« Théories du complot »… de quoi ne parle-t-on pas ?

Il est légitime de s’interroger sur la manière dont la terminologie et l’étiquette « théorie du complot » s’est imposée dans l’espace public et quels en sont les usages.

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« Théories du complot »… de quoi ne parle-t-on pas ?

Publié le 26 juin 2021
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Par Julien Giry.
Un article de The Conversation

Le 28 mars 2020, l’institut de sondage IFOP, la Fondation Jean‑Jaurès et le site Internet Conspiracy Watch publient un sondage : « L’Épidémie dans l’épidémie : thèses complotistes et Covid-19 ». Ce sondage reprend une étude américaine similaire publiée par le Pew Research Center quelques jours auparavant.

Les sondés se sont vus demander si le Covid-19, selon eux, « était apparu de manière naturelle », « a été développé intentionnellement dans un laboratoire », « a été fabriqué accidentellement dans un laboratoire », « n’existe pas réellement » ou enfin s’ils ne se prononçaient pas. Si le Pew Research Center se contente de noter que 43 % des Américains « ont répondu correctement qu’il était apparu probablement de manière naturelle » et que 23 % « ont mentionné une théorie marginale apparue dans les médias et sur les réseaux sociaux », l’institut français qualifie cette croyance que le Pew Research Center nomme « théorie marginale » de « théorie du complot ».

The Conversation

Ce qualificatif se retrouve dans les différents articles de presse consacrés à ce sondage, certains n’hésitant pas à titrer :« Coronavirus : plus d’un quart des Français croient au complot. »  Il est pourtant notable qu’aucun item ne mentionne le moindre complot.

Au regard des connaissances scientifiques du moment, l’origine du SARS-CoV-2 semble bien naturelle, et l’idée d’un développement en laboratoire peut être considérée comme une théorie marginale ou fausse, mais en aucun cas être qualifiée de « théorie du complot ». Depuis quelques mois, l’hypothèse de la fuite de laboratoire n’est même plus écartée de manière catégorique par le consensus scientifique.

Il est légitime au regard de cet exemple parmi tant d’autres de s’interroger du point de vue des sciences sociales sur la manière dont la terminologie et l’étiquette « théorie du complot » s’est imposée dans l’espace public et quels en sont les usages.

Une marotte

Renvoyée jusque dans les années 2000 à une marotte des « droites extrêmes » et aux souvenirs de l’Affaire Dreyfus (1894-1906) ou de l’État français (1940-1944), l’étude académique des « théories du complot », en dépit de quelques travaux pionniers, a longtemps constitué un angle mort pour les sciences sociales francophones.

Pourtant, l’étude des conspiracy theories s’était largement développée dans le monde académique anglo-saxon après la fin de la Seconde Guerre mondiale, notamment avec Karl Popper, Richard Hofstadter, David Brion Davis ou Richard Thurlow.

Cependant, depuis les années 2000 et l’intérêt suscité par les attentats du 11 septembre, cette thématique a su s’imposer et donner naissance à une production pluridisciplinaire d’ampleur, aux approches diverses. La qualification, l’étiquette, voire le mot-valise, de « théories du complot » a dans le même temps été l’objet d’un processus de « naturalisation » tout à la fois académique, médiatique et politique.

Ce graphique a été réalisé par sondage dans les archives du journal Le Monde de 1975 à 2020 (l’année 2020 tient uniquement compte de l’occurrence théories du complot).
Julien Giry et Emmanuel Kreis

 

En effet, tout se passe comme si cette catégorie, ou plutôt cette formule, faisait immédiatement sens au point qu’il serait inutile et vain d’en interroger les significations, les présupposés, les conditions sociales d’émergence et de production, les usages et les effets qu’elle induit sur les acteurs sociaux.

Qu’il s’agisse d’approches fonctionnalistes, de recherches en psychologie sociale ou en science politique, nombre de travaux tendent à faire des « théories du complot » un objet clé-en-main, une catégorie intelligible et anhistorique, qu’il ne semble pas utile d’interroger en tant que telle.

Les effets de labellisation

Ces approches qui ignorent les effets de labellisation et de (dis)qualification qu’elles mettent en jeu tendent à considérer leur objet comme une cause de l’anomie ou du manque de cohésion au sein de nos sociétés. Il conviendrait de combattre les théories du complot et les acteurs qui les portent comme des groupes de losers, de radicaux, de marginaux ou de paranoïaques œuvrant à saper les fondements de nos démocraties libérales idéalisées.

Dans certains cas, ces études scientifiques, mais également nombre de productions journalistiques et de discours politiques, sont marqués par une approche passionnelle ou militante, pas toujours exempte de présupposés idéologiques.

Ils tendent ainsi à regrouper sous la dénomination unique « théories du complot » des croyances, des représentations, des pratiques et des discours critiques, marginaux ou radicaux qui, même s’ils peuvent présenter des liens, méritent d’être distingués et interrogés.

Après la prise de parole polémique de Jean‑Luc Mélenchon promettant que des incidents émailleraient la prochaine présidentielle, le débat a moins porté sur le contenu des propos que sur l’identification de leur auteur à la sphère complotiste.

