L’éolien renouvelable n’a pas vraiment été renouvelé en juin

Le mois de juin a été particulièrement peu venteux. Les opérateurs d’éolien n’ont donc pas vendu grand-chose.

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L’éolien renouvelable n’a pas vraiment été renouvelé en juin

Publié le 3 juillet 2021
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Par Michel Negynas.

Le site Révolution énergétique, faux nez du syndicat des énergies renouvelables, ose tout. Son dernier article est censé démontrer que l’éolien n’est pas intermittent et qu’il y a foisonnement. Le lecteur du site pourra juger de la pertinence des arguments. Il suffit pourtant d’observer ce qui s’est passé en juin.

Eau de juin ruine le moulin

C’est un vieux dicton météo parmi beaucoup d’autres. Mais il colle bien avec la situation des opérateurs d’éoliennes en juin : ils n’ont pas vendu grand-chose.

Le mois de juin a été particulièrement peu venteux. Comme d’habitude, regardons les sites de eCO2 mix de RTE, le réseau d’électricité français, et de Energy Charts de Fraunhofer, en Allemagne. Ces deux sites sont très bien documentés et ils donnent un aperçu de la production d’électricité pour un territoire de plus de 150 millions d’habitants, aux conditions géographiques très diverses, de la mer du Nord, à l’océan et à la mer Méditerranée. S’il devait y avoir foisonnement, on devrait le voir sur une zone si vaste.

France

éolien

Allemagne

On voit que mises à part deux brèves périodes autour du 12 et du 20 juin, l’éolien n’a quasiment rien produit tout le mois, ni en France, ni en Allemagne. Le 9 juin à 10 heures, la production a été de 1 GW en France et 0,5 GW en Allemagne, pour un parc total de 81 GW, soit 1,8 % de la capacité installée.

Si ce n’est pas de l’intermittence, ça y ressemble beaucoup… Notons aussi que l’off shore n’a rien sauvé du tout, il a fait comme l’on shore.

Analyse de l’éolien en France

La France a produit quasiment sans émissions de CO2. Le peu de gaz utilisé ne l’a été que parce que même faible, la production de l’éolien, hautement variable à court terme, nécessite de suivre les fluctuations par des centrales à gaz très agiles.

L’Allemagne a produit essentiellement avec du solaire, du lignite et du gaz. Le charbon et le gaz ont été réduits au minimum. C’est contraire aux engagements climatiques, puisque le lignite est le pire des combustibles fossiles. Mais c’est une production locale, alors que le charbon est importé.

Le cas des importations est intéressant.

éolien

Globalement, la France exporte chez tous ses voisins européens qui sont tous dans le besoin, vu l’absence de vent, ou qui trouvent l’électricité nucléaire nettement moins chère que leurs productions en réserve. Mais elle importe à intervalles très réguliers. Pourquoi diable le fait-elle ?

Il faut regarder les imports exports de l’Allemagne : imports, exports, imports, exports, imports, exports… au rythme du soleil. Avec ses 56 GW de solaire, l’Allemagne est dans une impasse. Certes, la pointe de production à midi correspond à la pointe de consommation, mais elle dépasse de loin les besoins. Et surtout, la montée et la descente vertigineuse de cette puissance mettrait à mal la réactivité des centrales pilotables. L’Allemagne s’en sort en parasitant ses voisins : elle se met en situation d’importation avant la montée, exporte pendant la montée, et vice-versa à la descente. C’est pratique, sauf que si tout le monde voulait le faire…

Et le stockage de l’éolien ?

On peut estimer grossièrement ce qu’il aurait fallu stocker avant juin pour suppléer aux fossiles et au nucléaire. Le nucléaire a été en moyenne de 44 GW, le lignite de 11 GW, soit 55 GW pendant 30 jours soit 39 600 GWh.

Un GWh ce sont  10 exposant 6 kWh, et 10 exposant 6 x 3,6 x 10 exposant 6 joules. L’énergie à stocker serait donc de 142 x 10 exposant 15 joules. Certes, un joule c’est petit, mais avec 15 zéros….

Regardons ce que cela donnerait en stockage par une station de pompage (STEP), qui est la seule méthode de stockage de masse que l’on connaisse actuellement.

