Liberté de la presse / Sécurité : l’altercation Zemmour Schiappa éclipse l’essentiel

L’altercation Zemmour Schiappa éclipse l’essentiel sur la liberté de la presse et la sécurité. Les thèmes de fond ne sont pas débattus.

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Zemmour Schiappa youtube https://www.youtube.com/watch?v=P5Aqh8-sZxM

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Liberté de la presse / Sécurité : l’altercation Zemmour Schiappa éclipse l’essentiel

Publié le 24 octobre 2021
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Par Nathalie MP Meyer.

Pourrons-nous un jour aborder sérieusement les questions politiques et économiques de fond dont dépend intimement l’avenir de la France ? Rien n’est moins sûr.

La campagne pour l’élection présidentielle de 2022 mobilise clairement toutes les attentions, on entend même de loin en loin quelques constats fort pertinents, mais la surenchère dans le coup médiatique reste hélas dominante dans le débat public, ainsi qu’en témoigne la passe d’armes Zemmour Schiappa qui s’est déroulée mercredi dernier dans la foulée de la visite du premier au salon Milipol consacré à la sécurité.

Passe d’armes en effet, car tout a commencé par une petite mise en scène dans laquelle on voit le journaliste et potentiel candidat présidentiel Éric Zemmour se saisir avec gourmandise d’un fusil d’assaut dernier cri qui sera bientôt utilisé par le RAID et mettre en joue les journalistes rassemblés autour de lui, leur intimant d’un air réjoui de reculer (vidéo du tweet ci-dessous).

Petit plaisir de gamin tout content de manipuler de vraies armes, alignement inconscient sur le cliché de l’homme fort et viril ? On ne sait.

Mais irresponsabilité certaine de sa part car il a totalement négligé la consigne de ses conseillers de ne pas prendre l’arme en main, s’offrant ainsi le luxe douteux d’enfreindre allègrement les deux premières règles de tir : toujours considérer qu’une arme est chargée et ne jamais pointer sur quelque chose qu’on ne veut pas détruire.

« C’était pour rire », a-t-il ensuite assuré à des journalistes légèrement ébranlés et d’autant moins sensibles à la blague qu’Éric Zemmour n’est pas avare en déclarations péjoratives sur l’État de droit et sur sa volonté de réduire les contre-pouvoirs des médias.

C’est précisément là que Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, saute sur l’occasion de faire assaut de mieux-disant démocratique. C’est « horrifiant » s’exclame-t-elle dans le sabir de l’indignation vertueuse et surjouée. Et de nous asséner pieusement sa grande leçon de démocratie et de citoyenneté :

Dans une démocratie, la liberté de la presse n’est pas une blague et ne doit jamais être menacée.

Quitte à être encore plus horrifiée, mais cette fois pour des violences tangibles, Mme Schiappa pourrait tout aussi bien se plonger dans les documents de son propre ministère.

Le vrai problème de l’insécurité

Elle y découvrirait que si les Français sont 66 % à penser que la situation en matière de sécurité se dégrade depuis quelques années et 65 % à juger le bilan sécuritaire d’Emmanuel Macron négatif (sondage Elabe d’avril 2021), ce n’est pas l’effet d’un vague ressenti instrumentalisé par la droite et l’extrême droite, mais la conséquence logique de la hausse très concrète du nombre d’actes de violence.

Hors terrorisme, les homicides s’inscrivent dans une tendance haussière depuis 2015 avec une petite baisse observée en 2020. Les premiers chiffres de 2021 (soit 754 à fin septembre) semblent signer une reprise de la hausse (sources ici et ici) :

Zemmour Schiappa liberté

La période du premier confinement (17 mars – 11 mai 2020) se traduit effectivement par une cassure très nette dans les statistiques de la délinquance.

Mais que l’on parle de crimes et délits en tendance baissière (vol de véhicules par exemple) ou de crimes et délits en tendance haussière (coups et blessures volontaires par exemple), l’année 2021 se caractérise par une remontée générale de tous les types d’atteintes aux biens et aux personnes. Quelques exemples :

   Zemmour Schiappa liberté 

 

Mais rassurez-vous, tout va très bien. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin l’a promis face caméra au péage de Buchy un certain dimanche soir où le couvre-feu avancé à 18 heures prenait effet, ce sera tolérance zéro pour faire respecter toutes les restrictions liées au Covid-19 :

Une position gouvernementale inquiétante sur la liberté de la presse

Quant à la liberté de la presse et de l’information, on se joindrait volontiers à la pétition de Marlène Schiappa, mais encore faudrait-il pouvoir oublier que depuis son accession à la tête de l’État, Emmanuel Macron n’a pas ménagé ses efforts pour l’encadrer.

