Par Elie Blanc.
Tout lycéen qui étudie l’économie doit en apprendre la définition par cœur : une externalité est une « conséquence positive ou négative de l’action économique d’un agent qui ne s’accompagne pas de compensation financière ». L’exemple généralement donné est celui d’une usine qui rejette de la pollution pour produire.
Les externalités feraient partie des « défaillances de marché », c’est-à-dire des situations pour lesquelles l’intervention de l’État (généralement par la mise en place d’une taxe) est absolument indispensable pour se rapprocher du « bien commun » (ou optimum de Pareto en économie).
Ce raisonnement qui peut sembler logique de prime abord repose en réalité sur des fondements très discutables et fait courir le risque de justifier l’intervention de l’État tous azimuts.
Des fondements théoriques fragiles
L’idée même qu’une activité économique entraîne une conséquence universellement et indiscutablement positive ou négative est déjà problématique.
Si vous décidez d’installer une ruche dans votre jardin, les abeilles risquent tout aussi bien de déranger vos voisins durant leurs barbecues que de bénéficier au verger le plus proche en pollinisant les arbres fruitiers.
Une même activité peut donc très bien être à l’origine à la fois d’externalités positives et négatives. Et même pour des cas qui peuvent sembler universellement néfastes comme la pollution, l’ampleur du dommage est éminemment subjective. Le jeune collégien qui souffre d’une pathologie respiratoire aura une aversion à la pollution de l’air bien plus importante que le vieillard qui se fiche éperdument des conséquences à long terme de la pollution sur sa santé.
Pour évaluer le montant du préjudice et par suite celui de la taxe, il faudrait donc parvenir à mesurer et faire la somme de tous ces préjudices individuels, ce qui est évidemment impossible. Notons au passage que même si cela était possible, ça n’en légitimerait pas pour autant l’introduction d’une taxe, l’argent collecté par la taxe n’étant pas redistribué à hauteur du préjudice subi à ceux qui supportent le dommage, mais dépensé par l’État.
Les externalités, un prétexte bien pratique
Mais par-delà ces considérations techniques, le danger du concept d’externalité réside surtout dans son application à de plus en plus de domaines de la vie économique et quotidienne.
En effet, avec une définition aussi large, à peu près tout peut être considéré comme une activité générant des externalités puisqu’il est en fait très rare qu’une activité humaine n’entraîne aucune conséquence sur autrui. À titre d’exemple, quelque chose d’aussi banal que la décision de quitter un réseau social provoque une externalité négative pour les autres utilisateurs du réseau social puisque celui-ci est d’autant plus intéressant qu’un grand nombre de personnes l’utilise.
Faut-il pour autant taxer les personnes qui font ce choix ?
Dans sa volonté d’internaliser les externalités, l’État se trouve donc face au dilemme suivant :
- soit il décide de ne corriger que certaines externalités (généralement selon des considérations politiques) et il exerce de ce fait son pouvoir de manière parfaitement arbitraire ;
- soit il cherche à corriger absolument toutes les externalités, auquel cas il doit se résoudre à adopter des méthodes totalitaires, à commencer par la surveillance généralisée des citoyens et le contrôle complet de l’économie.
La volonté de lutter contre les externalités risque aussi d’enclencher un processus auto-entretenu, puisque les solutions proposées par l’État entraînent bien souvent de nouvelles externalités qu’il conviendrait en toute logique de corriger à nouveau.
Par exemple, lorsque l’État décide de subventionner l’énergie éolienne pour ses prétendues externalités positives en matière environnementale, il favorise l’implantation de champs d’éoliennes qui provoquent à leur tour un certain nombre d’externalités négatives, comme le bruit, la détérioration du paysage ou encore la mort d’oiseaux.
La lutte contre les externalités est donc une fuite en avant ne pouvant aboutir qu’à un contrôle complet de l’État sur l’économie s’il est appliqué avec cohérence car l’État cherche en permanence des remèdes aux maux qu’il a lui-même causé.
Malheureusement, en France, ce pouvoir croissant de l’État se met en place d’autant plus facilement que notre pays a choisi de limiter au maximum la responsabilité individuelle pour lui préférer la collectivisation des risques, ce qui multiplie les cas de possibles externalités et les justifications au contrôle des citoyens.