La conspiration comme système idéologique

La conspiration comme système idéologique et symbolique, la peur provoquée par des complots fictifs, imaginaires ou impossibles à démontrer, au même titre que l’hypothèse de l’existence de complots derrière divers événements historiques, les dénonciations de certains groupes d’influence ou think-tanks, les expressions de diverses croyances alternatives, les phénomènes de rumeurs, les fausses informations, les extrémismes politiques et religieux, voire certaines approches critiques en sciences humaines et sociales, forment ainsi un ensemble hétéroclite dans bien des cas convoqué sans distinctions lorsqu’il s’agit d’évoquer les « théories du complot ».

Un exemple emblématique de cet usage fourre-tout de la catégorie « théorie(s) du complot » nous est fourni par un sondage réalisé en 2018 par l’IFOP pour le compte de la Fondation Jaurès et du site Conspiracy Watch, blog puis site visant à combattre les « théories du complot ».

Cette étude a vu sa méthodologie vivement critiquée à bon droit au sein du champ académique et médiatique.

Celle-ci plaçait sur le même plan les « explications alternatives » de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, l’adhésion à des préjugés racistes, la croyance en une Terre plate ou encore la consultation régulière de l’horoscope. Repris tel quel, sans rigueur ni précaution, par plusieurs médias (Europe 1, Le Figaro, France Info, BFM, Les Inrock, Libération, etc.), ce sondage fut à l’origine de titres catastrophistes et anxiogènes selon lesquels 79 % des Français croyaient aux « théories du complot » !

Un outil de contrôle social ?

La variété des acteurs, des idéologies, des pratiques et des arguments auxquels sont apposé le qualificatif de « théorie du complot » témoigne de sa faiblesse conceptuelle, du moins dans certains usages. Le label extrêmement générique de « théories du complot » est ainsi largement utilisé comme un simple motif infamant.

Il vise à discréditer ou à disqualifier des énoncés contestataires au sein des champs du pouvoir et des médias, devenant in fine un outil de contrôle social.

L’opposition aux « théories du complot » permet de stigmatiser et de discriminer autant que de légitimer les institutions médiatiques, politiques ou scientifiques établies. Elle explique à peu de frais les défiances et les oppositions qu’elles suscitent, ou plutôt occulte leurs causes profondes : mal-représentation, coupure élites/peuple, diverses formes d’exclusion sociale, déclin des structures d’encadrement et de socialisation, aggravation des inégalités sociales et économiques, etc.

Toute tentative de compréhension ou d’explication de ces phénomènes, en particulier lorsqu’elle provient des sciences sociales, est aussitôt largement balayée au motif qu’elle participerait d’une culture de l’excuse. Cette approche en termes d’opposition frontale peut apparaître, par certains aspects, aussi inquiétante que les productions qu’elle dénonce.

Aussi, au-delà des « théories du complot » en tant que telles, il semble nécessaire interroger dans une perspective critique deux aspects. D’une part, les discours et les usages de cette labellisation infamante et (dis)qualifiante mis en œuvre par des chercheurs issus de différentes disciplines des sciences humaines et sociales. D’autre part, les interactions entre ces approches académiques divergentes et les champs médiatique et politique au travers du développement d’un militantisme « anti-complotiste », dont il s’agit de comprendre les conditions sociales d’émergence et les formes de mobilisations.


Cet article fait suite aux réflexions issues du colloque international « Les enjeux sociopolitiques d’une “catégorie problématique”. Les “théories du complot” : Discours, (dis)qualifications, usages » des 10 et 11 juin 2021.

Julien Giry, Chercheur post-doctoral, Université de Tours et Emmanuel Kreis, Historien, École pratique des hautes études (EPHE)

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

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  • Le complotiste d’aujourd’hui c’est l’hérétique d’hier. Parce-que le pouvoir s’est sécularisé…

    • C’est amusant ce parallèle que vous faite entre les tenants de la théorie du complot et les hérétiques d’hier. Leur point commun est effectivement la foi dans leur croyance.

  • Quand une hypothèse est d’emblée balayée comme complotiste par les « experts » patentés, alors elle mérite d’être sérieusement examinée.
    Si elle est contestée avec des arguments plausibles elle mérite encore d’être étudiée.
    Si on se fait traiter de sceptique, c’est à prendre comme un compliment.

    • Une hypothèse n’est qu’une hypothèse.
      C’est à celui qui fait l’hypothèse de la prouver non?
      Sans preuve elle mérite d’être balayée, moi aussi je peux avoir de l’imagination et émettre des hypothèses, cela ne prouvera pas que j’ai raison ou qu’il faut me croire.
      Si une hypothèse est contesté avec des arguments solides, bah elle ne tient plus, non ?
      Bah non elle tient toujours pour vous. Sacré scepticisme.

      Oui, sceptique c’est bien de l’être, mais un sceptique est celui qui ne croit pas sans preuve et non pas celui qui croit à des hypothèses sans les prouver.

      Les théories du complot font intervenir de façon gratuite, sans preuve hein, des hypothèses non nécessaires à l’explications des faits. ( rasoir d’Occam ). Une affirmation sans preuve et soutenue seulement avec des hypothèses, ça se balaie sans argumenter.
      Une théorie du complot est irréfutable par nature ( Popper ), pourquoi se fatiguer.
      C’est d’ailleurs ainsi qu’on les reconnaît.

      ( si vous me dites que vous avez un lapin, je vous crois. Si vous me dites que vous avez un lapin qui parle, je demande à voir ce lapin, la preuve de ce que vous avancez, et je ne vous croirai pas temps que vous ne me l’aurez pas montré )

      Ensuite tout n’est pas théorie du complot, je suis d’accord, nos adversaires en abusent largement.

