Il faut suivre les camionneurs canadiens

Des milliers de camionneurs canadiens se sont rassemblés à Ottawa pour exiger la fin des obligations vaccinales.

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Camions sur l'autoroute (Crédits Liquid Oh, licence Creative Commons)

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Il faut suivre les camionneurs canadiens

Publié le 31 janvier 2022
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Tiens, voilà que ça bouge pas mal au Canada ! Pourtant, si l’on se souvient des précédents épisodes de la Guerre Contre Le Virus dans cette partie de la planète, on avait surtout noté l’obéissance très polie de l’ensemble de la population nord-américaine devant l’empilement de restrictions, de contraintes et de lois de plus en plus débiles à mesure que la peste moderne tournait au rhume.

Ainsi, dans un précédent billet, je constatais que le Canada (comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande du reste), pays plutôt libéral auparavant, se rapprochait chaque jour un peu plus d’une dictature sanitaire fascisante, menée par Justin Trudeau, un Lider Wokismo décidé à faire appliquer l’agenda de Davos à sa population qui semblait, jusqu’à présent, suivre le mouvement entre quelques « oups, pardon » et « après vous, je vous en prie ».

On s’était ainsi arrêtés à la situation déjà préoccupante dans laquelle, comme dans toute bonne dictature communiste, les Canadiens non munis d’un sauf-conduit dûment produit par le pouvoir en place ne pouvaient plus librement quitter leur pays : depuis novembre, seuls les vaccinés sont autorisés à quitter le territoire, avec quelques exceptions très spécifiques qui ne tenaient que jusqu’à présent.

Depuis le 15 janvier dernier cependant, une profession supplémentaire s’est ajoutée à celles devant absolument être vaccinée pour pouvoir aller et venir au-delà des frontières du Canada : les routiers doivent maintenant être dûment picousés pour pouvoir acheminer des biens de et vers les États-Unis. Il devient impossible de faire leur travail pour ceux qui n’ont pas le précieux sésame obtenu, on le rappelle, après une pardon deux pardon trois oups je voulais dire quatre doses ou… ah je m’y perds mais baste, sans injection, impossible de convoyer librement.

Quelques petits rigolos, au courant du changement drastique qu’introduirait cette date, avaient déjà senti la difficulté logistique que cette contrainte vaccinale allait faire peser sur les camionneurs, et en profitaient donc pour échafauder des « solutions » de contournement, comme – par exemple parmi d’autres aussi idiots – cantonner les chauffeurs non-vaccinés d’un côté de la frontière, et faire faire le seul déplacement des remorques de fret par un ou plusieurs agents, vaccinés, sur les quelques centaines de mètres d’un côté à l’autre de la frontière.

Bien évidemment, la quantité même de fret, de remorques et de tracteurs concernés, la place nécessaire pour les opérations de manutention au bord de la frontière, le temps nécessaire et les coûts induits rendent toutes les solutions proposées d’autant plus impraticables qu’on parle en réalité d’un pourcentage élevé de chauffeurs concernés. Et si les estimations varient beaucoup (entre 5 et 25 %, c’est dire), il faut comprendre que même le retrait d’une modeste proportion (5 %) de ceux-là dans le fret entraîne immédiatement de gros soucis logistiques sur l’ensemble des chaînes. En réalité, ce genre d’obligation vaccinale entraîne une contrainte extrêmement forte sur ces chaînes et sur, basiquement, le gagne-pain de ces conducteurs, de ces sociétés d’acheminement, puis, par ricochet, sur les prix des biens et produits distribués.

Mais dans un pays si policé et si calme, on pouvait s’attendre à ce que cette contrainte soit malgré tout mise en place, conservée et appliquée posément sans plus de remous. La nouvelle couleuvre aurait été avalée avec des grimaces et les choses auraient repris leur cours habituel. Il n’en fut rien et la couleuvre n’est pas passée.

Excédés de ces obligations, un nombre croissant de camionneurs a décidé d’aller protester à Ottawa pour faire valoir leur point de vue. Très rapidement, les premiers protestataires ont été entendus et rejoints par d’autres. Dans certains cas, ce sont même les agriculteurs qui ont accompagné les camionneurs.

Des milliers de camions se sont donc rassemblés et dirigés vers la capitale du pays, ce qui, compte tenu de sa taille, a pris plusieurs jours pour certains.

