par h16
Étrange période que nous vivons : alors que l’ensemble de la société devrait aspirer à un retour à l’ordre habituel, à un apaisement des tensions, l’avalanche de n’importe quoi continue. L’absurde, l’idiot et l’incongru persistent à s’inviter un peu plus chaque jour dans notre actualité et, pire encore, le rythme avec lequel ils s’insèrent partout s’accélère.
J’en veux pour preuve les dernières polémiques navrantes de nos progressistes de combat, ceux pour qui on n’est jamais autant égal qu’une fois consciencieusement détruit, disparu ou mort.
Pour ceux-là, l’antiracisme consiste, à l’exact opposé du rêve de Martin Luther King qui souhaitait que ses enfants ne soient plus jugés à la couleur de leur peau, à juger les capacités d’une traductrice à la couleur de sa peau : elle serait décidément trop blanche pour traduire une poétesse noire.
Cette polémique ignoble et parfaitement raciste s’incrit dans le même mouvement d’ensemble qui imprime toute la société occidentale, américaine en premier et rapidement suivie de l’européenne, jamais en reste d’une hypocrisie collectiviste : sous prétexte de faire la chasse aux dérives, dangers et autres oppressions de la société moderne, nos lutteurs intersectionnels (parce que de toutes les luttes anti-tout) s’en prennent maintenant à tout ce qui passe, surtout si c’est blanc (ou trop blanc, comme l’explique sérieusement Coca-Cola).
Et le spectre devient si large qu’on se demande si tout ceci n’est pas une (mauvaise) blague intersectionnable et à vite déconstruire : après le Muppet Show jugé suffisamment sulfureux par les carpettes de Disney au point d’y coller un avertissement et de supprimer quelques épisodes trop choquants, après les messages de précautions et de contextualisation de certains chefs-d’œuvre animés, voilà que la meute woke s’en prend aux dessins animés trop déjantés de notre enfance, depuis Pepe le Putois accusé de favoriser la culture du viol jusqu’à Speedy Gonzalez, apparemment jugé raciste envers les Mexicains.
Manifestement, les oppressions des petits cœurs tendres – dont les pleurs emplissent maintenant des piscines entières sur les plateaux télé et radios, et fournissent d’abondantes excuses pour des articles de presse lacrymaux – ont sans nul doute pour origine ces cohortes d’enfants ayant regardé ces dessins animés sans recevoir l’indispensable contextualisation intellectuelle leur permettant d’apprécier toute l’horreur des caricatures dépeintes.
Horreur ! Pendant des années, le Club Dorothée, la Warner Bros. et Jim Henson n’ont fait qu’entretenir le patriarcat cis blanc colonialiste capitalite hétéronormatif androcentré, provoquant la plus grande production de petits vicieux, de gros violeurs, d’oppresseurs à poils drus et autres trigger-warriors à muscles turgescents !
Devant ce tsunamis de testostérone de Blancs oppresseurs, qui peut encore s’étonner que nos militants élèvent bruyamment leurs voix contre J.K. Rowling, l’auteur de Harry Potter, coupable en plus d’avoir pondu une série pas assez diverse (Ron Wisley, en plus d’être roux, aurait sans doute dû être polyhandicapé et trans, probablement) d’avoir aussi – affront insoutenable – osé prétendre que les femmes avaient un vagin et les hommes un pénis ? Qui peut être encore surpris de la courageuse campagne visant à dégenrer Mr. Patate ?
Il faut bien cela pour enfin nettoyer la planète de toute cette oppression insupportable ! Et si cela doit passer par une bonne grosse censure, qu’il en soit ainsi : tout le monde sait bien que, dans l’Histoire de l’humanité, ceux qui ont intimé l’ordre aux individus de se taire, qui ont brûlé les livres et pourchassé leurs opposants intellectuels ont toujours été du bon côté, évidemment dans le camp du Bien.
Censure qui – comme l’islamogauchisme – n’existe pas, bien sûr, comme en atteste une certaine presse qui se fera fort de rappeler dès qu’elle le peut que non non non, il n’y a pas de cancel culture, non non non, ça n’existe pas.
Quant aux aventures de Gina Carano, virée de la série Mandalorian pour ses prises de positions pourtant assez classiques, cela n’a rien à voir : même si l’actrice est une femme, forte, indépendante et qui exprime sans peur ses opinions, bref, exactement ce que les féministes prétendent rechercher en chaque femme, ce n’est pas un blanc-seing pour être conservatrice voire républicaine (l’horreur, vous dis-je, quasiment du fascime !)… Donc ouste.
À la fin et grâce aux incessants couinements de ces hordes d’activistes bruyants, on se retrouve avec une société réellement inclusive où le moindre écart à une norme remplie de contradictions provoque une désinclusion à vitesse orbitale, une société où la différence est toujours louangée et portée aux nues tant qu’elle ne s’exprime pas au sein du groupe (ce qui vaudrait satellisation à coups d’anathèmes).
Il faut pourtant se rendre à l’évidence : ces cris, ces agitations et ces mouvements, aux moyens purements médiatiques et aux buts politiques bassement collectivistes, ne sont en pratique que des préoccupations de riches aux ventres trop pleins et aux nombrils trop regardés.
Manipulés par (un peu) plus malins qu’eux, ces trop-sachants pleurnicheurs multiplient les combats incohérents dans une société où l’égalité est en réalité largement acquise, sauf pour ceux qui n’existent qu’au travers de leurs souffrances surmédiatisées. Et pour ces derniers, il convient afin de n’être point oppresseur, d’être clairement oppressé, forçant ainsi chacun à jouer le rôle de victime de tout, de rien, de son contraire et du temps qui passe.
Et lorsque les groupes de victimes se rassemblent, cela ne peut aboutir qu’à une lutte violente à celui qui sera le plus victime (avec un exemple récent lors de la Journée de la Femme pendant laquelle des Antifas et des féministes se sont intersectionnés virilement).
En réalité, au-delà de ces quelques nombrils et de ces quelques bruyants oppressés, ces questions n’intéressent à peu près personne : certes, on en parle beaucoup dans les petits milieux élitistes, sur les bancs de ces facs qui forment les futurs retourneurs professionnels de steaks hachés et – bien sûr – dans les vibrantes rédactions des magazines socioculturels de gauche, mais finalement, personne d’autre comme en atteste une récente enquête sur le sujet…
On dit que Constantinople chuta parce que ses élites discutaient du sexe des anges pendant le siège. C’est une légende ou une caricature, sans doute, mais la situation actuelle illustre bien le problème de nos sociétés trop certaines de leur futur d’abondance, forcément aussi bon voire meilleur que notre présent, alors que rien n’est jamais acquis, surtout pas le progrès, l’intelligence ou la civilisation, et qui accordent trop à des oisifs (ou de futurs oisifs) pour discuter du sexe des autres.
Alors que la société française est maintenant en proie à une profonde crise politique et sociale, alors que l’Europe tout entière va devoir affronter les factures d’une crise centenaire, certains, très minoritaires mais très (trop) bruyants, refusent de comprendre que la situation a beaucoup changé ces vingt, dix et trois dernières années, de plus en plus vite, refusent de voir que leurs revendications sont de plus en plus lunaires.
Pour ceux-là, les mois qui viennent pourraient être fort cruels. Cette société égalitariste au point d’en être totalitaire arrive, et bien que l’appelant de leurs vœux les plus bruyants, ils seront les premiers à en souffrir violemment.
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Sur le web
« certes, on en parle beaucoup dans les petits milieux élitistes, sur les bancs de ces facs qui forment les futurs retourneurs professionnels de steaks hachés et – bien sûr – dans les vibrantes rédactions des magazines socioculturels de gauche, »
cela occupe surtout les gens subventionnés à ne rien faire. Coupez les subventions, et on n’en entendra plus parler.
Je rêve d’un “cheque subventions” dont le montant correspondrait à la part de mes impôts actuellement dépensée par l’état et que je pourrais utiliser a ma guise pour soutenir telle ou telle assosse.
Mare d’aider à vivre des structures qui me crachent à la gueule.
si déjà, les écoliers arrivent à lire « recyclage » et « éco conception », ce sera déjà bien ! 🙂
ressiclage et ekoconssepsion?
On n’enseigne pas ,on éduque du nom même du ministère et comme cela ne suffit plus maintenant on REEDUQUE!
On attend maintenant les camps de rééducation pour les récalcitrants, ils peuvent consulter Xi Ji Ping qui est un spécialiste!
Même ça, on y arrivera jamais à faire, car totalement incompétent ! 😉
pour rééduquer quelqu’un, il faut l’avoir déjà éduqué. Actuellement on ne peut même pas rééduquer des enfants qui n’ont jamais été éduqués, donc on pratique directement le lavage (gavage ?) de cerveau
oui on appelle çà du formatage : tous égaux de la même taille , de la même couleur et si possible sans odeur ni saveur !!!!
Et des fois de manière prioritaire
La rééducation maoïste , Mao qui enchante encore certaines de nos élites était proche du lavage de cerveau .
un lavage pas forcément propre . . .
Même Pépé le putois représentant du dragueur lourd français paraît-il est supprimé,couic coupé au montage!
Apparement Pepe le putois donnait aux Français la réputation à l’étranger d’être de (très) bons dragueurs mais par contre d’avoir une hygiène douteuse… Je trouvais ça amusant, mais c’est triste que ce personnage soit supprimé.
@FtHd et PCC
Bonjour,
Pépé le Putois est un gros dragueur insistant (voire carrément relou) qui n’est même pas capable de reconnaître son pendant féminin vu qu’il courtise chaque fois une chatte, alors qu’il est un putois. Remarque c’est transgenre, ou de l’intersectionnalité, ça devrait plaire aux « Wokes ».
Pépé le Putois est basé sur ce que les étrangers, en particulier américains, avaient comme image des français. Il n’était pas mon personnage préféré, même s’il était sensé être français.
J’aime la prophétie finale très vraisemblable : que tous ces censeurs soient les premières victimes de leur censure !!! L’histoire abonde d’exemple de révolutionnaires condamnés par les idéologies qu’ils défendaient ; ainsi va l’humanité !!!!
Et oui, les fameux « idiots utiles » de Lénine !
On a beau être prévoyant et s’habituer à tout en manière de pire, l’actualité repousse encore les limites. Mention spéciale pour le dégenrage de Mr Patate. Nul doute que la grande famille des patates s’en trouve ragaillardie. J’exige le même traitement pour Mr Bricolage, Mr Propre, Bob the builder , l’éponge , figaro madame , que dire de la marque Madame Melon , insupportable combo qui a bizarrement échappé à la vigilance de nos veilleur.euse.s affuté.e.s.
Et « Les suceuses de l’Ouest » avec leur camions aspirateurs rose Barbie….mouarff
c’est magnifique, d’uncoté vous dites madame ou monsieur sont essentiellement équivalents ou affaire d’opinion et de l’autre vous dites monsieur ou madame sont inacceptables…
littéralement le seul moyen de savoir si un être humain est homme ou femme est de lui poser la question… ce qui sera amusant c’est les procès d’intention qui ne manqueront pas..
vous avez déclaré le 6 janvier que vous étiez une femme . nous suspectons que vous avez menti…pour bénéficier des avantages liés à ce genre avantages qui par ailleurs sont inacceptables étant donné que les genres sont égaux..
les couleurs n’existent pas …et je t’interdis de dire que cette pomme est rouge elle est verte….
c’est bel et bien les fameuses deux règles..
1 le chef a toujours raison
2 si le chef à tort voir règle numéro 1
mais avec une infinité de chefs…. et donc ceci peut être vrai et/ou faux..
Pareil pour Madame Pipi
Bon alors pour jouer un mec musclé, gros ou rachitique oui il faut le physique (et être bon acteur surtout) pour ça mais certains acteurs sont réputés pour ça (les transformations musculaires) comme par exemple Christian Bale (rôle de Batman entre autres). Tout le reste on s’en moque a priori mais maintenant ça fait bon genre, ça fait progressiste et camp du bien. Quitte à rogner sur la qualité de performance de l’acteur…
Et ces mêmes gens sont complètement fascinés par des populations dont les mœurs sont à 180° de leurs petits délires névrotiques, ça va faire boom. Définitivement, l’ enfer est pavé de bonnes intentions.
un gouffre se creuse entre une élite intellectuelle autodéclarée et « le peuple »..
il va falloir littéralement réécrire les dictionnaires..
ce qui frappe est la totale incohérence du discours.. les minorités sont forte DONC il faut les protéger, la discrimination c’est mal, donc il faut discriminer..etc…
Il est clair qu’une des cibles c’est la rationalité.
Je comprends enfin pourquoi il n’y a pas de nouveaux films sur l’assassinat de Kennedy : les seuls qui pourraient incarner Kennedy et Oswald, c’est-à-dire eux-mêmes, sont morts
Les coupables sont les électeurs du PS, d’EELV et du PCF qui avec l’aide de Libé, de l’Obs et de l’Huma sont orientés vers les débats de beaufs qui nous culpabilisent et nous minorisent chez nous. C’est devant les urnes que se forge le destin de la démocratie et là, faut bien dire que les bobos et fils de Franchou le Vichyste devancent la classe moyenne qui bosse et paie des impôts …alors ….
H16, merci de nous alerter, de nous prévenir avec vos observations et vos analyses toujours faites sous le coup du bon sens. Mais que peut-on mettre en place pour réagir à cette décomposition de l’œuvre de nos anciens de accessoirement de la notre? Si, peu-être créer un groupe d’influence, dans la légalité bien sûr, et faire valoir nos idées auprès des médias en général à partir de notre plateforme.
Certes, nous faisons des inventaires, nous déplorons ce que nous constatons, nous le commentons mais nous devrions probablement nous agréger pour entrer en action et influer sur le devenir de notre pays qui malheureusement souffre de plus en plus de tous les affres de « comorbidité » avancée. Si nos adversaires sont organisés organisons nous.
La région de Bruxelles, dirigée par les socialistes et les écolos vient de débaptiser le tunnel « Léopold II », nommé en honneur au roi visionnaire qui avait été surnommé le « Haussmann belge » pour les grandes avenues qu’il avait fait tracer à Bruxelles. Le choix du nouveau nom a été décidé par consultation démocratique et populaire : il sera renommé, grâce aux voix de 6.000 personnes ( sur un total de 1.2 Mio d’habitants ) « tunnel Annie Cordy », du nom d’une sympathique, mais pas inoubliable, comédienne – actrice – chanteuse.
Comme le disait Léopold II : « petit pays, petites gens »
En toute sincérité, je ne vois aucun inconvénient à ce que la Mère Taubira joue Blanche Neige. Par contre, Omar Sy en Arsène Lupin …
Non ! Pas de Taubira ! Même pas en bécassine !