Le niveau catastrophique des élèves reflète la faillite de la société française

Le niveau scolaire des petits Français continue de chuter. Ce que cela montre de la société française est assez consternant.

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Le niveau catastrophique des élèves reflète la faillite de la société française

Publié le 27 mai 2022
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Lorsque les premiers jeunes réfugiés ukrainiens arrivèrent en France au début du mois d’avril, ce fut une véritable surprise pour leurs petits camarades français qui les accueillirent dans leurs écoles : leur niveau en mathématiques était notoirement meilleur que le leur et certains professeurs de notre Édulcolration Nationale s’en ouvrirent abondamment dans la presse.

Eh oui : apparemment, en Ukraine, les élèves ne lambinaient pas trop sur les exercices simples de mathématiques. Les opérations de base en arithmétique, y compris sur les nombres décimaux, sont très bien maîtrisées dès 12 ou 13 ans ce qui, chose surprenante, offre un fort contraste avec les élèves français.

Voilà qui est d’autant plus gênant qu’on nous a pourtant bien expliqué, depuis plusieurs années, que le niveau des élèves français ne diminue pas et que les résultats de la France (de plus en plus médiocres) dans les classements internationaux tiennent bien plus de subtilités statistiques voire de biais culturels que d’une réelle différence de niveau.

Pensez-donc ! Avec les fortunes investies chaque année dans le ministère chargé de l’instruction de nos enfants, il aurait été étonnant de ne pas parvenir à d’excellents résultats. Ou au moins, à une qualité équivalente à notre système de soins (que le monde entier nous envie, surtout ces derniers temps, n’est-ce pas).

Non, en réalité et comme l’expliquent d’autres notules journalistiques, le niveau des petits Ukrainiens n’a rien d’extraordinaire et si les élèves fraîchement arrivés surpassent leurs camarades français, c’est surtout parce qu’ils sont issus de classes favorisées, que l’Ukraine a culturellement toujours voulu conserver une élite matheuse. Et de toute façon, leur avance ne s’exprime que dans des portions étroites des chapitres mathématiques et – manque de bol – pas celle que les petits Français étudient. Voilà tout.

Mmhmbon certes mais néanmoins, quelques autres signes tendent à montrer que le petit décalage observé n’est pas entièrement socio-culturel, comme on vient de le voir, mais pourrait être imputé à un petit glissement dans l’enseignement, glissement qui aurait poussé en mars dernier un groupe de grands patrons d’entreprises françaises à lancer un appel pour un retour des maths dans le tronc commun de l’enseignement en France. En avril, ce sont les écoles d’ingénieurs qui constataient la même chose : « le niveau a globalement baissé »

Depuis, outre l’étrange déclaration de l’actuel locataire de l’Élysée entendant corriger les erreurs à ce sujet imputables à un précédent gouvernement (celui-là même qu’il avait pourtant nommé), on apprend que le recrutement des professeurs de maths au niveau CAPES ne semble plus relever que de la simple formalité : en gros et comme l’explique cet article, il suffirait seulement de se pointer au concours… Quant aux enquêtes officielles internationales sur le niveau global de mathématiques, elles amènent à la même conclusion : là où, en 1995, 15 % des élèves des classes de terminale scientifiques atteignaient le niveau « avancé » dans le score de l’enquête Timms, ils ne sont plus que 1 % en 2015. Ce n’est pas très brillant.

Le souci de ce type de recrutement est qu’il provoque un cercle vicieux de baisse de niveau : le niveau de recrutement est amoindri pour remplir les postes demandés, les professeurs ainsi recrutés formeront, dans leurs classes, des élèves à leur tour de plus en plus mauvais qui constitueront le vivier dans lequel seront formés les prochains professeurs. Itérez quelques dizaines d’années… La fin vous surprendra.

Pour les élèves arrivés en Terminale, il semble donc acquis que le niveau de maths n’est pas assuré, ou rarement. Et le constat n’est pas tout neuf puisque ces colonnes font régulièrement l’écho des classements désastreux de la France, et des plaintes insistantes de différentes instances (institutions, profs ou employeurs, notamment) sur le défi qui s’offre à elles lorsqu’elles doivent former leurs nouveaux arrivants.