      • Et je ne vais pas perdre mon temps à essayer de vous montrer que les lapins qui parlent n’existent pas, car c’est impossible à faire ( et oui, il impossible de prouver que quelque chose n’existe pas )
        J’attendrai donc votre preuve et en l’attendant je ne vous croirai pas.
        C’est ça le scepticisme.
        Si vous m’apporter votre lapin ( la preuve extraordinaire) je change immédiatement d’avis.
        Mais vos hypothèses ne sont pas des preuves, encore moins des preuves extraordinaires prouvant des faits extraordinaires.

        • AerosolKid,

          En complément de votre commentaire :

          Hypothèse :

          PHILOS. et domaine des sciences :
          « Proposition reçue, indépendamment de sa valeur de vérité, et à partir de laquelle on déduit un ensemble donné de propositions ».

          « Le rejet de toute hypothèse, pour s’en tenir aux seuls phénomènes observés, a été proclamé par Newton dans sa polémique contre Descartes, qui pensait que de certaines hypothèses fausses (et annoncées comme telles), on pouvait déduire des propositions vraies. ».. Legrand 1972.

          • « Descartes, qui pensait que de certaines hypothèses fausses … on pouvait déduire des propositions vraies. »

            Pas très cartésien en effet ?!? Vous avez la référence ?

            • alan,Oui,il s’agit du site cntrl.fr,qui présente un excellent exposé sur la définition du mot « hypothèse »,qu’il ne s’agit pas de galvauder (comme le précise si bien @aerosolKID dans ses commentaires)
              https://www.cnrtl.fr/definition/hypoth%C3%A8se

              • C’est classé dans la définition philosophique et d’un autre côté c’est mathématiquement vrai dans un raisonnement par l’absurde par exemple.

                Mais dans une polémique entre mathématiciens, il y a quand même un gros problème : il ne peut y avoir d’ambiguïté sur ce qu’ils prétendent et l’affirmation est une énormité du point de vue de la logique.

          • Je ne suis pas très branché philosophie et un peu pour cette raison : les philosophes « anciens » qui étaient souvent aussi des mathématiciens se permettaient des « raccourcis » – souvent en fait inutiles – assez peu compatibles avec la logique.

            Einstein ou Hawking ne se seraient jamais permis ça.

            • Certes la philosophie est un autre domaine,mais il s’agit de ne pas oublier que chaque mot de notre belle langue Française à un SENS, et que tout débat devient stérile voire absurde lorsque les mots sont galvaudés, et que l’on préfère souvent « boxer »avec les mots pour choisir une métaphore dans l’air du temps !

      • Bah étant donné qu’aucune preuve n’a été apportée quant à l’origine du virus (c’est d’ailleurs en cours et aucun scientifique n’est d’accord sur le sujet), il est de ce fait pas possible de déclarer telle ou telle réponse à un sondage est correcte…
        Ce sondage IFOP est une honte médiatique. Et toutes ces pratiques poussent en effet les gens à remettre de plus en plus en question tout ce que les médias et leurs « experts » invités déclarent… Et c’est une très bonne chose !

    • Quand j’étais scolarisé dans les années 60-70, les enseignants nous disaient toujours qu’il fallait réfléchir par soi-même.
      Si l’on fait ça aujourd’hui, on se retrouve en prison.

    • « Si on se fait traiter de sceptique, c’est à prendre comme un compliment. »

      Et si on se fait envoyer au Goulag, c’est un honneur.

      • A chacun de comparer le coût de la résistance à celui de la soumission.
        Il me semble que quand on se respecte soi-même on résiste et on perd tout face à la tyrannie de l’erreur consensuelle.

  • A noter que le seul complot véritable, c’est le complot russe.

  • Complot complot, avant cela s’appelait une rumeur, c’était avant internet, l’info se transportait de bouche à oreilles… Certaines rumeurs étaient fondées, d’autres pas.

  • On ne vend pas du pangolin que sur le marché de Wuhan.
    Est-il encore permis de réfléchir, de s’exprimer quand Macro-Néron a déjà Causé ….

  • Pour éviter de croire n’importe quoi, juste deux choses :
    – s’equiper d’un rasoir d’Ockham,
    – ne jamais oublier que l’incompétence est infiniment plus probable que le machiavélisme.

  • Quand la science se ment à elle même. Quand les médias se positionnent en courroie de transmission d’idéologies. Quand les politiques n’ont d’autres objectifs que de faire taire leurs opposants. Alors ceux qui ont encore un cerveau et un libre-arbitre ne peuvent que se questionner et se questionnement les qualifie comme complotistes pour les disqualifier. Tout cela nourrit un « théorie du complot » pour enfermer ceux qui ne veulent pas se soumettre à une pensée unique, ceux qui par curiosité doutent ou ceux qui pensent que poser un diagnostic immédiat n’apporte pas systématiquement les bonnes réponses aux problèmes rencontrés.

    • La science se ment à elle même ?
      Vous affirmez cela tranquillement.
      Tout le monde a un libre-arbitre et un cerveau, vous savez, il n’y a pas que vous et moi.
      Rien n’interdit de se questionner mais quand on affirme des choses extraordinaires sans preuve extraordinaire, alors on se fait moquer, c’est la vie.
      Bon, la suite je suis d’accord, nos adversaires sont parfois aussi stupides que votre commentaire où vous dénoncez ce que vous êtes vous même en train de faire.

