Les « Tournesols » de Van Gogh vandalisés : qu’en dites-vous, le GIEC ?

Le GIEC soutient et promeut un activisme dont il n’a pas mesuré les tenants et les aboutissants.

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Les « Tournesols » de Van Gogh vandalisés : qu’en dites-vous, le GIEC ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 20 octobre 2022
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Le 14 octobre 2022, deux « militantes écologistes » – c’est la formule quasiment consacrée – ont jeté le contenu de deux boîtes de conserve de soupe sur les Tournesols de Vincent Van Gogh, à la National Gallery de Londres.

Elles sont membres du mouvement Just Stop Oil, lequel a revendiqué le forfait. Leur objectif principal : obtenir l’arrêt immédiat de tout nouveau projet pétrolier ou gazier.

« Qu’est-ce qui vaut le plus : l’art ou la vie ? » a été le début d’un discours incohérent, tenant du mille-feuille argumentatif, que l’on peut entendre par exemple dans un article du Monde qui a posté une vidéo sous-titrée.

Le Monde précise :

« Cette initiative s’inscrit dans un marathon d’actions prévu tout au long du mois d’octobre par Just Stop Oil, qui revendique des méthodes spectaculaires et privilégie des actions de désobéissance civile. »

Désobéissance civile ? Vraiment ? C’est un sujet pour une épreuve de philosophie ou de droit.

Dans un fil Twitter, Just Stop Oil – un intitulé qui interroge aussi, particulièrement à la lumière des difficultés qu’ont de nombreux Français ces temps-ci à remplir leurs réservoirs pour vaquer à leurs obligations – multiplie les déclarations apocalyptiques. Cela commence par :

« La créativité et le génie humain sont exposés dans cette galerie, mais notre patrimoine est détruit par l’inaction de notre gouvernement face à la crise du climat et du coût de la vie. »

En l’occurrence, n’eût été la vitre de protection, « notre patrimoine » a failli être détruit par deux jeunes – des proies faciles pour les manipulateurs et idéologues de toutes obédiences, hier par exemple pour la révolution culturelle en Chine, aujourd’hui pour une révolution en principe écologique et dans les faits décroissante.

« Pourquoi protégeons-nous ces tableaux alors que nous ne protégeons pas les millions de vies qui seront perdues en raison de l’effondrement climatique et sociétal ? »

L’effondrement ? On ne saurait reprocher au GIEC – en tant qu’institution et pour autant qu’il reste dans son cœur de mandat – les théories de l’effondrement et de la collapsologie. On peut, certes, avoir des appréciations différentes sur sa manière de présenter les résultats des évaluations de l’évolution possible, probable, certaine du climat.

On peut aussi soutenir qu’il est tombé du côté obscur et qu’il se fait maintenant le prêcheur d’apocalypse. C’est le cas avec cette présentation du rapport, « Climate Change 2022: Impacts, Adaptation and Vulnerability » (quelque 3000 pages !) :

« Les preuves scientifiques sont sans équivoque : le changement climatique est une menace pour le bien-être humain et la santé de la planète. Tout retard supplémentaire dans l’action mondiale concertée fera passer à côté de la brève fenêtre qui se referme rapidement pour assurer un avenir vivable. »

Il y a pire encore ! Le GIEC soutient et promeut un activisme dont il n’a pas mesuré les tenants et les aboutissants. Voici, en traduction et sans autre commentaire, la « Foire aux questions 18.3 » du rapport précité.

« Chapitre 18 – Voies de développement résilientes au climat 

Questions fréquemment posées (FAQ) 

FAQ 18.3 I Comment les différents acteurs de la société et des niveaux de gouvernement peuvent-ils être mis en capacité de poursuivre un développement résilient au climat ? 

Le DRC [développement résilient au climat] implique des compromis entre différents objectifs politiques. Les gouvernements ainsi que les élites politiques et économiques peuvent jouer un rôle clé dans la définition de la direction du développement à l’échelle nationale et sous-nationale ; mais dans la pratique, les populations locales, les organisations non gouvernementales (ONG) et la société civile peuvent influencer ces voies et même y résister. 

Compte tenu de ces tensions, la contestation et le débat sont inhérents à la définition et à la recherche du DRC. Une société civile et une citoyenneté actives créent les conditions propices à la délibération, la protestation, le dissensus et la pression, qui sont fondamentales pour un processus participatif inclusif. Ceux-ci permettent à une multiplicité d’acteurs de s’engager dans de multiples domaines, notamment gouvernementaux, économiques et financiers, politiques, de la connaissance, de la science et de la technologie, et communautaires. Les décisions et les actions peuvent être influencées par des interactions inégales entre les acteurs, y compris les relations sociopolitiques de domination, de marginalisation, de contestation, de conformité et de résistance, avec des résultats divers et souvent imprévisibles. 

