Derrière la baisse du pouvoir d’achat, toujours la politique monétaire !

Une partie du pouvoir d’achat des Français est ponctionnée par les autorités monétaires. 

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Christine Lagarde (Crédits Adam Tinworth, licence CC-BY-NC 2.0), via Flickr.

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Derrière la baisse du pouvoir d’achat, toujours la politique monétaire !

Publié le 8 avril 2022
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À mesure que l’inflation se fait plus forte, le pouvoir d’achat s’impose comme l’une des principales préoccupations des Français. Cette inquiétude grandissante ne doit pas nous étonner dans un contexte économique où s’envolent non seulement le prix des carburants mais également ceux des produits de consommation courante.

Pour un ticket de caisse de même valeur, leur quantité dans le caddie diminue mois après mois. Jusqu’à récemment, l’inflation était subtile et discrète, tel le renard qui subtiliserait subrepticement les œufs dans un poulailler. Elle saute désormais aux yeux de tous, ce qui explique que la préservation du pouvoir d’achat soit l’un des sujets majeurs de l’élection présidentielle.

La solution à la dégradation du pouvoir d’achat qu’apportent les pouvoirs publics est souvent d’un triste conformisme : une redistribution aux ménages les plus modestes. Au lieu de prévenir, nos politiques publiques s’emploient à guérir les maux qui touchent les classes sociales les plus fragiles. L’intention est louable mais ne s’attaque pas au fond du problème, car l’inflation qui érode notre pouvoir d’achat n’est un phénomène économique ni inéluctable, ni naturel. Il est même artificiel.

L’inflation et la création de valeur

Pour le comprendre, il convient de s’intéresser à la notion de création de valeur.

Les revenus de tout individu sont le résultat d’un mélange entre son savoir, ses qualités, ses compétences et son expérience. Par son travail, il crée une valeur pour un acheteur ou client final – que ce soit le boulanger qui vend son pain, le jardinier qui arrache les mauvaises herbes ou l’ouvrier qui fabrique un objet. Contrairement à ce que prétendait Karl Marx, cette valeur n’est pas objective. C’est-à-dire qu’elle n’est pas le résultat d’un nombre d’heures passées ou de matières premières utilisées – mais, comme l’a démontré l’économiste Carl Menger, elle est subjective.

Cela signifie que la valeur créée réside dans sa capacité à satisfaire les besoins d’un individu. C’est la raison pour laquelle un peintre de talent pourra vendre une toile à un prix élevé, alors que l’auteur de ses lignes aurait bien du mal à vendre le moindre dessin, même s’il avait dépensé la même quantité de gouache, de pinceaux et de temps que le maître. Autre illustration de la subjectivité de la valeur : celle d’une bouteille d’eau varie en fonction des conditions dans lesquelles se trouve un acheteur potentiel. Un individu assoiffé sous un soleil de plomb qui sait devoir encore faire des kilomètres pour pouvoir se désaltérer sera prêt à débourser bien plus qu’il ne l’aurait fait dans des conditions d’hydratation normales.

La valeur créée est une richesse. Elle peut être matérielle ou immatérielle. Elle peut être accumulée, consommée ou échangée. Pour les besoins de notre démonstration, imaginons un instant que cette valeur soit quantifiable en unités de valeur. Appelons simplement ces unités tokens. Par exemple, un boulanger pourrait proposer une baguette de pain pour un token, le jardinier viendrait tailler vos haies pour cinq tokens et l’ouvrier recevrait un salaire mensuel d’une centaine de tokens.

Sur un marché libre et non faussé, chaque individu devrait noter une augmentation du pouvoir d’achat de ses tokens. Cela s’explique par plusieurs facteurs, mais retenons-en les deux principaux : la créativité et l’expérience. Elles permettent une amélioration – souvent par tâtonnements – des processus de production qui participent à la satisfaction des besoins présents ou futurs de la clientèle. Ainsi le boulanger préparera un pain de meilleure qualité, le jardinier coupera les haies en deux heures au lieu de quatre, ce qui lui permettra, par exemple, de prendre davantage de clients par jour ou bien de disposer de plus de temps libre. Grâce à l’amélioration des techniques de production, l’ouvrier manufacturera plus d’objets en utilisant moins de matières premières.