      • « La science se ment à elle même »

        C’est un raccourci. Mais quand la science est politisée, cela devient forcément vrai.

        « Tout le monde a un libre-arbitre et un cerveau »

        Tout le monde est influencé par ce que d’autres ont dit. En vérité, chacun a bien peu d’idées originales dans sa vie, qui ne sont pas le simple filtrage des opinions des autres dans un sens qui l’arrange. L’important est d’avoir conscience de cette réalité.

        Après, on peut rire des gens qui croient que l’on n’a jamais envoyé des hommes sur la lune, mais … la paille et la poutre : cela détourne sa propre attention de sa propre crédulité sur d’autres sujets.

        • Mais je suis crédule sur beaucoup de sujet, j’ai également des croyances. Mais je les présente comle tel. Vous ne me verrez jalais affirme avec autorité que Dieu existe pourtant j’y crois.
          Mais je distingue, enfin j’essaie, mais vous avez raison je ne suis pas à l’abri.
          Mais bon, apporter une preuve solide lorsqu’on affirme des trucs incroyables, je crois que cela n’est pas trop demandé.

          • « Vous ne me verrez jalais affirme avec autorité que Dieu existe … »

            Mais beaucoup d’autres le font. La différence avec d’autres sujets est qu’on reconnait généralement que le débat ne peut être tranché, ayant été discuté depuis des millénaires par les philosophes.

            « apporter une preuve solide … »

            A défaut de preuve, il faudrait au moins que les affirmations soient cohérentes, ce qui est rarement le cas. Et même si on suppose les affirmations vraies (sans preuve), les conclusions sont généralement farfelues.

            • alan,

              Tout dépend de ce que l’on met derrière les mots,surtout si l’on aborde le sujet tabou de l’existence de dieu !!!

              Relisez les grands principes de SPINOZA, le prince des philosophes, qui était loin d’être farfelu : » Deus sive Natura »:( Dieu ou la nature)

              Pour Spinoza, Dieu et la Nature ne sont pas deux entités distinctes et séparées: elles sont au contraire strictement identiques.
              Ce point de vue lui valu d’être banni et maudit pour cause d’ hérésie en 1756.

              • Oui, mais justement comme le sujet est tabou, je ne questionne pas l’interlocuteur pour savoir si son dieu à 6 bras ou s’il est d’une nature au delà de notre entendement.

                (La définition de Spinoza est au moins compatible avec ma propre vision des choses).

                Libéralisme : chacun pense ce qu’il veut et peut même donner des définitions différentes au même mot. Extrême respect pour ce qui est essentiel à autrui tant qu’il respecte le minimum des règles de l’état régalien.

                • alan,

                  « Je suis persuadé que l’homme se rendra compte un jour,qu’il est Dieu »…….
                  (Dixit Jacques BREL,lors d’une interview)

                  • J’y trouve au moins une interprétation personnelle : le monde et l’univers n’existent que par l’image que j’en ai.

                    Et dans ma propre image, chacun a la sienne différente de la mienne. Donc si le monde et l’univers ne sont pas unique, comment définir ce qu’il devrait être autrement que par le libéralisme (ou cloner une unique individu) ?

                    • Il serait bien téméraire d’affirmer quoique ce soit car dans l’état actuel des connaissances,puisque tout ce qui est au delà de notre « réel »,si familier et rassurant,ne peut être connu !

                      « Même si le monde et l’univers n’existent que par l’image que nous en avons »,nous pouvons aimer croire qu’après notre propre disparition la lune sera toujours présente dans le ciel »!,(Albert Einstein).

                    • On peut présenter ça sous un autre angle, car j’ai bien peur que beaucoup ne comprennent pas ou sont choqués :

                      Je n’ai plus la même perception du monde qu’il y a 10, 20, 30 ans … Si j’étais né en Asie ou avait émigré quelque part dans le monde, peut-être que le culte des ancêtres ou je ne sais quoi aurait une place centrale dans mon existence. Si j’étais une créature amphibienne intelligente hermaphrodite née sur une exoplanète, j’aurais du mal à comprendre la passion pour le foot et les mouvements LGBT.

                      Le monde peut être unique, mais la perception que je peux en avoir est limitée avec des variations infinies. Les gens qui disent vouloir organiser ou préserver « le monde » pour leurs petits enfants parlent d’un monde qui n’existe pas : leurs petits enfants organiseront leur monde selon leur perception et leurs aspirations. Tout change en permanence, même les bédouins dans le désert ont des téléphones cellulaires.

          • Je crois que vous êtes dingue, mais je ne l’affirmerai jamais avec autorité.

            • @AlfredSG
              « Les peuples sont manipulés par la folie des fables et non par la raison »,car Jupiter a donné aux hommes plus de passion que de raison (Érasme,Éloge de la folie,1508)

        • Oui quand la science se mêle de politique ça crée des problèmes, également lorsque la science se croit irréfutable ( le paradigme RCA ) prouvant ainsi qu’elle n’est pas une science.
          Mais ce n’est pas une raison pour jeter le bébé ( la science et la philosophie aussi ) avec l’eau du bain ( la science politisée ) et ne plus utiliser ses méthodes et outils conceptuels.

          • Bon, je vais être clair, quand je parle des complotistes, j’ai peut être une acception plus restreinte que celle du gouvernement.

