Don’t look up : une étrange métaphore de la crise climatique

Don’t look up enferme le récit dans un rapport gouvernants-gouvernés, où seuls les gouvernants peuvent être actifs.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
don't look up source allocine https://fr.web.img3.acsta.net/r_1920_1080/pictures/21/11/16/17/11/5656957.jpg

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Don’t look up : une étrange métaphore de la crise climatique

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 13 janvier 2022
- A +

À la première vision, la grosse production de Netflix et son lot de stars séduisent. Il y a ce mélange de film catastrophe et de critique sociale distanciée qui en font un divertissement réussi. La métaphore climatique est un sous-texte intéressant mais laisse un arrière-goût d’à-peu-près. C’est à la réflexion que l’on perçoit le hic.

Que raconte Don’t look up

En effet, le problème réside dans la dynamique du film, évidente pourtant, mais dont l’évidence même révèle notre faiblesse à la penser. Car de quoi s’agit-il ? D’un couple de scientifiques qui essaie désespérément de convaincre une présidente, représentant le personnel politique en général, de résoudre son problème : la mise à mal de la planète par une comète. Or, ce personnel politique est présenté comme étant par nature incompétent, inefficace et corrompu.

Rire un peu gras et facile mais le pire n’est pas là. Le pire c’est qu’aucun des personnages, à aucun moment, ne pense à prendre directement en main le problème en dehors des sollicitations du pouvoir politique en place. Vous me direz, les moyens pour combattre une comète sont des moyens d’État et pas de citoyens. Certes.

Une mauvaise métaphore

Mais alors il fallait choisir une autre métaphore car celle-ci enferme le récit dans un rapport gouvernants-gouvernés, où seuls les premiers peuvent être actifs et où donc seuls les seconds sont responsables de l’échec. La métaphore est dangereuse car elle ne s’applique justement pas au réchauffement climatique dont la gestion dépend au contraire et en premier lieu des comportements de consommation des individus et de leurs choix collectifs.

La représentation de la comète n’est pas bonne car elle enferme un peu plus le spectateur dans la conviction

  1. qu’il est trompé par ses gouvernants,
  2. qu’il n’est pas acteur de la solution.

En réalité, la crise climatique nécessite des choix qui sont ceux des individus. Par leur vote, ils peuvent s’ils le souhaitent susciter l’émergence de dynamiques politiques plus adaptées. La classe politique ne trompe pas les citoyens, elle ne fait que refléter leur absence de volonté de changer leurs habitudes.

Enfin et surtout, c’est par leur consommation que chacun peut devenir acteur de ce combat pour un environnement plus viable en adaptant son mode de vie sans attendre la solution d’en haut. Au fond, le film tient la promesse de l’antiphrase de son titre. Regarder en l’air, c’est un autre moyen de ne pas se regarder soi-même.

Voir les commentaires (16)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (16)
  • Le climat varie sous l’influence de causes naturelles, pas du fait des activités humaines.

    • Et en tous cas si les activités humaines y étaient pour quelque chose, ce ne serait qu’à dose homéopathique…

      • tout à fait d’accord avec vous. La climatofolie, ça suffit !

        • Bien d’accord avec tous les commentaires précédents : arrêtez de nous enfumer pour mieux nous taxer et nous contraindre avec le RCA qui est une tromperie.
          Je cite :
          « ..cette relation de causalité est beaucoup plus subtile pour le CO2 en raison du phénomène de saturation qui fait que, en première approximation, l’absorption des infrarouges émis par la terre n’augmente pas avec sa concentration. Mais ceci n’est pas tout à fait vrai pour deux raisons :

          – La raie d’absorption du CO2 située entre 14 et 17 µm n’est pas saturée sur ses ailes : l’absorption augmente donc faiblement avec la concentration du CO2
          – L’altitude à partir de laquelle le rayonnement thermique s’échappe vers l’espace augmente avec la concentration de CO2 en raison de l’épaississement de la couche opaque au sein de laquelle toute émission dans le spectre infrarouge du CO2 est réabsorbée ou diffusée. La température diminuant avec l’altitude, l’émission est plus faible, ce qui renforce le forçage radiatif de l’atmosphère. »
          Source : https://climatorealiste.com/effet-de-serre/

  • « Une mauvaise métaphore »

    Oui, en effet ! Il vaudrait mieux y voir une métaphore plus actuelle : la métaphore sanitaire. Pour ce qui est d’être trompé par les gouvernants et être acteur de la solution, je vous laisse juge.