On compte à présent des dizaines de milliers de camionneurs impliqués et plusieurs fois autant d’individus qui se sont déplacés pour revendiquer l’abandon de l’obligation vaccinale. Le convoi de camions à destination d’Ottawa, de plusieurs dizaines de kilomètres de long, a battu plusieurs records et commencé à faire parler de lui dans la presse locale puis régionale. La presse nationale et internationale n’a réellement abordé le sujet qu’à reculons, très progressivement et en minimisant assez copieusement les chiffres et la situation. Il aura d’ailleurs fallu qu’un tweet d’Elon Musk évoque la question pour qu’enfin, certains titres apparaissent dans la presse étrangère :

Sans surprise, on appréciera la façon dont les événements sont présentés : minimisation des chiffres et de l’ampleur (on parlera de centaines de camions au lieu de dizaines de milliers), réduction de la participation à une « mince minorité » et ce alors même que des camionneurs vaccinés participent clairement à la démarche. Tout y passe comme on pouvait s’y attendre, jusqu’aux formes subtiles de camouflage d’information : craignant de donner une image un peu trop exacte de l’ampleur du mouvement, les autorités canadiennes ont décidé de couper les flux internet des caméras de surveillance du trafic autoroutier. Après tout, si personne ne voit ni ne parle de ces convois, c’est qu’ils n’existent pas, n’est-ce pas ?

Quant à la présentation du mouvement comme essentiellement anti-vaccin, tactique maintenant éculée, elle n’a pas permis de modifier sa dynamique : la plupart des Canadiens savent que ces routiers sont bel et bien remontés contre l’obligation vaccinale, c’est-à-dire l’imposition faite à tous de s’injecter un produit expérimental, et non contre le vaccin lui-même qui reste un choix personnel… Et 28 % les soutiennent directement.

Après avoir clairement fait savoir qu’il n’y aurait aucune tolérance ni marge de manœuvre pour les récalcitrants et sentant que la situation commençait à échapper quelque peu aux plans bien proprets qui avaient été établis selon lesquels la population se laisserait enfermer sans trop couiner dans un contrôle social de plus en plus ferme, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a donc rassemblé son courage et, prétextant être cas contact covid, s’est rapidement isolé pour être ensuite vaillamment exfiltré dans un lieu tenu secret, probablement propice à entamer des négociations à distance et sous bonne garde.

Négociations qui promettent néanmoins d’être complexes et forcément intéressantes à suivre tant les précédents ont montré le pouvoir réel dont disposent les camionneurs. On se rappellera à bon escient que la menace d’une grève en France avait rapidement fait plier le gouvernement en rase campagne avant même toute ouverture de négociation concernant la présence d’un pass sanitaire dans les restaurants routiers qui n’y sont donc pas soumis depuis lors. Trudeau et son courage millimétrique aura donc fort à faire s’il veut continuer sur la trajectoire officielle actuelle et la possibilité d’un volte-face brutal n’est pas à écarter.

À présent et si les Canadiens sont cohérents, il faudrait que ceux qui soutiennent les camionneurs passent à l’étape suivante de la résistance en arrêtant de porter le masque (parfaitement inutile notamment depuis l’arrivée d’omicron), qu’ils refusent toute obligation vaccinale et toute démarche de commerces et d’autorités visant à vérifier leur statut vaccinal pour quelque activité que ce soit.

À l’instar des camionneurs, tous les citoyens canadiens, favorables ou non au vaccin, ont un intérêt direct, vital, à refuser en bloc les obligations et les contraintes de plus en plus coercitives qui leur sont imposées et qui ne font que présager d’un avenir abominable où chaque sous-citoyen n’est libre que dans l’étroit périmètre autorisé par l’État et les petits chefaillons autocratiques comme Trudeau. La liberté distribuée au compte-gouttes par décret gouvernemental n’est pas la Liberté, c’est une récompense temporaire de prisonnier.

Espérons que cette démonstration de force des camionneurs permettra au reste des citoyens, canadiens d’abord et du reste du monde ensuite, de prendre conscience que les restrictions et les ségrégations iniques qui se mettent en place actuellement ne tiennent que parce que chacun d’entre eux acceptent, sinon ouvertement, au moins tacitement, de les mettre en place et de les appliquer.

Il faut maintenant que, tous et chacun, nous laissions enfin tomber les masques inutiles, les distanciations socialistes ridicules, les gestes barricade absurdes et les passes vaccinaux iniques.


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  • A noter que Justin Turdeau s’il est réellement « cas contact » ce dont il est permis de douter n’applique pas la politique qui est recommandée par les autorités sanitaires canadiennes pour les personnes vaccinées. Donc soit il n’est pas vacciné, soit il lui faut un pantalon propre.

  • Comme quoi on n’a pas le plus mauvais gvt de monde, il y’a pire, mais les canadiens sont bien plus courageux que les francais, ils finiront par le mettre au pas… Nous, on n’a pas encore les chaînes mais le pass pour l’instant, et quand il y aura des chaînes, on aimera ça.

  • Mais puisqu’on (les journalistes et les politiciens, tous grands spécialistes de la médecine) vous dit que le vaccin marche très bien contre Omicron, sont plus efficaces que l’immunité naturelle et que toute contamination est la faute d’un « anti-vaxx » primitif, d’extrême droite, peut-être même libertarien !