Par exemple, si je décide de passer le samedi à regarder la télévision plutôt que d’aller courir, j’augmente statistiquement mon risque de maladies cardiaques que d’autres paieront pour moi par leurs cotisations à la sécurité sociale.
De même, si je choisis de suivre une formation avec de faibles perspectives d’emplois, j’augmente la probabilité d’être au chômage dans le futur, lequel sera essentiellement financé par les autres travailleurs. Faut-il, au nom de la lutte contre les externalités négatives sur le système de santé ou l’assurance chômage, limiter les choix des études et surveiller l’alimentation des citoyens, voire imposer des régimes alimentaires ?
La perspective paraît dystopique, et pourtant c’est bien ce type de raisonnement qui nous a conduit à la situation actuelle avec le covid.
Liberté, responsabilité individuelle et marché
En effet, tout l’argumentaire favorable à la mise en place du pass sanitaire et des restrictions de liberté, notamment à l’égard des non-vaccinés, s’appuie implicitement sur cette notion d’externalité négative.
On nous explique ainsi que les non-vaccinés ne supporteraient pas le coût de leur décision, qu’ils seraient plus susceptibles de contaminer autrui ou qu’ils mettraient en péril le système de santé et qu’il est donc légitime de limiter leur liberté tant il est évident que leur choix nuit à d’autres.
Dans une schizophrénie bien française, on a donc déresponsabilisé les individus par un système d’assurance publique et obligatoire avant de les désigner coupables des externalités qu’ils exerceraient sur ce même système qu’ils ne peuvent pourtant pas quitter.
Ce triste épisode épidémique aura au moins le mérite d’illustrer que chaque velléité de contrôler avec zèle les externalités ne peut s’effectuer sans maintenir un haut niveau de contrôle et de surveillance des citoyens. Ainsi, plus l’acceptation du concept d’externalité est vaste, plus celle de liberté est étroite. Pire encore peut-être, avec lui c’est l’idée même de liberté qui s’efface, puisqu’elle se conjugue désormais au pluriel, alors que la liberté est individuelle ou elle n’est pas.
Pour sortir de ce carcan, il nous faut impérativement abolir tous les systèmes d’assurance publique obligatoires (à commencer par la Sécurité sociale et les retraites) pour laisser les Français rejoindre des assurances privées grâce auxquelles chacun est véritablement responsable de ses choix.
Quant au reste des externalités, il convient de faire confiance au marché. Comme l’a montré Ronald Coase, les problèmes d’externalités disparaissent dès lors que les droits de propriété sont correctement attribués et que l’on laisse les individus les échanger librement.1. Si ce n’est pas ce chemin qui est suivi, il faut s’attendre à des mesures toujours plus liberticides dans toujours plus de domaines de la vie quotidienne.
- En toute rigueur, il faudrait rappeler que Coase fait l’hypothèse de faibles coûts de transactions. ↩
Excellent article qui illustre bien à quel point la concept d’externalités est utilisé pour justifier tous les despotismes. On retrouve bien ce que Hayek appelait « the pretence of knowledge » de la part de ceux qui parlent d’externalités négatives que l’Etat doit « internaliser ».
Les externalités sont des procès en inquisition.
Lutter contre les externalités négatives par une taxe payée par l’entreprise me faire sourire.
Une entreprise ne paie jamais de taxes.
Admettons qu’elle soit amenée à la payer, elle alors en faillite et ce sont les salariés qui paient. Ils remplacent les consommateurs quand l’entreprise n’est pas en faillite.
Le coup des externalités, c’est un marché de dupes.
Le plus souvent, on n’entend parler que des externalités négatives.
C’est qu’il s’agit d’un prélude à la critique, à la contrainte ou à la taxation.
Les externalités positives sont toujours passées sous silence. Sans doute parce qu’il faudrait les financer bien plus que ce qui est fait…
Ainsi l’éolien : jamais les autorités n’ont présenté l’eolien comme titulaire d’externalités positives, mais comme outil incontournable de réduction des énergies fossile ou nucléaire – point -pour lesquels les externalités négatives, elles, sont clairement affichées ! L’auteur, qu’on devine peu favorable à l’éolien n’échappe pas à cette règle, quand il oppose ses « prétendues » externalités positives à ses certaines, pour lui, externalités négatives… Les EP, pour lui, n’existent tout simplement pas, alors que les EN sont bien réelles !
