Théorie monétaire « moderne » : nouvelles inepties socialistes

La théorie monétaire moderne (MMT en anglais), c’est la nouvelle façon de nous faire croire aux éléphants roses économiques.

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Théorie monétaire « moderne » : nouvelles inepties socialistes

Publié le 28 juillet 2021
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Par Pierre-Guy Veer.

La folie c’est de répéter les mêmes erreurs et espérer des résultats différents.

Cette citation est attribuée à Albert Einstein. Qu’il en soit l’auteur ou non, elle est très vraie, surtout quand vient le temps de décrire les politiques anti-libérales. Depuis au moins Marx, elles tentent de reformuler des idées saugrenues dans l’espoir de finalement pouvoir s’imposer.

La plus récente est celle de la théorie monétaire moderne (MMT en anglais). C’est la nouvelle façon de nous faire croire aux éléphants roses économiques.

Il s’agit de faire table rase du passé avec un révisionnisme historique patent. En effet, selon cette théorie, la monnaie est une création gouvernementale. Il n’en est rien. La monnaie a été inventée pour faciliter les échanges.

Pouvez-vous imaginer ce que serait le troc en 2021 ?

Mes principaux talents sont la linguistique et l’écriture. Combien de fermiers voudraient les échanger pour de la nourriture ? Et s’il y avait correspondance des besoins, que ferais-je d’une vache ? Et ne parlons même pas de toute cette viande à consommer, conserver, dépecer…

L’or et l’argent, plutôt que le fer et le cuivre, ont vite gagné la faveur des gens en tant que monnaie grâce à leur durabilité et leur rareté, et ainsi à la préservation de leur pouvoir d’achat.

Jean-Baptiste Say avait d’ailleurs documenté dans le détail à quel point le pouvoir d’achat de l’argent avait constamment augmenté entre la chute de l’Empire romain et la colonisation européenne de l’Amérique. Puisque la plupart des mines rentables étaient en exploitation, moins de métal en était extrait, rendant plus chère la quantité en circulation.

Ignorer la réalité

Ainsi, davantage de monnaie en circulation signifie un pouvoir d’achat plus faible par unité, tel que l’a démontré la réalité depuis l’invention des banques centrales et expliqué Richard Cantillon dès 1730.

Mais à l’instar des wokes aux États-Unis, les partisans de la MMT n’ont que faire de la réalité objective. Pour eux, l’inflation ne se produit qu’en période de plein emploi, un état du marché dont les pouvoirs publics ont la responsabilité, peu importe le niveau de déficit qui est atteint. Autrement, il est immoral d’avoir des chômeurs.

Selon cette logique, le Canada devrait s’approcher de cette chimère grâce aux déficits titanesques du gouvernement fédéral qui atteignent quelque 16 % du PIB. Et l’intérêt sur cette dette pourrait atteindre 10 % de toutes les dépenses d’ici 2026.

Mais peu importe ! Comme un gouvernement ne peut pas faire faillite, il suffit qu’il imprime davantage de billets. Ce n’est pas comme s’il existait des exemples historiques où une surimpression de monnaie fiduciaire avait causé des problèmes majeurs…

Pour en revenir au plein-emploi, c’est une des raisons pour laquelle Alexandria Ocasio-Cortez, supposément bachelière en économie, propose son infâme New Deal vert. Selon elle, il suffit d’imprimer davantage de billets verts pour financer son plan et ainsi créer plein d’emplois grâce à la prestidigitation gouvernementale.

Malheureusement pour elle et les partisans de la MMT, l’effet d’éviction est réel.

Un gouvernement qui prend beaucoup de place dans l’économie évince les particuliers, ralentissant ainsi l’économie. C’est plutôt évident au Québec depuis la supposée Révolution tranquille. La Belle province est maintenant dans les bas-fonds des classements, dépassée par l’Île-du-Prince-Édouard pour le revenu net par habitant.

Bref, ne vous laissez pas charmer par la théorie monétaire dite moderne. Elle n’est qu’une énième tentative des ennemis du libéralisme pour justifier une augmentation du pouvoir du gouvernement.

Et lors de l’échec inévitable de telles politiques – pensons à la stagflation des années 1970 – il suffira de blâmer tout et tout le monde… sauf les gouvernements et leur intervention destructrice, notamment via les nombreux obstacles au monde du travail.

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  • Tpus les pays marxisants ont suivi la même évolution par rapport à leur monnaie : inflation, non-convertibilité, multiplication des monnaies ( convertibles, non-convertibles, convertibles au marché noir ), hyperinflation, ruine plus ou moins totale, appel au FMI.

    On ne change pas une équipe qui perd ! ( hé oui, même ça, ils l’ont compris à l’envers )

  • Preuve que les socialistes se foutent des pauvres, des chômeurs et des SDF. Tout ce qui les intéresse c’est le pouvoir pour s’en mettre dans les poches et pour cela la pire démagogie mensongère est employée (Occasio Cortez en est le pire exemple n’hésitant pas à ruiner l’économie d’un pays)!

  • Elites socialistes et sans dents ……

  • La monnaie est tellement utile et pratique pour commercer et échanger que certains n’ont qu’une idée fixe, la fantasmer pour mieux l’utiliser à leur avantage exclusif. Ceci étant, faire tourner la planche à billets est aussi une hérésie si cela ne sert qu’à subventionner l’oisiveté, voire la paresse. Je ne pense pas que le loisir stérile soit le but idéal de l’humanité, peut-être en « socialie » comme les funestes 35 heures l’ont amplement démontré !

  • Totalement d’accord avec le fond de l’article au sujet de cette théorie bidon, la MMT. Rien que le mot moderne dans le nom respire l’arnaque.
    Par contre que la monnaie soit une invention visant à pallier les inconvénients du troc …. c’est une grosse blague, une légende datant de Adam Smith

    • @Alberto et à votre avis pourquoi donc la monnaie a t elle été inventée ?

    • Et pourquoi donc en utilise vous ?

      • Lorsque la monnaie était une marchandise elle était nun troc comme un autre. Lorsqu’on faisait du troc on le faisait souvent avec des intermédiaires: Si j’avais de la viande que je voulais échanger contres des outils, il fallait parfois changer la viande en grain avant de changer le grain en outils. La monnaie se troque. Ce n’est qu’un intermédiaire conventionnel dans les échanges.
        On appelle « troc » le fait d’échanger la marchandise directement sans monnaie. Mais la frontière n’est historiquement pas si nette. Par exemple au Japon le Koku, unité de mesure du volume équivalant à un quart de Ryo qui était la base du numéraire. En gros la monnaie métallique avait son prix adossé au riz. La monnaie était quand même un peu une marchandise concrète.

        Au fond vous avez raison Val. La monnaie est une évolution du troc qui permet une accélération des échanges. Mais c’est une évolution, pas une cassure aussi nette que ce que l’on dit souvent. Ce qui s’est imposé c’est la monnaie métallique en métaux précieux. Avant il y avait toutes sortes de monnaies (coquillages, sacs de céréales, pierres rares, os d’animaux etc…)

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