Fin des véhicules thermiques : Carlos Tavares dénonce un choix purement politique

Carlos Tavares met en garde contre la fin des véhicules thermiques et les risques du tout électrique.

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Fin des véhicules thermiques : Carlos Tavares dénonce un choix purement politique

Publié le 22 janvier 2022
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Carlos Tavares n’en démord pas. Pour le patron de Stellantis, groupe automobile formé il y a un an par la fusion entre PSA et Chrysler Fiat, les pouvoirs publics se sont engouffrés dans le « tout électrique » et ils nous l’imposent maintenant à marche forcée sans que la question ait reçu une attention scientifique, industrielle et sociale suffisante. Il le disait déjà en 2017, il l’a répété en décembre dernier et il vient de le confirmer sans langue de bois dans un long entretien accordé cette semaine à quatre médias européens dont Les Échos :

L’électrification est la technologie choisie par les politiques, pas par l’industrie […] Il y avait des méthodes moins chères et plus rapides pour réduire les émissions que celle-là. […] La méthode choisie ne laisse pas les constructeurs automobiles être créatifs pour apporter des idées différentes de l’électrification. Mais c’est un choix politique.

Position conservatrice d’un constructeur qui a fondé son développement sur le thermique (et récemment l’hybride) et qui renâcle à s’adapter à une nouvelle technologie ? Façon subliminale d’annoncer de futurs licenciements ? Difficile à dire à ce stade, même si ce sont les contre-arguments que les écologistes n’hésitent jamais à opposer à la filière automobile.

À vrai dire, cela fait un bon moment que les énergies fossiles sont sur la sellette – concrètement, depuis que les émissions de CO2 des activités humaines, accusées de provoquer un réchauffement climatique insoutenable, sont devenues l’ennemi n° 1 de la planète et des écologistes. Mais depuis que la Commission européenne a annoncé cet été, dans le cadre de son Green New Deal, vouloir interdire la vente des véhicules thermiques dans l’Union européenne dès 2035 (hybrides compris), les constructeurs mettent les bouchées doubles pour se conformer aux nouvelles normes.

C’est ainsi par exemple que Renault a annoncé récemment que sa mue électrique serait parachevée dès 2030. C’est ainsi également que Stellantis s’est engagé dans la construction d’une grande usine de batteries à Douvrin (Pas-de-Calais) en association avec TotalEnergies, en complément d’une usine similaire en Allemagne et d’un projet en Italie. Comme le dit M. Tavares aux Échos :

Nous respectons évidemment les lois et nous allons donc nous battre avec les éléments qui nous sont, soit donnés, soit imposés, pour être les meilleurs.

Mais il n’empêche que l’ensemble des constructeurs européens, pas seulement Stellantis, s’inquiètent des conséquences de cette décision aussi drastique que précipitée qu’ils jugent fondamentalement « irrationnelle » :

Interdire une technologie n’est pas une solution rationnelle à ce stade […] Toutes les options, y compris les moteurs thermiques très efficaces, les hybrides et les véhicules à hydrogène doivent jouer un rôle dans la transition vers la neutralité climatique.

Premier point relevé par Carlos Tavares, peut-être le plus important et le plus grave, le fait que les constructeurs soient privés de leurs capacités créatrices.

Ceci signifie en clair que le pouvoir politique s’arroge par pure idéologie le droit de fixer étroitement les canons de l’innovation technologique sans laisser aux acteurs du secteur, automobilistes, constructeurs et sous-traitants en l’occurrence, le temps suffisant pour expérimenter une variété de solutions et s’orienter vers celles qui répondront le mieux aux objectifs sociaux et environnementaux recherchés.

