Dans notre dernière publication, nous proposions de « demander » pour progresser, en suivant la méthode préconisée par Jack Canfield, auteur et conférencier américain en développement personnel. Voici aujourd’hui comment il propose de s’y prendre, concrètement.
Faites des demandes claires
Si vous êtes confus dans votre demande il y a peu de chance que vous puissiez recevoir une réponse appropriée. Soyez donc précis et prenez le temps de préparer soigneusement la question. Utilisez les mots qui ont le meilleur impact en les choisissant avec acuité. Ne demandez pas : « Comment est ma prestation ? » mais « Quelle est mon attitude face à mes clients ? Pouvez-vous me dire de quelle façon je peux l’améliorer ? »
Demandez en toute confiance
Ceux qui posent des questions en toute confiance obtiennent davantage que ceux qui sont hésitants ou incertains. Préparez-vous bien pour ne pas donner l’impression de ne pas savoir vraiment ce que vous voulez.
Soyez prêts aussi à recevoir des réponses abruptes ou sévères sans pour autant adopter une attitude défensive. Il est bon d’être mis au défi, parfois. Après tout, vous ne posez pas vos questions pour qu’on vous flatte.
Demandez avec insistance
Ne vous arrêtez pas au premier refus. Tous les prospecteurs le savent. Ils encaissent généralement cinq Non avant un Oui. Si l’approche qui est la vôtre ne marche pas, changez-en jusqu’à ce que vous ayez trouvé le bon réglage, celui qui vous permet d’obtenir les bonnes réponses à vos sollicitations.
Soyez créatifs dans vos demandes
En cette époque de concurrence acharnée, votre demande peut se perdre et n’être pas entendue par le décideur à qui vous l’adressez. Le meilleur moyen est alors de faire preuve de créativité. Sortez du lot. Donnez-vous une chance de voir votre demande aboutir en étant original afin de vous faire remarquer, en bien, évidemment.
Soyez sincères dans votre demande
Lorsque vous avez vraiment besoin d’aide, les gens répondent généralement positivement. Acceptez alors de tomber le masque et d’apparaître comme vulnérable. Présentez votre demande les mains nues. Même si sa présentation n’est pas parfaite, restez simples. Ceux à qui vous vous adressez s’ouvriront alors à vous.
Comme dans l’apprentissage d’une langue étrangère, demander est une pratique qui nécessite du temps et de l’entraînement. Mais les satisfactions et les enseignements que vous en retirerez valent la peine de faire l’effort de s’y astreindre.
Comme l’exprimait déjà Claude Bernard, fondateur de la médecine expérimentale, au XIXe siècle :
« C’est ce que nous pensons déjà connaître qui nous empêche souvent d’apprendre. »
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Je trouve la formule citée en conclusion tellement vraie ! Il faut se mettre dans la posture d’une autre citation : «Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien», c’est à dire dixit Platon : «Cet homme-là , moi, je suis plus sage que lui. Car il y a certes des chances qu’aucun de nous deux ne sache rien de beau ni de bon ; mais lui croit savoir quelque chose, alors qu’il ne sait rien, tandis que moi, si je ne sais rien, je ne crois pas non plus savoir. Je me fais du moins l’effet d’être plus sage que cet homme justement par ce mince avantage, que ce que je ne sais pas, je ne crois pas non plus le savoir. »