            Ceux qui ne veulent pas se vacciner ne sont pas des complotistes à mes yeux, c’est leur droit, quoique dise la science sur le virus ou sur le vaccin. Et ceux qui pensent que le virus a été créé de la main de l’homme n.en sont pas plus, et moi, je ne sais pas, je doute. J’attends la preuve. Beaucoup d’équipe étudient ce virus. En attendant…
            Le seul complot que je vois est bien visible, seuls les libéraux semblent le combattre.

            • « quoique dise la science sur le virus ou sur le vaccin … »

              Comme on a dit tout et son contraire sur le sujet, il n’est guère étonnant que chacun ait des doutes. Pour ma part, je commence fortement à douter que la stratégie vaccinale soit adaptée au cas présent (alors que j’y croyais il y a un an).

              En matière de sciences (mais en fait dans tous les domaines), il est nécessaire de faire confiance à ceux qui connaissent réellement le sujet. Mais à force de nous débiter de bobards énormes (sans même plus cacher que le but est d’influencer ou forcer l’acceptation), il devient difficile de faire confiance.

              • Alan,

                Les scientifiques dignes de ce nom n’ont jamais prétendu posséder la science infuse ou l’Élixir de jouvence !

                Il ne faut pas demander l’impossible à la science qui se heurtera pour longtemps, et peut-être toujours, aux forces indomptables de la nature.

                Une chose est pour l’instant à peu près certaine : la propagation planétaire de ce virus mutant, que d’aucuns s’efforcent de minimiser ou mieux d’ignorer puisqu’il frappe de façon invisible, reste pour l’instant un véritable défi pour la science,indépendamment de son origine.

                La vaccination de masse montrera éventuellement son efficacité mais il semble bien prématuré de tirer des conclusions définitives !

                Ce que vous nommez des « bobards énormes »semble plutôt traduire une forme de pilotage à vue et les limites du scientisme devenu le nouveau credo de nos sociétés modernes.

                • Elle montrera son efficacité… ou sa nocivité, les taux de réactions sérieuses ne sont pas très encourageants pour des gens qui n’étaient pas à risque et le terme de « vaccin » se discute aussi d’après les annonces des labos eux-mêmes et la vitesse à laquelle émergent des variants.
                  La médecine moderne est une arme puissante, le corollaire de cette puissance est qu’elle peut être dangereuse, c’est pour cela qu’on fait de longs et coûteux tests.

                  • « c’est pour cela qu’on fait de longs et coûteux tests. »

                    Oui, il y a un an, j’aurai pensé que l’urgence justifiait d’accélérer les procédures.

                    Mea Culpa : je pense le contraire aujourd’hui.

                    Conclusion : je ne suis pas plus malin que les autres mais le problème n’est pas aussi simple qu’on peut le prétendre.

                  • Guillaume P,+1,
                    Elle montrera……. »éventuellement »…….son efficacité ou sa nocivité,en l’état actuel des connaissances et de l’état d’avancement des tests,il était nécessaire en effet de le rappeler,merci…….

                • « Ce que vous nommez des « bobards énormes »semble plutôt traduire une forme de pilotage à vue »

                  C’est du pilotage à vue mais la « com » aggrave le problème. Il vaut mieux reconnaître que l’on ne sait pas mais que l’on fait pour le mieux que s’enfoncer dans les propos vaseux. Et ça aide toujours à prendre conscience de sa propre fatuité.

                  « la propagation planétaire de ce virus mutant … reste pour l’instant un véritable défi pour la science »

                  Je me suis rendu compte que j’étais très loin de connaître la question, mais que le problème de fond était probablement totalement mal compris non seulement des médias, des politiques mais aussi de beaucoup de ceux qui s’expriment sur le sujet, y compris des spécialistes. Inquiétant : non seulement on ne sait pas où on va, mais on ignore qu’on ne le sait pas.

                  • « Pour connaître un tant soi peu la question », faudrait-il au minimum exercer dans le domaine de la recherche médicale et de l’épidémiologie,ce qui n’est ni à la portée du candide ou de supposés « spécialistes » promus par certains médias.

                    Ces intervenants excellent d’ailleurs souvent dans leur propre discipline,mais ne savent pas rester à leur juste place,ce qui ne peut que favoriser « les propos vaseux » et hélas la désinformation.

                    • Oui bien sur.

                      Mais mon propos par exemple dans le cas de la vaccination tient au fait que l’on présente la vaccination uniquement sur le plan bénéfice / risque, afin de remporter l’adhésion.

                      J’y ai cru. (Et j’y crois encore – mais un peu moins).

                      Mais dans le cas de virus à mutation rapide, il peut y avoir d’autres problèmes. (Favoriser l’apparition de souches mutantes ? Ne fournir qu’une protection ciblée ?).

                      « Les antibiotiques, c’est pas automatique » ! Alors pourquoi les vaccins le seraient. La question mérite au moins d’être posée.

      • La science ne ment pas, elle tente d’expliquer le monde, et par définition elle est toujours ouverte à la remise en question, c’est comme ça qu’elle progresse.

