Woke Hollywood célèbre les esclavagistes noirs

L’obsession de la gauche radicale de tout centrer sur la race et le sexe a abouti à l’apothéose du film « The Woman King ».

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Woke Hollywood célèbre les esclavagistes noirs

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 30 juillet 2022
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L’obsession de la gauche radicale de tout centrer sur la race et le sexe a abouti à l’apothéose de la prochaine sortie du film The Woman King.

L’épopée historique est centrée sur le véritable royaume africain du Dahomey, qui existait pendant le partage de l’Afrique à l’âge des empires, entre 1800 et 1904.

Viola Davis incarne le général Nanisca, chef d’un groupe de guerrières composé intégralement de femmes baptisées les Amazones du Dahomey, alors qu’elle lutte contre les tentatives européennes de conquérir le royaume.

Ouah ! Ce film a tout ! Des femmes noires fortes et des Européens blancs méchants. Le rêve de la gauche woke !

 

Esclavagisme noir

Ah, mais il reste le petit problème de l’horrible réalité de la façon dont le royaume du Dahomey a traité ses voisins du continent africain.

Le royaume a construit son héritage sur la conquête en menant des guerres sans fin contre ces voisins.

Le Dahomey devait aligner l’armée amazonienne non pas parce que le royaume avait des sensibilités modernes, mais parce que la poursuite de l’expansion avait massacré sa population d’hommes et il n’avait pas de choix que d’enrôler des femmes.

De plus, le royaume a bâti son économie sur l’esclavage. Oui, contrairement à ce que la gauche radicale essaie d’ignorer, les Africains étaient tout aussi disposés à participer à la traite des esclaves que les Européens.

Avant l’interdiction du trafic d’esclaves par l’Europe, le Dahomey échangeait régulièrement des hommes, des femmes et des enfants des tribus voisines avec les blancs en échange d’argent et d’autres biens. Pire encore, les esclaves restés au Dahomey ont vécu dans des conditions horribles et leurs propriétaires les ont souvent sacrifiés aux dieux du royaume.

Le Dahomey et l’esclavage étaient tellement liés que ce sont les Européens qui ont dû contraindre le royaume à y mettre fin.

Dans son livre The Fortunes of Africa, l’historien Martin Meredith écrit que le roi Ghezo du Dahomey a répondu aux diplomates britanniques tentant de le convaincre d’arrêter d’asservir et de sacrifier les gens : « Le commerce des esclaves a été le principe directeur de mon peuple. C’est la source de sa gloire et de sa richesse. Leurs chants célèbrent leurs victoires et la mère endort l’enfant avec des notes de triomphe sur un ennemi réduit en esclavage. »

C’est charmant.

Dans le film, Ghezo est interprété par John Boyega, l’acteur principal du nouveau Star Wars. Son personnage dans le film ressemble moins à un un tyran assoiffé de sang qu’à un monarque préoccupé par le sort de son continent.

Et si la bande-annonce est une indication, ce film va pousser un récit anhistorique d’Africains irréprochables luttant contre les méchants colonisateurs européens.

« Un mal arrive qui menace notre royaume », déclare Boyega/Ghezo alors que la bande-annonce du film commence et que la caméra effectue un panoramique sur un homme blanc à l’allure dandy.

Ensuite, Davis/Nanisca dit : « Les Européens veulent nous conquérir. Ils s’arrêteront lorsque toute l’Afrique leur appartiendra. Nous devons riposter. Pour notre peuple ».

C’est un mélange écœurant de Black Panther et de suprématie noire inspirée de Wakanda avec une bonne dose d’énergie #girlboss.

Les feuilles de chou de la gauche radicale ont déjà préparé les masses cinéphiles à considérer ce film comme un grand triomphe de la politique identitaire.

« Viola Davis mène de braves guerriers au combat dans la bande-annonce de The Woman King », titre le Hollywood Reporter, tandis que HuffPost roucoule que nous devrions tous « nous prosterner devant Viola Davis ».

Il y a une tendance de la gauche radicale à aduler les gens simplement pour leurs apparences. Les noirs, les transgenres et les femmes reçoivent des éloges simplement du fait de leur existence, et la gauche accorde sa faveur au tiercé sacré de l’identité : la femme trans noire.

Bien qu’il n’y ait aucune preuve qui suggère que des hommes se soient glissés dans les rangs des Amazones du Dahomey, le film touche deux des trois groupes identitaires principaux. Le fait que l’histoire présente des femmes noires vaut apparemment la peine de glorifier les esclavagistes.