    Comète, Covid, CO2 : même combat, même conn…, même cata !

  • Je ne comprends absolument pas le rapport entre le changement climatique et une comète tueuse de planète qui va fracasser la Terre… Merci à l’auteur d’éviter de suivre l’émotion des médias mainstream…
    La meilleure métaphore, c’est la crise sanitaire actuel (en inversé) : les gouvernements et médias paniquent pour quelque chose de « banal »… Vous remplacez l’industriel par un labo et vous avez tous les ingrédients (car évidemment, tout le monde pense que l’industriel, c’est un Elon Musk ou un Jeff Bezos ou un Zuckenberg, alors que c’est plutôt ceux qu’on ne parlent pas trop, dans l’ombre qu’il représente…
    Bref, quand je lis des arguments lié au changement climatique car on a un scenario où la planète est en danger, cela montre clairement le manque d’ouverture d’esprit des gens, tout comme antivax = nazi, blanc = suprémaciste, anti-féministe = violeur, anti-progressisme = raciste, etc.

    • Je partage votre sentiment.
      C’est insupportable toute cette société du wokisme/cancel/bien-pensante ?
      Cela me déprime vraiment.

  • La solution de la crise climatique est la même que la solution de la crise COVIDesque : l’ignorer et vivre sa vie de son mieux.
    Comme il est évident que personne n’a envie de vivre dans un enfer pollué et ultra chaud, ou de mourir dans d’atroces souffrances, mais que les priorités relatives des autres points diffèrent d’un individu à l’autre, c’est le seul moyen d’obtenir une solution qui soit bonne, même seulement « en moyenne »…
    Mais que chacun paye pour ce qu’il veut, ça choque… donc chacun passe pour le gouvernement pour imposer « aux autres » le coût de ce que « je veux ». Si je veux moins de CO2 dans l’atmosphère, j’en mets moins et j’essaye de persuader les autres de faire pareil, voire je les paye. Si je veux ne pas mourir du COVID je ME vaccine (si je crois que ça marche) et je fais gaffe aux situations de contamination possible, que j’évite. Sinon je suis un égoïste à tendances fascisantes. Hélas cela semble être le cas de la grande majorité de la population humaine en ce moment !

    • Pour qu’il y ait une solution, il faudrait qu’il y ait un problème – ou du moins un problème susceptible d’être résolu.

      Le CO2, le Covid ou la maltraitance des sapins de Noël sont des problèmes insolubles : on ne peut pas revenir en arrière sur la civilisation ou en inventer une nouvelle, les épidémies ont toujours fait des victimes par définition, le bien et le mal ne sont que le Yin et le Yang et donc l’un n’existe pas sans l’autre !

      Ce qui est effrayant, c’est la façon dont on se précipite dans les murs pour résoudre des problèmes insolubles voire des faux problèmes. Vu les dégâts causés par la gestion de la crise Covid afin « d’éteindre » un virus déjà répandu partout, on n’a plus les moyens de continuer ce jeu.

      On peut inventer des faux problèmes à l’infini. Sauf que les solutions débiles tueront le monde plus sûrement que les pseudo-menaces : le monde ne dispose pas d’assez de ressources pour faire face à toute les lubies de l’humanité et aux gaspillages des états.

  • J’ai vu le film et il n’y a pas la moindre allusion au climat. J’ai trouvé le film amusant comme d’autres films catastrophes. C’est étrange cette obsession pour le changement climatique. Je pense que les nombreux articles sur don’t look up et le changement climatique révèlent une perversion des esprits. Un peu comme les complotistes qui voient partout la signature de tel ou tel groupe maléfique, d’autres voient des allusions au climat la où il n’y en a pas.

  • Je cite: » La métaphore est dangereuse car elle ne s’applique justement pas au réchauffement climatique dont la gestion dépend au contraire et en premier lieu des comportements de consommation des individus et de leurs choix collectifs. »
    Curieux d’écrire ça ! 1/ Les individus tiennent à leur niveau de vie et c’est normal. 2/ Ce sont bien les dirigeants qui refusent une production d’électricité décarbonnée comme en Allemagne et ont retardé de plus de 40 la construction de centrales nucléaires propres.
    Je refuse (citoyen de base) d’endosser les bêtises de M. Mitterrand, jusqu’à M. Macron.

