Vaccination des enfants : l’opposition ne durera pas

L’opposition à la vaccination des enfants risque de ne pas durer. L’opinion publique étant changeante.

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Vaccination des enfants : l’opposition ne durera pas

Publié le 22 décembre 2021
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« Par définition les sondages ne se trompent jamais, car ils n’ont pas vocation à prédire. »

Cette citation de l’ancienne patronne du MEDEF Laurence Parisot rappelle la réalité d’une pratique qui devrait encore une fois inonder le paysage médiatique à l’approche de la prochaine élection présidentielle.

Seulement, les sondages ne sont pas seulement l’apanage des campagnes électorales. Publiques comme privées, les enquêtes d’opinion permettent de donner la température de la société à un instant T sur un sujet donné.

Le récent sondage Elabe pour L’Express, BFMTV et SFR publié ce jeudi ne saurait nous le faire oublier.

Selon l’institut fondé en 2015 par Bernard Sananès, 68 % des parents français seraient opposés à la vaccination des 5-11 ans. Ce résultat tranche avec l’ensemble de la population où légèrement plus d’une personne sur deux est favorable à la vaccination des enfants sur cette tranche d’âge.

Mais l’étude Elabe ne se limite pas à cela puisqu’elle a également mesuré la confiance des Français dans l’action sanitaire du gouvernement à quatre mois de l’élection présidentielle. Une confiance stable alimentée par une légère hausse de l’inquiétude des Français à l’approche des fêtes de fin d’année.

 

Une opinion inconstante

Cette étude n’est pas sans rappeler une longue série de sondages réalisés depuis bientôt deux ans et qui montrent la malléabilité de l’opinion publique aux circonstances du moment.

Dès le mois de mars 2020, un sondage Ifop montrait que seuls 27 % des Français avaient confiance dans le gouvernement pour combattre la pandémie.

Un mois plus tard, ils étaient 76 % à estimer avoir été trompés sur les masques.

Pourtant, l’opinion publique a rapidement approuvé les mesures les plus liberticides. Au lendemain de l’annonce du premier confinement, 93 % des Français étaient ainsi favorables à des mesures de restrictions des déplacements, alors même qu’ils étaient 6 sur 10 à avoir ensuite reconnu avoir transgressé les règles des différents confinements.

Plus proche de nous, l’édition de mars 2021 de l’Eurobarometer évoquée dans nos colonnes en avril dernier montrait que 71 % des Français étaient favorables à des mesures de restrictions comme les confinements.

Cette constante liberticide est pourtant moins fixe lorsqu’on évoque les vaccins. Ainsi, si début décembre 2020, ils étaient 61 % à refuser la vaccination, ils sont depuis 7 sur 10 à être favorables à la vaccination obligatoire, au point d’être aujourd’hui favorables à un confinement des non-vaccinés.

 

Des sondages incohérents

Une évolution liberticide qui n’a d’égale que l’incohérence des études d’opinion.

Ainsi, comme nous l’évoquions ici même en mars dernier, Odoxa et Elabe ont publié le même jour deux études contradictoires sur l’avis des Français sur les confinements locaux les week-end.

Pour Odoxa, la mesure était approuvée par 65 % des Français lorsque chez Elabe, la même proportion s’y déclarait… opposée.

 

La stratégie de la carotte

Au moment où nous écrivons ces lignes, une autre polémique frappe l’Hexagone. Le gouvernement étudierait la possibilité d’imposer le pass sanitaire sur le lieu de travail.

La mesure risque de faire du bruit même si une porte de sortie s’est déjà ouverte pour le gouvernement.

Usant du bâton et de la carotte, l’exécutif pourrait très bien s’appuyer sur une étude publiée début octobre montrant qu’une majorité de salariés était favorable au pass sanitaire en entreprise en échange de la fin du port du masque.