Du reste, on pourrait croire qu’au moins les Ukrainiens ne mettront pas la pilée aux élèves du cru en français (normalement leur langue natale). Si la barrière de la langue est évidente pour les réfugiés, la question peut cependant se poser à long terme et sans la moindre ironie tant même la langue de Molière semble aussi poser des problèmes : là encore, on se rappelle de la mise en place, il y a quelques années et dans certaines universités (notamment en Droit), de cours de rattrapage pour les élèves fraîchement bacheliers et dont le niveau en français écrit laissait plus que perplexe.

Là encore, la baisse est constatée avec cette belle constance qui permet de bien planifier à quelques années seulement le moment où l’on va croiser onctueusement l’axe des abscisses sous les dénégations gênées des politiciens et des journalistes qui, dans leur sabir indigeste, tenteront de couvrir le désastre avec un vocabulaire de plus en plus étroit et orthographié de façon créative.

Nous ne sommes pas encore parvenus au moment où les articles du Figaro, de Libération ou du Monde seront écrits quasi-phonétiquement, mais en attendant, d’intéressants articulets tentent de trouver des explications à cette baisse (ici, ce sera à cause des photocopies trop présentes et à une faiblesse de l’écriture manuscrite des élèves, là ce sont les réseaux sociaux), tout en cherchant bien évidemment quelques excuses sur le mode « oui mais bon, c’est difficile tout ça » tout en reconnaissant que jadis (au siècle dernier, soit dans les années 1990) le niveau en orthographe était tout de même moins mauvais.

En réalité, tout le monde constate le même délitement et chacun s’emploie à trouver une solution aussi périphérique que possible au problème de fond : toute la société française, confite dans la facilité (de l’argent gratuit des autres, de la responsabilité des autres, du travail des autres), obèse dans ses institutions pléthoriques ventripotentes, se refuse chaque jour un peu plus à faire des efforts et à exiger de chacun sa part nécessaire de travail, sans arrondir les angles, sans mégoter, sans abaisser, amoindrir et lésiner. Après plus de 40 années de socialisme où l’effort a été officiellement honni, la paresse récompensée et le travail découragé, qu’on a foulé la morale, moqué la grandeur, ridiculisé la culture, l’illusion d’une société où chacun peut (et tente) de vivre aux crochets de tout le monde persiste donc sans mal.

De renoncements en laxismes et d’arrangements en compromis de plus en plus mous, on en arrive à former des têtes vides sinon avec satisfaction, au moins avec indifférence, sans faire de vague.

Nous sommes tous collectivement arrivés au point où l’on récolte l’absence de colonne vertébrale de nos politiciens, de tout courage et de toute épine dorsale de chacun des rouages de nos institutions dont on a justement attendu qu’elles s’écrasent, partout, tout le temps avec insistance. Ces politiciens, ces institutions se sont, et nous nous sommes tous, d’élection en élection, aplatis progressivement devant les désirs et les lubies de chaque groupuscule, de chaque syndicat, de chaque parti politique ou médiatique au pouvoir à ce moment-là pour accepter, de façon de plus en plus veule et lâche, qu’il en soit ainsi, parce que les efforts pour revenir dans le bon chemin sont devenus trop grands, trop épuisants, trop taxants et pour tout dire impossibles à faire comprendre aux générations qui arrivent.

La catastrophe orthographique, grammaticale et mathématique est encore incomplète. Mais soyez sûrs que d’obstinés sapeurs rempliront leur mission avec soin, tant il leur sera facile de renoncer, d’abandonner et de laisser tomber.

Ce pays est foutu.

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  • Avatar
    The Real Franky Bee
    27 mai 2022 at 10 h 49 min

    « L’ignorance c’est la force ».
    « La liberté c’est l’esclave ».
    « La guerre c’est la paix ».
    Orwell était un génie.

    • Avatar
      The Real Franky Bee
      27 mai 2022 at 10 h 50 min

      *l’esclavage (foutu clavier)

      • S’il avait été un tel génie, il l’aurait appelé « 2+2=5 », parce que les ados ne savent pas compter jusqu’à 1984 mais sont toujours attirés par les vérités qui les arrangent.