Il est tout à fait envisageable que le véhicule 100 % électrique compte éventuellement au nombre de ces solutions, mais il deviendra dorénavant impossible de le comparer à d’autres options puisque, par décret, il est destiné à demeurer seul sur le marché en vertu d’une qualité très spéciale : c’est le pouvoir politique qui l’a choisi pour vous…

Malheureusement pour nous, les choix politiques sont aussi impérieux qu’ils sont changeants et mal fondés. On se rappelle qu’à une époque en France, les moteurs diesel bénéficiaient de toutes les mansuétudes fiscales de l’État…

Second point, les coûts de production. La voiture électrique représente un surcoût de 50 % par rapport aux véhicules traditionnels, ce qui implique selon M. Tavares de réaliser des gains de productivité de 10 % par an quand l’industrie automobile est déjà au maximum de sa performance avec des taux de 2 à 3 % par an. D’où le risque de voir des constructeurs et/ou des sous-traitants tomber en difficulté, voire fermer leurs portes avec les pertes d’emploi associées.

Ce ne serait pas la première fois que des changements brutaux de réglementation pousseraient un secteur dans la crise, raison pour laquelle on ne peut que s’alarmer de voir les mêmes erreurs dirigistes éternellement reproduites.

Il est vrai que le passage à l’électrique générera ses propres emplois nouveaux dans une sorte de « destruction créatrice » à la Schumpeter, mais dans le cas particulier qui nous occupe, il s’agit d’une destruction sciemment organisée au profit d’une création décidée unilatéralement. Toute l’innovation qui a eu lieu dans le secteur automobile jusqu’à présent – véhicules hybrides, moteurs vertueux, carburants propres, etc. – est jetée aux orties sans ménagement.

Des coûts, on passe évidemment au prix et à cette idée que la voiture particulière risque de devenir dans les années à venir un produit réservé aux familles les plus aisées, à rebours complet de l’accès à la voiture pour tous synonyme de la liberté de se déplacer à sa guise à l’époque des Trente Glorieuses.

Carlos Tavares souligne à juste titre que les véhicules 100 % électriques (qui ont représenté 11,2 % des ventes de voitures en Europe de l’Ouest et 9,8 % en France en 2021) sont déjà très généreusement subventionnés en dépit d’un niveau de prix qui reste élevé. Vu la situation budgétaire préoccupante de nombreux États (coucou la France !), on imagine mal que ce rythme de subventions puisse durer éternellement.

Du reste, on sait déjà que l’État-stratège français est parfaitement capable de revenir sur sa parole, même dans le domaine de la sacro-sainte transition énergétique, s’il trouve plus politiquement rentable d’orienter ses actions dans d’autres directions. Les acteurs du photovoltaïque ont pu s’en rendre compte récemment à leurs dépens lorsque le gouvernement a décidé de réviser lourdement les tarifs de rachat de l’électricité qui avaient motivé leurs investissements quelques années auparavant. À l’époque, l’État les encourageait ; aujourd’hui, toutes les raisons sont bonnes pour sortir notre État endetté de ce coûteux guêpier.

À moins qu’il ne s’agisse tout simplement et très machiavéliquement de réduire volontairement l’accès à la voiture particulière pour faire monter en puissance les transports en commun, en vertu du dogme très en vogue à gauche et chez les écologistes selon lequel le collectif, c’est bien, c’est solidaire. Quand on voit la vitesse à laquelle s’étendent les ZFE ou zones à faibles émissions, zonage qui consiste à interdire l’accès des véhicules jugés trop vieux ou pas assez verts dans certains centres villes, la question ne semble pas absurde. En 2025, l’interdiction de circuler dans les ZFE concernera un tiers du parc automobile français actuel, affectant tout particulièrement les milieux populaires.

L’objectif ultime du Green New Deal étant d’assurer une qualité de vie environnementale de haut niveau aux citoyens européens, il ne serait pas plus mal que les véhicules 100 % électriques présentent un bilan écologique digne de ce nom. Or l’on sait que la production des batteries comme leur recyclage en fin de vie posent problème. Par ailleurs, tout dépend du mix électrique qui servira à recharger les véhicules.