L’énergie emmagasinée par le lac supérieur est : m, la masse d’eau, par h, la hauteur de chute, et par g, soit 9,81.

Le lac de Constance fait 48 km3, le Léman 89 km3, soit 137 x 10 exposant 9 m3 ou 137 x 10 exposant 12 kg.

Il faut donc pomper entièrement les deux plus grands lacs d’Europe et élever leurs eaux de 105 mètres. 

Par cet exemple, on voit bien que le problème du stockage est insoluble quelle que soit la technologie choisie, connue à ce jour ou pas. C’est un problème d’ordre de grandeur.

Conclusion

L’énergie éolienne est non seulement intermittente, contrairement à ce que disent ses défenseurs, mais elle est aléatoire. Et l’intermittence peut durer un mois entier.

Stocker l’énergie nécessaire pour combler cette intermittence est hors de portée de quelque technologie que ce soit, connue ou à venir.

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  • Autrement dit, l’ensemble de l’Europe contribue au fonctionnement du système énergétique allemand. Ce qui est normal après tout, puisque l’Allemagne domine l’Europe.

    • « Ce qui est normal après tout, puisque l’Allemagne domine l’Europe. »

      Le monde fonctionne suivant ce modèle, ce qui est déplorable car la géopolitique fait souvent un tort extrême à des populations qui sont les victimes de conflits d’intérêts qui ne les concernent pas.

      Etait-il indispensable d’importer ce modèle au sein de l’Europe pour faire de l’écologie afin de « changer le monde » ?

      Hier, un article déplorait la politique chinoise sur le mode « méchant pollueurs » ! La réflexion stratégique écolo est d’une grande sagacité et son empathie incommensurable.

  • On s’en fiche un peu qu’elles tournent ou ne tournent pas, le peu qu’elles tournent c’est du gaz en moins consommé.. Reste le prix de revient de tout ca pour jouer aux petits ecologistes sauveurs de la planete et qui ne sauvent rien du tout mais nous enterrent un peu plus chaque jour.

    • En France ce n’est pas vrai, au contraire, il faut maintenir du gaz pour suivre les fluctuations du vent.
      Et l’intermittence conduit à doubler les investissements de production: un réseau aléatoire et un réseau pilotable.

  • Je souhaite un black – out sévère par un soir d’hiver sans vent, quand il gèle à pierre fendre. En ce n’est pas politiquement correct, mais quelques victimes bien médiatisées, ça pourrait aider. Alors, la chape de plomb du silence et le tissus de mensonges mis en place par le pouvoir et les prédateurs au sujet des énergies intermittentes pourront être percés, et la vérité mise à jour. Pour cela, j’espère qu’il se trouvera quelque politicard ( genre LR ) en recherche d’électorat qui exploitera le vivier de la colère de la France profonde en dénonçant cette imposture. Mais rien n’est sûr. Je crois qu’un politicien ne peut pas arriver à un certain niveau de pouvoir sans être sinon corrompu, du moins être con – promis avec la caste dominante et ses idéologies.

    • A souhaiter un black out, souhaitez le plutôt en été. Avec intermittence de l’éolien c’est assez probable que ça arrive et ça présenterait plusieurs avantages:

      Les escrolos ne pourront alors pas accuser le chauffage électrique

      Ca ferait moins de morts mais la penurie de glaces qui en découlerait ferait du bruit…

    • Ca n’arrivera pas. Pas avec 7 % d’eolien en France.
      Arrêtez les névroses à la Greta. La réalité suit rarement vos obsessions.

  • le terme impasse est inadapté..

    quand l’etat intervient dans un marché…. il affirme qu »il sait mieux que le marché.. et sauf à regarder un ailleurs ou m’etat n’intervient pas..on doit faire avec ce qu’on a..

  • Ou comment un mauvais choix en entraine d’autres, de plus en plus couteux, de moins en moins réalistes.

  • L’ignorance des ordres de grandeur et les informations « hors contexte » sont des armes de propagande de masse.

    • @Equality 7-2521 : tout à fait d’accord.

