Par Rafael Guenoun.
Lors de son intervention du mardi 16 novembre au micro de Léa Salamé et Nicolas Demorand, l’équilibriste Gabriel Attal nous a fait un nouveau numéro de la technique macronienne, une chose, mais aussi son contraire : « Il ne faut jamais rien exclure par principe, maintenant […] il n’y absolument aucun confinement qui est prévu aujourd’hui, ni de près ni de loin« . Autant dire que s’il ne faut rien exclure par principe, un confinement est envisageable, de près, de loin, et dans la zone grise qui se situe entre ces deux points.
J’ajouterai que le boulot de porte-parole est franchement le plus ingrat dans n’importe quel gouvernement, tant il amène celui qui en a la charge de passer son temps à se contredire ; rappelons-nous, dans un passé pas si lointain, de Sibeth Ndiaye et des masques, mais les exemples sont pléthore…
L’élection présidentielle 2022 comme cause du ton rassurant du gouvernement
Cela étant dit, prenons « le jeune Gabriel » au mot, et imaginons un instant que – malgré la recrudescence du virus en Europe – aucun confinement ne soit envisagé. Serait-ce, par le plus grand des hasards, lié à une grande fête de la démocratie qui aurait lieu, mettons, dans 5 mois, et qui porte le nom d’élection présidentielle ? Tout laisse à y penser, tant le terrain a déjà été préparé : les réunions politiques ne requerront pas le pass sanitaire.
L’histoire est aussi instructive, à ce sujet : malgré les avertissements et rapports de spécialistes, le premier tour des municipales avait bien été maintenu, parce que, comprenez-vous : le virus est allergique à la démocratie. Autre raison possible, plus probable : la théorie des choix publics se confirme dans la pratique, les politiques cherchent avant toute chose à se faire réélire, quoi qu’il en coûte, comme dirait notre lider maximo.
En tout état de cause, revoici la vieille excuse : rien ne doit entraver la démocratie qui puisse rendre caduques des mois de bla-bla à propos d’un passe sanitaire davantage susceptible de mettre les individus en danger qu’autre chose. En effet, appliqué en bloc il donne aux individus un faux sentiment de sécurité, sachant que les personnes vaccinées peuvent transmettre le virus, selon le même Conseil scientifique qui en faisait la recommandation.
D’ailleurs, surprise-surprise, Jean-François Delfraissy, qui est loin d’être un étranger au Conseil scientifique, nous explique que la cinquième vague est en partie due à un relâchement des gestes barrière. CQFD.
La démocratie et la présidentielle avant le reconfinement
Comme à l’accoutumée, malgré mon opposition au passe, je me permets d’ajouter que – étant parent d’un jeune immuno-déprimé – je suis le premier à porter un masque, à éviter les regroupements, à faire mes courses en click-and-go, à acheter des repas à emporter au restaurant, et à me couvrir de gel hydroalcoolique à la première occasion. Et je ne compte plus les doses de vaccin sur ma carte d’immunité !
Bref, certains diraient que si la démocratie importait vraiment aux politicards, nous vivrions dans un régime parlementaire, les élections seraient au scrutin proportionnel intégral, et il nous serait permis de voter sur nos smartphones par voie électronique en toute sécurité grâce à la blockchain entre deux épisodes de The Expanse, confortablement installés sur un canapé. Sans parler de la révocation des élus…
En attendant, la bonne nouvelle, c’est que c’est à la démocratie – ou ce qu’il en reste – que nous devons de pouvoir sortir de chez nous, d’aller travailler, puis de boire un verre. Aussi, pour célébrer et remercier ce formidable régime, je vous invite tous, le jour du premier tour de la présidentielle, à vous rendre au premier bistro ouvert et à payer votre tournée, au lieu d’aller voter.
Et vive la démocratie !
« Jean-François Delfraissy, qui est loin d’être un étranger au Conseil scientifique, nous explique que la cinquième vague est en partie due à un relâchement des gestes barrière. »
Delfraissy dit n’importe quoi, comme d’habitude. Si encore il avait un soupçon de preuve…
On a harcelé Raoult parce qu’il n’avait pas réalisé son étude dans les règles de l’art, alors que ça fait deux ans qu’on nous assomme de déclarations péremptoires, comme « les gestes barrières sont efficaces », « le vaccin est efficace contre les formes graves »…
Je veux des preuves, pas des affirmations de gens qui ne savent que mentir.
Tant qu’on y est, j’aimerais bien voir sa tronche à ce virus. Quelqu’un a sa photo?
Faites un tour sur l’article SARS-CoV-2 sur Wikipédia FR, vous verrez quelques photos (si tant est que la chose soit utile à quoi que ce soit)
Il est clair que si Macron est réélu..ce sera 5 années d’urgence sanitaire,de pass, de restrictions et de confinement..et probablement beaucoup d’autres horreurs. Macron a fait avec l’état d’urgence ce qu’a fait Hitler en 1933 lorsqu’il a suspendu « temporairement » la constitution pour 3 mois..on a vu la suite…tant que les personnes croiront qu’il y a une grave épidémie et auront peur de tomber malade..tout est permis..tout est possible.
Le problème est que le phénomène n’est pas que français. Les élections prochaines focalisent les opinions mais, que se passe t-il dans les autres pays?
Se disputer pour des détails ne sert à rien, l’enjeu est bien plus grand que des chamailleries.
Si rien n’est fait prochainement ce n’est pas CPEF mais CMEF.
Personnellement, j’en suis venu à un point de non retour.
Non, la Norvège et la Suède vont bien, démocratiquement parlant (et sanitairement, avec BEAUCOUPPPPP moins de restrictions liberticides que dans les autres pays). Le monde entier n’est pas foutu.
Il y a aussi quelques états US qui semblent pas mal… Un déménagement en Floride est tentant, surtout en novembre avec le froid polaire que l’on doit certainement au grand réchauffement climatique…
Sauf qu’ en Europe la surenchère au confinement est ouverte. Donc il est à fortement parier qu’ on va y avoir droit une fois de plus. Moi qui me sens une âme libérale imparfaite, et bien je dis tant mieux. Contredis toi une fois de plus Manu, il a une vraie gueule d’ ange, Gabriel!
Très bon article mais quand vous rentrerez du bistrot plutôt que du local de vote, Macron sera dans votre salon à se servir de vos biens pendant que la milice de C. Barbier contrôlera les pass de vos enfants.
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La « démocratie », littéralement « pouvoir du peuple » ce sont les 750 votations sur les lois et la fiscalité de la population suisse en 30 ans.
La « démocratie » française est au pouvoir du peuple ce que Dutroux est au bien-être des enfants.