Or d’après Carlos Tavares,

Avec le mix énergétique européen, un véhicule électrique doit rouler 70 000 km pour compenser la mauvaise empreinte carbone de fabrication de la batterie et commencer à creuser l’écart avec un véhicule hybride léger.

De plus, le passage au tout électrique à l’horizon 2035 va créer une demande supplémentaire non-négligeable en électricité, demande qu’il faudra bien satisfaire (sans compter la nécessité d’accélérer sérieusement l’équipement routier en bornes de rechargement – mais ce dernier point est probablement la partie la plus simple de la nouvelle équation énergétique).

→ Dès lors, quand on sait qu’un tiers du nucléaire français (dont la centrale de Fessenheim, définitivement fermée) a été sacrifié sur l’autel d’un vulgaire accord électoral des plus éphémères entre le Parti socialiste et les écologistes à la veille des élections présidentielles et législatives de 2012 ;

→ Quand on sait qu’en France, la remise à l’honneur récente du nucléaire, élément stratégique de notre électricité faiblement carbonée, ne changera rien au fait que celui-ci passera de 70 % à 50 % de notre électricité à l’horizon 2035 ;

→ Quand on sait que la mise en route de l’EPR de Flamanville a été repoussée une nouvelle fois et n’interviendra pas avant la fin de l’année 2023 ;

→ Quand on sait que cet hiver encore (janvier et février 2022), il sera nécessaire de recourir à nos deux centrales à charbon pour éviter les coupures ponctuelles ;

Bref, quand on sait tout cela, comment ne pas avoir quelques bonnes raisons de s’interroger sur le bien-fondé de foncer tête baissée dans le « tout électrique », dans la foulée des inquiétudes de M. Tavares et ses confrères ?

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  • Je reviens du Caire, où j’ai pu apprécier le niveau de pollution délirant résultant de l’exportation de nos vieux véhicules diesels ( ou plutôt, majoritairement, de véhicules portant la lettre « D » avec une plaque égyptienne).
    NIMBY écologiste.

    • Mouais. Il faut vraiment qu’ils soient vieux, ces diesels, pour polluer plus que des essences. Car dès lors qu’ils ont un FAP, obligatoire après 2011 et fréquents avec 2005, ils rejettent moins de PF que les essences.
      Autre chose : en France, les émissions de PF sont dues pour 14 % au trafic routier. L’industrie, le chauffage et l’agriculture, 86 %. A part peut-être pour le chauffage en moyenne sur l’année, il n’y a pas de raison pour que les ratios soient fort différents pour l’Egypte.

      • En Afrique, les voitures ont plus de 20 ans et souvent plus de 500K kms. Les voitures neuves sont rares.

      • oui..mais le problème est justement que lutter contre la pollution est un idée écologiste…qui peut être idiote, il importe lutter pour améliorer la santé des population!!!

        la vraie réalité est qu’ilme semble douteux que le premier enjeu de santé publique NATIONAL soit la pollution par les diesels ..
        ça a un impact en ville.. (mais remplacer es diesels a aussi un impact…)

        et il n’est pas dit que la solution la meilleure soit locale..

      • Les voitures neuves sont inaccessibles pour l’Egyptien moyen et les vieux clous récupérés à bas prix en Europe forment donc l’essentiel du parc automobile – aucun espoir qu’un filtre à particules soit remplacé lorsqu’il se colmate
        Pour la production d’électricité, jusque récemment, les increvables centrales à diesel de l’ère soviétique formaient encore l’essentiel du pack énergétique

        • 1. J’ai parlé de diesels de 10 ans (2011) ou de 16 ans (2005). Pas de véhicules neufs.
          2. J’ai mené plusieurs diesels au delà de 300000 km, sans jamais changer un FAP.