        Pas contre, les scientifiques, docteurs, chercheurs, professeurs, mandarins, éditeurs, doyens et j’en passe, sont bien susceptibles de mentir par idéologie, conformisme, lâcheté, vénalité ou un mélange gluant de tout cela.
        Et c’est bien ce qui se passe; de longue date et de façon évidente dans les « sciences sociales », et de plus en plus, dans les sciences dures à mesure que leur politisation et leur prise en main par les politiques et les connivents s’accentue.
        Comment savoir si l’on va vers un obscurantisme totalitaire? Simple. Quand des voix discordantes s’élèvent, elles sont écartées ou discréditées, généralement sur des arguments ad hominem, avec pas ou peu d’examen critique sur le fond.

        • Oui, la science est Darwinienne et son succès tient à sa capacité d’éliminer les choses peu solide sur le moyen ou long terme… dans un marché de l’information libre. Souvent, les mauvaises théories meurent définitivement en même temps que leurs auteurs qui ne veulent jamais en démordre.
          .
          Le mandarinat fait des ravages dans les instituts français, le but du mandarin consistant souvent à bloquer les jeunes chercheurs qui pourraient remettre en question leurs thèses.
          .
          Tout ça n’est pas nouveau, ce qui l’est, c’est l’irruption du fonctionnariat, des médias et des politiques militants.

  • « Il conviendrait de combattre les théories du complot et les acteurs qui les portent. » C’est en effet pour nos élites auto-proclamées un combat essentiel.
    « Complotisme » peut servir de tir de barrage à toute éventualité d’une timide mise en question d’une vérité officielle, étonnements rangés dans la même sac que les faux avions des tours jumelles et l’invasion de reptiliens dotés de pouvoirs supra-naturels. Ces amalgames permettent aux braves gens, bien informés par la mediasphère, de rire grassement des théories du complot dont sont adeptes les naïfs et les bas-du-front dissimulant vainement leur antisémitisme profond derrière des constructions extravagantes, et se régalant des fake news émanant de la fachosphère.
    Sérieusement. Nul n’est besoin de réunions secrètes avec mots de passe et lanternes sourdes, dans un château médiéval, pour qu’il y ait une conspiration. Il peut y avoir complot sans comploteurs. Il suffit d’avoir un objectif identique pour que des itinéraires convergent, n’importe quel marin vous le dira.
    Il y a des coïncidences frappantes entre certains événements et le profit qui en est tiré par certains groupes d’intérêts, castes, idéologues notamment progressistes. Ces coïncidences incitent les coeurs simples à dénoncer ces « profiteurs » comme les organisateurs de ces événements ; d’où la dénonciation de « complots » et des « complotistes ». Les anti-complotistes se moqueront opportunément, et efficacement, de ceux qui croiraient que le virus a été fabriqué à fins de faire avancer les pions des mondialistes grâce à une pandémie artificielle… alors que cette pandémie représente, en effet, selon les propres dires des hommes de Davos et des promoteurs du « great reset », une « fenêtre d’opportunité ».
    Pas besoin de réunions secrètes avec mots de passe. Il suffit pour certains de profiter des occasions favorables… et souvent prévisibles.
    Il y a, dans le panthéon de l’ancienne Grèce, un petit dieu ailé nommé le Kairos. C’est le dieu des opportunités, qu’il s’agit de saisir au vol quand il passe à votre portée. Tout-à-fait vraisemblable serait une « théorie du Kairos » – qui serait une théorie de l’art de saisir les opportunités qui se présentent, sans les avoir pour autant crées.

  • On accuse de complotiste ceux qu’on montrait du doigt comme hérétiques auparavant.
    Les personnes qui réfléchissent par eux-mêmes n’ont jamais été bien perçues par le pouvoir, ils sont jugés trop dangereux.
    J’aime particulièrement répéter : « ne me croyez pas, sourcez, cherchez par vous-même »

    • Il fallait oser mettre un signe d’égalité entre hérétique, esprit libre et complotistes.
      Vous l’avez fait.
      Maintenant sourcez. ( c’est pas à moi de le faire )

      • Il me semble que vous ne parlez pas de la même chose.
        Vous vous placez dans une démarche zététicienne que je cautionne alors que la discussion porte plus sur l’usage de l’anathème « complotiste » que les pouvoirs de gauche accolent à tous ceux qui ne gobent pas leurs fadaises.
        .
        J’étais en faveur de la théorie du RCA jusqu’à que je lise moi-même les rapports du GIEC et le moins qu’on puisse dire est que le niveau de science y est bien trop bas pour tirer des conclusions et c’est encore pire pour le « résumés pour les décideurs » qui balaie tous les doutes.

  • « Au regard des connaissances scientifiques du moment, l’origine du SARS-CoV-2 semble bien naturelle ». J’ai bien ri, d’autant qu’on s’appuie sur un article de l’immonde comme source. Lol!
    Alors que, de plus en plus, l’hypothèse d’une chimère de la laboratoire devient vraisemblable. Là où on bascule dans le complot, c’est d’affirmer que la bande à Schwab (Gates, Soros, groupe Rotschild, etc.) ont fait fabriquer cette chimère « on purpose ». D’aucuns vont même jusqu’à affirmer qu’ils ont été fortement déçus de la faible létalité du virus, d’où la vaccination à tout va qui semble effectivement être à l’origine de variants de plus en plus virulents.
    Ce qui est certain, c’est que les « hommes de Davos » ne se cachent pas pour affirmer qu’il y a trop d’humains sur terre, rejoignant ainsi les adeptes de la nouvelle religion écolo.
    Nous vivons dans un monde de plus en plus fou (wokisme, cancel culture et autres con…ries monumentales).

