’années.

  • Dès qu’on parle de bagnole, les commentaires affluent, chaque automobiliste s’estimant compétent en la matière ! 🙂
    Comme la plupart, je trouve l’article un peu trop optimiste sur le futur de la VE. Les lois physiques sont immuables et incontournables et il paraît peu probable que l’on sache dans un avenir pas trop lointain concentrer autant d’énergie dans des batteries que dans le liquide presque magique qu’est le pétrole, ce n’est pas pour rien qu’on parle d’or noir.
    Rappelons aussi, car c’est un avantage majeur qui est beaucoup trop oublié, que le moteur thermique n’est pas seulement un moteur à pétrole, c’est aussi un moteur à air, lequel est gratuit et présent partout , si bien qu’on a pas besoin de le stocker dans un réservoir comme le pétrole ou comme l’électricité dans un lourde, très lourde, batterie.
    Oui mais justement nous dit-on, l’air consommé avec le pétrole ressort sous forme de polluants : particules fines, dioxyde d’azote et, pire du pire, gaz carbonique qui provoque un échauffement de notre atmosphère, ce qui va transformer notre planète en véritable étuve invivable !
    Répondons d’une part que les vrais polluants sont désormais assez bien éliminés en sortie de moteur sur les véhicules récents et qu’ils ne constituent plus un véritable problème de santé publique contrairement à ce qu’affirment les excités écologistes comme la maire de Paris, d’autre part que le gaz carbonique n’est pas un polluant, il est au contraire très bénéfique à la végétation et à l’agriculture, et voir sa concentration atmosphérique augmenter devrait nous réjouir car elle permet de meilleurs récoltes agricoles et aux forêts de repousser plus vite après un incendie. Son prétendu impact climatique est un mensonge dont on ne peut qu’espérer qu’il soit avéré dans un futur le moins lointain possible.
    Les mesures prises sur la base d’un mensonge ont de grandes chances d’être des mauvaises mesures. La voiture électrique a son intérêt pour limiter notre dépendance au pétrole, elle ne nous délivrera pas non plus de toute dépendance, mais elle diversifiera notre dépendance, ce qui est déjà pas mal.
    Que les politocards qui n’y connaissent rien en technologie laissent les industriels et la concurrence faire leur travail. Il en ressortira assurément du mieux pour tout le monde.

  • Émancipation par rapport au pétrole mais pas par rapport à la Chine!
    Que les écolos soient irresponsables est une chose mais que les pouvoirs sensés ne pas l’être s’abaissent devant eux en est une autre. Là est le scandale.

  • les 400 km d’autonomie sont une chimère et valables seulement si vous roulez à moins de 80km/h sans utiliser ni chauffage ni clim .. si vous roulez à 120 sur autoroute en hiver (mais pas en cas de gel) ou été divisez cette autonomie par 2 donc il faudrait multiplier les performances des batteries par 5 ou 6 moins simple . en réalité les VE sont aujourd’hui compétitifs essentiellement en ville ou pour les courts trajets et encore grâce aux subventions qui sont vouées à disparaitre (2 millions de VE/an annoncés par macron au dernier salon c’est 20 milliards /an pour les finances publiques -insoutenable -)

  • Sauf que ce n’est absolument pas comme ça que ça se passe et se passera… L’Etat est en train d’imposer l’électrique, alors que nous sommes pas prêt et que les bornes n’existent pas… Laissons justement les industriels faire leurs innovations tranquillement et pas dans la précipitation.
    Vous prenez l’exemple de Tesla et ses bornes, heureusement en effet qu’il y a un type qui a mis la main dans sa poche pour ne pas être dépendant de l’état pour installer les bornes. Sinon, Tesla ne serait pas n°1 des voitures électrique du monde (quoiqu’on en dise)…

  • J’ai assez confiance dans les possibilités d’amélioration technique. Le problème c’est que nos « écolos » sont assez fondamentalement opposés au progrès technique et mettent sans arrêt des bâtons dans les roues à toute innovation technique sans même lui faire un procès équitable.
    Il est bien évident que favoriser l’électricité comme énergie primaire implique forcément des centrales nucléaires. L’idée n’a pas encore fait son chemin !

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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