      Au passage, dans l’enseignement scientifique dispensé aux enfants et adolescents, il faudrait prévoir la construction d’une culture scientifique de base que tout  » honnête homme « , au sens du XVIIe siècle devrait avoir, notamment dans un pays développé.
      Parmi les éléments constitutifs de cette culture, il devrait y avoir :
      – des notions de statistique et de probabilités, ce qui permettrait notamment aux futurs citoyens de distinguer un sondage effectué sérieusement d’un sondage « bidon », comme on en voit trop ;
      – des notions élémentaires d’astronomie ;
      – l’Histoire des sciences afin de comprendre quelque peu les notions de progrès technique et la logique de l’évolution des civilisations ;
      – quelques notions de démographie pour comprendre que c’est un domaine dans lequel l’unité de mesure est la décennie et donc qu’il y a une grande inertie dans ses évolutions, avec toutes les conséquences que cela peut avoir, notamment en ce qui concerne l’avenir des systèmes de retraite ;
      – comprendre ce que sont des ordres de grandeur et des informations « hors contexte », pour reprendre votre judicieux propos ;
      – etc.

      Au lieu de cela, par exemple, les non scientifiques font au lycée des « sous-maths », de la « sous-physique » et de la « sous-chimie », enseignements dont le contenu presque totalement inutile est oublié avant d’avoir appris et qui achèvent de susciter chez les victimes de cet enseignement stupide un regrettable rejet primaire, voire frénétique, de tout ce qui est scientifique : ainsi, à quoi sert de patouiller douloureusement dans des équations pour un futur juriste ou un futur enseignant de matières non scientifiques ?

      Résultat : une inculture scientifique et économique massive des Français, ce qui permet beaucoup de manipulations et de désinformation, domaines dans lesquels les escrologistes sont passés maîtres.

      • Il faudrait aussi enseigner les deux principes de la thermodynamique.
        C’est assez simple et ça change la façon de voir le monde.

  • @Esprit critique : bien vu et bien dit !
    Cf. infra ma réponse à Equality 7-2521

    PS : les termes « écologiste » et « écolo » ont quasiment disparu de mon vocabulaire puisqu’il faut les réserver aux personnes qui compétentes qui réfléchissent sérieusement et honnêtement sur les questions environnementales ; dans 99 % des cas, je ne vois et entends que des escrologistes et c’est donc ce terme que j’emploie sauf cas très exceptionnel.

  • on coupe les subventions et la Vérité apparaît !

  • Intéressant le petit tour de passe passe à la fin.
    Allez je joue aussi :
    Il se vend 2.10^6 voitures par an en france
    Prennons 20% d’electriques (on est déjà à 10% actuellement, on y viendra vite)
    Disons que la moitié sont branchées.
    La batterie moyenne fait en gros 50kWh aujourd’hui.
    Pilotons la sur 20% de sa capacité, seulement 10kWh.
    Rien qu’avec la prod d’1an on arrive à une batterie tampon de 2GWh!
    Les enr et la bagnole électrique, ça sera un bon combo, faut juste prévoir les prises pilotées (et avec les anti linky et autres énergumènes du genre on est pas rendus)

    • La batterie a une durée de vie limitée par le nombre de cycle. Si toutes les nuits, les batteries des VE servent de tampon, au bout d’un an elles sont à changer. D’ailleurs dans les VE on ne parle jamais de la location de la batterie qui coute un bras, que l’on roule ou pas, 100€/mois. A comparer avec l’essence, 40€/mois HT.

      • Oui la durée de vie est limitée, mais avec des voitures récentes dépassant les 400km d’autonomie par cycle et une durée de vie supérieure à 1500 cycles (3000 en étant précautionneux), le châssis sera mort avant la batterie, ou alors c’est le vieillissement calendaire qui sera prédominant sur le cyclage, dans tous les cas, c’est pas le fait de jouer sur 10 à 20% de la capacité qui changera grand chose.
        Concernant la location de batterie, vous parlez probablement de la Renault Zoé, seule voiture à location de batterie et encore ça ne se fait plus depuis au moins 2 ans sur les modèles neufs.