      • Ne pas oublier que les particules fines ne sont pas émises que par la combustion des carburants, ce qui fait qu’un véhicule électrique en émet aussi.
        Pour la petite histoire, en région parisienne l’endroit où la concentration en particules fines est le plus élevé n’est pas le périphérique en heure de pointe, mais les stations de métro…

  • Je confirme que le « aller vers » le VE fait bien partie de la panoplie autophobe de nos gouvernants, destinée à réduire la voilure en matière de voitures, tout particulierement en ville.
    J’ajoute qu’en agissant de la sorte, on fait un chèque en blanc à l’industrie chinoise qui tout comme pour le PV, a un train d’avance en matière de VE, de batteries et des ressources afférentes. La Chine avait un retard considérable sur la technologie des moteurs thermiques. Pas sur le VE. Avec le VE, nous nous tirons industriellement une balle dans le pied.

    • Je suppose aussi que lorsque tout sera électrique ( voitures, trains, pompes à chaleur, etc…) et que les dernières centrales nucléaires seront à l’arrêt, on achètera aussi l’électricité aux chinois? Je ne sais pas si vous l’avez noté, mais certaines compagnies d’assurance incluent déjà dans leurs garanties, le dépannage des véhicules électriques en panne de jus! Car pas question de se dépanner en rase campagne en allant chercher un bidon de diesel chez le paysan du coin! Peut-être tirer un grand câble?
      Il va y avoir des situations cocasses dans nos campagnes ( enfin juste pour les bouseux spectateurs que nous sommes!)

      • Il faut ajouter à cela le fait que, avec les renouvelables, la fourniture d’énergie est aléatoire. Avec la transition énergétique imposée, l’énergie nécessaire pourra recharger les véhicules électriques pourra être fournie au global mais seulement à certains moments. Autrement dit, vous ne pourrez recharger votre voiture que lorsque à fois la consommation électrique est faible et les conditions de vent et d’ensoleillement sont favorables, ce qui devrait rendre aléatoire la possibilité de rouler avec votre voiture électrique (un peu comme maintenant lorsque des grévistes bloquent les dépots de carburant…). La seule solution opérationnelle sera alors d’avoir deux voitures : une branchée pour se recharger et une en utilisation.

        • Ou d’avoir des moyens de stockage « domestiques » suffisants. Banques de batteries, conversion Hydrogène/eau, etc.
          Bref, l’État est en train de s’auto-éliminer de l’équation énergétique, et on va sans doute se retrouver avec des tas de gens stockant leur électricité (puis des mini-centrales clandestines pour produire son électricité sans dépendre du gouvernement et de ses taxes… ).

          J’avoue que ça m’amuse un peu, le seul souci, n’étant pas « énergéticien » c’est que comme dans ce contexte c’est « moi tout seul » ou « l’État » ça va me coûter cher en temps et efforts puisque je n’aurais pas la solution de me tourner vers une entreprise indépendante.

        • Autre solution: petite remorque avec groupe électrogène de secours!

  • J’hésite à me prononcer sur la voiture électrique mais cela semble une bonne solution pour devenir indépendant des produits pétroliers dont le coût finiera par être astronomique… Y a le couple gaz /éolienne pour l’instant mais le nucléaire va se généraliser…. P’ovre ecolos, instrumentalises depuis le debut, tellement niais.

    -6
  • Toutes ces décisions sont prises par des citadins qui ne connaissent rien à la vie d’un citoyen moyen, citoyen qui n’en sera certainement plus un quand notre pouvoir aura mis en place le passe environnemental.
    Je pense cependant que le tout électrique n’arrivera jamais à cause des nombreux inconvénients de ce mode de transport. Attendons de voir les premières bagarres dans les files d’attente des recharges dites rapides, c’est à dire 30 minutes…
    La prochaine étape sera de nous faire miroiter la filière hydrogène qui est, elle aussi, est une impasse.
    Actuellement, l’hydrogène est fabriqué à partir du pétrole, il n’a donc aucun intérêt environnemental.
    On nous dit que cette filière servira à stocker l’électricité intermittente, en fabriquant de l’hydrogène à partir de l’électrolyse de l’eau, dont le rendement est de 15%.
    De plus l’utilisation de l’hydrogène en milieu domestique pose de sérieux problèmes de sécurité et a peu de chances de concerner les véhicules particuliers.
    En attendant le constat d’échec, on va encore gaspiller des centaines de milliards et tuer dans l’oeuf toute innovation en matière de motorisation thermique.
    Que l’Etat s’occupe des sujets régaliens et qu’il foute la paix aux industriels !