Sa méthode est moins irritante que celle d’Éric Zemmour et leurs conceptions respectives de ce qui doit être dit et ce qui doit être tu diffèrent, mais début 2019, n’expliquait-il pas à des journalistes réunis à l’Élysée que

Le bien public, c’est l’information. Et peut-être que c’est ce que l’État doit financer. […] Il faut s’assurer qu’elle est neutre, financer des structures qui assurent la neutralité. Que pour cette part-là, la vérification de l’information, il y ait une forme de subvention publique assumée, avec des garants qui soient des journalistes.

C’est ainsi qu’après la loi de 2018 sur les fake news en période électorale, il est parvenu à mettre sur pied un Conseil de déontologie journalistique entièrement façonné par les bons soins du ministre de la Culture de l’époque (2019). Puis est venu du même ministre le projet de Maison du dessin de presse (2020).

Et c’est ainsi qu’il vient de former une commission autour du sociologue Gérald Bronner afin d’élaborer une régulation du complotisme, la désinformation et les diffuseurs de haine. Avec toutes les dérives autoritaires potentielles que ce genre d’exercice comporte.

Ne se croirait-on pas revenu au temps de l’ORTF où chaque journal télévisé était visé par le ministre de l’Intérieur avant diffusion ? Comment encore parler de liberté de la presse si la vérité de l’information devait recevoir l’imprimatur de l’État ?

Où serait la liberté d’expression si les organes de presse devaient se soumettre à une sorte de bien médiatique défini par le gouvernement, ce qu’il faut dire et ce qu’il ne faut surtout pas dire, au risque de déplaire ?

Finalement, Éric Zemmour a tout lieu de se féliciter des outrances automatiques de Marlène Schiappa. Cela lui permet d’échapper à un questionnement trop approfondi sur ses diatribes répétées contre l’État de droit et les contre-pouvoirs que sont la justice et les médias, lesquels agiraient à ses yeux contre la sécurité des personnes et des biens en valorisant la culture de l’excuse et le discours victimaire.

Or la question fondamentale de nos démocraties n’est pas de limiter les contre-pouvoirs. Elle est de limiter le pouvoir exécutif par des contre-pouvoirs alertes et vraiment indépendants.

Autrement dit, un législatif revalorisé par rapport à la volonté présidentielle que notre Constitution tend à sacraliser ; une police et une justice en état de faire leur travail régalien conformément à la loi, notamment dans l’application des peines ; et un monde de l’information et des médias ni financé ni encadré par l’État mais riche de nombreux acteurs en concurrence. Beaucoup de travail en perspective…

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  • Geste totalement irresponsable, cela est certain.

    Maintenant sur ses propos sur « l’Etat de droit » et les « contre-pouvoirs » qui peuvent passer pour inquiétants au premier abord, il faut prendre la peine d’écouter sa réflexion en entier puisqu’il a été interrogé à de multiples reprises sur ces questions. Il se rattache notamment à la vision tocquevilienne des contre-pouvoirs, vision qu’il estime pervertie aujourd’hui.

    Après tout, un contre-pouvoir n’est qu’un pouvoir qui doit également être contré par le pouvoir qu’il entend contrer. Sans quoi l’un prendra toujours le dessus sur l’autre.

    Si réduire le contre-pouvoir des médias c’est empêcher leur financement par l’Etat, cela me va personnellement.

    • irresponsable…??

      de quelle façon quelle responsabilité n’ssume t il pas ici??

      non conforme au consigne de ses communicants.. qui supposent que c’est mauvais en terme d’image..

      mais je n’en suis pas certain..

      la politique est devenu un théatre… les gens ne sont pas dupes..sauf la gauche idéologique;.

