Spotify et Joe Rogan face à une mutinerie musicale

Les tentatives de censure de Joe Rogan sur Spotify par des des artistes et l’OMS montrent une dynamique inquiétante.

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Screenshot_2021-05-17 Joe Rogan Clarifies His Vaccine Comments

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Spotify et Joe Rogan face à une mutinerie musicale

Publié le 7 février 2022
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Joni Mitchell et Nils Lofgren du E Street Band ont rejoint leur collègue Neil Young afin de demander le retrait de leur musique de Spotify pour désaccord avec l’animateur de podcast controversé, Joe Rogan.

Cette histoire a commencé quand Neil Young a exigé que le service de streaming musical supprime le podcast de Rogan, en évoquant ce qu’il a appelé de « fausses informations » et de la désinformation au sujet des vaccins contre Covid-19.

Dans une lettre ouverte publiée en ligne, et maintenant supprimée, Neil Young a demandé à son agent et sa maison de disques : « Je veux que vous fassiez savoir à Spotify immédiatement AUJOURD’HUI que j’exige que toute ma musique soit retirée de leur plateforme. Ils peuvent avoir Rogan ou Young. Pas les deux. »

Toute la musique solo de Young n’est plus disponible sur la plateforme Spotify.

Le dimanche suivant, Rogan lui-même a répondu aux critiques du chanteur de Heart of Gold dans une vidéo publiée sur son Instagram. Il a présenté des excuses auprès de Spotify : « Je n’ai jamais tenté de faire rien d’autre avec ce podcast que simplement échanger avec des gens et avoir des conversations intéressantes. »

 

Les controverses Rogan

Rogan n’est pas étranger à la controverse. Il est fréquemment accusé de diffuser des informations erronées sur le Covid-19 dans son podcast. La gauche radicale et ses alliés des médias considèrent comme une menace la volonté de Rogan d’interviewer ceux qui ont des opinions différentes du dogme dominant, et poussent sans cesse à le faire taire.

Plus tôt en janvier, YouTube a éliminé des extraits d’une interview de Rogan avec le virologue et immunologiste Robert Malone. YouTube n’a pas explicitement évoqué la désinformation sur le Covid-19 à l’origine de la suppression des clips, mais Malone est profondément opposé aux confinements et aux décisions gouvernementales qui ont attiré la colère des stars de la technologie sur YouTube dans le passé.

Heureusement, Spotify a jusqu’à présent refusé de se prosterner devant les foules, mais la menace de Neil Young a contraint l’entreprise à réagir. Cette réponse interroge sur la durée de résistance pendant de Spotify face à un boycott de rock stars illibérales. Ce problème est aggravé si des rumeurs circulent selon lesquelles de jeunes artistes comme Dave Grohl ou Taylor Swift rejoignent Niels Lofgren, 70 ans, Neil Young, 76 ans et Joni Mitchell, 78 ans. Un exode de jeunes artistes pourrait également entraîner le départ de la jeune clientèle de la plateforme.

Selon le PDG de Spotify, Daniel Ek, lors d’un point de presse du 30 janvier :

« Nous savons que nous avons un rôle essentiel à jouer pour soutenir l’expression des créateurs tout en l’équilibrant avec la sécurité de nos utilisateurs. Dans ce rôle, il est important pour moi que nous ne prenions pas la position de censeur de contenu tout en veillant à ce qu’il y ait des règles en place et des conséquences pour ceux qui les enfreignent. »

L’OMS contre Joe Rogan

Les implications de cette déclaration sont désespérantes. Ces propos pourraient très bien conduire Spotify sur le même chemin que Twitter et YouTube, arbitres technocratiques non élus poussés dans les rôles de défenseurs des politiques publiques.

Cela semble le rôle que Tedros Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, a en tête pour Spotify. Il a tweeté son soutien à Neil Young : « Secteur public et privé, en particulier les plateformes de médias sociaux, les médias, les particuliers – nous avons tous un rôle à jouer pour mettre fin à cette pandémie et à cette infodémie. «

Avec le soutien de la plus grande organisation internationale de santé de la planète, Neil Young est maintenant une autre voix gauchiste déterminée à éliminer celui qu’il n’aime pas.