 

L’histoire du Dahomey mérite mieux

C’est étrange, parce que l’histoire du Dahomey est un récit historique véritablement intéressant, celle d’une armée entièrement féminine dirigée par un roi corrompu qui finance sa machine de guerre avec l’argent du sang de la vente de ses voisins en esclavage ravirait le public.

Mais la gauche radicale ne peut pas s’en empêcher. Au lieu de cette histoire, le public sera probablement soumis à deux heures de féminisme intolérable et à l’essentialisme de la race sur le mode Black Lives Matter.

Peut-être ai-je tout faux et que ce film plongera dans le fléau réel représenté par le Royaume du Dahomey. Mais dans notre société dominée par la gauche, où les femmes et les noirs sont souvent dépeints comme des innocents irréprochables qui ne sont agressés que par des hommes blancs diaboliques, j’en doute.

L’expérience humaine est façonnée par sa capacité binaire à faire du grand mal ou du grand bien.

Des blancs asservissaient les noirs et des blancs se battaient pour briser leurs chaînes. Des noirs se sont battus pour abolir l’institution détestable de l’esclavage tandis que d’autres étaient heureux de vendre leurs voisins.

Réduire l’histoire mondiale à un simple récit de blancs contre noirs et d’homme contre femme déprécie les histoires de ceux qui nous ont précédé.

Mais c’est ce que nous nous attendons de la gauche radicale : un vernis bas de gamme de progrès sur l’animosité raciale.

The Woman King, sorti le 16 septembre, semble se ranger davantage du côté de la camelote raciste.

Le public mérite mieux.

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  • En bon Étasunien, l’auteur ne mentionne que les « cousins » britanniques comme intervenants dans les affaires du Dahomey : ignorance du rôle majeur de la France au Dahomey [actuel Bénin] ou sentiment que mentionner cette nation non anglophone nuirait à la force de sa démonstration ? En tout cas, ce silence constitue une « erreur par omission ».

    Il aurait quand même pu mentionner en une phrase que ce sont les Français qui mirent fin aux féroces pratiques esclavagistes justement évoquées dans cet article, à l’occasion de la conquête du Dahomey par le colonisateur français.
    C’est ce même horrible colonisateur français qui mit fin aux rezzous et autres expéditions de pillage et d’asservissement des populations sédentaires, comme les Bambaras, dans le cadre de la traite arabo-musulmane, « noble et authentiquement africaine » tradition notamment pratiquée par les peuples nomades du Sahel (Touareg, Toubbous, etc.) en cheville avec les marchands d’esclaves qui faisaient castrer les infortunés esclaves (80 % de décès) avant de les vendre dans tout le monde musulman.
    C’est comme si on glorifiait les horreurs des guerres de religion en Europe en expliquant que le génie de ses peuples s’exprimait dans ces « nobles pratiques ». Les Africains, qui surent créer de grandes civilisations comme celle de l’empire songhaï, méritent mieux que les louanges des fanatiques ignares anticolonialistes incarnées ici par un film de propagande falsifiant l’Histoire.
    Léon l’Africain, diplomate Maghrébin de l’Empire chérifien des XVe et XVIe siècles [né probablement près de Grenade vers 1494 et mort à une date inconnue, allant selon les sources de 1527 à 1555] écrivait déjà qu’une des activités traditionnelles des sultans du Bornou [Nord des actuels Nigéria et Tchad] consistait à lancer des raids contre ses voisins pour les razzier et rapporter des esclaves.
    Enfin, dernier exemple, l’ancien nom de Ndjaména, capitale du Tchad, était Fort-Lamy, du nom de l’officier français qui mourut à Kousséri [Nord de l’actuel Cameroun] en 1900 en combattant le seigneur de la guerre du Soudan et trafiquant d’esclaves Rabah.