Ainsi, les récents mouvements sociaux et protestations climatiques reflètent de nouvelles modalités d’action en réponse à l’inaction sociale, économique et politique. Le nouveau mouvement pour le climat, mené principalement par les jeunes, cherche à mettre en place des politiques fondées sur la science et, plus important encore, rejette une position réformiste à l’égard de l’action climatique en faveur d’une action climatique radicale. Cette action est principalement menée par le biais d’une action collective perturbatrice et d’une résistance non violente visant à promouvoir la sensibilisation, une culture régénératrice et une éthique de la compassion. Ces mouvements ont donné lieu à des succès politiques notables, tels que des déclarations d’urgence climatique au niveau national et local, ainsi que dans les universités. En outre, leurs méthodes se sont avérées efficaces pour mettre fin à la promotion des combustibles fossiles.

Le succès et l’importance des récents mouvements climatiques suggèrent également la nécessité de repenser le rôle de la science dans la société. D’une part, les nouveaux mouvements climatiques exigeant une action politique ont été suscités par les conclusions de rapports scientifiques, principalement les rapports du GIEC (2018a) et de l’IPBES (2019). D’autre part, ces mouvements ont sensibilisé le public et stimulé son engagement vis-à-vis du changement climatique à des niveaux sans précédent, au-delà de ce que la communauté scientifique peut faire seule. »

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  • Ce qui est sûr, c’est que les écolos ne s’en prennent jamais aux vrais pollueurs que sont la Chine, la Russie, les USA, et les pays de golf. Ils finiraient directement en prison pour 10 ans minimum. La cause ne justifie pas un tel sacrifice. Pas fou l’écolo à 2 balles !!!

  • Avant le GIEC, c’était le « Sciences Advisory Commitee ». Déjà soupçonné de militantisme et de vouloir mettre la main sur l’expertise climatique….. Ronald Reagan et Margaret Thatcher ont décidé dans les années 1980 de demander au G7 une nouvelle organisation (IPCC). Ce qui fut fait en 1988, et dépendant de l’ONU, le GIEC était né. Il devait prendre en charge, « sans parti-pris, de façon claire, méthodique, les informations scientifiques pour mieux comprendre les risques liés au réchauffement climatique… » Dans cette définition, on ne peut que constater, qu’il ne fait pas de recherches… mais rend compte . Mais le militantisme redouté, s’est une fois de plus infiltré, dans ce qui était fait, pour justement pour avoir une vision objective. Alors comment espérer avoir un avis du GIEC conforme à la réalité et à l’intérêt des nations. (le comité scientifique consultatif est né en 1951 sous la présidence de Mr. Harry S. Truman et avait originalement pour objet d’étudier l’impact de l’homme après la seconde guerre mondiale, Hiroshima entre autres.)

  • Que faisons-nous des cycles climatiques découverts dans les carottes glaciaires par les scientifiques ? Ces cycles longs de 11.000 ans nous indiquent que les variations alternent de périodes glaciaires à périodes de réchauffement que nous vivrions en ce moment. Quelle relation dès lors avec la consommation d’énergies fossiles qui remontent à environ 2 siècles sur une échelle aussi longue de 110 siècles ?

    • Mais les gens de ces époques n’ont rien fait et ils sont tous morts ! Ce qui prouve bien que les écolos ont raison 🙂

    • C’est pire encore à long terme (ces 11000 sont juste des « ondelettes » sur une oscillation de plus long terme se jouant en millions d’années). On a deux « niveaux stables », un chaud (23 ou 24° de moyenne) un froid (13 ou 14° de moyenne) et des transition entre les deux où ça bouge pas mal. On est dans une de ces transitions, sortant d’une période froide (bien plus rare que les chaudes dans l’histoire longue de la planète). A long terme on sera tous morts mais surtout il fera bien plus chaud qu’aujourd’hui, quoi qu’on fasse. On peut choisir de se ruiner et d’avoir chaud dans 100 000 ans ou de se développer et d’avoir chaud dans 100 000 ans. En plus l’histoire de l’industrie et de l’humanité nous permet de savoir que même sans gouvernements et sacrifices et « sobriété subie » d’ici moins de 200 ans (je parierais sur moins de 70 ans, en fait) on aura changé d’approche énergétique dominante (fusion nucléaire, réacteurs à sels liquides, ou toute autre chose… on ne le saura qu’à ce moment comme les gens qui brûlaient du bois ont découvert au XIXe qu’on pouvait utiliser le charbon, et ceux qui vivaient « tout charbon » ont vu le monde évoluer vers les hydrocarbures… le marché trouvera ce qui est le plus efficace, pratique, sûr et moins cher !)

    • les variations climatiques sont un fait..mais mal quantifié.
      D’un autre coté l’effet radiatif du CO2 est un fait théorique..assez bien quantifié de façon théorique.. ( si seul le taux de CO2 changeait…) ..vous n’emecherez pas les gens de spéculer c’est bien naturel..

      normalement on attendrait pour déterminer rune part anthropique de pouvoir quantifier les variations naturelles ou de les borner avec certitude…

      on flotte dans les le limbes de la science… la science sans barres d’erreur.. remplacées par des taux de confiance… au sensn de conviction!!
      ce n’est pas du scientisme c’ets de l' »expertisme »… il faut faire confiance aux meilleurs , parole ahurissante d’un prix nobel!!!!

      et c’est bien le problème… les prédictions ne sont pas réfutables.. la manière de les faire est juste un poil en dehors de la science..

