L’impôt progressif : double peine

Qu’attendons-nous en France pour remplacer l’impôt sur le revenu actuel par une flat tax ?

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L’impôt progressif : double peine

Publié le 19 juillet 2022
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Certains pays ont choisi la flat tax, c’est-à-dire un impôt à taux unique. D’autres, comme la France, ont opté pour un impôt sur le revenu dit progressif qui varie de 0 % à 45 % selon les tranches d’imposition.

 

Impôt progressif

Ce choix permet de rééquilibrer les revenus des Français afin de lutter contre certaines inégalités avec la participation de certains d’entre eux.

Chaque contribuable étant sur un même pied d’égalité pour les impôts et taxes à taux fixe telle la TVA, nos gouvernants ont la possibilité de jouer sur l’impôt sur le revenu pour rééquilibrer la contribution de chacun.

Certains, comme François Hollande l’homme qui n’aimait pas les riches, ont souhaité augmenter fortement l’impôt sur le revenu des riches jusqu’à 75 % avant de se raviser devant la fuite des gros revenus.

La tranche maximum a donc été finalement ramenée à 45 % ce qui est supérieur à la moyenne de l’Union européenne qui est de 36,9 %.

Nous nous situons donc dans le haut de la fourchette et ce devrait être suffisant pour équilibrer le revenu net par habitant.

 

Pourquoi une double peine ?

Dans la logique du « quoiqu’il en coûte » des gouvernements Macron, nous assistons à une prolifération des aides pour une tranche de la population la plus démunie. En cela je n’ai rien à dire si ce n’est qu’avec un déficit record de bientôt 3000 millairds d’euros, la situation financière du pays ne le permet pas toujours.

Conscient de ce danger, une idée germe dans l’esprit de notre ministre des Finances qui propose qu’à la place de ces aides soit appliqué, pour les dépenses à forte inflation comme l’énergie, un tarif proportionnel aux revenus.

 

 

En attendant peut-être de faire payer davantage les riches, voire la classe moyenne, pour les achats courants.

Les contribuables imposés à la tranche supérieure, dont je ne fais pas partie, devraient donc payer plus cher l’énergie et d’autres dépenses à venir, afin de permettre aux plus démunis de payer en dessous du prix du marché.

Il s’agit ni plus ni moins d’une augmentation cachée des tranches d’impôt !

D’autres systèmes tel que l’augmentation systématique du SMIC sur l’inflation jouent déjà ce rôle. Quelle est la logique de ce gouvernement si ce n’est une façon détournée d’augmenter les impôts sans le faire apparaître dans le taux de prélèvement obligatoire dont la France est déjà championne du monde.

 

L’urgence de réformer la fiscalité française

Tout d’abord, il est indispensable de redéfinir le rôle de l’État dans la recherche du « bonheur » de sa population. Il doit cesser de vouloir régenter la vie des Français dans le moindre détail.

À chaque situation de crise le gouvernement se substitue aux règles économiques et intervient en créant un processus de compensation qui, hormis le fait qu’il coûte une fortune aux comptes publics, est souvent l’équivalent d’un emplâtre sur une jambe de bois.

Cette solution mécontentent tous ceux qui en sont exclus, elle n’a plus de limite et ne peut que s’amplifier jusqu’à devenir ingérable.

L’État donc doit se recentrer sur ses fonctions régaliennes, ce qui lui permettra d’être plus soucieux des deniers publics et abandonner ce rôle de nounou.

Nous devons donc revenir de toute urgence à des prélèvements obligatoires dans la moyenne européenne, ce qui permettra de mieux rémunérer les Français qui pourront alors eux-mêmes assumer les aléas de la vie et des perturbations économiques tels que nous les connaissons actuellement.

 

Adoptons une flat tax

Il est admis que les impôts plus faibles mais à large assiette sont ceux qui ont les meilleurs rendements. Qu’attendons-nous en France pour remplacer l’impôt sur le revenu actuel par une flat tax, facile à gérer et permettant de supprimer toutes les niches fiscales actuelles. Elle redonnera du pouvoir d’achat aux Français qui ne dépendront plus d’un État nounou.

Ce ne serait que l’application d’un système honni des Français par méconnaissance d’un libéralisme économique qui n’a jamais été appliqué dans le pays.

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  • Prenons à veux qui travail pour assister ceux qui sont au RSA et ne veulent pas travailler. Voilà l’unique logique sociale de l’état français.
    Comme avec le « plein emploi  » il y a de plus en plus de gens au RSA ( à croire qu’ils sont comptabilisés dans les actifs), il faut toujours plus d’impôts.
    Bientôt, pour la sécurité sociale, ceux qui cotisent devront payer leurs soins tandis qu’ils seront gratuits pour les autres.
    En France, il faut être pauvre !