Mais contrairement à la pléthore de petits tyrans qui exigent la conformité de Rogan, en tant que vieil hippie, Neil Young se renie avec ses appels à la censure.

Il est profondément ironique que l’homme du hit Ohio condamnant la fusillade de l’université de Kent State en 1970, le parrain du grunge, genre défini par la liberté individuelle, exige d’une entreprise à supprimer une opinion qu’il trouve odieuse.

Ce qui compte ici n’est pas le nombre d’artistes hypocrites qui s’unissent pour exiger que Spotify se débarrasse de Rogan. Ce qui compte, c’est la façon dont Spotify réagit. Rogan continuera de causer des migraines à la plateforme, c’est bien évident.

Mais la plateforme a l’opportunité de se positionner en faveur de la liberté d’expression dans un monde qui en a désespérément besoin.

Rogan est la voix et Spotify son microphone. L’entreprise doit rester forte contre la horde de gauchistes vicieux et anti-liberté qui réclament du sang.

Même si Neil Young et ses semblables ne le font plus, Spotify devrait continuer à rocking in the free world.

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  • Ces gens sont de grands humanistes, défenseurs de la liberté d’expression, de la pluralité des opinions et du débat idées.

  • Ces gens sont de grands humanistes, défenseurs de la liberté d’expression, de la pluralité des opinions et du débat idées.

  • Au final Spotify a plié, près de 100 épisodes de podcasts de Joe Rogan ont disparu du site…bienvenue en 1984.

    Sinon, pour Neil « Boomer Vendu » Young, ses motivations sont assez claires…en 2020, il me semble me souvenir qu’il a vendu les droits de 50% de son catalogue à Hipgnosis, qui appartient elle même à un fond d’investissement qui lui même a de nombreux intérêts financiers avec une certaines firme pharmaceutique…un peu comme notre « président » qui a travaillé à la vente de la branche nutrition de ce même groupe à Nestlé…

    • Sauf que les 100 épisodes disparus sont (d’après ce que j’en ai entendu) des épisodes que Rogan et Spotify ont décidé de retirer d’un commun accord pour éviter qu’on l’attaque sur d’autres points (et sont en vrai des épisodes où il utilise des « mots racistes » -sans l’être du tout, mais bon, quand des mots sont « tabous » il faut faire gaffe). Le but serait de pouvoir laisser les épisodes « controversés » sur le COVID et autre malgré tout.

      Quant à Young, il semblerait qu’en fait ses opinions perso sont plus « libertariennes » que ça, comme sa discographie le laisse à penser, mais que sa femme (l’actrice / activiste Daryl Hannah) qui est un modèle de wokisme débilissime semble-t-il le tient par les cou#*[es… Il n’a d’ailleurs, effectivement plus vraiment de mot à dire sur ce que sa musique fait, elle ne lui appartient plus !

  • La liberté d’expression, c’est aussi la liberté de retirer ses paroles des endroits où ça ne vous plaît pas qu’elles soient. Vous mélangez demander le retrait de SES paroles, et demander le retrait de CELLES DES AUTRES.

    -4
    • Qui mélange ? Neil Young ?
      La liberté d’expression permet de ne pas s’exprimer où on n’en a pas envie et le chantage et l’intimidation sont bien des atteintes à la liberté d’expression.

      • Ah ah…?
        Double négation, donc la liberté d’expression permettrait de s’exprimer où on en a envie affirme aérosol.
        Je n’en suis pas si certain. Par exemple, chez moi, tout le monde n’a pas le droit de s’exprimer parce que j’ai le droit de ne pas entendre d’âneries lorsque je suis chez moi. En dehors de chez moi, je n’ai que faire des braiements.
        Bref, si on raisonne en terme de liberté d’expression en oubliant la propriété on y n’ arrivera pas.
        Neil Young a le droit de retirer ses œuvre de Spotify, même pour une raison que je juge débile. Il a même le droit d’expliquer pourquoi il les retire. Il a même le droit de poser des conditions à son retour. Pourquoi pas ?
        Spotify ne peut qu’acter le départ de Neil Young et assumer ses droits de propriétaire en faisant ce que bon lui semble, ce qui ne me regarde pas.
        Allez y, défoncez moi.