  • En 4ème j’ai eu la chance d’aller aux Etats Unis avec ma classe (à coté de Detroit) et à l’époque c’est nous qui nous permettions de faire comme les petits ukrainiens en cours de maths et d’espagnol…
    Plus tard j’ai pu constater la baisse de niveau et le gouffre qui s’est installé entre les maths du lycée et ceux du supérieur quand j’ai eu la « bonne » idée d’aller en prépa. L’énorme claque que je me suis pris me pique encore 😉

    • même sensation en italie en 1990… aujourd’hui un correspondant italien parle mieux français que beaucoup de français

  • Aldous Huxley dans le meilleur des mondes, Jean Christophe Ruffin dans Globalia, on décrit dans la même veine une société lobotomisée sous cachetons et collectivisée au dernier degré qui fait froid dans le dos. Il faut convoquer d’urgence l’esprit des pères fondateurs de la déclaration des droits de l’homme et de la constitution, de préférence US

  • Oui ce pays est sur la voie du sous developpement et on ne pourra pas dire que l’on ne savait pas, encore merci H16, franchement on va de moins en mois sourire……… le futur français fait peur.

    11
  • A la fin des années 60, on a introduit dans le secondaire les maths dites « modernes » qui n’avaient de moderne que l’idéologie de leurs promoteurs et qui n’étaient que d’aimables amusements de gugusses matheux qui en faisaient un jeu!
    A mon entrée en école d’ingénieurs après le bac, je me suis également pris une claque magistrale, ayant perdu durant toutes ces années de maths modernes, beaucoup d’acquis mathématiques assimilés à mon passage en seconde.

  • CPEF 🙁 🙁 🙁
    Mais n’était-ce pas ce que voulaient nos immondes polytocards ?

  • Avatar
    jacques lemiere
    28 mai 2022 at 7 h 48 min

    les élèves ukrainiens n’ont pas appris les mantras de l’ecologie.. ou des stéréotypes de genre.. l’histoire des atrocités mises par la france? ils sont donc ignorants AUSSI..

    le niveau des gamins est limité par la taille du crane..

    ce n’est pas un éducation plus « basse  » mais une éducation qui n’est pas convenable pour faire une société moderne. policée et paisible ..

    A vrai dire je ne fais pas du niveau en math au bonheur et à la liberté dans une société un étalon.. c’est un indice.. il est au moins aussi important de savoir comment ce niveau est acquis.. si c’est contre l’avis des parents, j’ai un problème..si c’ets en martyrisant le gamin, j’ai un problème..

    notre problème est sociétal avant tout…la peur d’affirmer avoir des valeurs..de les exiger même!!!!

    vous savez droits de l’homme, liberté, accusation fondée sur la preuve toussa…

    vous avez entendu un vaste mouvement de critique contre les propos de rousseau » je préfère une jeteuse de sort à un ingénieur qui construit des centrales nucléaires »..?? pas moi…

    pas même de débat??pas de questions.. qu’entendez vous par là les jeteuse de sort nous fourniront le jus???

    préférez vous aussi une jeteuse de sort à un ingénieur qui construit des pv plus des batteries? . ou que sais je encore..

    et cette nana prétend être plus lucide que les autres..
    et moi je préfère les glace à l’italienne à un ingénieur qui construit des centrales nucléaires.. au moins au niveau du gout..

    • Avatar
      jacques lemiere
      28 mai 2022 at 7 h 57 min

      si une société adopte des valeurs « à la con  » elle doit avoir une éducation de même tonneau.

      avoir l’education de son choix est un droit..avoir un logement décent ( un carton ?) est un droit.. être soigné décemment  » ( comment?) est un droit… or NON….

      un naufragé de France ( et pas que celle qui est insoumise…à on ne sait qui ou quoi…) arrivant sur une ile déserte va exiger à l’état..un logement décents, des soins.. etc…

      la france insoumise à la liberté économique ..la france orwellienne.. n’ets pas tournée en dérision…mais se pavane…

  • On vient de decider de remttre des Mathématiques « Obligatoires » en classe de premiére.
    Le vrai probléme c’est que l’on a pas lancé un mandat de recherche contre celui qui les avaient suprimés. L’important face aux erreurs n’est pas d’en masquer les effets mais d’analyser comprendre et corriger les causes.