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  • Je parie à 100 contre 1 que s’il n’y avait pas eu de chômage partiel, d’indemnisations pour rester à la maison, l’engouement « sondagié » du français moyen pour le confinement eut été bien moindre 😉

  • Je pense qu’il faut bien garder en tête que les sondages sont tout autant des indicateurs de tendances pour les politiques que des outils d’influence de l’opinion. Ils ne sont que des ersatz d’analyses démographiques qui elles seraient rapportées par un article scientifique avec comité de révision par les pairs. Rien de scientifique, juste un aperçu sur un simple angle de vue avec un échantillon souvent minimaliste au regard de la loi des grands nombres. De la « junk info » sans valeur cognitive sérieuse, pour ne pas dire la fabrique de la fake news.
    Comme le dit la citation que l’on prête à Churchill au sujet des statistiques « je ne croie aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées ». Alors les sondages… cela prête à sourire et donne à réfléchir.
    Sur le sujet de la vaccination des enfants, je ne ferais pas un pronostic d’opinion aussi aventureux que l’auteur. La guerre de l’information-désinformation fait toujours rage. Malgré la connivence quui regne aussi sur les directions editoriales des plus grandes revues scientifiques dites « sérieuses », les papiers scientifiques continuent d’émerger qui démontrent de plus en plus d’irrégularités dans les décisions politico-sanitaires. Cela entretient à juste titre la défiance légitime de tout un chacun qui tente de rester lucide sans se laisser aveuglé.

  • Et quel pourcentage des parents d’enfants de 5 à 11 ans y est favorable ?

    • Ils n’ont pas le droit de vote, seront morts ou auront oublié d’ici là, donc pour le gouvernement ce n’est pas une questions pertinente !

  • Vous savez, le problème de fond ne tient pas aux nombres de français qui sont pour ou contre, c’est le nombre de français convaincus que « l’etat doit agir « et qui donc lui pardonne « tout »..

    Reste que ce que je préfère est la persistante impression qu’ils gèrent sans gérer car toute mesure est assortie d’un « on y est obligés »..

    C’est donc la situation et non le fait du prince qui décide qu’en Allemagne se sera dix convives à Noel et pas 11..

    vous comprenez » les » simulations ont montré que…entre 10 et 11 les hôpitaux passaient de pas débordés à pas débordés,( pour une période choisie.. c’est à dire ..15 jours après Noel?) .. et 1O et 11 non en convives mais en nombre de convives maximum autorisé…

    La question reste cependant ouverte…et ce depuis le départ, quel est le critère ultime pour juger que le gouvernement a agi dans l’interet public?

    il se sera passé des trucs.. différents que si le gouvernement n’avait pas agi..la dynamique de l’épidémie( ou des épidémies?) aura bel et bien été modifiée..

    les moments de tensions hospitalières en seront mis sur le compte des français récalcitrants et non du gouvernement …
    il faut se rendre à l’évidence, les régimes autoritaires ne sont pas un accident de l’histoire..

    on dit quoi manger aux français , quel risques encourir.. quoi dire , quoi penser.. plus subtilement on leur dit quelles erreurs sont acceptables.. avec le monde plausible déterminé par « la science »..

  • L’operation virus a réussi, tous les français sont devenus des veaux. Les vaccins ne marchent pas, sauvent peut être quelques personnes, allez donc savoir si c’est vrai, n’empechent pas la contamination ni la transmission, vaccination par rappels tous les 3 mois pour un résultat, nul… Et les francais votent pour ca… Notre avenir est de plus en plus sombre,vacciner des enfants qui n’en ont pas besoin., incroyable, vacciner des jeunes adultes. qui n’en ont pas besoin, un crime, empêcher tout traitements, une abomination.

  • Vous avez certainement raison, la docilité avec laquelle nous avons tout gobé depuis 2 ans est tout simplement effrayante !
    L’acceptation de la vaccination permanente montre bien que plus personne ne raisonne à minima.
    Si j’achète un pot de peinture garantie 10 ans et que je constate qu’au bout de 6 mois tout est à refaire, je n’achèterai pas la même peinture.
    Avec le vaccin, pas de problème, il suffit de repasser une couche tous les 3 mois, on a plein de pots en réserve…
    Ceux qui pensent que le passe vaccinal en entreprise les libérera du port du masque se trompent, ils trouveront toujours un collègue assez couard qui ira pleurnicher qu’on met sa vie en danger.
    Les gens sont tellement habitués au masque que certains le portent en pleine forêt domaniale, j’en croise régulièrement…
    Notre comportement donne raison à ce gouvernement, qui nous ment en permanence, mais pour notre bien.

  • Je parie également que si certains instituts de sondage n’étaient pas dirigés par des proches de l’actuel président, les chiffres seraient tout autre. J’ajouterais qu’à de nombreuses reprises ces dernières années, nous avons pu voir à quel point les instituts de sondage se trompaient (rejet de la constitution européenne, brexit, trump, élection de bojo, régionales, …)…

    Soit les personnes ne disent pas / plus ce qu’elles pensent face aux sondeurs, soit les biais des instituts sont trop grands (ex: aux USA, les instituts de sondage sur-échantillonnent fortement les démocrates, et les instituts qui n’utilisent pas de présélection des sondés sur ce critère ont des résultats autres et souvent plus représentatifs de la réalité)…

    A titre personnel j’ai déjà été appelé – à l’époque Sarko – par un institut de sondage pour savoir pour qui je voterais à la prochaine présidentielle et je n’ai pas donné la bonne réponse, et je pense ne pas être le seul dans ce cas…mieux vaut ne pas donner son opinion à des inconnus, sous peine que cette dernière ressurgisse et se retourne contre vous quelques années plus tard…

    Pour vivre heureux, vivons cachés…

  • Diviser pour régner, cela fonctionne toujours, plus quelques primes ici et là pour acheter les votes …

  • C’est effectivement le risque. Avec des médias qui font parfaitement le service après-vente de toutes les mesures les plus folles et le biais d’auto-justification en logique shadok (si on n’avait rien fait, ça aurait été pire), on peut tout faire accepter.
    Le pouvoir est devenu expert dans le maniement de la fenêtre d’Overton…

  • « une majorité de salariés était favorable au pass sanitaire en entreprise en échange de la fin du port du masque »

    Ils auront les 2 : obligation vaccinale ET port du masque. Et ce sera bien fait car leur motivation échappe à toute logique !
    Les 2 idées de base sont le « yaka » et « c’est la faute des autres ». La vaccination perd pratiquement toute efficacité sur la propagation de l’épidémie parce que les vaccinés se croient protégés ou se croient non menacés par des vaccinés. C’était totalement prévisible.
    De même qu’il était totalement prévisible que la distanciation ou la vaccination ne pouvait « éteindre » ce type de virus. On était beaucoup plus cohérent sur ce point il y a presque 2 ans au début de l’épidémie. Aujourd’hui, pour masquer les bourdes et l’incurie, on n’ose même plus le dire.
    Le problème de fond est simplement de soigner les gens, en masse ou en étalant dans le temps car on sera tous un jour ou l’autre exposé au virus. Et on ne sait ni soigner en masse ni étaler dans le temps.

    • D’après certaines données préliminaire, omicron serait le bon variant : celui qui va vacciner les gens sans tuer l’économie.
      Il ne reste plus qu’à trouver les bons politiciens.

      Le plus dur reste à faire…

  • Il demeure quand même une hypothèse qui n’est jamais abordée ici, mais est-il si inconcevable que cela que l’opinion des Français soit soumis à une courbe d’apprentissage qui fait qu’au fil des connaissances et constats accumulée depuis le début de la pandémie, leur opinion sur la vaccination et autre ait pu changer ?
    La constance des opinions malgré l’apparition de connaissances nouvelles est-elle forcément preuve de vertu et d’intelligence?
    Personnellement oui j’ai changé d’avis plusieurs fois durant ces deux dernières années, je reste sceptique à la réception de toute information péremptoire (que ce là provienne de LREM mais aussi de MM. Blachier ou Kierzek), mais après recherches et vérifications, je m’autorise à me laisser convaincre par un avis qui m’était opposé au départ.