    • Merci de fournir une preuve que ce virus n’est pas naturel.
      Pour l’affirmer il ne suffit pas de citer la bande DE Schwab qui s’exprime sur la sur-population mondiale et certains qui auraient dis des trucs sur la dangerosité du virus.
      C’est votre preuve ?
      Je ne serai jamais convaincu avec cela.
      En attendant, je doute ( votre hypothèse me semble probable et pas du tout farfelue, mais bien moins que celle de l’origine naturelle du virus, rasoir d’occam oblige, mais je peux me tromper, ce n’est qu’un rasoir, mais c’est mieux que rien, tant que ce n’est pas tranché par la science )

      • Merci de fournir une preuve que ce virus est naturel… Car actuellement, aucune étude n’arrive à la moindre conclusion… Donc ce sondage est de base biaisé et sujet du coup à toutes les théories complotistes possibles… 😉

    • Pour moi, le meilleur argument contre les thèses complotistes est qu’il est extrêmement difficile de prédire et donc de manipuler afin de parvenir à un résultat déterminé à l’avance. Par exemple, « fabriquer » un virus qui mute à grande vitesse ne peut permettre d’obtenir un résultat connu à l’avance.

      Donc il est possible (ou même vraisemblable) qu’il existe des tentations complotistes ou des manipulations plus ou moins sophistiquées. Mais attribuer un résultat précis à une stratégie déterminée est assez irréaliste.

      En ce sens, croire que l’état maîtrise le futur nourrit le complotisme, car il valide l’hypothèse qu’on peut modifier facilement une réalité complexe dans un sens voulu.

      • « En ce sens, croire que l’état maîtrise le futur nourrit le complotisme, car il valide l’hypothèse qu’on peut modifier facilement une réalité complexe dans un sens voulu. »

        On a déjà un bel exemple de cette dérive avec le RCA, le covid n’en est que la suite logique dans beaucoup d’esprits crédules.

      • Cela étaye une hypothèse d’incident (et non de complot).

        Mais d’un autre côté, même les physiciens spécialistes des particules élémentaires ont du mal à évaluer « l’intervalle de confiance » quand il « détecte statistiquement » une particule selon une signature (après des calculs monstrueux brassant les données d’un nombre monstrueux de capteurs).

        J’espère donc que les biologistes ont une bonne maîtrise de la question car pour ma part je n’y connais rien.

        • « Cela étaye une hypothèse d’incident (et non de complot). »
          Comme Tchernobyl mais à un niveau de gravité différent! Mais incident ou accident, les causes rassemblent les mêmes ingrédients: idéologie, bêtise, orgueil, incompétence etc….. ( liste non exhaustive!)

          • « idéologie, bêtise, orgueil, incompétence etc….. ( liste non exhaustive!) »

            J’aime bien les rapports sur les crash aériens : ils mettent en évidence les causes de bêtise, orgueil, incompétences, etc (= erreur humaine, pressions commerciales erreurs d’analyse, etc …)

            En encore, dans ce cas l’idéologie intervient rarement !

      • Alexandra Henrion-Caude, « généticienne spécialiste des ARN », est surtout en retraite pour convenances personnelles depuis 2018 et installée depuis plusieurs années à l’Île Maurice, où elle a créé en 2017, avec son époux, un laboratoire pour revaloriser les remèdes traditionnels. Ca n’en fait pas une personne si compétente que ça.

        • Il ne m’a pas semblé qu’elle « faisait un fromage » de tout ça, mais plutôt que cela avait irrité certains ?

          Je n’ai pas suivi ou cherché à comprendre la position et les insinuations de Montagnier. Gâtisme ou clairvoyance ? ( Schtroumpfs bricoleurs ?)

          En l’occurrence, tout est possible mais est-ce le plus urgent ?

          • Elle symbolise très bien dans le commentaire de Gerald555 ce qui m’irrite le plus, moi : des personnes qui utilisent leurs talents oratoires sans soutien de réalisations scientifiques spécialement remarquables pour se faire déclarer compétentes et dignes d’être suivies. Au mépris et à l’abandon des capacités de chacun d’établir son propre jugement et de développer sa propre compétence…
            Ici, de plus, la contestation de la compétence d’une personnalité médiatique est souvent vue comme une attaque personnelle condamnable en soi, alors que si elle était véritablement compétente, il lui serait si facile de la contrer. Vous avez raison de refuser la complexité hasardeuse d’un montage visant à un résultat précis, mais s’il n’y a pas de montages, il y a de nombreux manipulateurs de la parole qui peuvent se dire « ça me fera inviter sur les plateaux (ou élire), et une fois que j’aurai la parole, je parviendrai bien tant à me mettre en avant qu’à orienter le débat dans la direction qui m’arrange ».

            • Toute personne « médiatique » s’expose à collecter une nombre important de followers béni-oui-oui et de haters. c’est aussi bien le cas pour un acteur, un menuisier ou un scientifique qui diffuse des videos sur YT ou autres.

              Il existe plein de mauvaises raisons pour rechercher la médiatisation, mais il y a aussi de plus en plus une nécessité d’être présent au niveau professionnel même si on a rien à dire ou de messages à faire passer.