        • Bon dernier message promis, pour qu’on me comprenne bien. Je ne suis pas très clair et il est difficile de me suivre…moi-même…
          Je condamne moralement la décision de Spotify mais c’est tout. Les propriétaires de Spotify et Neil Young on le droit prendre les décisions qui les concernent, même si je les déplore. Si j’avais était client de Spotify j’en aurais tiré des conséquences, résiliation immédiate, usant ainsi de ma liberté.
          Chaque jour mes décisions et mes actions de propriétaire sont condamnés moralement par la morale dominante, je ne vais pas moi aussi jouer à ce petit jeu avec les propriétés des autres. Les autres aussi ont le droit d’être libre vous savez, même lorsque cela ne m’arrange pas et que je n’aime pas ça. Personne ne me nuit dans cette affaire qui ne me regarde pas.

          • Pour le moment, en tout cas, vous êtes le bienvenu à vous exprimer chez moi si vous le souhaitez. Bon, il n’y a là qu’un auditoire réduit, mais c’est toujours ça 🙂

            -2
          • Avatar
            LasciatemiCantare
            7 février 2022 at 13 h 19 min

            « Les propriétaires de Spotify et Neil Young on le droit prendre les décisions qui les concernent »
            N’oubliez pas quand même qu’aussi bien Spotify que Neil Young ont conclu des contrats. Les décisions qu’ils prennent (retrait unilatéral des podcasts de Joe Rogan dans le cas de Spotify, retrait de ses chansons dans le cas de Neil Young) ont intérêt à les respecter s’il ne veulent pas se retrouver au tribunal…

            • @LasciatemiCantare « se retrouver au tribunal… » : oui je pense que J Rogan a de bonnes chances de gagner le pactole en cas de procès

    • Avatar
      LasciatemiCantare
      7 février 2022 at 13 h 10 min

      Neil Young fait ce qui lui chante, mais en aucun cas il n’avait le droit d’exercer un chantage visant à demander la suppression des podcasts de Joe Rogan. Et c’est exactement ce qu’il a fait. C’est donc une méthode de censure.

      • Surtout qu’il n’a plus tous les droits sur « sa musique » vu qu’il a vendu 50% de ces droits à un fond d’investissement musical (Hipgnosis). C’est avec ce fond, et plus Neil Young seul qui a désormais son mot à dire si où sont diffusées les chansons signées Neil Young.

        Bon ça ne doit pas changer grand chose, vu que Hipgnosis est largement contrôlé par Blackstone qui ne veut sûrement pas de vagues avec la clientèle d’investisseurs « globalistes connivents » quasi tous « fans de vaccins »…

    • Neil Young n’a pas demandé le retrait de sa musique, il a dit « si vous ne virez pas Rogan, je retire mes billes » (qui ne sont plus qu’à 50% ses billes). Il a donc essayé par le chantage d’obtenir qu’on retire CELLES DES AUTRES comme vous l’écrivez. Il comptait visiblement (comme c’est arrivé assez souvent ces derniers temps) obtenir qu’on censure le « vilain méchant libertarien d’extrême droite anti-vaxxer » et donc qu’on laisse SES paroles en place et qu’on vire celles de Rogan (et surtout de ses invités).
      Pas glob, donc !

  • Bon, eh bien on va s’abonner au podcast, hein, histoire de voir de quoi il retourne!

  • C’est bien le même qui chantait Chicago avec CSN&Y!!!

  • c’ets assez bizarres, ils pensent vraiment qu’ ils peuvent empêcher les gens d’ecouter Rogan et d’autres.. comme si ultimement rogan ne pouvait pas créer son média..

    facebook went woke et perd des « clients »..
    à un moment ou un autre les médias vont de rendre compte que le woke n’est pas vendeur..

  • Les commentaires sont fermés.

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