    • À mon avis, il faut distinguer au moins 2 objectifs en ce qui concerne l’enseignement des mathématiques et, plus généralement, des sciences dans le secondaire :

      1 – Assurer une formation solide qui permettra à ceux dont la formation (universitaire, professionnelle ou autre) et le métier nécessitera des connaissances scientifiques plus ou moins poussées : là, il existe plusieurs cas de figure car tout le monde n’est pas capable et n’a pas besoin d’acquérir des connaissances poussées qui sont indispensables à certains, comme les futurs ingénieurs ;

      2 – Dispenser à tous une culture scientifique « de base » qui est indispensable dans notre monde marqué et dominé par les sciences et leurs multiples applications : il s’agit moins de formation utilisable professionnellement que de culture scientifique indispensable pour permettre à tout citoyen d’un pays développé au XXIe siècle de comprendre les principes de base du monde dans lequel il vit et d’avoir une certaine capacité à imaginer ou, du moins, à accepter le changement, comme la nécessité pour presque tout le monde de savoir se servir des fonctions de base d’un ordinateur.
      Or, c’est là où le bât blesse particulièrement : l’enseignement scientifique dispensé aux élèves qui n’auront (quasiment) jamais besoin de ces connaissances dans leur vie professionnelle n’est qu’une indigeste réduction de l’enseignement scientifique ; j’ai ainsi le souvenir d’avoir pataugé dans des équations, des logarithmes et autres notions incompréhensibles, inutilisables et donc vouées à l’oubli dès la sortie du lieu de torture et d’humiliation constitués par les classes de maths. Cela d’autant plus que, encore moins bons pédagogues que la moyenne des professeurs français – dont le niveau est mauvais en la matière – les enseignants des matières scientifiques à des « non-matheux », « littéraires » et autres races inférieures sont presque toujours incapables d’adapter leur méthode d’enseignement à ce public peu doué et facilement démotivé.
      Par contre, en ce qui me concerne, il a fallu un passage à Sciences-Po Paris (il y a 40 ans) pour apprendre de manière claire quelques uns des ces éléments d’une culture scientifique de base, par exemple comprendre ce qu’est une statistique, une probabilité, les règles de base pour construire un sondage sérieux, etc. : je n’ai quasiment rien oublié de ces notions qui m’aident à mieux comprendre le monde dans lequel je vis et me rendre compte du degré de sérieux de certaines affirmations, etc.
      Autrement dit, à partir d’un certain moment (dans le contexte actuel en ce qui concerne les filières classiques menant au Baccalauréat, au plus tard 2 ans avant ledit Bac), il faudrait dispenser un enseignement de culture scientifique générale aux élèves « non scientifiques », de sorte à former des citoyens maîtrisant des « techniques » élémentaires comme la règle de trois, ayant une idée de ce qu’est un ordre de grandeur, comprenant ce que sont les bases d’une statistique, d’une probabilité, d’un sondage, ayant des notions essentielles mais pratiques de chimie, de physique, d’astronomie, etc. Plus d’équation inutile et torturante, plus de « sous-mathématiques », ridicules pour des « vrais scientifiques » en même temps qu’inutiles, trop difficiles et chronophages pour des « non scientifiques » !

      Je suis conscient que ce qui précède est simpliste et réducteur ; mais je maintiens le principe général qui est de distinguer entre
      – la formation scientifique qui concerne, à un niveau ou à un autre, une partie importante des élèves
      – et la culture scientifique générale de base, qui est aussi importante que de savoir lire et écrire, et que devrait donc maîtriser tout citoyen.
      Malheureusement, on ne peut compter sur les personnes qui conçoivent les programmes, notamment parce qu’elles n’ont généralement pas assuré d’enseignement dans de vraies classes depuis des années, voire des décennies, préférant débattre de théories pédagogiques fumeuses car déconnectées des réalités, et que l’idée de concevoir un enseignement réellement différencié selon les publics concernés n’intéresse pas. C’est ainsi que
      – de laborieux gugusses fascinés par la théorie des ensembles nous ont infligé l’enseignement des « maths modernes » dont le principal effet a été d’empêcher d’acquérir des notions mathématiques de base,
      – des sous-linguistes appliquant des théories universitaires expérimentales ont imposé la tristement célèbre « méthode globale » qui a contribué à abaisser la maîtrise de la lecture et de l’écriture dès le primaire,
      – des zélotes bornés de la « nouvelle Histoire » prétendent en appliquer tels quels les principes aux écoliers, collégiens et lycéens au détriment de la maîtrise de la chronologie et d’autres notions de base permettant de comprendre l’Histoire, cela malgré les mises en garde de grandes figures des Annales, horrifiées par ce zèle aveugle prétendant faire réfléchir des élèves de dix ans comme des doctorants de vingt-cinq ansqui ont accumulé préalablement une masse suffisance de connaissances pour se lancer dans des interprétations ou des hypothèses.

      Il faut revenir aux fondamentaux et à l’effort ; dans le primaire, je ne connais rien de mieux que le commencement de CHAQUE journée par la trilogie dictée (une vraie, à l’ancienne) – lecture – problème. Moqué par les gauchards décérébrés de mai 68 (ceux du « Non à la sélection », monstrueuse absurdité), cet enseignement donnait des bases solides à la majorité des élèves ; certes, ces méthodes sont perfectibles et leur mise en œuvre doit parfois être adaptée. Mais les principes d’effort continu restent valables : à une époque où le sport de haut niveau est idolâtré, il est facile de faire comprendre, même à des écoliers, que la réussite, dans ce domaine comme dans tout autre, passe par un entraînement régulier et exigeant… ce qui ne dispense pas les enseignants de le rendre attrayant : c’est un des devoirs d’un vrai pédagogue. On peut rêver…

      • Ca peut paraître une immonde tricherie, mais il me semble qu’il serait particulièrement instructif pour les élèves de leur apprendre, sur la base des problèmes passés, à répondre aux tests PISA. J’ai aussi un souvenir ému du calcul mental, où il fallait être le premier à lever son ardoise avec le résultat correct, ou des concours de « Spelling Bee » aux USA..

  • En réalité le niveau progresse formidablement !
    Preuve quand j’ai passé le Bac Mat-Elemepreuves par académie dans la mienne il ya eu 30 % de reçu en juin, avec oral « Obligatoire ».
    Aujourd’hui on est a 99% de reçu Tout est donc parfait.
    Cerise sur le mensonge, certain raconte qu’ils auraient une moyenne supérieure a 20/20 !
    Ce qui confirme une connaissance Extra Ordinaire des notions mathématiques elementaires que justifie le dicton populaire : « Con Comme La Moyenne »

  • Deux autres problèmes qui me semblent plus graves que l’orthographe ( stricto sensu) et que les maths 1) Niveau de lecture et compréhension d’un texte 2) Expression « écrite » au sens être capable « d’écrire » ce que l’on veut dire. Ayant eu de jeunes stagiaires d »écoles de commerce et non des moindres, j’ai pu constater que la rédaction d’un texte ou d’une lettre promotionnelle leur pose de réels problèmes et des bases comme « 2 négations = une affirmation » leur passent complètement au dessus de la Tête (ne comprennent carrément pas).

    • Ce sont les maths, lesquelles ne se limitent pas à l’arithmétique, qui apprennent à rédiger et à comprendre les doubles négations. En leur absence, on fait primer la forme sur le fond, on cherche à plaire et à flatter plutôt qu’à convaincre, et on oublie qu’il suffit d’un défaut (par exemple, une faute d’orthographe) pour jouer le rôle du contre-exemple qui infirme une allégation.

      • Combien de fois en maths j’ai vu des étudiants qui pour prouver que c’est impossible écrivent: j’y arrive pas, donc c’est impossible. Ou inversement, donner un contre exemple, puis passer une page pour prouver que c’est faux. La logique de base n’est pas maitrisée à l’université chez les étudiants en maths, imaginez le quidam…

        • Oui, je sais. Comment se fait-il que ces étudiants n’éprouvent pas la même satisfaction que nous à corriger les erreurs des autres, à les époustoufler avec des trucs simples(*) et à déjouer les arnaques(**) ?
          (*) La vendeuse avec sa calculette « Le truc est à 19.98, je vous fais la remise de 50%, donc 19.98 – 50% de 19.98 ça va nous faire… je tape 19.98 — 9.99 ! — Comment vous avez fait ? »
          (**) Sur le supplément télé ce jour « J’ai reçue la ceinture, le soir j’avais perdue 3.5 de tour de taille, j’en ai parlé (pas parlées !) à mes amies » et « si vous n’êtes pas satisfaite à 100% son l’utilisation, … »

          • Ca me rappelle une enseigne de vêtements qui faisait 2 articles achetés -20%, 3 articles -30, etc jusqu’à 5 articles -50%. Moi ce fut, bon avec mon achat vous me mettrez 4 stylos à 50 cts. J’ai essayé de suggérer à tout le monde que ces stylos à 50 cts étaient la meilleure affaire du magasin, ça n’a pas trop marché…

        • Avatar
          jacques lemiere
          30 mai 2022 at 7 h 03 min

          je ne sais pas, dans le pire des ca son peut imaginer que certains élevés soient incapables de logique mais il n’est pas impossible que les élèves savent que ça e va pas mais soient dans une optique..donner une réponse et on sait jamais..