    • La situation de juin a ceci de notable que l’absence de vent a duré un mois complet. Par quoi auriez vous chargé vos batteries le mois précédent ou en cours de mois? En juin, il manque 39600 GWh, la charge complète de 800 millions de véhicules.
      Et charger avec le solaire au jour le jour pose autant de problèmes: il y a aussi en hiver des périodes sans vent et sans soleil. Et même en été, il faudrait une surface de PV insensée… et en plus, une part importante de voitures qui sont à l’arrêt en charge….or, quand il y a du soleil, en général, les voitures roulent….

      Arrêtez la pensée magique.

      • Oh je ne comptais pas vous faire croire qu’on pouvait être en 100% PV+Éolien, même si ça serait chouette pour mon enrichissement personnel, je sais bien que le nuke reste la meilleure option.
        Je me contente simplement de démonter la démonstration de l’auteur sur le stockage : le stockage chimique est extrêmement dense comparé au stockage en step. Il evolue assez rapidement grâce aux efforts de l’industrie auto, et peut être particulièrement intéressant à l’avenir pour le lissage de production, soit par la recharge pilotée des véhicules, soit par batteries tampon, issues de véhicules en fin de vie, bref dans une décennie on aura des moyens très intéressants.

        • Vous ne démontez rien du tout: en batteries, il en faut 800 millions à pleine charge pour stocker ce qui manque en juin.

        • Le stockage chimique est dense, oui mais couteux et la durée de vie est faible.
          Pour stocker 39600Gwh, ça tourne sur du 4000 milliards à réinvestir tous les 10 ans…..

          Donc vive le gaz, vive Poutine…

    • 2Gwh, c’est 1mn de consommation de la France lors de la pointe de 19h00 en hiver. ou 3mn de conso moyenne. Vous voulez faire quoi avec ça?

      • Message précédant et cellui ci @ Sebl

        De plus le chargeur embarqué réversible nécessite un étage hacheur et un filtre supplémentaire, le surcout et le poids sont difficiles à justifier au vu du faible intérêt. Je doute que le V2G soit miraculeux.

  • Je viens de lire l’article incriminé et, désolé de le dire et de ne pas aller dans les sens des pleureuses qui sévissent ici, il me semble autrement plus pertinent que tout ce que je lis ici depuis quelque temps.
    Dire, au 8 septembre 2018, ou au mois de juin 2021, le temps n’était pas très venteux est un argument autrement plus caricatural que ce que l’eolien peut apporter dans l’année à la production électrique.
    D’autant que, il faut le répéter, le pourcentage relativement petit des ENR dans notre mix ne nuit pas à la gestion électrique française. Nos ingénieurs qui pilotent le réseau sont sans doute plus malins que ceux qui passent leur temps à critiquer l’éolien…

    • Oui mais petit pourcentage deviendra grand…

    • Je n’avance aucun argument, j’ai juste décrit la situation de juin où on voit:
      – que presque tout le mois, la production éolienne a été proche de zéro. On peut jouer sur les mots, et dire que tant qu’on produit encore 1,8% de la capacité totale ce n’est pas l’arrêt total, mais c’est prendre les gens pour des imbéciles
      – que la situation est strictement identique entre l’Allemagne et la France, donc qu’il n’y a pas de foisonnement.

      C’est juste factuel.

      Et vous ne connaissez pas les chiffres: en France on a 25GW d’ENR intermittente et aléatoire, ce n’est pas du tout négligeable. En Allemagne c’est 110 GW, presque deux fois plus que la consommation maximale.
      Et ça pose des problèmes, dont la résolution n’est pas gratuite.

    • Pour faire dans la gastronomie, Lapurée, vous pédalez aussi dans la choucroute.
      Les ENR intermittentes et aléatoires ne sont pas un « petit pourcentage » dans le mix. En France, c’est 29 GW, soit plus de 30% des énergies pilotables, ou l’équivalent de 18 EPR.
      Et je considérais l’ensemble France Allemagne. En Allemagne les ENR c’est 118 GW, l’équivalent de 70 EPR…

      On va avoir des problèmes à la fois les nuits sans vent en hiver et les jours venteux en été….

      • Dans l’absolu, tant qu’on garde les capacités pilotables (et avec les centrales à gaz pour palier aux fluctuations), ça peut rester stable.