    12
    • Le pass environnemental, c’est déjà une réalité. Certes embryonnaire mais il ne demande qu’à grandir. Pour l’instant, on l’appelle « vignette crit-air ».

      • Vous avez raison, pour l’instant réservé aux grandes villes, il sera sans doute appliqué plus largement dans les années à venir.
        En réalité nos gouvernants bobo de gauches n’aiment pas les pauvres.

    • Il y a bien une solution pour le « tout électrique » : la multiplication de mini centrales nucléaires privées. Voire la voiture à mini-centrale nucléaire intégrée (fusion, sels liquide, ou autre).
      le souci c’est que d’un point de vue techno, c’est dans 15 – 20 ans minimum, je crains.

    • Vous dites : Je pense cependant que le tout électrique n’arrivera jamais à cause des nombreux inconvénients de ce mode de transport.
      Il est vrai que le mode électrique n’aboutira qu’à des inconvénients mais lorsque les constructeurs auront définitivement arrêté tous les moteurs thermiques, comment faire pour revenir en arrière ?
      Entièrement d’accord avec votre conclusion.

      • Comment faire alors ? S’adresser aux constructeurs des pays où le bon sens et l’efficacité priment sur les chimères idéo-écologiques…

  • Définitivement, tout ce dont l’ état s’occupe activement tourne à la catastrophe industrielle. L’industrie automobile et son cortège de sous traitants mécaniques et fonderie va s’effondrer. Le réseau des pièces détachées, reparateurs automobiles, petits tafà ges aussi. Et en prime,les recettes de l’ état fondées sur les taxes sur le carburant qu’il faudra bien remplacer. Dans la même veine, l’interdiction des chaudières à gaz et fuel va faire s’effondrer toute cette industrie au profit de quelques grosses usine chinoises ou coréennes. Et cerise sur le gâteau, nous n’aurons plus assez de centrales pour fournir toute l’électricité que ces décisions politiques demande, sans parler du dimensionnement des réseaux : si tout le monde recharge sa voiture la nuit tout en poussant à fond le chauffage pa r une nuit froide sans vent, ca va donner quoi?

    • « si tout le monde recharge sa voiture la nuit tout en poussant à fond le chauffage pa r une nuit froide sans vent, ca va donner quoi? »
      Délestages massifs et itératifs. Plus de chauffage et pas plus de chauffage de manière aléatoire. Il va falloir investir dans les couvertures et les couettes. Bonjour la surprise le matin, à l’heure d’aller au boulot, si la voiture n’a pas été rechargée en raison d’une coupure nocturne prolongée !

  • vous avez dit démocratie? vous avez le sentiment d’avoir voté pour ça?
    Et le risque est d’avoir crée un stock de véhicules électriques quand le monde réel imposera le retour du thermique..
    a l’instar d’uneéolienne ou d’un PV.. diminuer les emissions est une promesse que « ça évite des émissions plus tard..
    les personnes qui, actuellement , ont des VE une maison hyper machin chose isolée, vont au boulot en vélo..ne sont pas ceux qui émettent moins de CO2..au final…

    ça ressemble fort à de l’argent ( équivalent pétrole) jeté par les fenêtres au moment même où il semble necessaire de l’investir intelligemment.. car justement on a du mal à sortir du modèle « pétrole = richesse. » et qu’on spécule sur moins de pétrole.. pour diverses raisons..
    le jour où les écolos basculeront vers la promotion politique du nucleaire..ça sera un peu plus crédible.
    tant que les écolos mentent ouvertement en prétendant souhaiter l’appauvrissement et qu’il ne sont pas moqués et traité d’hypocrite on en sortira pas..
    nature pas gentille et pétrole =monde moderne..
    8 milliard’s humains vivant décemment ..sans pétrole.. je crois que c’est impossible.. au point que je refuse de l’envisager.. à l’instar des écosystèmes, le pétrole est précieux…
    mais la question essentielle reste celle de la gouvernance politique de l’énergie en général .. les implications économiques sont trop fortes.. et ça finit en gouvernance économique totale..