    • « ceux qui cotisent devront payer leurs soins tandis qu’ils seront gratuits pour les autres. »
      C’est déjà le cas, non ?
      Car en plus des cotisations maladie, vous payez :
      – CSG, CRDS, CASA, prélèvement social …..
      – Une cotisation mutuelle (assurance privée).
      – Le reste à charge.
      Et pour les autres, tous les autres (comprenez : le monde entier) :
      – La gratuité.

  • Non, il ne faut pas aider les plus démunis ! La seule obligation morale que nous ayons envers eux est de les empêcher de crever, de faim, de maladie ou d’autre chose. C’est une obligation absolue, mais très différente de ce que recouvre le terme « aider ». Nous n’avons pas non plus d’obligation à embellir les moches, à affiner les obtus ou à égayer les tristes. Ce sont des actions qui relèvent du pur volontariat, et nous devons pouvoir choisir sans recours si nous nous y livrons et auprès de qui.

    • Je suis d accord avec vous.
      Je vous soumets juste comment faire pour les personnes qui ne peuvent pas travailler à cause des accidents de vie ou autre
      Faut il faire appel à notre générosité ou prévoir une indemnité payée sur un prélèvement de nos impôts comme dans certains pays.
      Quand pensez vous ?

      • L’idée serait que chacun doive s’assurer (assurance privée) contre les accidents de la vie, et que la collectivité prenne en charge le paiement des primes d’assurance pour ceux qui ne le peuvent pas, mais sous forme de prêt remboursable en cas de retour à meilleure fortune. Pour ne pas démotiver, on pourrait mettre ces remboursements substituables aux impôts sur les revenus retrouvés. Ensuite, rien n’interdirait de payer l’assurance pour son prochain quand on estime qu’on le devrait…

    • Pourtant vous n’arrêtez pas de vouloir aider les plus démunis intellectuellement à comprendre l’économie ! Affiner les obtus, comme vous dites.
      Je vous taquine.
      Si vous en faites votre impérieuse nécessité, souffrez que d’autres fassent de même, dans d’autres domaines, avec certes des moyens d’une autre ampleur.
      On n’échappe pas à la nature humaine.
      Et si on peut aider avec l’argent des autres, c’est encore mieux !

  • Vu le niveau en maths de nos nouvelles générations, il est impératif de remplacer le terme « flat tax » par « imposition proportionnelle » et « impôt progressif » par « imposition exponentielle ». C’est parfaitement précis et essentiel.

    • Encore faut-il comprendre la différence entre proportionnel et exponentiel…
      Et, justement, vu le niveau en math de la génération actuelle et de celles à venir, ce n’est pas gagné. 🙂 🙂

      • Même sans comprendre, les connotations des mots sont suffisantes, proportionnel laisse entendre que les riches paient effectivement plus que les pauvres (ce qui n’est pas compris par beaucoup pour le terme « flat tax ») et exponentiel qu’il y a une sorte de croissance dangereuse et incontrôlable, tandis que progressif est bien plus policé. Enfin, c’est le ressenti dans mon entourage.

  • L’Etat qui redistribue ne fait qu’acheter des électeurs au détriment du commerce qui redistribue spontanément la richesse en créant du travail.
    La redistribution par le pillage ne fait que généraliser la misère.

  • De quoi se plaint-on ? L’impot (IR) tel qu’il existe est une flat tax, simplement avec un taux individualisé (c’est le taux du PAS), annualisé (taux du PASS encore), et corrigé chaque année (remboursement / retenue additionnelle après déclaration des revenus).
    Au delà de l’IR, l’ensemble des prélèvements sociaux (CSG, CRDS, CASA etc) sont également une flat tax qu’on a corrigée en rendant les taux et leur application dépendants du type de revenu, et , pour les retraités, du revenu fiscal de référence.
    Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
    Le jour ou, après faillite il faudra réformer, pensez vous sérieusement qu’on proposera la flat tax ? Il faudra prévoir au moins trois taux (un pour les pauvres, 0%, un pour tous, x %, un pour écrémer les « riches », 100%), plus une déduction pour les personnes à charge. Et on supprimera toutes les autres déductions, sauf, c’est ballot, la liste de celles que les lobbys d’alors ajouteront.

  • Houlà ! Quand on confond déficit et dette, ça sent pas bon.

  • Les commentaires sont fermés.

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