Ainsi le pass : issue d’une situation dépeinte uniquement sous ses aspects négatifs, ici la contrainte est en réalité un chantage à la vaccination ; et lorsque le gouvernement s’essaie à le présenter comme un outil de liberté (ça ou le confinement en gros)… tout le monde rigole, tant la ficelle est grosse !
Ainsi la voiture : probablement le domaine victime, depuis des décennies, du pire tombereau d’externalités négatives, et non des moindres (ça tue, ça pollue…). Qui parle de ses externalités positives ? Personne.
D’où vient cette hémiplégie de la vision ? J’ai bien peur qu’elle ne soit intrinsèque à la nature humaine, qui donne un bonus à la supposée mauvaise nouvelle. Car c’est une question de survie tout simplement. Quand, dans la savane, vous entendez un bruit, vous avez intérêt à hypothéquer qu’il s’agit d’une bête féroce plutôt que d’une jolie fille, car dans un cas, si vous vous trompez, vous êtes mort !
Alors certes, moi aussi, j’aimerais bien que l’Etat réduise sa zone de (mauvaise) influence au profit du privé, en particulier sur les retraites, un autre gros marché de dupes (je parle de la répartition) mais si c’est pour retomber dans une logique d’obligation de cotisation, je crains qu’au final, à cause de cette maudite nature humaine, le résultat soit identique. Ainsi, chaque année, mes assureurs insistent toujours, pour augmenter les cotisations, sur les catastrophes qui se sont abattues sur leurs secteurs. Encore plus anxiogène, à les croire, que le journal de 20h00. Une seule fois, dans ma vie, un assureur m’a rendu de l’argent, parce que l’année avait été bonne !
« ….ne s’accompagne pas de compensation financière…. »
Parlez de couts la ou il n’y aurait aucun mouvement d’argent, est effectivement dificile a interpreter.
Le Passe du serrurier ou la Passe de la péripatéticienne, ont évidement un rapport avec le Pass sanitaire, mais qu’en est-il de l’externalité de ces choses ?
Le Père Noel est -il une externalité ?
« Le Père Noel est -il une externalité ? »
Positive puisqu’il ramone les cheminées.
Oups, va falloir taxer cela 😉
Vous dites « dès lors que les droits de propriété sont correctement attribués « … par qui, et selon quel chiffrage ? et le cas des biens collectifs (l’air qu’on respire, la pêche dans les océans, la cohérence architecturale d’un paysage etc) qui sont aujourd’hui consommés gratuitement et souvent dévoyés, on facture comment ?
Vous ne facturez pas, tout simplement. C’est dingue cette manie.
Les collectivistes voient l’État comme une source inépuisable de richesses à redistribuer : il faut qu’il prenne en charge ceci, qu’il fasse cela. Comme s’ils ignoraient que l’État ne crée en réalité aucune richesse mais vit de l’impôt. L’État ne crée pas la richesse, il la détruit.
Compris ?
Les libéraux maniaco-dogmatiques sont pour le marché partout mais ne voient même pas qu’ils ne payent pas une partie de leur achats (ex les poissons des mers et les matières premières en général) au prix où le marché devraient les facturer, s’agissant d’une ressource en quantité limitée fournie à tous, et pas seulement à vous, par la planète. Si vous ne comprenez pas ça, circulez…
Sauf que personne, et surtout pas l’Etat, n’a l’information nécessaire pour déterminer ce « sous-cout » dont vous parlez. Si vous ne comprenez pas ça, circulez…
En effet, d’où la notion d’externalité qualifiant ce contexte compensé par une taxe (ou une norme) fixant une nouvelle valeur de marché plus conforme à la réalité. Comprendo ?
Le libéralisme n’a pas pour principe de payer tout ce qu’on consomme, mais de payer le travail d’autrui (immédiat ou antérieur immobilisé sous forme de capital).
Et fais gaffe quand même, avec ce genre de raisonnements tu risques de donner l’idée aux socialistes qui passeraient par là de taxer l’air que l’on respire …
Quelle réalité? Vous êtes marrant les étatistes, l’état est omniscient et fait la balance externalité positive et négative avec son fichier excel..
Lol.
En fait c’est un prétexte pour taxer. Un problème, une taxe. Facile d’être un politique.