  • La métaphore est évidemment celle de la crise du covid, évènement imprévu qu’on néglige, qu’on exagère et qu’on essaye d’exploiter… Tout y est, bien au contraire !!!
    Le personnage de « bill gates » est absolument magnifique et premier et veux dire ce qu’il veut dire…
    L’astronome réduit au silence du fait de son hystérie est également une image absolument concrète de la réalité, et montre les aspects contre productifs de la prise en change « par le peuple ».
    Car la présidente, en fait, fait ce qu’il faut (les fusées nucléaires) !!!
    Bref, choucroute pour le commentaire.

  • Lisez ça les alarmistes-climatiques et arrêtez de nous bassiner avec les prétendus effets du CO2 qui servent les intérêts des lobbys ENR et anti-petrole (par idéologie bobo-vélo-métro-« kikonaitRienAuxVoitures » ou juste parce qu’on n’en a pas chez nous du pétrole, et donc il faut promouvoir des sources d’énergie qui assurent notre indépendance, comme le nucléaire – pourquoi pas mais ce n’est pas la peine d’invoquer le sauvetage de la planète) :

    https://www.researchgate.net/publication/337425119_Reperes_non-exhaustifs_pour_s'extraire_de_la_confusion_et_du_fondamentalisme_climato-alarmiste

    Ce pdf démontre toute la supercherie alarmiste.

    Quand j’entends parler de décarboner à tout va, de malus CO2, ça m’agace beaucoup pour rester poli.

  • Arrêtons de nous faire taxer/enfumer (malus CO2,etc.) !
    => Repères non-exhaustifs pour s’extraire de la confusion et du fondamentalisme climato-alarmiste :

    https://www.researchgate.net/publication/337425119_Reperes_non-exhaustifs_pour_s'extraire_de_la_confusion_et_du_fondamentalisme_climato-alarmiste

    Bonne lecture

    => Et le mythe du « 97% des scientifiques », origine du « consensus » climatique ?
    https://www.climato-realistes.fr/consensus-climatique-origine-97-pour-cent-des-scientifiques/
    Bonne lecture

  • bah…ça dépend..

    les méchants..et les gentils..
    et plus étonnant avec cela la clémence pour quiconque se rend compte du péché .mais continue de pécher..

    je consomme autant de pétrole que toi mais moi je sais que le pétrole est le diable..DONC TU es un infame salaud.. tu consommes du pétrole pour faire le mal..
    l’important est de déclarer sa foi..

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La nécessité de décarboner à terme notre économie, qui dépend encore à 58 % des énergies fossiles pour sa consommation d’énergie, est incontestable, pour participer à la lutte contre le réchauffement climatique, et pour des raisons géopolitiques et de souveraineté liées à notre dépendance aux importations de pétrole et de gaz, la consommation de charbon étant devenue marginale en France.

Cependant, la voie à emprunter doit être pragmatique et ne doit pas mettre en danger la politique de réindustrialisation de la France, qui suppose une... Poursuivre la lecture

2
Sauvegarder cet article

Chaque année, le public se soucie davantage de l'environnement. Nous sommes de plus en plus conscients de l'impact que nous avons sur la planète, du changement climatique, de la pollution et de la manière dont nous dégradons la nature. Ce qui semble être une tendance plutôt positive.

Malheureusement, certaines marques semblent plus enclines à dissimuler les pratiques néfastes pour l'environnement dans leurs chaînes d'approvisionnement qu’à consacrer le temps et l'argent nécessaires pour y remédier.

 

De nombreux exempl... Poursuivre la lecture

La start-up française Naarea a réalisé « une première mondiale » dans la course aux microréacteurs nucléaires de quatrième génération à neutrons rapides et à sel fondu. C’est un petit pas encourageant pour la France, même si ce n’est pas encore un grand bond pour l’humanité.

 

La société Naarea

La société Naarea (Nuclear Abundant Affordable Resourceful Energy for All) a embauché son premier employé en 2022. Elle vient de réaliser une innovation importante en faisant tourner un sel fondu à 700°C dans une boucle entièrement ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles