Existe-t-il des limites à la liberté d’expression ?

Le jugement de valeur de l’individu freine sa liberté d’expression. Mais est-ce véritablement une limite ?

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Existe-t-il des limites à la liberté d’expression ?

Publié le 12 mars 2021
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Par Martin Kurmann1.
Un texte rédigé dans le cadre d’un concours d’essai organisé par Liber-thé

Vatican 1633 : l’homme est escorté par deux gardes à travers les couloirs du palais du Saint-Office. Au rythme des pas, les armures et épées cliquètent et leurs sons résonnent dans le dédale des allées. Notre homme médite et s’interroge sur les raisons de sa présence en ces lieux. Les règles, il les connaissait. Les mises en garde, il les avait entendues. Les risques, il en avait conscience. Et pourtant, malgré toutes les précautions prises, il était là.

Il aurait pu se taire, garder pour lui ses découvertes, vivre tranquillement du mécénat du Grand- Duc de Toscane. Mais non, certaines vérités doivent être exprimées et entendues. Il était convaincu que « l’intelligence était la principale qualité que possède l’homme. » La nier serait nier la nature, et donc Dieu. Si seulement ses juges pouvaient le comprendre.

Enfin, il parvient devant les cardinaux de la Sacrée congrégation du Saint-Office. Tout de rouge vêtus, du haut de leur piédestal, ils balaient d’un revers dogmatique ses arguments. « Nul ne peut s’opposer aussi frontalement aux Écritures. La place de l’Homme est, et restera, au centre de l’univers. » Dans cette pièce, c’est désormais la force des opinions qui règne, et non celle des faits. L’homme doit abjurer ses erreurs sous peine d’être jugé pour hérésie.

L’homme se résigne. Il est condamné à la censure, ses écrits sont mis à l’index, plus jamais il ne pourra enseigner ses théories et il finira sa vie en résidence surveillée. Le silence est désormais la prison de cet homme.

Son nom était Galilée.

Ce court récit romancé, connu dans ses grandes lignes par tous, servira de fil rouge et d’exemple tout au long de ce développement. Malgré son apparente simplicité, cet extrait n’en reste pas moins classique en ce sens qu’il possède les articulations majeures de la présente réflexion.

Le premier constat offert par cette histoire est que Galilée, souhaitant s’exprimer, rencontre deux formes différentes de limite à sa liberté d’expression : celle qui vient de ses juges et celle qui vient de lui-même. Fondamentalement, l’individu s’oppose soit à lui-même, soit aux autres.

Les limites ne dépendant que de l’individu seront qualifiées d’intrinsèques en opposition à celles qui seront dites extrinsèques. Ces deux formes seront traitées séparément et dans cet ordre. Le raisonnement définira plus en détail chaque forme, s’interrogera sur la pertinence du terme de « limite » et conviendra ou non de leur existence. Enfin, un dernier argument sera apporté et conclura la réponse de cet essai.

Limites intrinsèques de la liberté d’expression

Galilée médite et s’interroge sur les raisons de sa présence en ces lieux.

Parmi les nombreux facteurs qui ont conduit Galilée à être condamné, ses idées ont sans équivoque joué le premier rôle. Et pour cause, rien n’est plus dangereux qu’une idée. Galilée lui-même reconnaît l’impact, la force et les conséquences que ses propos peuvent engendrer. Il en arrive même à censurer sa propre pensée, la jugeant soit trop révolutionnaire soit pas assez aboutie. En s’autocensurant, Galilée devient sa propre limite à sa liberté d’expression.

Les limites intrinsèques à la liberté d’expression possèdent toutes le même point de départ : l’individu pose un jugement de valeur sur l’idée qu’il veut exprimer. C’est ce jugement de valeur qui détermine si l’idée sera ou non exprimée. Chercher une limite intrinsèque revient à chercher le degré d’acceptabilité pour une idée. Deux cas sont alors à traiter : celui de la valeur de l’idée et celui du jugement.

Concernant la valeur de l’idée, existe-t-il des idées qui, de par leur essence même – ce qu’elles sont, ce qu’elles signifient, ce qu’elles évoquent, ce qu’elles impliquent – ne peuvent être librement exprimées ?

Non, il n’existe aucune idée de la sorte. La raison étant qu’il n’existe pas de valeur absolue. La notion de valeur est toujours subjective à l’individu. Toute idée aussi mauvaise, offensante, haineuse soit-elle doit pouvoir être exprimée librement. Si limite intrinsèque il y a, c’est au niveau du jugement de l’individu.

De nombreux aspects conditionnent le jugement de l’individu : son éducation, sa foi, sa moralité, ses convictions, ses aspirations… Bien que la plupart de ces aspects aient une origine extrinsèque, ils ont été intériorisés par l’individu. Lors d’un jugement, il revendiquera sa foi et non sa religion, son éducation et non son école…

Le jugement de valeur de l’individu freine sa liberté d’expression. Mais est-ce véritablement une limite ? En accord avec la citation sartrienne, « L’homme est condamné à être libre ». Même si la liberté est effrayante et que peu sont prêts à l’assumer, l’homme est in fine toujours libre vis-à-vis de ses choix. Il est impossible d’en être autrement. Ainsi, du fait de cette liberté individuelle, il faudrait parler de freins intrinsèques et non de limites. Un frein ralentit, une limite arrête.

N.B. Bien souvent, il est souhaitable d’avoir ces freins à l’expression, car la plupart sont sous l’égide de la raison. La liberté d’expression n’exclut pas la qualité  d’expression. Tout ce qui peut être pensé, ne doit pas forcément être exprimé, et cela par choix. Les idées s’affinent au contact de la raison, se corrigent, se modifient et parfois ne lui résistent pas.

Limites extrinsèques de la liberté d’expression

Il est condamné à la censure.

Si Galilée ne possède pas de limites intrinsèques à sa liberté d’expression, il n’en reste pas moins membre d’une société. Et en tant que membre d’un groupe, il doit se plier aux règles édictées par ce groupe (l’Église, les monarques, les tribunaux) pour garantir la stabilité, l’ordre et la pérennité du groupe.

Ainsi, les sociétés, les groupes d’individus ou simplement « les autres » interfèrent avec la liberté d’expression de l’individu car ils privilégient leur intérêt à l’intérêt individuel. Généralement, l’individu se conforme aux règles. Volonté de faire partie du groupe (conformisme), crainte de répercussion, perte de privilèges… sont autant de raisons pour ne pas enfreindre les règles. L’Homme est un être social, s’isoler est dangereux. Mais si l’Homme se soumet aux règles, alors les limites extrinsèques à sa liberté d’expression correspondent aux limites fixées par les règles.

Toute la réflexion conduite présentement pourrait donc être réduite à une simple définition juridique. La loi serait la limite extrinsèque à la liberté d’expression, statuant sur ce qui peut ou non être exprimé.

Deux considérations semblent s’imposer.

Légiférer sur la liberté d’expression n’est pas souhaitable et même dangereux

De tous temps, les autorités ont été enclines à éliminer les zones grises de l’expression, une idée étant soit blanche soit noire. Mais légiférer sur ce qui peut être dit, c’est ouvrir la porte à la bien-pensance, au politiquement correct et enfin à la pensée unique. En bannissant une idée, on ne bannit pas seulement le droit de l’exprimer mais également le droit de l’entendre, de la défendre et de l’attaquer. En bannissant une idée, on bannit le débat. Et si l’expression possède parmi ses nombreux buts celui de chercher la vérité, alors amputer l’expression est la garantie de l’échec de la pensée.

Cette définition de limite extrinsèque, basée sur le droit, n’est pas infaillible

La raison se trouve dans le Contrat social de Rousseau. Pour vivre en société, l’individu renonce à sa liberté naturelle pour acquérir la liberté civile. Mais lorsque la liberté civile devient étroite, que la censure règne et que l’oppression fait rage, les individus retournent à la liberté naturelle. L’histoire regorge de personnalités qui, pour faire entendre leur voix, se sont opposées à l’ordre établi.

Galilée n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. L’histoire se souvient de ces défenseurs de la liberté. Notre admiration se porte naturellement vers eux et tend à les imiter. Inversement, les silencieux complaisants sont soit critiqués soit plaints. Critiqués de ne pas avoir usé de leur liberté individuelle, plaints de ne pas en avoir eu le courage.

En conséquence, la liberté individuelle relègue également les limites extrinsèques à des freins extrinsèques. Cependant, l’argument de la liberté inhérente à l’individu ne semble pas aussi pertinent qu’il l’était pour les limites intrinsèques.

La raison à cela est simple : la notion de liberté se définit toujours par rapport à l’individu et non par rapport à un groupe ou aux relations interindividuelles. Il doit donc exister une limite extrinsèque, une barrière que l’autre peut dresser et qui n’est pas un simple frein.

Argument ontologique

Certaines vérités doivent être exprimées et entendues.

Après avoir étudié les limites intrinsèques et extrinsèques, la réflexion a conclu qu’elles étaient des freins et non des limites à la liberté d’expression. Pour trouver une véritable limite, il faut opérer, à l’image de Galilée, une révolution copernicienne. Jusqu’ici la liberté était au centre, désormais ce sera l’expression.

On ne peut limiter la liberté mais on peut limiter l’expression.

Robinson Crusoé est l’homme le plus libre qui soit. Et pourtant, possède-t-il la liberté d’expression la plus totale ? Non, car il est seul. S’exprimer, c’est exister par l’assentiment, par l’affirmation, par la confrontation. S’ex- primer, c’est exister aux yeux de l’autre. Mais l’autre possède un pouvoir indestructible, celui d’ignorer son interlocuteur. Il n’y a pas pire châtiment que d’être nié par l’autre.

Cette limite donne de la saveur à la liberté d’expression, elle n’est pas acquise. Cette limite est également une composante de la liberté d’expression. Car si la liberté d’expression est admise, la liberté d’écoute l’est tout autant.

Peut-être, est-ce là la beauté de vivre en société. Il nous faut convaincre les autres, capter leur attention, affronter leurs arguments. Quel intérêt y aurait-il à voir ses idées exprimées toujours adoptées par les autres ? Se battre pour ses idées, c’est leur prêter vie.

Ainsi, si une phrase devait tout résumer :

L’unique et véritable limite à la liberté d’expression de l’un est le silence de l’indifférence de l’autre.

 

  1. Martin Kurmann est étudiant à l’Université de Fribourg (Suisse)
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  • le vie en société implique que l’invidu se pose lui même des limites à la liberté d’expression si la paix est souhaitée…

    sinon en effet si la liberté d’expression trouble la paix, la limiter est simplement dangereux.. .

    Le débat n’ets pas ‘ailleurs sur la liberté d’expression elle est bien entendu sans limite sauf le baillon…on parle des conséquences..
    Ou doit on sanctionnner un propos et comment.
    Le débat ne porte pas nonplus sur ce qui choque, mais ce qui doit être puni par la loi et ce que la crainte de la loi permet de dissuader d’exprimer une opinion.
    ça se résume chez nous à la menace de violence physique et son incitation..

    On peut remarquer une chose « je vais te tuer  » est un des propos d’une grande banalité désormais .. »tuez le » est d’une tout autre nature, déjà cela déplace le conflit entre deux personne à une personne contre un groupe.. cela acte « une rebellion  » l’existence d’un groupe de personne qui ne respectent pas les lois..

  • Un autre exemple (si l’on peut dire) :
    La loi « charlie » contre signée par 1 million de manifestants pour la liberté permet désormais de dire et d’écrire n’importe quoi, n’importe où, n’importe comment, y compris de blasphémer ou d’uriner sur les autels . . . ou encore par exemple dire que le socialisme est le meilleur moyen de ruiner un pays ! C’est devenu en soi une jurisprudence déboutant ainsi les ceusses qui cherchent des noises à tout un chacun.
    qui est ce tiers qui juge de l’incohérence des propos d’autrui, à moins que lui même . . .

  • Rappelons que J.W. Reed, inventeur du rouleau à pâtisserie, a offert une limite définitive à la liberté d’expression.

  • la liberté d’expression elle est totale ou elle n’est pas.

    • C’est pas faux.
      C’est à la personne qui pense être victime de la parole de qqu’un d’en apporter la preuve.

    • elle l’est de toute façon.. le débat c’ets la collectivité a t elle le droit de punir une personne pour des propos..en ce qui me concerne ça se discute car l’appartenance a une collectivité repose sur l’acceptation de valeurs…
      je le répète un propos comme « tuez le » est un propos qui signifie qu’il existe un groupe à qui est adressé le message qui ne respecte pas l’etat de droit..

      mais bon..

  • L’affaire Galilée est toujours présentée comme l’exemple du scientifique libre qui finit broyé par la machine obscurantiste. Dans la réalité, cette histoire était bien plus complexe que l’espèce de fable qu’en ont fait les mangeurs de curés au fil du temps.

    Les principales causes de la condamnation de Galilée étaient d’avoir présenté l’héliocentrisme comme une vérité incontestable, alors qu’il était incapable de le prouver, et d’avoir trahi ses engagements envers le pape. Ce dernier était proche de Galilée. Ils étaient même amis. Le pape a essayé de protéger Galilée contre ses ennemis dans l’Eglise. À cette fin, notamment, il lui avait demandé que sa publication « Le Dialogue » présente l’héliocentrisme comme ce qu’il était, une théorie parmi d’autres, et qu’il le mette à égalité avec les autres visions du système solaire.
    Au lieu de faire honnêtement ce travail, Galilée a présenté les différentes visions de l’univers sous forme d’un dialogue entre trois personnages. L’héliocentrisme y est défendu par le personnage érudit, brillant, et le géocentrisme par le personnage imbécile (nommé « Simplicius »).

    Cela alors que, encore une fois, Galilée n’avait pas de preuves.

    En passant, j’ajoute que la « révolution copernicienne » n’avait été que le résultat d’une série de travaux scientifiques menés par des hommes d’Église : l’aumônier Campanus de Novara, l’évêque Nicolas Oresme, l’évêque Albert de Saxony, le cardinal Nicolas de Cues… Et Copernic lui-même.

    L’Église était parfaitement consciente que nier l’intelligence revenait à nier Dieu. Au moins depuis Saint Augustin.

    (Pour en savoir plus, je recommande « How the West won » de Rodney Stark, et « Historiquement incorrect » de Jean Sevillia)

    • @brique je plussoie à vos dires. Il est d’ailleurs amusant que le catholicisme soit toujours considéré comme le chantre de la censure alors que cette religion est la mère de la liberté, son promoteur ayant justement été zigouillé pour liberté de pensée d’action et d’expression …. mais bon les idiots continuent de chercher des poux dans les cheveux chrétiens et pendant ce temps là les charlots massacrent les charlies

    • merci pour ce rappel ! Cela détruit tout l’article : dommage.

      Galilée tout comme l’Inquisition sont régulièrement mis en avant par les anticléricaux, qui ignorent malheureusement la réalité historique.

      Autre exemple : le Big Bang est une théorie émise par un prêtre belge à l’origine.

      le Pape Jean-Paul II a rappelé qu’il n’y a aucune raison d’opposer Raison et Foi, bien au contraire.
      Mais bon, cela oblige à réfléchir…

  • A l’heure actuelle, les gens semblent préférer le confort douillet du « consensus » que fait règner le monopole de la violence (état) sur le marché des idées, à l’arbitrage individuel des expressions, source de débâts et donc d’une relative incertitude.

    De même que l’état décide maintenant comment les gens doivent investir, consommer, produire, copuler, ecc., de même il réalise les arbitrages des idées et de leur expression à la place des individus.

    L’un et les autres sont d’ailleurs liés.

    Les libéraux, dans les discussions qu’ils peuvent avoir, sont souvent confrontés à cette espèce de panique qui s’empare des gens lorsqu’ils les sortent de leur zone de confort intellectuel.

    La police de l’opinion, avec laquelle connive le big business appeuré, n’a dès lors plus besoin de beaucoup d’efforts pour arriver « pratiquement à un contrôle total » (Pierre Richard…)

    Eppure si muove… bien sûr.

  • La liberté d’expression devrait être préservée pour le fond et limitée dans la forme : Le respect et la politesse n’ont jamais empêché l’expression des idées.

  • Il est étonnant que personne ne rappelle jamais en parallèle à l’exemple de Galilée celui de Nicolas Copernic, chanoine natif de la très catholique Pologne. Un siècle avant Galilée, ce dernier a défendu une théorie tout aussi blasphématoire mais l’histoire n’a pas retenu qu’il ait été inquiété pour cela. Serait-ce parce que Galilée s’est montré quelque peu méprisant, si pas « bête et méchant » et que Copernic, plus sage, s’en est tenu à la science pour la faire progresser ?

    Tout ceci pour en venir au fait : la liberté d’expression est une arme. Au même titre que les armes, elle devrait pouvoir être détenue par n’importe quel citoyen mais ne devrait être utilisée qu’avec discernement. Quel est le but derrière la parole ? Faire avancer les choses ou blesser inutilement ? Si chacun qui use de sa liberté d’expression se posait cette question, le monde ferait un grand progrès. Parce que la mode maintenant est au sarcasme, au ricanement et à la méchanceté, chacun se croit autorisé à traîner son prochain dans la boue sous couvert de liberté d’expression. Ce qu’on appelle provocation ou transgression n’est plus qu’un conformisme navrant et mortifère. Et si la vraie provocation, de nos jours était d’être constructif dans la critique ?

    • « la mode maintenant est au sarcasme, au ricanement et à la méchanceté »
      C’est en effet regrettable mais comme il est difficile de rester courtois face à la coalition des maîtres à penser qui vous infligent leur ignorance experte en censurant tous les canaux de la contestation!

    • « Serait-ce parce que Galilée s’est montré quelque peu méprisant, si pas « bête et méchant » et que Copernic, plus sage, s’en est tenu à la science pour la faire progresser ? »

      Oui c’est forcément la faute de Galilée, les censeurs sont eux toujours pacifiques et respectueux de leur interlocuteur, on le voit bien d’ailleurs aujourd’hui.

      Après la volonté de censure, le deuxième trait que je trouve le plus répulsif chez quelqu’un c’est cette inclinaison lâche et servile à toujours excuser l’agresseur et accabler la victime.

      • Vous auriez pu dire la même chose le jour où j’ai retourné mon poing dans la figure d’un harceleur qui s’en prenait à moi depuis des mois. Elle était belle sa liberté d’expression.
        S’il y a bien un trait que je trouve détestable chez certains c’est de faire semblant de croire que celui qui frappe le premier après avoir été poussé à bout est forcément coupable. Comme je l’ai dit, la liberté d’expression est une arme et doit être utilisée comme telle.

    • Copernic dédia même son ouvrage au pape et jusqu’à Galilée celui-ci ne sera pas censuré. Ce sont les intrigues de palais au Vatican qui permirent aux durs de l’inquisition de s’en prendre à Galilée alors que les prélats de l’église considéraient que l’héliocentrisme était la vérité!

      • revoir ce qu’a écrit Brique plus haut.

        Par ailleurs, il ne revenait pas à Galilée de faire de sa théorie une vérité de Foi.

      • En fait le système de Galilée ne réussissait à expliquer le mouvement (apparent) des planètes en particulier la rétrogradation de mars que le système de Ptolémée géocentrique expliquait par des épicycles.
        C’est Kepler qui a trouvé la solution en abandonnant le mouvement circulaire des planètes.
        PS On oppose le mouvement apparent du soleil et l’héliocentrisme. Rien n’est plus faux. Il faut plutôt y opposer la rotation de la terre sur elle-même.

  • Bonjour
    Excellente remarque que celle du poing dans la figure.
    On est libre de s’exprimer comme libre de ses actes. Cela ne veut pas dire que tous sont acceptables 🙂

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