    Bref, ni plus « gentils » ni plus « méchants » que les autres hommes, les Africains pratiquèrent à grande échelle l’esclavage, « institution » qui exista dans tous les continents et à toutes époques. Le film qui fait l’objet du présent article constitue une falsification historique inexcusable car, malgré la relativement faible pratique de l’écriture en Afrique, on dispose en nombre croissant de documents, d’études sérieuses (il faut faire le tri tant l’enseignement de l’Histoire et des civilisations africaines dans l’université française est gravement vérolé par la quasi-mainmise sur ces études par les anticolonialistes fanatiques et intolérants) et d’autres matériaux historiques pour s’informer. Encore faut-il étudier la question avec compétence et honnêteté intellectuelle : c’est là trop demander aux repentants, autoflagellants, décoloniaux et autres « wokistes », lesquels « travaillent » comme les historiens soviétiques, surtout à l’époque de Staline ; les conclusions étaient prédéfinies et la mission des historiens était de bâtir une « argumentation » à l’appui de celle-là…

    Pour finir, je me permets de recommander quelques sources d’information sérieuses et honnêtes qui se situent dans le domaine de l’Histoire et non de la « morale » ou de la propagande :
    – sur l’histoire du Sahel à l’époque française : « L’empire des sables – La France au Sahel 1860-1960 » de Emmanuel Garnier, Perrin, 2018, 320 pages ;
    – sur l’esclavage : « La France et ses esclaves. De la colonisation aux abolitions (1620-1848) » de Frédéric Régent (remarquable historien d’origine guadeloupéenne et, selon ses propres termes, « descendant d’esclaves »), Grasset, 2007, 354 pages ; NB : on peut entendre de très intéressantes interventions de F. Régent sur YouTube et sur le site de l’excellentissime radio historique en ligne Storia Voce [www.storiavoce.fr].

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    • Merci pour ces précisions ! On ne connaît pas assez l’histoire de ces peuples, même les wokes ne doivent pas savoir tout ça…

  • Bonjour.
    Article très intéressant, merci. La mère de mon fils est originaire de RDC . Son ethnie s’appelle les Mutetela. Je me souviens qu’elle me disait que ses aïeux vendaient les esclaves aux arabes et que même une de ses aïeules avait été “arabisée “ selon ses terres.
    Ils tiraient leur puissance et leur richesse de ce commerce à une époque où les européens étaient absents à l’intérieur des terres.
    Je pense que cette idéologie woke est une abomination.
    Cordialement.

  • Moralité : on se définit plus par ses dégoûts que par ses goûts.
    Ces gens-là, comme on dit chez nous, détestent plus les Blancs que les esclavagistes.
    Très 1984, cette affaire : l’antir.cisme, c’est le r.cisme !

  • le problème est que l’esclavage n’ est un crime contre l’humanité que quand on a reconnu les droits de l’homme…

    les « afro américains veulent des privilèges et les africains veulent des privilèges… et cela conduit d’ailleurs à des tensions entre afro-americains et immigrés africains..

    amusant de voir l’africain exiger du descendant d’exlvae des réparations… amusant de voir l’afro américain refuser le droit à des réparations à l’immigré africain..

    la culpabilité de race est une impasse et la culpabilité hérité aussi… un problème insoluble est il toujours un problème?

    l’esclavage aux usa… est d’une toute autre nature que l’esclavage en Afrique..
    l’ ironie de l’histoire d’avoir commis un crime pour mettre fin à un crime…

    le fait est que l’occident ne peut pas « gagner » de guerre . et ce n’est pas une mauvaise chose… pourtant il s’obstine à le faire..

    • il en va de même avec les génocides entre amérindiens et le génocide des amérindiens..

      quand on a compris la tyrannie on ne doit pas s’enservir pour mettre fin à la tyrannie..

      le paradoxe d’avoir inventé des concepts humanistes et de les avoir bafoués pour les imposer…

      il faut refuser de débattre des culpabilité historiques car elles sont insolubles et irréparables mais des valeurs…

      la sacralité de la souveraineté des peuples et la sacralité de l’innocent. dans NOS Pays..l’individualisme..

      mais comprendre aussi que ce ne sont pas encore des principes universels…

      nous n’avonspas de solution quand un occidental est emprisonné de façon qui nous parait arbitraire dans un pays qui ne partage pas ses valeurs… si il s’y rend de son plein gré ou pas..est la clef de la légitimité à le défendre, jusque la guerre… car nous avons le principe de responsabilité de nos actes..
      ton pays ne te defend pas si tu es dévoré dans un pays de cannibales sans lequel e tu t’es rendu mais toi et tes amis..

  • Attention. La traite négrière « blanche » est susceptible de n’avoir été qu’un achat d’hommes et de femmes réduits à l’état de simples marchandises, aux comptoirs côtiers africains laissés ouverts par les despotes noirs. Ce qui n’empêche pas de mon point de vue qu’il s’agit bel et bien d’un crime de l’acheteur aussi.

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