    -1
    • J’ai quant à moi très peu changé d’avis, depuis que j’ai compris que cette maladie n’est pas la maladie du siècle que prétendent gouvernement, médecins de plateaux et médias, vu que son taux de létalité est voisin de 0,3% et qu’elle frappe gravement surtout des personnes âgées et déjà affaiblies par diverses pathologies, remplaçant en cela les virus hivernaux habituels.
      (ce qui explique que dans les pays ayant moins mal géré l’épidémie que la France, on observe une hausse faible, et non vraiment significative, de la mortalité générale « standardisée », i.e. tenant compte des variations et du vieillissement de la population – cf exemples allemand, danois ou encore suédois)
      En plus, un gouvernement qui interdit aux médecins de soigner (et aux malades d’être soignés) franchit une ligne rouge : non seulement nos libertés élémentaires sont piétinées, mais on ne peut même plus comparer l’impact de cette maladie avec celui des autres maladies virales qui elles sont traitées en médecine de ville.
      Les fondamentaux sont clairs : on est face à une manipulation de la population, avec une disproportion massive et continue entre la réalité de la « menace Covid » et les mesures prises par le gouvernement. (avec en plus des mesures coercitives largement voire totalement inefficaces, comme le confinement ou le port du masque partout tout le temps ou presque)

      Dès lors, la confiance est rompue et le doute est permis et même recommandé face à toute mesure prise par les manipulateurs aux manettes.

    • A titre personnel et ayant travaillé quelques années dans l’industrie pharmaceutique, mon avis sur le sujet de la vaccination et celui de l’utilisation à grande échelle de substances expérimentales n’a pas changé:
      – OUI aux traitements précoces (y compris ceux réutilisant des molécules déjà connues et ne rapportant rien à l’industrie pharmaceutique)
      – OUI à la vaccination avec des vaccins testés et efficaces
      – NON aux expérimentations de thérapies expérimentales à grande échelle
      – NON aux vaccination à obsolescence programmée
      – NON aux mesures coercitives

      Jusqu’à preuve du contraire, les elixirs conconctés par Pfizer, J&J, Moderna et AstraZeneca sont – si l’on en croit les documents de la FDA américaine – en phase de test jusqu’en 2027. Par ailleurs, au vu du nombre d’effets adverses rencontrés, cette expérimentation aura du prendre fin il y a fort longtemps. A titre personnel, j’attends beaucoup des vaccins ne ciblant pas qu’une seule protéine, en particulier le valneva.

    • Ceux qui croient le gouvernement ne risquent pas de changer d’avis puisque le gouvernement ne change jamais d’avis, même quand il fait des virages à 180 degrés.

  • A l’instar de l’expérience de Milgram, combien oseront soumettre leurs enfants à cette injection expérimentale, par conformisme rappelant l’idéologie totalitaire.
    Dans un régime totalitaire, il ne suffit pas d’avoir un fou qui décide et des salauds qui exécutent les ordres.
    Il faut également des cons qui obéissent sans réfléchir.

  • les sondages montrent que les français sont bien des socialistes. Comme ces derniers, généreux jusqu’à la faute, mais seulement avec l’argent des autres, les français sont pour la vaccination des enfants… quand il n’ont pas d’enfants.
    Comme certains commentateurs rencontrés ici, ils sont pour les mesures coercitives et discriminatoires (mais pour les autres, même si c’est encore moins logique) et veulent mettre à l’écart de la société les non-vaccinés (souvent jeunes, en bonne santé, ou ayant déjà eu la « terrible » maladie) mais ne veulent surtout pas qu’on mette à l’écart/isolement les vieux à risque (vaccinés ou pas c’est bien eux qui sont gravement malades et meurent) quand ils font partie de cette catégorie.

    L’incohérence est pour moi la marque ultime du socialisme, ici le socialisme vaccinal… et cette incohérence se prétend toujours scientifique (cf le « matérialisme historique » du père Karl) tout en piétinant les principes réels de la démarche scientifique.

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