    • le gouvernement qui gère la politique énergétique doit amener au même questionnement que le gouvernement gère la politique sanitaire..
      qu’il s’occupe des hôpitaux publics .. bien ou mal d’ailleurs .. car ils sont publics..
      vous avez devant vos yeux que ce n’est pas le « bien commun. ».

      c’est décider qui paye..décider qui est « sauvé..

      on paye TOUS des VE a des gens qui peuvent le laisser dans leur garage …on augmente leur pouvoir d’achat…et ce pouvoir d’achat est converti en quasi instantané en emissions..
      Parce que personne souhaite l’ppauvrissement le but est plutôt
      de diminuer le facteur de ( quasi )proportionnalité existant dans une société donnée, entre production de richesse et consommation de fossile ..

  • Tavares est le seul constructeur qui ait eu le courage depuis fort longtemps de dire la vérité.
    Quoi que je veuille acheter, j’ai plusieurs choix possibles et j’opte pour ce qui me convient le mieux ou est le plus abordable pour moi, pour la voiture ce ne sera bientôt plus possible.
    Je ne peux plus supporter ces écolos et leur dictature, mais quand un homme politique aura-t-il le courage d’envoyer en l’air tout ce qui a été fait par eux, aux prochaines municipales les électeurs auront ils le courage de virer tous ces maires écolos qui bafouent tous leurs droits.
    La voiture est un instrument de plaisir pour certains, une nécessité de travail pour d’autres et ces abrutis veulent stopper cela.
    On nous rabâche les oreilles avec les aides pour les acheter mais in fine qui les paient ces aides, chaque contribuable, c’est inadmissible.
    Les politiques qui dirigent notre pays en sont arrivés à un point où ils sont haïssables et ne méritent plus d’être à leur place.

    • Les écolos n’y sont pas pour grand chose. Je suis un des premiers à les trouver insupportables. Mais les décisions sur le VE ont été prises au niveau européen. Même origine pour les ZFE. Ce sont des outils de politique environnementale, supranationaux, qui certes font plaisir aux écolos, mais ne leur doivent rien.
      Pour l’anecdote, en France, les ZFE ont été mises en place par la droite srakozienne en 2011, sous la pression européenne, sous le vocable de ZAPA, avant d’être amendées à la marge par la gauche hollandaise en 2015 pour s’appeler ZRC.

      • En droit Européen le monopole de la sécu n’existe plus depuis 1996. Les politiciens font des décisions supranationales ce dont ils ont envie. Si celles ci sont retranscrites immédiatement dans notre droit local c’est que ça les arrange, sinon ils feraient comme pour d’autres choses, ils « oublieraient »…

        • Quand vous êtes menacé de payer des amendes de 10 millions par jour si vous ne faites rien de ce qu’on vous demande, ça calme.
          Un peu comme pour la vaccination « non obligatoire », mais sans laquelle vous êtes condamné à la mort sociale.
          Deux exemples de « nudge radical » !

      • « Ce sont des outils de politique environnementale, supranationaux, qui certes font plaisir aux écolos, mais ne leur doivent rien. »
        Supranationaux peut-être, mais les écolos ( allemands entre autres) y sont bien pour quelque chose ou alors j’ai manqué un épisode?
        Mon véhicule le plus récent est en CRIT AIR3 et bientôt je ne pourai plus me rendre à Paris ou Lyon par exemple dans les « Zones de Forte Exclusion ».
        Comme j’exclus l’achat d’un véhicule électrique ou hybride, en cas de besoin, location d’un véhicule autorisé dans ces zones.