      • L’emploi des armes comme l’emploi des mots requiert de respecter certaines règles. Comme visiblement il ne semble pas connaître ces règles vis-à-vis des armes, il me paraît difficile de prétendre qu’il soit en capacité d’assumer l’entière responsabilité de son geste sur l’instant. En cela le geste est irresponsable.

        Evidemment que ca donne un côté rebelle, non-feutré. Mais pensez à la célèbre photo de Churchill où il recharge un Tommy. Ce dernier n’est pas braqué sur le photographe, probablement parce que Churchill, militaire de formation, connaissait les règles d’emploi des armes. Pourtant, sans braquer, l’effet « rebelle » fonctionne.

        • Il ne sait effectivement pas manipuler une arme (sans doute n’en avait-il jamais manipuler avant).

          Oui, il aurait dû faire ses CPS avant de faire « mumuse avec le gros fusil ». Maintenant qui croit vraiment qu’une arme, posée sur un stand dans une exhibition grand publique va être approvisionnée/chargée ?

          Quant à l’adage qu’il ne faut pas pointer une arme sur quelque chose qu’on ne veut pas détruire, il n’est pas toujours valable. A l’entraînement, on utilise très souvent des armes réelles (non approvisionnées et non chargées ; vérifiées par le COSEC) et on les pointe sur beaucoup de choses qu’on ne veut pas détruire (y compris des camarades).

          Je n’aime pas du tout ZEMMOUR. Mais le procès qu’on lui fait ici est juste grotesque.

    • Totalement d’accord car Zemmour ne s’insurge pas contre les contre pouvoirs mais sur leur indépendance qu’il estime soit inféodé à l’état ou bien totalement subjectif. Le discours victimaire que Nathalie MP lui attribue est absolument fondé, à mon sens.

    • les droits sans les devoirs ne sont-ils pas à usage exclusif de la gauche ?

  • La liberté d’expression est menacée, mais pendant que des hypocrites la musèlent en sous-main en s’effarouchant, d’autres disent sans détours ce qu’ils en pensent. Pour un même résultat, je préfère encore celui qui délivre son vrai message.
    L’idéal serait bien sûr que la liberté d’expression, vantée dans notre pays, subsiste, mais elle est visée par tous les partis : de Mélenchon, qui se rêve en chef du soviet suprême, à Marine le Pen qui voit en Poutine un modèle.
    Notre peur de l’insécurité nourrit un souhait d’autoritarisme croissant qui plaît suffisamment chez Macron pour le placer en tête des sondages, mais ce petit coq sera-t-il assez mur pour répondre à l’image d’un protecteur qui remet de l’ordre dans ce pays ? On peut en douter quand on additionne les résultats de l’extrême droite.

  • Braquer une arme contre quelqu’un est bien sur malencontreux.
    Mais s’il l’avait été sur un chien, Marlène aurait-elle été horrifiée par cette »invitation » à détruire la race canine ou le bonheur d’une vieille dame par ex si celui-ci était tenu en laisse par celle-la?
    On peut faire faire dire n’importe quoi à partir de n’importe quoi.
    Mais du moment que ça serve « Dieu parmi nous »,ses sbires peuvent tout se permettre.

    • @Montesquieu
      Bonsoir,
      Je reprends un commentaire vu sur YouTube qui en substance dit que Marlène n’était pas si horrifiée quand A. Benalla prenait une pose photographique avec une serveuse… sur le front de laquelle le canon de son arme était pointé. C’était aussi « pour rire ».

    • Marlène, peut-être pas. Mais bien d’autres sans doute, et des virulents.

  • Excellent article qui pointe les dérives du macronisme ainsi que l’idéologie zemmourienne qui se résume à la « raison d’état » et « la fin justifie les moyens »
    L’incident du salon Milipol nous montre que ce candidat à la virilité assumée n’a sans doute pas fait beaucoup de tir lors de son service militaire…
    N’importe quel troufion digne de ce nom sait qu’on ne pointe jamais une arme sur quelqu’un. Ceux qui ont dérogé à cette règle ont encore la marque des rangers du sergent sur les fesses !
    Quant à Marlène Schiappa, que dire sinon que c’est Marlène Schiappa ?

  • Je déteste Zemmour mais il faut arrêter, on voit clairement qu’il rigole et même les journalistes n’ont pas l’air apeurés.