Alors qu’il y a un mécanisme qui marche tout seul et offre un meilleur allocation des ressources, le marché.
Oui ce n’est pas parfait, mais la solution imposée par l’état apporte misère, pénurie, explosion des coûts.
Si. Il est parfaitement possible de déterminer le coût des externalités.
Mais leur calcul est entaché d’un biais et d’une fraude intellectuelle, qui rendent le résultat le plus souvent loufoque.
Le biais : la valeur retenue pour la « vie humaine », un nombre à 6 chiffres… purement virtuel ! Dans la vraie vie, jamais une vraie mort ne rapporte autant à ses héritiers…
La fraude : l’absence de bilan complet ; les externalités positives ne sont jamais prises en compte. Dans l’exemple de la bagnole, au chapitre insécurité routière, « on » va ainsi nous pondre un « coût pour la collectivité » (de l’ordre de 50 milliards par an) sans jamais tenir compte de ce que l’usage de la voiture – y compris les accidents qui fournissent du travail à plein de monde – peut rapporter à la dite collectivité !
Bref, pour moi, avec l’expérience :
Externalités = externalités négatives = qui veut tuer son chien l’accuse de la rage !
Vous faîtes, je suppose, allusion à la thèse de JM.Jancovici (qui, rappelons le, parle d’un sujet qu’il ne maîtrise pas).
La thèse de jancovici est fausse pour une raison simple : il pense que la valeur est objective alors qu’elle est subjective. Jancovici prétend par exemple que le prix du pétrole est sous-évalué parce qu’on ne prend pas en considération le fait que la Terre l’ait fournit « gratuitement », comme si le pétrole avait une valeur intrinsèque et objective « offerte » par la Terre. Pourtant, le pétrole n’a de valeur que depuis qu’on l’utilise dans l’industrie et pour le transport. Avant, il était inutile et sa valeur était nulle, et lorsque nous trouverons une autre source d’énergie sa valeur redeviendra nulle. La thèse de J. tombe donc à l’eau. Ne vous faîtes pas avoir, Jancovici parle de sujets qu’il ne maîtrise pas. Il raisonne en physicien, en termes de flux et de stocks, et avec des valeurs comptables, mais il est incapable de penser en économiste.
S’il s’agit d’appliquer le principe pollueur-payeur, il faudrait déjà que la justice puisse s’exercer au profit des victimes, et non au profit de l’état comme c’est le cas avec un service public de justice.
la « pollution »…est la majeure partie du temps humainement inconséquente… et dieu merci car elle est « inévitable » pour tout homme moderne;, soit ayant dépassé le stade du chasseur cueilleur.
Bopal, Seveso, Oppau, Minamata ,….
Heureusement que c’est humainement inconséquent sinon il pourrait y avoir des victimes …
Une externalité est : une «conséquence positive ou négative de l’action économique d’un agent qui ne s’accompagne pas de compensation financière »
Cette soi-disant définition ne veut strictement rien dire. On est dans le foutage de gueule absolu,
Dans le prolongement de ces divagations se pose une question essentielle : Si je ne suis pas plombier, ai-je une influence positive ou négative sur la pensée de Greta Thunberg , et donc la fonte des glaces polaires ?
Cette question est en plein dans l’externalité de la Co….rie humaine, qui c’est bien connu est infinie.
« Comment interpréter la théorie des prétendues « externalités » ? C’est une mise en cause arbitraire du droit de propriété, qui consiste, de manière absurde, à considérer comme un obstacle à la production ce qui est une condition de cette production et la raison d’être même de la théorie économique. Et ce à quoi se résume cette prétendue théorie, tissu d’absurdités, c’est le réflexe de l’enfant qui croit que le droit de propriété serait l’obstacle entre son désir et la tablette de chocolat stratégiquement placée à côté de la caisse dans la supérette − à cette différence près bien entendu que, quand il aura atteint l’âge de raison, l’enfant finira par comprendre que, s’il n’y avait pas le droit de propriété, il n’y en aurait pas du tout, de tablette de chocolat. »
François Guillaumat
Guillaumat répond à une absurdité par une autre absurdité.
Le droit de propriété, ou encore propriété privée, n’est pas une condition nécessaire pour avoir du chocolat.
Il n’a sans doute jamais entendu parler des « communs », qui existaient bien avant que l’idée même de propriété privée ait germé dans le premier philosophe politique.