      • Je ne suis pas d’accord, pour ma part les écolos sont 200% responsables et les politicards de tous bords et de tous pays, européens donc, qui les ont soutenus sont de fieffés hypocrites et de sacrés menteurs.
        J’aimerais qu’un bilan soit fait pour chaque personnalité politique afin que soient examinés ses moyens de locomotion, pas le vélo comme le fait Hidalgo pour l’esbrouffe, mais dans la réalité.
        Nos hommes politiques en place se déplacent-ils en véhicule électrique ou thermique, à titre personnel eux, leurs épouse et enfants utilisent quel type de véhicule ?
        Certains seraient surpris, pas moi.

  • Les dirigeants des entreprises automobiles se doutent bien que cette réglementation va capoter. Mais qu’elle peut être maintenue indéfiniment en étant régulièrement modifiée ou repoussée. Quelle est la sage décision pour un tel entrepreneur?
    Ne pas investir dans le domaine, délocaliser ou fermer une branche lorsque c’est possible, et surtout surtout ne pas embaucher. Comme licencier est couteux, il vaut mieux être attentiste sur qqch qui pourrait changer à tout moment. Remarquez que même si la réglementation est une « réussite » (qu’elle soit effectivement appliquée), l’augmentation du prix de vente va faire diminuer les volumes de vente, et le chiffre d’affaire. Franchement, qui ferait de l’investissement dans des telles sombres circonstances??

  • Cette histoire réelle devrait inspirer les décideurs : https://cetajournal.net/fr/lutte-contre-les-nuisibles-tirerons-nous-les-lecons-du-passe/. ( histoire souvent reprise car révélatrice) . Un peu de sagesse, de recul pourrait éviter certaines erreurs sans se précipiter. Maintenant nous avons le syndrome « FOE » : issu du jeu Forge of Empire. c’est un jeu où l’on construit sa « société », en fonction de ses croyances parfois simplistes, avec des règles pas toujours complètes, sans analyse, bref un jeu. Evidemment dans la vraie vie c’est une autre histoire…. mais certains sont victimes de ce syndrome…. car ce jeu donne l’illusion que c’est facile YAKA.. et c’est le passe temps favori de certains décideurs qui confondent réalité et jeu… Le pire c’est qu’ils sont de bonne foie puisqu’ils ont parfois gagné… au jeu.

  • Sans compter que la Belgique et l’Allemagne vont arrêter leurs centrales nucléaires en 2022.
    Il va y avoir une sacrée inflation, 10% au bas mot.

  • La question que vous posez dans votre conclusion est exactement celle que je me pose et je répondrais qu’il n’y a évidemment rien de bien à attendre à foncer dans le tout électrique ! C’est une hérésie.

  • La commission européenne… une grosse commission !

  • Supprimer tous les moteurs thermiques en France et même en Europe Occidentale n’aura pratiquement aucun effet sur le volume de CO2 dans l’atmosphère . Par ailleurs, les temps des croisades et des jolies colonies sont définitivement révolus pour l’Europe. Cette prétention à montrer l’exemple au reste du monde résulte d’une naïveté et d’un complexe de supériorité qui frisent le ridicule.
    « On nous en demande de trop qui ne sert à rien » : https://www.youtube.com/watch?v=OaEi9b84lxg

  • Audi fait sans complexes de la pub partout pour son étron. Très significatif…

  • Sages réflexions mais inaudibles pour les eurocrates et les écolos dogmatiques sans parler des politiques lâches qui devraient les contrôler et leur imposer les mesures de bon sens!

  • On n’oubliera pas que c’est avec les vieux moteurs polluants exportés qu’on parvient à se donner des moteurs plus propres. La tyrannie écomaniaque est une lubie surexcitée et elle détruit peu à peu des économies qui sont, par définition, à cycle lent et long. Mais,malheureusement, on connaît ceux qui paieront au final ces impatiences écervelées.

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