Macron, « magicien » de la comm’ qui recycle ses tours de passe-passe

L’interventionnisme technocratique et ses appels du pied à l’écologisme ne distinguent pas le macronisme nouvelle formule de ses concurrents de gauche et d’extrême gauche, il doit hypercommuniquer pour survivre.

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Macron, « magicien » de la comm’ qui recycle ses tours de passe-passe

Publié le 14 septembre 2022
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On prend les mêmes et on recommence : Emmanuel Macron mobilise les mêmes méthodes, les mêmes hommes et les mêmes trucs de comm’ pour sa rentrée politique. Fragilisé par les législatives, incapable d’établir le consensus sur les initiatives de l’exécutif, le bien mal élu président de la République multiplie les effets de comm’, qu’il sort de son chapeau comme un vieux magicien sort ses cartes de son chapeau élimé.

 

D’abord, il mobilise un « Conseil national de la Refondation » qui ne séduit personne, même pas ses propres troupes, sceptiques quant à ses attributions et son rôle exact. Et puis, après l’avis du comité d’éthique rendu ce mardi 13 septembre, c’est une « grande consultation citoyenne » qui devrait voir le jour pour interroger les Français sur « la fin de vie ».

 

Le communicant s’essouffle

Non content de lancer des comités Théodule que l’opposition accuse de vouloir contourner les institutions traditionnelles de la démocratie libérale, l’ancien « maître des horloges » renoue avec sa passion bizarre pour les youtubeurs. Lors d’un évènement caritatif organisé par des streamers pour récolter des fonds pour la cause écologique, il a volé la vedette à des participants qui se sentaient quand même un peu instrumentalisés. Malheureusement, la cuvée 2022 était moins bonne que celle de McFly Carlito, et certains ont manifesté leur agacement de l’opportunisme élyséen un peu vivement…

 

Occuper l’espace médiatique pour masquer les blocages politiques, la technique est connue au moins depuis Nicolas Sarkozy. Seulement, l’ancien président qui lançait dix projets en même temps pour n’en réaliser qu’un demi a été remplacé par un autre qui lance quant à lui 60 priorités politiques pour gagner du temps.

Le grand drame d’Emmanuel Macron est d’avoir été rattrapé par le clivage droite-gauche, qu’il croyait avoir dépassé par une sorte de « bougisme » permanent d’une vacuité intellectuelle assez étonnante pour être relevée. Il est aujourd’hui obligé de l’entretenir artificiellement pour maintenir l’illusion de sa radicale singularité dans le paysage politique français.

Alors que son interventionnisme technocratique et ses appels du pied à l’écologie punitive ne distinguent pas fondamentalement le macronisme nouvelle formule de ses concurrents de gauche et d’extrême gauche, il doit hyper-communiquer pour affirmer sa différence (fictive). Certains saisiront-ils l’opportunité pour faire revivre politiquement le libéralisme que l’ensemble de l’offre politique se plait à piétiner ?

La posture du commandeur pendant la crise covid, du commander in chief aujourd’hui avec la guerre en Ukraine et la crise énergétique révèlent un autre trait du macronisme, plus inquiétant, à savoir sa difficulté à s’accommoder des règles ordinaires de la démocratie libérale et de ses mécanismes pour gouverner. Passer au-dessus du Parlement, utiliser des lois d’exceptions pour diriger, criminaliser les oppositions jugées trop virulentes, tout ça dessine à gros traits un mandat, peut-être deux, marqué par l’autoritarisme et l’illibéralisme de la classe technocratique. Le monde libre mérite un meilleur personnel, particulièrement dans sa province de France.

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  • hé oui, c’est le changement dans la continuité, tout continue, ça ne change pas…….. toujours une glissade vers l’appauvrissement, certains y verront une forme de décadence.

    • Le seul espoir est que la glissade se transforme en chute libre, et que la prise de conscience survienne avant l’écrasement, pour guider la résurrection ensuite. En attendant, je vois bien notre président vous chanter « Décadence de nanard, coin coin coin coin ! » en restant au podium…

      • Il n’y aura malheureusement que l’écrasement ( celui qui fait mal au c*l) qui fera prendre conscience à cet(ces) illuminé (s) de l’état de notre pays, et de l’inanité de ses discours que personne n’écoute plus!
        Je le vois plutôt comme le guignol de Tapie qui chantait: « C’est la combine à Nanard, il est partout, il est nulle part! », en jouant au bonneteau!

  • J’espère que l’auteur est bien allé voté au second tour et n’a pas voté pour lui… 😉

  • Star de la com, certes, mais magicien, non, car, au fil des ans, on connaît tous ses tours et toutes ses ficelles. Donc, de magie, il n’y en a pas, s’il y en a jamais eu !

  • Les commentaires sont fermés.

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