  • « Or la question fondamentale de nos démocraties n’est pas de limiter les contre-pouvoirs. Elle est de limiter le pouvoir exécutif par des contre-pouvoirs alertes et vraiment indépendants »

    Certes, mais que faire lorsque la justice et la presse sont elles-mêmes devenues des pouvoirs ? Où sont leur contre-pouvoirs ?

    • La presse est un contre-pouvoir de la justice et vice-versa. Même si en réalité ces contre-pouvoirs ne sont jamais absolus, il y a toujours des intérêts croisés qui se baladent. Raison de plus qu’au sein de ces pouvoirs existe également un certain niveau de concurrence ou je préfère le terme d’ouverture ou liberté.

    • Les démocraties libérales parlent plutôt de séparation des pouvoirs; législatif, exécutif, judiciaire. Pour les autres pouvoirs, syndicats, presse, lobbies, on parle de contre pouvoir.
      En France il n’y a pas de séparation de l’exécutif et du législation et le judiciaire est sous contrôle (ne pas déplaire dont parle Montgolfier). Les contre pouvoir sont dépendants du gouvernement (du président) par les subventions (presse syndicat ONG etc..)

  • Quand on regarde la séquence, on voit plutôt un gamin qui s’esclaffe et des journalistes qui rigolent aussi. ça dure 30’’ et il est plié en 2 tellement il rit en disant « ça rigole moins hein ». Séquence malvenue peut-être, de là à monter sur ses grands chevaux,,,
    Bref, quand on veut récupérer, ben on récupère. L’outrance de la récupération rappelle que tout ce qui est excessif est insignifiant, et qu’il y a des professionnels de l’indignation à géométrie variable.
    Concernant l’indépendance, Nathalie MP fait un peu de désinformation car Zemmour a été très clair face à Duhamel : il faut des contre-pouvoirs, c’est un impératif. Mais, à partir du moment où les contre-pouvoirs sont gangrenés par l’islamo-gauchisle et subventionnés à outrance, ce ne sont plus des contre-pouvoirs mais au contraire, ce sont eux qui ont le pouvoir. Je pense que ce qu’il dit est parfaitement vrai, on voit très bien que toute l’ont re vie quotidienne évolue en fonction des desideratas de ces contre-pouvoirs, que l’Etat n’ose pas contrer même lorsqu’ils sont dans l’outrance.
    Zemmour grimpe dans les sondages ? Seuls les politiques actuellement au pouvoir en sont les responsables.

  • J’adore l’absence totale d’humour au sujet de ce fusil. L’objectif d’une caméra est bien plus mortel qu’un fusil de démonstration dans une foire.
    Pas grave, l’essentiel est de mobiliser les médias et les sinistres..

    • Ces gens qui récitent bien leurs cours d’école (« ne jamais pointer une arme même non chargée ») me font ricaner.

      • C’est pourtant le B.a-ba de la sécurité des possesseurs d’armes, ne pas viser, même avec une arme vide, Chambrer une arme uniquement lors de l’action.
        On l’a vu avec Baldwin, il faut toujours se méfier d’une arme, même avec des balles à blanc.

        • @gillib
          Bonsoir,
          Baldwin est un anti arme patenté qui n’a pas dû suivre de formation par la NRA.
          Pour reprendre là aussi un commentaire lu sur YT, s’il avait été question qu’il pointe l’arme sur lui, il l’aurait vérifiée. De plus, il est producteur du film en question et est responsable de tout.

        • Le triptyque est :
          – toujours considérer une arme comme chargée/approvisionnée,
          – ne jamais garder le doigt sur la queue de détente,
          – ne jamais pointé une arme sur ce qu’on ne veut pas détruire.

          A l’entraînement, il est très courant de pointer une arme inerte (non chargée/approvisionnée) sur quelque chose qu’on ne veut pas détruire. Bien évidemment, chacun aura fait ses CPS (généralement à tour de rôle pour que chacun puisse constater la non dangerosité des armes employées) et les chargeurs (si applicables) ne sont pas insérés. Le COSEC supervise tout cela.

          Concrètement, rien ne s’oppose à ce qu’une arme ; une fois qu’il a été démontrée qu’elle était inerte ; soit employé comme un « blue-gun ». Le « une arme doit toujours être considéré comme chargée » s’applique à des armes qu’on trouve « comme cela ». La faute de ZEMMOUR est surtout de ne pas avoir fait ses CPS.