              Alors personnellement, je fais toujours de la recherche par contenu et relativise l’opinion positive que j’ai des personnes : on risque toujours d’être déçu par leur attitude (par exemple arrogance du druide marseillais) ou irrité par les détracteurs. Et je suis critique sur la forme du propos quand je détecte exagération, assimilation, auto-promotion, etc … (Tout propos écolo est irrecevable). Il est impossible de vérifier la véracité des affirmations si on n’est pas soi-même un spécialiste. C’est comme une mauvaise copie pleine de ratures et de fautes d’orthographe : l’élève n’est peut-être pas si mauvais mais ce n’est pas au prof de faire un travail d’investigation pour le constater.

              Et en fin de compte, des millions de personnes qui délirent sur Internet ne forment pas et ne dénotent pas nécessairement un complot à mon sens, alors que toute stratégie marketing ou lobbyisme d’une entreprise répondrait plus à la définition.

              Je viens de lire la « dénonciation » des « fact-checkers » sur une mauvaise vidéo mêlant Covid, élimination des populations et chemtrails qui aurait été diffusé 5000 fois ?!? Mais sur YT la moindre vidéo complètement débile fait un million de vue. Pour la biologiste, tout ce que j’ai vu est qu’un « justicier masqué » avait supprimé son unique article sur Wikipedia. Culture Woke ?

      • Le fait que le virus vienne d’un laboratoire ne veut en aucun cas dire qu’il a été « fabriqué » pour provoquer une pandémie… Les virus sont étudiés et manipulés dans ces laboratoires (pour les comprendre et les combattre généralement). Dire qu’il vient d’un laboratoire est donc totalement possible et ne signifie en aucun cas qu’on pense automatiquement à un complot mondial organisé par les Davos ou les reptiliens…

  • Bon article.

    « Ces approches … tendent à considérer leur objet comme une cause de l’anomie ou du manque de cohésion au sein de nos sociétés. »

    En d’autres termes, on nous présente comme « science » (sociale) des études dont la conclusion est connue à l’avance. (Et la méthodologie adaptée pour parvenir à cette conclusion).

    C’est ce qui m’ennuie le plus dans le « fact checking » à la mode dans les journaux : on sent bien que les rédacteurs se sentent « investis » d’une mission et que cette mode est dictée et orientée par une opinion.

    En outre, je dirais que « ça vole bas » : quel intérêt de « dénoncer » (et se moquer de) ceux qui prétendent que la Terre est plate ? Est-ce de montrer qu’on est plus intelligent que les autres ? Ou de faire un amalgame de tous ceux qui doutent de la parole officielle ?

  • Sauf erreur, les complots ça existe.
    Jules César a bien été victime d’un complot.
    Le Président Kennedy a bien été victime d’un complot.
    Les morts du Bataclan ont bien été victimes d’un complot.
    …….

    • Sans aucun doute.

      Le problème est que les historiens ont beaucoup de mal a identifier de façon certaine qui, pourquoi, comment est à l’origine du complot.

      Donc dans l’actualité, il faut se méfier :

      https://en.wikipedia.org/wiki/2001_anthrax_attacks

      – qui se souvient ?
      – qui s’est informé ?
      – qui a analysé la position des médias à l’époque et ce que l’on sait aujourd’hui ?
      – qui en a tiré des conclusions ?

      (Dans ce cas précis, il y a eu malveillance mais pas complot – ce qui est différent mais non moins grave – le complot consistant plus en la récupération des faits que dans les faits eux-mêmes).

  • Spinoza : « Il n’est pas étonnant que la plèbe n’ait ni vérité ni jugement, puisque les affaires de l’Etat sont traitées à son insu, et qu’elle ne se forge un avis qu’à partir du peu qu’il est impossible de lui dissimuler. La suspension du jugement est en effet une vertu rare. Donc pouvoir tout traiter en cachette des citoyens, et vouloir qu’à partir de là ils ne portent pas de jugement, c’est le comble de la stupidité. Si la plèbe en effet pouvait se tempérer, suspendre son jugement sur ce qu’elle connaît mal, et juger correctement à partir du peu d’éléments dont elle dispose, elle serait plus digne de gouverner que d’être gouvernée » (Traité politique, VII, 27)
    Appliqué au thème de cet article, il n’y a des thèses « complotistes » que si on cache peu ou prou la vérité aux citoyens.
    Car, s’ils arrivent à comprendre la réalité sans les informations utiles, ce serait qu’ils sont très forts, plus que les gouvernants.
    Finalement, peut-être est-ce qui arrive depuis quelques mois :
    => À force de mentir sur beaucoup de points, les gouvernants ne sont plus crédibles ? Et peut-être même que certains citoyens cherchent et trouvent des réalités bien cachées ?

    • Spinoza exprime très bien comment naissent les théories du complot : à partir des mensonges ou omissions des gouvernants. Ce faisant, il ne ridiculise pas les « comploteurs » : il les légitime en quelque sorte, mettant la faute sur les gouvernants et leurs mensonges. Spinoza serait par conséquent traité de complotiste.

    • Certes mais la présence du virus n’est pas une réalité cachée,au regard des graves conséquences sanitaires et économiques au niveau planétaire constatées !!!
      À l’horizon de cette triste réalité le temps est encore hélas au beau fixe.

      Alors que faut-il faire :
      – la politique de l’autruche en ignorant le problème,et nier en bloc les mesures prises, ou- adopter une logique élémentaire comportementale visant à limiter la propagation du virus?

      Point n’est besoin d’être un épidémiologiste qualifié pour comprendre que les virus sont souvent manu portés et se propagent essentiellement par les aérosols respiratoires !

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