        Ou bien la population grognera de payer ces surcapacités (10cts/L = Gilets jaunes)
        Ou bien on ferme des capacités et là on rigolera.
        Ou bien personne ne grogne et on paye cher alors qu’on pourrait payer moins cher.

      • Bonjour,

        Je n’arrive pas à retrouver votre chiffre de 30%… quand je regarde la production d’électricité en France, les ENR (je mets de dedans l’hydraulique, le PV, l’éolien et la biomasse) j’arrive à environ à un peu plus de 20% de l’électricité produite. Et en décomposant, j’ai :
        => hydraulique 11%
        => éolien 6%
        => PV 2%
        => biomasse 2%

        • Bonjour Eric

          Je raisonne en capacité (puissance installée) pas en énergie. Car c’est la puissance installée qui pose problème.
          Je répondais à la phrase de JL « D’autant que, il faut le répéter, le pourcentage relativement petit des ENR dans notre mix ne nuit pas à la gestion électrique française.  »
          Les problèmes liés aux ENR éolien et solaire sont plus liés à des questions de variabilité de puissance à courte échelle de temps et de caractéristiques techniques (absence d’inertie, pas de production de puissance réactive…)
          L’énergie produite, c’est juste un problème de météo…

    • « Dire, au 8 septembre 2018, ou au mois de juin 2021, le temps n’était pas très venteux est un argument autrement plus caricatural que ce que l’eolien peut apporter dans l’année à la production électrique. »
      C’est quoi le but? Substituer de la production de capacités pilotables par de l’éolien, sans les remplacer? On surpaye donc. C’est la situation actuelle.
      Remplacer des capacités pilotables par de l’éolien? https://allemagne-energies.com/bilans-energetiques/, figure 5, pour l’instant, aucun des 2 pays ne s’est coupé de capacités pilotables pour passer en dessous de la pointe de consommation.
      Oui, on peut dire que la production eolienne remplace de la production fossile en Allemagne (votre position), et donc réduit les émissions de CO2.
      Par contre en France, si on reprends les chiffres de l’ADEME, l’éolien produit plus de CO2 que le nucléaire français, donc on augmente nos émissions. C’est quoi le but alors?

      « Nos ingénieurs qui pilotent le réseau sont sans doute plus malins que ceux qui passent leur temps à critiquer l’éolien… ».
      Avant, le problème était d’ajuster la production de capacités pilotables à la consommation.
      Maintenant, on doit intégrer des capacités de production, qui produisent quand ça veut, à une puissance qu’elle veut, sans crier gare (bon à la limite, on peut regarder la météo je vous l’accorde).
      Ou comment se donner encore plus de problème.

  • Vrai avec des moyens datant du 19ème siècle, mas on a inventé 2-3 trucs pour stocker l’énergie depuis, et on en invente encore : inertie, chimie, gravité, y’a pas mal d’options toutes largement insuffisantes pour du 100% éolien, mais aucun ingénieur sérieux ne considère le 100% éolien comme une option.

    • Faux,
      Le seul moyen crédible de stockage sur plusieurs jours sont les STEP, mais avec 5GW installés et 200Gwh de stockage, on est trés loin de compte (5% de la puissance necessaire et 2 à 10h d’autonomie). Le reste coutre trop cher. Il n’y a pas de solution. Mettre de l’éolien signifie mettre du gaz.

  • Ce mois de juin est un excellent exemple concret de l’inaptitude de la filière éolienne à répondre au besoin des consommateurs d’électricité : quand tout un mois durant on ne produit que 1,8 % (en moyenne !) de la capacité installée, on comprend qu’on ne pourra jamais bâtir une société florissante ave cette énergie, fût-elle renouvelable. Le calcul simple de l’auteur qui montre que les meilleurs dispositifs de stockage actuel (les STEP) sont très très loin de régler le problème devrait clore le débat.
    Alors pourquoi certains comme Danielo s’obstinent-ils à sortir des âneries ? D’abord parce n’ayant aucune culture scientifique, ils ne peuvent vérifier que leurs idées ne tiennent pas la route, au moyen de calculs d' »ordre de grandeur ». Ensuite, les préjugés ont la vie dure, et comme disait Einstein etc. etc.

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