Covid : Biden jette l’éponge et laisse les gouverneurs décider

Le président Biden laisse les gouverneurs gérer la crise covid, une victoire pour des États comme le Texas et la Floride.

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Joe Biden by jlhervas (creative commons) CC BY 2.0)

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Covid : Biden jette l’éponge et laisse les gouverneurs décider

Publié le 1 janvier 2022
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Alors que la France entière raille les annonces du Premier ministre occupé à sauver le monde en réglementant la position à adopter en buvant son café (assis, couché, debout ?), une nouvelle a totalement surpris la presse américaine et pourrait bien marquer un tournant décisif dans la crise politico-sanitaire qui secoue la planète depuis deux ans.

Même les médias plutôt démocrates ont acté la récente déclaration du Président Joe Biden comme un revirement, voire une totale capitulation face aux résistants à la politique de santé fédérale, en particulier les gouverneurs républicains du Texas et de la Floride, Greg Abbott et Ron DeSantis qui mènent depuis un an une lutte acharnée contre les mesures autoritaires et liberticides ayant fleuri aux États-Unis comme partout en Occident.

Le Président américain a tout simplement jeté l’éponge et déclaré qu’en termes de santé publique et face à la vague Omicron, « il n’y avait aucune solution fédérale et que cela devait être réglé au niveau des États », annonçant ainsi que le gouvernement central allait désormais s’effacer et se repositionner en backup des gouverneurs. « Mon message aux gouverneurs est simple : si vous avez besoin de quelque chose, dites-le. »

L’obstination des gouverneurs républicains contre Biden et sa gestion du covid

Le courage et la persévérance des élus des États du sud ont payé. Même si politiquement, en refilant la patate chaude et en se lavant les mains du dossier covid, on comprend bien que Joe Biden veut s’extraire d’un bourbier qui devenait chaque jour de plus en plus nauséabond, l’information est de taille et pourrait bien lancer un mouvement qui pourrait faire tache d’huile ailleurs qu’aux États-Unis. Tout du moins, espérons le !

Depuis deux ans, le monde entier, en particulier l’Europe et en tout premier lieu la France, semble en effet sous l’emprise de ce modèle communiste chinois de gestion centrale et liberticide. Les gauches américaines et occidentales auront beau dire, en appliquant le principe de subsidiarité et en faisant redescendre la gestion sanitaire au niveau local, c’est un camouflet cinglant qui est infligé aux ténors du collectivisme en tout genre qui se sentent depuis deux ans pousser des ailes de grand timonier un peu partout sur la planète.

Contexte américain

Le variant Omicron arrive a pic pour sauver le Président américain et son équipe en perdition face à une opposition républicaine de plus en plus déterminée et efficace. L’avenir ne s’annonce pas bon pour le parti démocrate pour les prochaines échéances électorales et l’abandon en rase campagne du principal engagement de Joe Biden lors de la campagne présidentielle de mettre le virus sous contrôle sonne clairement comme une manœuvre pour tenter de sauver le navire grandement chahuté par l’inflation galopante, les siestes à répétition, la crise migratoire et autres cafouillages de l’administration Biden.

La très faible dangerosité du variant, combinée à sa très grande contagiosité donne une bonne excuse pour abandonner des mesures à la fois très contestées et au rapport coût bénéfice bien plus que discutable.

Le CDC avait d’ailleurs mis l’administration Biden devant le fait accompli en réduisant la période d’isolement recommandée pour les cas contact.

Même en France, l’opinion publique pourrait peut-être sortir de sa torpeur entretenue par le matraquage médiatique. Le retour de bâton pourrait alors être sévère pour une équipe incapable de faire le point sur la réalité des chiffres. Depuis maintenant 4 semaines de cinq ou sixième vague, le nombre de nouvelles hospitalisations est stable, voire en légère baisse et reste bien inférieure aux précédentes flambées de l’hiver dernier. Nous sommes donc clairement devant une vague de cas détectés, mais absolument pas devant la vague épidémique annoncée.