Ces améliorations, que l’on peut également appeler progrès, permettent à notre pouvoir d’achat d’augmenter. En échange de notre travail, nous pouvons mieux satisfaire nos besoins.

Gardons à l’esprit que le pouvoir d’achat peut se présenter de diverses manières : un gain financier (acheter un même produit pour un prix moindre), un gain qualitatif (acheter un produit de bien meilleure qualité pour un prix équivalent) ou une hausse de nos revenus (recevoir plus de tokens pour acheter une même quantité de produits de même qualité). Cette augmentation du nombre de tokens récompense indubitablement des gains de productivité.

Pourquoi le pouvoir d’achat se réduit

La créativité humaine étant sans limite et les besoins changeants et insatisfaits, il est donc tout à fait prévisible que notre pouvoir d’achat augmente et continue d’augmenter.

Depuis le début du siècle, nous constatons tous d’immenses progrès technologiques dans les domaines de l’automobile, de l’électroménager ou de la téléphonie. Ils contribuent à l’amélioration de notre pouvoir d’achat. Bien entendu, un téléphone portable coûte peut-être le même prix qu’il y a 20 ans. Mais celui que nous achetons aujourd’hui est de meilleure qualité, avec un plus grand nombre de fonctionnalités.

Force est de constater que notre pouvoir d’achat a plutôt tendance à se réduire. Nous observons bien les gains de productivité mais l’augmentation des prix est supérieure à celle des gains de productivité.

Comment expliquer qu’une partie de notre pouvoir d’achat se volatilise ?

Le chimiste Antoine Lavoisier nous a appris que rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Où passe donc notre pouvoir d’achat ?

Pour le comprendre, il faut revenir à nos artisans. Dans la réalité, nous n’échangeons pas notre travail contre des tokens ou des unités de travail mais contre de la monnaie. C’est après tout la meilleure façon d’épargner une partie de son travail, de l’échanger contre celui d’autres personnes et aussi, plus simplement, de le quantifier. Ce sont bien ici les fonctions traditionnelles de la monnaie : réserve de valeur, instrument d’échange et unité de mesure.

Imaginons maintenant qu’une association de malfaiteurs ingénieux décide de fabriquer de la fausse monnaie. Considérons-la comme strictement identique en tout point à la monnaie officiellement en circulation. Supposons même qu’il n’existe aucun moyen de distinguer la fausse monnaie de la vraie. Les deux peuvent être échangées contre des biens et services. La seule différence entre elles est que la fausse n’a pas été créée par le travail (unités de travail). Ces malfaiteurs peuvent donc acquérir tout ce qu’ils souhaitent : biens, services, actifs et même pourquoi pas en distribuer une partie gracieusement à certaines franges de la population.

Nous le voyons bien, cette nouvelle monnaie qui n’est pas créée en échange d’un bien ou d’un service retire des biens et des services de l’ensemble des biens et services produits. Il y a donc moins de biens et services pour plus de monnaie. On peut évidemment considérer qu’il y a vol.

Le corollaire de cette création monétaire est que la nouvelle monnaie accentue la pression sur les prix des biens et services puisqu’il y a davantage de monnaie pour moins de biens et services.

Rassurons-nous, cette association de malfaiteurs n’existe pas. En revanche, il existe bien des politiques de création monétaire qui ont exactement les mêmes conséquences : la modification des taux d’intérêts directeurs et l’impression monétaire.

Le problème de ces politiques d’inspiration keynésienne est de croire à l’équivalent monétaire de l’alchimie : créer de la valeur à partir de rien.

