Le vote Mélenchon est révélateur d’un symptôme propre à la France : l’extrême gauche est plus forte dans notre pays que dans les autres.
Pourquoi ? Il existe plusieurs réponses.
La première est conjoncturelle : Mélenchon a du talent, c’est un politicien cultivé qui s’exprime avec conviction et éloquence, il entraîne les foules et son islamogauchisme lui a attiré les suffrages du monde musulman, en particulier ceux des musulmans en rupture avec la civilisation française. Le vote utile a aussi joué pour lui.
Mais ce sont les circonstances du moment que Mélenchon a su exploiter en sa faveur.
Les formations politiques liés au communismes ont quasiment disparu en Occident
Recherchons les causes plus profondes ayant permis ce phénomène.
Le communisme est clairement partout sur le déclin depuis l’effondrement de ce système totalitaire fort lucidement analysé par Hannah Arendt. En effet les partis communistes, trotskistes et autres mouvements gauchistes ont quasiment disparu en Pologne (ce qui se comprend vu le demi-siècle de servitude que le communisme a infligé à ce pays) et dans la plupart des pays d’Europe de l’est (où ils se sont reconvertis dans des partis sociaux-démocrates, il y a très peu de pays où le nom Parti communiste existe encore) mais aussi en Europe de l’ouest, en Italie (où la Refondation rassemble très peu de suffrages), en Espagne (où le parti socialiste gouverne mais sans concurrents sérieux sur sa gauche même si le mouvement gauchiste Podemos le soutient), en Grande-Bretagne (où les mouvements d’extrême gauche n’ont jamais eu d’importance, comme d’ailleurs dans tout le monde anglo-saxon), dans les pays scandinaves et dans le Bénélux.
Les seules exceptions sont l’Allemagne (avec le parti Linke, une alliance des communistes d’Allemagne de l’Est et de l’aile radicale du SPD conduite par Oskar Lafontaine) et la France avec le phénomène Mélenchon. Ceci démontre que c’est comme une étoile morte qui continue de briller si je peux oser cette comparaison trop flatteuse. Il y a plusieurs raisons à cela, certaines tenant à la tradition historique, d’autres à la psychologie collective, que Jean-François Revel a exposées dans La grande parade : la peur ou la haine de la liberté. Mais il y en a une spécifiquement mise en lumière par Stéphane Courtois dans son livre Le bolchévisme à la française.
Le cas français
Cette analyse remonte à l’ère mitterrandienne.
« Si, grâce à l’alliance avec le PCF dans le cadre du programme commun, François Mitterrand a réussi une superbe manœuvre politique qui l’a conduit au pouvoir et avec lui un PS devenu deuxième force politique du pays, il y enregistré une défaite idéologique, la pensée socialiste étant durablement et profondément contaminée par l’idéologie révolutionnaire. Et le discours sur la rupture avec le capitalisme a été porté par l’arrivée massive au sein du PS de centaines de militants d’extrême gauche qui s’y sont hissés aux fonctions les plus élevées – Jospin, Weber, Mélenchon, Cambadélis…
Plus grave encore est l’attitude à la fois de fascination et de lâcheté à l’égard de la violence pratiquée au nom de la révolution, autre héritage mitterrandien. En effet c’est François Mitterrand qui, en 1981, amnistia les militants d’Action directe qui allaient assassiner George Besse et le général Audran ; c’est lui qui interdit les poursuites contre l’ETA tant que les terroristes basques ne frappaient pas en France, transformant notre pays en base arrière sanctuarisée, au grand désespoir du socialiste Felipe Gonzalez, et c’est toujours lui qui, au nom d’une prétendue « doctrine Mitterrand » – confondant allègrement l’exécutif, le législatif et le judiciaire – assura l’impunité à des dizaines de militants des Brigades rouges réfugiés en France pour échapper à la justice d’un pays démocratique, l’Italie, décision impensable s’il s’était agi de militants d’extrême droite.
En France, depuis 1793, la fraction extrême de la gauche ne peut s’empêcher d’articuler révolution et violence.