En même temps, en France

D’ailleurs, une autre information est, elle aussi, passée quasiment inaperçue, celle-ci en France, et pourrait également changer totalement les choses dans notre pays. En même temps que le Premier ministre français faisait la présentation des arbitrages électoralistes et bombait le torse comme à son habitude, paraissait en catimini un décret attendu depuis très longtemps et qui, lui aussi, résonne comme une victoire de ceux qui se battent depuis des mois pour rendre à la société civile et aux individus l’initiative de s’occuper de leur propre santé.

Les autotests seront dans quelques jours en vente libre en grande distribution et ceci pour des prix annoncés très modiques (moins de deux euros).

Cela fait deux ans qu’une minorité se fait malmener, invectiver, calomnier, avec une position qui n’a pas changé d’un iota : ce n’est pas à l’État de s’occuper de la santé des gens, c’est à eux, aux médecins, aux professionnels de santé… Et ce n’est clairement pas en mettant en pièces la liberté qu’ils sont soignés.

Une brèche est ouverte par Biden sur le covid

Joe Biden vient de capituler sur cette revendication face à l’opposition républicaine qui savoure sa victoire. Il en sort fortement affaibli et a maintenant à répondre à son camp qui l’accuse tout bonnement de trahison.

Le sénateur républicain du Kentucky Rand Paul, médecin et connu pour sa sensibilité libertarienne iconoclaste au sein du GOP, a d’ailleurs aussitôt profité de l’occasion pour enfoncer le clou et accuser ni plus ni moins le conseiller en santé de la Maison Blanche, le très controversé Dr Fauci, d’être responsable de milliers de morts en raison de ses « préjugés arriérés », à savoir son refus de mettre en place des solutions de soins et de tout miser sur les vaccins.

Les hystériques des mesures radicales, du « quoi qu’il en coûte » et du « la fin justifie les moyens » viennent de perdre une manche outre-Atlantique. Espérons que ce retour au bon sens et à la morale ne se limite pas aux États-Unis.

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  • Avatar
    Laurent Lenormand
    1 janvier 2022 at 8 h 06 min

    C’est effectivement une bonne nouvelle. Comme souvent, le salut viendra des Etats-Unis, l’un des rares pays à avoir dans ses gènes une méfiance envers l’Etat et un système de contre-pouvoirs qui l’immunisent (relativement) contre les dérives totalitaires. Un pays comme la France, centralisé et où les gens sont naïvement persuadés que l’Etat veut leur bien, est plus vulnérable.

  • l’UE a précommandé 4,4 milliard de dose du  » vaccin » pfizzer soit 10 dose par habitants…..l’état ne jettera pas l’éponge , ho que non ….parce qu’il sait mieux que nous ce qui est bon pour nous….on voit le résultat ….

  • Un exemple à suivre, Brandon, moins il en fait mieux le peuple américain se porte.. Hein, mister macron, laissez donc les régions decider au lieu de votre équipe de bras cassés par le poids des pots de vin. Quoique, responsables de rien leurs va bien.

  • « sous l’emprise de ce modèle communiste chinois de gestion centrale et liberticide. »
    Pas vraiment!
    Les chinois n’ont confiné qu’une région et qq villes de leur immense pays et pratiqué des tests dans le reste. Malgré un autoritarisme certain, ils sont resté très pragmatiques et n’ont absolument pas pris le risque de mettre à mal l’économie du pays tout entier.
    Le « quoiqu’il en coute » et toutes ses conséquences désastreuses est une politique purement macronesque à la hauteur du reste de sa politique économique générale d’ailleurs.

  • 1er retournement de veste : LIBÉ ! Première fois que la Presse subventionnée cite Contrepoint pour ne pas le diaboliser, mais bien au contraire, en référence! Une éclaircie magestueuse en ce premier jour de 2922 ! Meilleurs vœux à tous!

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