Une partie du pouvoir d’achat des Français est ainsi ponctionnée par les autorités monétaires.

John Maynard Keynes, l’instigateur de ces politiques inflationnistes, le reconnaissait lui-même :

« Par un processus continu d’inflation, le gouvernement peut confisquer, secrètement et sans être observé, une part importante de la richesse de ses citoyens ».

Commentant ces mêmes politiques, l’économiste Ludwig von Mises notait :

« Tout ce qui est fait par le gouvernement contre le pouvoir d’achat des unités monétaires est fait contre les classes moyennes et les classes populaires. Seuls ces gens ne le savent pas. Et c’est le drame »

Dans un article précédent, « Vers un appauvrissement durable de la population française », nous mettions en garde contre les conséquences économiques du « quoiqu’il en coûte ».

Tant que ces politiques seront menées, nous devrons nous attendre à ce que notre pouvoir d’achat continue de s’amenuiser. Il est surprenant que les autorités monétaires pensent pouvoir créer de la richesse à partir de rien.

La réponse à cette énigme nous est peut-être apportée par la fable Le Loup et le Renard.

Le Loup trompé par la ruse du Renard se retrouve au fond d’un puits. Jean de La Fontaine nous invite à la sagesse :

Ne nous en moquons point : nous nous laissons séduire
Sur aussi peu de fondement ;
Et chacun croit fort aisément
Ce qu’il craint, et ce qu’il désire.

 

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  • Je ne suis pas une experte, donc je pose ma question sans honte : pourquoi le fait qu’il y ait plus de monnaie doit automatiquement faire augmenter les prix ? La baguette n’a pas à augmenter du fait uniquement que les acheteurs ont plus d’argent. Autant l’immobilier je comprends. Puisqu’il y a peu de biens à la vente, les prix montent. Mais imaginons une ville où toutes les maisons sont à vendre. Leur prix sera fonction de leur état, de leur situation etc, pas uniquement de l’argent détenu par les acheteurs. Certaines maisons seront encore à un prix normal ».
    Revenons au caddie de courses : pourquoi sa valeur augmenterait-elle parce qu’il y a plus de monnaie disponible dans tout le pays ?

    • Si la quantité de biens à vendre est identique (MV=pq)et que la population dispose de plus de monnaie, comme ils sont en concurrence, ils seront capable de mettre plus d’argent pout obtenir une baguette. Dans le cas de l’immobilier, c’est la baisse du taux d’interet qui permet aux acquereurs d’acheter plus cher. C’est la théorie quantitative de la monnaie, qui a été mis en défaut d’ailleurs de 2000 à 2019, la masse monetaire ayant explosé sans inflation notable.

      • Il y a eu une inflation notable, mais pas sur les produits comptés dans le panier de valeurs officiel. L’immobilier, les actions par exemple. La baisse des taux est équivalente à la création monétaire (pas de création taux de la BCE infini).
        Le problème est que l’inflation ne se diffuse pas à la même vitesse dans tous les produits. Elle est rapide dans les produits financiers et dans le BTP, et en général dans tout ce que commande l’état (car c’est lui la source de la nouvelle monnaie). Après la création d’argent, il y a un temps « béni » où il y a plus d’argent, mais les pauvres ne s’en rendent pas compte car il n’est pas descendu sur leurs produits de consommation. Politiquement, c’est très efficace, car on peut rendre les pauvres « riches » tant qu’ils n’ont pas commencé à dépenser l’argent…

        • Et je pense que l’inflation a été aussi masquée par l’importation de produits chinois avec une main d’oeuvre à bas coût. D’où la désindustrialisation et chômage.

    • Ca n’est pas une question d’offre et de demande, c’est une affaire d’évaluation de la valeur en termes de monnaie. Si dans un pays, vous avez mettons 1 milliard de tokens de nourriture en vente chaque jour, et 1 milliard d’euros disponibles pour se payer à manger chez la population, la baguette à 1 token est vendue 1 euro. Si le mois suivant, il y a 1.1 milliards d’euros disponibles pour la bouffe, il y toujours malgré tout seulement 1 milliard de tokens de nourriture à vendre comme à acheter (il n’y a pas de raison que l’offre ou la demande aient augmenté), donc la baguette à 1 token est vendue 1.1 euro.

      • Merci beaucoup à vous tous pour vos réponses, c’est vraiment gentil. C’est difficile à comprendre. Si je suis bien, avec une augmentation de monnaie non provoquée par une augmentation de biens produits, alors ce n’est pas le prix du produit qui augmente, mais sa valorisation en monnaie qui baisse.
        Faut que ça décante maintenant…. Je suis trop dans le concret de l’exemple d’une personne lambda alors que c’est un raisonnement macro économique qu’il faut avoir.

    • « Si durant la nuit, un ange généreux mais pas très bon en économie doublait la quantité de monnaie de tous les hommes, en se réveillant le matin, les hommes ne seraient pas devenu deux fois plus riche. Ils auraient certes deux fois plus de monnaie mais la quantité de biens à acheter, serait, elle, restée identique. Il y aurait immédiatement une hausse des prix très forts.
      Avance davantage de monnaie pour une quantité de biens identiques, aucune nouvelle richesse n’est créé. Simplement la monnaie a désormais un pouvoir d’achat plus faible »
      Daniel Tourre. Pulp libéralisme

      Mais de sont rarement les anges qui augmentent les stocks de monnaie hein, suivez mon regard….

    • A mon avis votre première idée sur l’immobilier est la bonne, et s’applique également au pain et aux courses, mais c’est moins évident à voir car les maisons manquent plus souvent que le pain en France.
      Le prix est toujours un équilibre entre ce qu’est prêt à donner l’acheteur et à céder le vendeur, sinon pas d’échange libre par définition.
      Ajouter des pièces, des billets, des chiffres sur un compte en banque n’a pas d’effet sur la production de pain ou la construction de logements. Par contre on a plus de consommateurs sur le marché, ou plus exactement ici quelques consommateurs avec plus de monnaie qui réclament plus de pains ou de maisons.
      Le boulanger ne trouvera cependant pas plus de farine pour produire les pains supplémentaires que les gens veulent lui acheter, car la récolte de blé est la même, il devra donc acheter sa farine plus cher parce qu’elle est plus demandée.
      S’il ne répercute pas le prix supérieur de la farine sur les pains qu’il vend, il travaillera plus pour satisfaire la demande de pain qui a augmenté, mais pour gagner un salaire plus faible. A un certain point, il y perd même directement et ne peut survivre sans monter les prix qu’il propose.

      Au final, le producteur de blé se fait insulter par le boulanger car il ne peut honorer ses commandes et a des prix élevés.
      Le boulanger travaille plus pour des marges plus faibles et se fait insulter par ses clients pour un pain trop cher ou carrément absent (s’il n’est pas aussi cher que les autres, il y a ruée chez lui et pénurie, on voit ça avec la baisse soudaine de l’essence que nos voisins achètent du coup).
      Le consommateur a du mal à trouver les produits qu’il cherche, ou les trouve hors de prix et perd son fameux pouvoir d’achat.
      Le politicien qui a imprimé de la monnaie et ses copains qui ont reçu cette monnaie en subvention ont échangé une belle quantité de cette monnaie contre des maisons et du pain qui font maintenant défaut au reste du monde, et n’ont rien produit et fourni en échange pour équilibrer.
      Quand on a arrêté d’imprimer de la monnaie, le déséquilibre persiste jusqu’à ce que tous les prix se soient à nouveau équilibrés plus hauts, y compris tous les salaires, tous les services et les impôts, parce que chaque échange est affecté du déséquilibre transmis de la finance vers l’immobilier et les matières premières, puis vers la consommation courante puis vers les négociations salariales (le manque de main d’œuvre actuel est directement lié à des salaires proposés trop faibles par rapport au cout de la vie).