  •  » Après plus de 40 années de socialisme où l’effort a été officiellement honni, la paresse récompensée et le travail découragé, qu’on a foulé la morale, moqué la grandeur, ridiculisé la culture, l’illusion d’une société où chacun peut (et tente) de vivre aux crochets de tout le monde persiste donc sans mal. » Tout est dit et de façon magistrale. Mais je conteste le CPEF : Le réveil approche et il sera brutal, lorsque l’argent des autres viendra à manquer (Margaret Thatcher). Chute inéluctable pour tout régime communiste.

  • Avatar
    jacques lemiere
    30 mai 2022 at 7 h 23 min

    A quoi sert l’enseignement des maths..???

    « culture scientifique » mais dangereux car on risque que les élèves se pensent incapables, « les maths c’est pour les cranes d’aoeuf »..

    mais aussi deux démarches éducatives différentes
    apprentissage de techniques pour certains métiers.. pas besoin de connaitre la démonstration mais le théorème..
    et « faire effectivement des maths ». mener un raisonnement logique complet et rigoureux établir les théorèmes..

    en face de ça…on a une volonté politique..
    la volonté des parents et la volonté des enfants..

    je vais le répéter le niveau catastrophique en regard de classements n’est pas important en soi… pa splus qu’un pib, une esperance de vie ..toute grandeur macro d’un société..

    ça l’est d’abord , A MON OPINION, parce que des parents sont déçus, frustrés.. et n’ont pas confiance dans un système où on les force à payer..et à mettre leurs gamins.. ça peut finir en coup de poing…

    la majeure partie des commentateurs sont convaincus de l »importance des maths..plus exactement dun enseignement qui correspond à leur bagage propre, mais il faut se mettre à la place des parents et des enfants qui subissent..et admettre : certains n’en veulent PAS… comme un religieux qui refuse la « science ».. car elle met en danger sa situation..

    les maths et la physique sont haïes par des tas des gens éduqués et lettrés .. et c’est bien là le problème de fond… les maths et la physique insistent sur la vérité , il mettent en péril les certitudes de ceux qui aiment à en avoir… (quoique beaucoup de scienteux penchent vers le communisme, par le ventre ai je tendance à penser, le scientifique l’ibéral admet l’etatisme car il faut fiancer la science.. or..non….) …

    la solution à se désamour des math ne doit pas venir d’une autorité… mais de « scientifiques »admirables »…la science doit redevenir digne de respect..

    • Avatar
      jacques lemiere
      30 mai 2022 at 7 h 25 min

      franchement..quand vous lisez la presse..

      vous aimez « la science »?
      celle qui vous admoneste vous promet la catastrophe, vous impose de faire ceci ou cela?

      • Avatar
        jacques lemiere
        30 mai 2022 at 7 h 30 min

        j’ose dire que l »article dans son approche dramatique comment une « erreur. ».

        insister sur l’importance de la vérité.. de la connaitre, logique et faits.(. je vais radoter mais le il faut croire les scientifique me rend dingue)..
        réhabiliter le progrès scientifique et technique.. et donc les métiers qui y participent..

        il ya du boulot!!!

        • Avatar
          jacques lemiere
          30 mai 2022 at 7 h 34 min

          enfin vous noterez qu’il des scientifiques populaires..
          ceux qui « observent la nature »…
          demandez à un gamin surtouts « modeste » ce qu’il veut faire.. plus tard..

          observer et protéger la nature..pas ingénieur chimiste ou ingénieur nucleaire..

          et… quand on croit le bouzin e écolo avec lequel on bourre le mou des gens..

          c’est pas idiot…

  • Petite anecdote:
    Il y a quelques semaines, je rends visite à des amis dont le fils est en prépa pour une école d’ingénieur. Il butte sur un problème et me demande mon avis. Le hic, c’est que je suis un littéraire (bac A2 si les plus anciens se souviennent), mais bon je regarde quand même, sait-on jamais !
    Et alors que je m’attendais à une débauche de formules aussi obscures qu’abscondes, quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur un exercice abordé en mon temps en 1ere !

    J’ai donc donné la méthode et les moyens de résoudre le problème et suis apparu comme un génie, mais cette histoire m’a vraiment fait de la peine.

    Et je ne parle même pas des stagiaires ou des CV que je reçois !

    Alors quand on vient me dire que le niveau ne baisse pas….

  • Les commentaires sont fermés.

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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