        • sauf que là , il n’ avait pas de balles a blanc : vous etes pathetique sans votre commentaire …..

  • Parfaitement d’accord avec la conclusion. Le jour ou on appellera notre Président «Tout Puissant» se rapproche.
    Certains font de Zemmour une star de l’élection, soit, mais est-ce rationnel pour quelqu’un qui n’a rien prouver pour le moment. Le partage des idées c’est comme le partage des corps, c’est avant tout émotionnel. C’est agréable et utile mais il faut avoir conscience que c’est temporaire.

  • Liberté d’expression, liberté de la presse….si j’ose cette approximation, beaucoup d’encre coulera sous les ponts avant que ce sujet soit abordé sereinement. Ça me rappelle les attaques de Clémenceau contre la censure pendant la guerre de 14. Quand il arrivé au pouvoir en 1917, quand on lui demanda: « allez vous supprimer la censure? » il répliqua: « vous me prenez pour un con? »

  • Marlène Sciappa, fière membre d’un gouvernement qui a enfermé les Français chez eux, vient vous parler de liberté… On aura tout vu.

  • Zemmour n’a pas du faire beaucoup de tir pendant son service militaire, sinon il saurait qu’on ne pointe jamais une arme sur quelqu’un.
    J’en connais qui ont encore la marque de la rangers du sergent sur les fesses pour n’avoir pas respecté cette règle !
    Quant à Schiappa, elle fait ce qu’elle maitrise le mieux, commenter tout et n’importe quoi à chaud.
    Espérons que la campagne va prendre une autre tournure, sinon nous sommes mal partis pour le redressement de notre pays !

    • Hum, j’ai dirigé le tir de vieux sous-off aguerris… et comment dire, le « pas pointer une arme » sur les gens ça leur échappait parfois un peu. Alors qu’elles étaient chargées et qu’ils avaient fait beaucoup de tir. Y compris sur des « vrais ennemis ». C’était le « trop d’habitude », le « trop à l’aise » avec les armes qui les rendaient dangereux et imprudents.
      Mais oui, l’attitude face à l’arme en général, la tenue d’icelle, le comportement… tout ça crie « néophyte ». Il n’a certainement jamais tenu d’arme à feu, jamais tiré avec…

  • J’avais entendu parler de cette « affaire » comme la sphère médiatico-politique adore en monter contre les « mal pensants ».

    Grace à cet article et au lien twitter j’ai pu visionner la vidéo et a tout dire je ne vois pas sur cette vidéo ce qu’on (les média, y compris le present article, d’ailleurs) m’a dit que je devais y voir…

    Je vois un gars, visiblement pas très à l’aise avec les armes à feu, ni très au fait de comment ça se tient, se manipule, à qui on a mis dans les mains un fusil. Il est impressionné par le poids (on pourrait dire, la gravité) de l’objet mais arrive à le lever, le tenir. « ah, ça ne rigole pas » Il se tourne et l’engin se trouve de facto pointé vers des journalistes qui l’entouraient. Et là il leur dit « attention, poussez vous » parce qu’il sent bien que c’est pas vraiment une situation souhaitable, une arme à feu pointée sur des gens.

    Réaction qui me semble parfaitement raisonnable, et assez typique des gens qui pour la première fois tiennent une arme : c’est pesant, c’est impressionnant, ça « clame » et on réalise bien que c’est pas « un jouet ». Et une fois la tension immédiate passée, on plaisante un peu, on rigole, un peu jaune, pour passer outre la « gravitas » et le stress de l’instant.

    Bref, je ne saurais trop conseiller à Mme Schiappa de se saisir d’une arme à feu, puis peut-être d’aller tirer quelques cartouches sur un stand… ça la calmera peut-être un poil.

  • L’arme en question est un fusil de précision, un Ultima Ratio fabriqué par PGM (entreprise française).
    Le gars du stand, dit à Zemmouqu’une fois président, ce seront ces armes qui le protégeront. Ceci est faux. Ce seront des hommes (ou des femmes) équipés des ces armes qui assureront sa personne s’il est élu.

  • Zemmour a un comportement trumpien. Est-ce que ça marchera aussi bien qu’aux States en 2016?

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