    Bon, bien sûr ça commence à grince un peu partout (même au Canada, donc) quand on voit désormais autour de soi des dizaines de cas de COVID, qu’on réalise que ceux qui ont les symptômes les plus marqués sont souvent les triples vaccinés (indépendamment de l’âge) et que les seuls cas qu’on connaisse qui aient besoin d’un passage même court à l’hôpital sont très vieux et en très mauvaise santé… C’était un peu moins le cas avant et surtout c’était rare, finalement, donc le peuple pouvait être maintenu en état de sidération et de peur existentielle à coup de reportages bidons dans des services d’urgence plus que complaisants. Maintenant où a plus d’un million de nouveau cas par semaine ? Un peu moins. Et quand dans le même temps on explique aux gens : « t’as eu tes deux doses, ça n’a pas marché, t’as eu le COVID après, mais tu sais, au 15 février ton pass expire quand même, alors que si tu avais eu ces trois évènements dans un autre ordre, il serait valide pour toujours ton pass »… ça passe encore moins bien !

    Bref, où sont les camionneurs Français (et la CGT etc) pour défendre les intérêts de tous et pas que les leurs ?

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  • J’aime bien le panneau « Truck Fudeau ». Je me demande pour quelle raison 🙂

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  • Il est toujours remarquable de constater comment nos chasseurs de fêqueniouze sont assidus dans leur travail de tri de l’information, sur les événements à rapporter et leur ampleur (manifestations), sur les causes possibles des problèmes (pénuries, records de contamination ou encore les bilans économiques.
    Je suppose que les camionneurs canadiens réclament plus d’écologie, de bolivarisme, de wokisme et d’écriture inclusive. On peut leur envoyer quelques politiciens de chez nous, ils sont en promo en ce moment…

  • Quand j’ai vu l’hélicoptère survolant le parlement avec écrit sous son « ventre » : « Fuck Trudeau », j’ai pensé tout de suite à la musique « Fazlija – Helicopter » ? les canadiens ont raison de se révolter ça en aura pris du temps

  • Il serait intéressant de connaître le % de camionneurs indépendants en France vs Canada (ma recherche Duckduck n’a pas donné grand-chose.) Généralement + il y a d’indépendants + ils sont capables de faire bouger les choses…

  • wow, quel article interressant qui représente exactement la situation au canada.Dommage que nos médias au Québec et Canada soient si malhonnete dans leur travail.MERCI

  • Ok mais les opinion sur l’epidémioe sa gravité je m’entape, kle seul sujet et le piège étant pourmoi la simple acceptation de la gestion politique de l ‘épidémie..
    et non la gestion individuelle. dans le cadre de la relation de confiance médecin patient;;
    Vous montez dans le bateau politique, vous pouvez vous plaindre, mais vous avez abandonné votre liberté de choix. .
    « Il faut maintenant que, tous et chacun, nous laissions enfin tomber les masques inutiles, les distanciations socialistes ridicules, les gestes barricade absurdes et les passes vaccinaux iniques. »

    inutiles, ridicules, absurdes… forcement, dit comme ça..

    et même le « pass vaccinal » ne me pose pas de problème de principe..

    Je reconnais le droit à toute personne de conditionner l’acces de sa propriété à ..ce qu’elle veut..

    m’interdire l’acces à des lieux publics pour les quels je contribue par contre pose question, notez une chose..

    bases militaires, lieux secrets financées par nos impots, secret d’etat en général posent aussi question.

    j’ai lu des trucs incroyables sur les camionneurs ..

    « ils sont égocentriques, ils manquent d’empathie »..

    les liberticides ont un problèmes, ils sont incapables de définir « leur crime » autrement que par un curseur « non pas sanitaire  » mais dans l’obeissance au gouvernement..alors ils les agonisent d’injures..

    tu ne peux pas leur dire contaminer autrui et un crime..
    ils le font aussi..
    tu ne peux pas leur dire être malade et finir à l’hopital est un crime.. ça leur arrive aussi..

    et tu ne peux pas leur dire je refuse de payer pour ta santé… ils soutiennent la santé collectivisée.. ils ont signé nulle part vous contribuez , vous serez soignés SAUF covid..

    On ne peut même pas leur reprocher l’incivisme..

    car pour cela il faudrait être sur que la stratégie de vaccination de masse est le bon choix stratégique..à terme…

    pense comme moi ou tu es un salaud..

    on va rappeler aussi que, contrairement à ce qu’on entend un médecin , ne connait pas le bénéfice risque individuel d’un soin, traitement ou vaccin.. preuve en est que son évaluation change avec l’acquisition de données.. donc la confiance dans le jugement du médecin est de mise..et la confiance ne se décrète pas..

    d’ailleurs les gens ne sont pas idiots..
    ils savent instinctivement que le problème serait que des risques connus soit cachés.. non que des risques existent.. ils acceptent d’assimiler des causes inconnues à un aléa thérapeutique..

    ce qui m’etonne de la part des gens » simples » est qu’ils ne se rendent pas compte que ce ne sont pas les milliardaires qui accepteront facilement, de sortir du cadre réglementaire et normatif qui les protège pénalement, .. on est rarement milliardaire et idiot..
    ça vient du politique.. c’est lui qui a décrété le peur obligatoire et c’ets lui qui veut se poser en sauveur..

    « la vaccination c’est moi »..

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