On comprend bien ce qu’il veut dire : que si le producteur de chocolat, ou le vendeur ne peuvent tirer en aucun profit personnel, ils ne vont pas se casser le c.l à en produire ou à en commercer.
Mais cela revient à nier l’existence du four banal, du ramassage du bois sur les terres du seigneur, ou encore, de nos jours, du logiciel libre !
En tant que libéral, je suis bien évidemment convaincu que la propriété privée est une formidable avancée dans l’histoire de l’humanité et qu’elle est de loin préférable à un système totalement collectiviste (où l’on pourrait trouver du chocolat, mais en faible quantité et de médiocre qualité). Mais je ne m’autorise pas pour autant à raconter des fadaises…
D’accord avec vous. Voir mon propos ci-dessus sur les biens communs et la non facturation actuelle de ces biens dans l’économie dite de marché qui ne les prend pas en compte… et du coup justifie le propos de ceux qui invoquent les externalités.
Avant de réciter le parfait petit manuel du collectiviste, lisez l’article.
Question :
Lorsque l’on s’accapare un « commun » (air, eau, matières premières, poissons, gibiers, terrain non déjà approprié) généreusement fourni par la planète, pour l’utiliser, le valoriser, le distribuer, bref en faire sa propriété et éventuellement en tirer profit, à qui et sous quelle forme doit on payer ce « commun » ?
Je reprends pourquoi cet article me laisse mitigé :
Je fais référence à la thèse de Jancovici relative aux biens communs (par exemple le stock de matières premières) que le marché livre aux consommateurs à un prix inférieur à ce qu’il devrait être, l’exploitant ne rémunérant pas « la planète » pour sa ponction sur le stock de surcroit épuisable. Idem pour la pêche dans les océans qui fournissent gratuitement à tous une ressource finie et insuffisamment entretenue en amont car son prix de vente ne le prévoit pas. Les consommateurs payent en effet pour l’extraction, ou la pêche, mais pas pour la destruction du produit lui-même fourni à tous par la nature. IL y a des tas d’exemples en ce sens, y compris le salopage gratuit des paysages communs par les éoliennes.
Ce sont de vrais déficit économiques, perte de la ressource, destruction du milieu, non payés et justifiant éventuellement une correction dans le cadre d’une externalité (une norme ou une taxe) de manière à faire émerger un vrai prix de marché.
Il y a 2 situations distinctes dans ces exemples :
– dans le cas des ressources épuisables, il n’y a que le marché qui puisse résoudre ce problème d’adéquation entre le besoin et l’abondance. Quel serait le niveau d’une taxe à fixer, quel est le niveau de ce prix tel qu’il devrait être ?
– dans le cas de pollutions diverses et variées, c’est le principe du pollueur-payeur, qui pourrait s’envisager à condition de disposer d’une justice digne de ce nom.
Le marché ne peut à lui seul, pour un « commun », résoudre l’équation. La preuve, vous êtes obligé de faire intervenir, dans votre propos, la TAXE ! Cad l’Etat…
???
Le marché ne règle précisément pas le cas des ressources épuisables car le fournisseur c’est la planète et le prix ne rémunère que l’exploitant. Moyennant quoi le stock est pillé, la ressource s’épuise et disparaitra. Donc le marché est inefficient dans ce cas précis
Mais il n’y a pas de problème de ressources épuisables. Quand il n’y aura plus de pétrole, on prendra autre chose. En tout cas ce n’est pas l’état qui résoudra ce problème qui n’existe pas, il va juste racketter la population solvable. Il ne sait faire que cela.
Le marché règle le cas des ressources épuisables en modifiant les prix d’une offre qui s’épuise, face à une demande qui ne réagit qu’à ses propres besoins et capacité de les assumer, et éventuellement finit par se tourner vers autre chose de plus rentable.
A personne (la planète n’a pas de compte en banque) ! Cela correspond à un droit d’usage, voire, dans certains cas (biens immobiliers) à une propriété d’usage. Et on ne « s’accapare » pas un commun, par définition…
C’est un « produit » dont le seul coût est celui de votre travail pour l’acquérir.
La planète n’a pas de compte mais l’Etat peut ponctionner pour son compte (externalité) pour entretenir la survie et l’entretien du stock. Ou un acteur privé mandaté par l’Etat à cet effet.