    • Lauranne: « caddie de courses : pourquoi sa valeur augmenterait-elle parce qu’il y a plus de monnaie disponible dans tout le pays ? »

      Pour résumer: ce n’est pas la valeur du même caddy qui augmente mais la valeur de l’unité monétaire qui diminue parce qu’on a imprimé de la fausse monnaie indiscernable de la vraie.

    • En termes simples : l’argent ne se mange pas.

  • Ça fait longtemps maintenant que j’avais remarqué que en France, et dans les autres pays européens, pas toujours au même niveau, on a créé un système où tout est cher. En France le coût du travail est extrêmement cher, jusqu’à maintenant l’énergie pour créer de la richesse avait été maintenue à des niveaux acceptables grâce à l’ énergie nucléaire. La politique actuelle qui consiste à artificiellement augmenter le coût de l’énergie annoncent des jours bien sombres pour les Français.

  • Merci pour cet article qui me permet, moi qui suis ignare en économie, de mieux comprendre la situation actuelle.
    Maintenant, il serait temps d’identifier clairement les responsables de cette catastrophe économique qui ne fait que commencer, si je comprends bien.
    Est-ce toute l’union européenne ?
    La France a t’elle fait pire que les autres ?
    Nous votons dans 2 jours et ce sujet essentiel n’a même pas été abordé pendant cette non campagne.
    Je ne sais pas qui va remporter cette élection, les sondeurs sont fébriles, mais mon institut de sondage m’indique que 100% des électeurs seront cocus !

  • « Rassurons-nous, cette association de malfaiteurs n’existe pas ». Pas d’accord : elle existe. Les banques centrales sont d’abord au service des établissements financiers et des gouvernements avides d’emprunts. Elles le prouvent tous les jours par leurs manipulations de taux et rachats de dettes.
    La « politique monétaire » serait bien différente si la monnaie était en concurrence (métaux monétaires comme l’or et l’argent, cryptomonnaies). Il n’y a pas de concurrence possible au sein d’une zone monétaire donnée, pas d’alternative pour monsieur et madame Tout le monde qui ne peuvent que subir les politiques monétaires spoliatrices.

    • Ca, c’est de la théorie, mais en pratique il n’est pas possible de mettre les monnaies en concurrence en dehors des grosses opérations. Sinon, les frais du changeur seraient prohibitifs.
      Je paie ma baguette avec une pièce de 10 yuans, et vous me rendez mes 30c en roupies, et attention, pas pakistanaises, des roupies indiennes, hein…

      -2
      • Votre avis sur l’impossibilité de la mise en concurrence de différentes monnaies est très discutable. La réalité c’est que les hommes du pouvoir ont compris depuis bien longtemps que tenir la création monétaire entre leurs mains leur est très utile et qu’il se se sépareront jamais de ce monopole.

      • Non, si vous regardez la quantité de cryptomonnaies sur le marché et les tous petits montants que vous pouvez mettre dedans, et la quantité de choses qui peuvent s’échanger avec, vous voyez que le problème n’est pas dans le change.
        En monnaies étatiques, vous avez plein de pays non € ou $ où les boutiques acceptent ces monnaies parce qu’elles sont commodes à échanger et souvent plus stables que leurs monnaies nationales, et que ça attire le touriste en lui simplifiant la vie, petites opérations aussi.
        On a payé en cuivre et en argent pendant des siècles, sans calculatrice, ordinateur, produits financiers dérivés et pour acheter une miche de pain ou un bouillon. Tout le monde savait convertir entre cuivre, argent et or sans bac +8, frappés ou non de la tête du mec sur le trône.
        Au marché noir, cigarettes et bouteilles de vodka faisaient des monnaies dont le change était plutôt simple à gérer et dont la valeur était claire.

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