      « Accepte les modèles comme description du futur car ils ont été fait par les « meilleurs » » .. avec un idée du meilleur qui lasse songeur dans le cas d’espece…

      je me fais bombarder ses jours ci d’affirmationdeu fils de hans rosling m’expliquant que « 90% de la chaleur du réchauffement climatique » va dans les oceans.. il ne se rend pas compte que ce n’tes pas un fait mais un résultat de modèle!!!!

      deux façons de mesurer combien la terre se « réchaufef » qui pourrait clore le « débat ».. e..
      mesure TOUTE l’énegie dans le système.. ais les oceans c’est profond et pis c’est gros…
      mesurer ce qui rentre et sort… aie la planete c’est grand..

      comme par hasard Rosling est aussi dans les limbes de la science.. il dit c’est la science..

      vous remarquez que les climatologues débattent rarement..
      mais se taisent quand des foules crient de les croire..

      quand on fait tout pour rester mal compris…

      • les modèles climatiques c’est, pour caricaturer , essayer de savoir combien votre voisin qui a changé ses signes extérieurs de richesse est devenu plus riche … en ayant un idée très imprécise de son compte en banque ou :et de ses dépenses et revenus…

  • « militantes écologiques » une expression bien pompeuse que les zélateurs de Gaïa,des commentateurs de tout poil, emploient
    à tout va,alors que ses militants ne sont que des vandales , qui ne respectent rien, et qui devrait être sanctionnés sévèrement.

    • Sanction qui consisterait à les obliger à se balader en petite tenue dans les rues de Nantes

    • il me semble que c’est la police ou la justice qui doivent être « questionnés ». et par ailleurs je serais assez content si on m’expliquait ce qui vaut à des associations dites « environnementales » d’etre qualifiées d’utilité publique .. et qu’on m »explique aussi qui sont ces gens qui « attaquent  » l’environnemen puisque que tout le monde semble admettre que certains le défendent..
      ne pas dégrader l’environnement c’ets ne rien faire.. . pas même manifester pour défendre l’environnement..
      des absurdités sont admises… le reste suit..
      un peu comme les inégalités de revenus sont injustes ..
      ne blamez pas les enfants!!!!

  • Histoires de fous et de folles, sans intérêt. Là, elles ont fait fort les…..
    M’enfin, avec les réchauffement on n’aura pas de problème énergétique et ça tombe bien, on n’a aucune énergie en France, surtout politique, a part le resto rien ne les intéresse vraiment.

  • Militantes écolos , activistes oui qui ne connaissent rien à l’écologie , elles sont manipulées , ce sont ces mêmes personnes qui soutiennent l’ukraine sans savoir exactement où elle se situe .

    • Je vais vous laisser discuter avec les gens, ici, qui pensent que les écolos sont téléguidés par Moscou. Vous aurez des choses intéressantes à vous dire.

      -2
    • les mêmes personnes? vous en savez des choses..

      notez bien je ne connais rien à la physique mais quand je tomba b de ma chaise en dépit du fait que je ne puisse décrire le mouvement , j’en ai malgré tout une vague idée et je finis par terre avec mal au cul.

      l’écologie…une vraie science.. mais qui par nature met l’homme moderne en dehors du monde… il faut s’y faire la nature on est dedans ou on est dehors..

  • En Angleterre, d’autres activistes ont jeté des excréments sur la statue d’un mémorial en l’honneur d’un vétéran de la Seconde Guerre Mondiale qui, lors du Covid, avait réussi à lever plusieurs millions de livres. Ils ne savaient même pas qui il était. Le militant présent dans l’émission de Piers Morgan n’avait qu’un mantra à répéter pour justifier les actions de sa bande de couards : « l’UK ne se préoccupe pas de ses enfants. », tout en baissant les yeux quand Morgan et ses invités lui parlaient.

    • Règle n°1 : Ne pas demander aux écolos de s’équiper d’un cerveau, ça consomme trop d’énergie.

      • @Abon Néabsent
        Bonjour,
        En l’occurrence, leur cerveau fonctionne, ils ont des opinions -ou plutôt des idées très arrêtées- différentes. Sauf qu’ils ne sont pas pourvus de « cou…es ». Au musée, ou au mémorial, ils ont mis en première ligne des femmes.

  • ah… ces gens qui manifestent contre l’eclavage dans une chaise à porteur portée par dix esclaves..

    just stop oil… for « them » not for me me …semblent être leur vrai slogan.

  • La soupe était-elle bio ? Les emballages ont-ils été recyclés, et si oui comment ?

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