Et Olivier Besancenot n’a pas dérogé à la règle, lui qui, après s’être réclamé avec force de Che Guevara – dont chacun sait aujourd’hui qu’il était un tueur froid (j’ajouterai personnellement qu’on le voit avec un cigare au bec en train d’assister à une fusillade d’innocents) Olivier Besancenot… s’est acoquiné avec le leader d’Action directe, Jean-Marc Rouillan. Le PS n’a pas manqué de lui reprocher avec des accents moralistes bien mal venus pour un parti dont le premier secrétaire (Hollande) a rendu visite dans sa cellule à la Santé, au terroriste italien Cesare Battisti, menacé en 2004 d’expulsion pour effectuer sa peine en Italie, et que la gauche de la capitale plaça le 2 mars 2004 « sous la protection de la ville de Paris. »
D’autres vont plus loin, comme le syndicat d’extrême gauche de l’Université de Paris X (AGEN), qui a disposé de représentants au Conseil d’administration de l’Université et qui se revendique du Black Panther Party et exige la libération immédiate de Georges Ibrahim Abdallah, condamné en France et emprisonné depuis 1984 pour des attentats. Ces islamo-gauchistes ne sont pas éloignés du fameux terroriste Carlos qui, après avoir monnayé ses services mercenaires à divers régimes de l’Est et du Moyen-Orient, s’est converti à l’islamisme radical, désormais seul mouvement réellement révolutionnaire à ses yeux. »
Cette violence a imprégné notre beau pays et a eu des effets néfastes, en particulier l’absence de culture du compromis et de culture économique. Elle a surtout pour origine la méchanceté qui caractérise les foules révolutionnaires. N’oublions pas que pendant la dernière guerre, c’est en France qu’il y a eu le plus de dénonciations de juifs ou de résistants et souvent ce fut pour des raisons de pure jalousie ou ressentiment. Elon Musk ne disait-il pas que les gauchistes haïssaient tout le monde y compris eux-mêmes ?
La gauche française dite modérée ou responsable ou de gouvernement comme on dit, ne s’est pas totalement libérée de ses liens avec l’extrême gauche, donc de son acquiescement à la violence révolutionnaire. Elle continue d’en être plus ou moins tributaire pour des raisons électorales mais aussi morales. Sa morale est que les crimes de la révolution peuvent être pardonnés parce que ceux qui les commettent sont eux-mêmes victimes de la société, l’idée étant que les individus ne sont pas libres de leurs actes car c’est la société qui détermine leur comportement.
Tant qu’elle persistera dans cette conception, la gauche française ne pourra pas réussir sereinement, comme Tony Blair en Angleterre ou Gerhard Schröder en Allemagne par exemple. Cette conception est fausse puisqu’elle nie le libre arbitre et se heurte en plus à une contradiction : pourquoi les crimes de la révolution seraient-ils pardonnables et pas les autres ? N’y-a-t-il pas là deux poids, deux mesures ?
Et d’ ailleurs il n’ est plus question d’ extrême gauche dans les flashs infos de Radio France, j’ ai même surpris Olivier Danré se reprendre en direct sur l’ antenne de France Muz, qui, après avoir évoquer l’ extrême gauche, a corrigé par » gauche ». C’ était juste….surréaliste.
C’est d’ailleurs marrant que les médias se sont concentrés sur les prêts Russe de l’extrême droite et en aucun cas des relations entre cuba, vénézuela (et donc Russie) de l’extrême gauche au moment des élections… 😉
Ah ?
Il me semble que la droite, même centriste, ne s’est pas libérée de l’extrême droite …
Parlons-en !
Quant à dire que la France est « un cas » en ce qui concerne le communisme, j’ai tout simplement envie d’clater de rire ! La France s’est droitisée, et Macron en est en partie responsable, tout observateur politique vous le dira.
La notion d’islamo gauchisme est toujours aussi ridicule et tendancieuse … arrêtons de dire n’importe quoi : ça n’existe que chez les proches de l’extrême droite
Le déni de réalité chez les insoumis est une constante sans cesse renouveler
Être contre tout, ne fait pas une politique réaliste mais gloubi boulga indigeste et fumeux…….😂😂😂
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