Police, gendarmerie, cannabis et narcotrafic : un été sur tous les fronts

Que ce soit dans la Creuse, la Corrèze, la Loire ou la Nièvre, des hommes et des femmes se postent résolument en première ligne dans la guerre contre le cannabis. Ils le font fièrement savoir sur twitter. Petit récit humoristique sur une dérive liberticide.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Police, gendarmerie, cannabis et narcotrafic : un été sur tous les fronts

Publié le 22 septembre 2020
- A +

Par Jérôme Morvan.

En cette fin août la chaleur est inhabituelle qui, au petit matin déjà, se languit sur les champs moissonnés. Au cœur de la Creuse, le bruit d’un moteur perce le silence de la campagne. Deux phares jaillissent et accompagnent le jour qui point. Le véhicule s’arrête sur l’accotement dans un crachin de paille sèche. Les visages d’un homme et d’une  femme se découpent sous l’éclairage du plafonnier. L’habitacle est silencieux, chacun sait ce qu’il a à faire en attendant les collègues.

Une portière s’ouvre et se referme lentement. L’homme s’éloigne de quelques pas, les mâchoires serrées et le regard sombre. L’adjudant Frédéric* vérifie machinalement une dernière fois l’accroche de son chargeur sur son pistolet Sig Sauer SP2022, puis, déterminé, il arme la culasse pour chambrer une cartouche de 9 mm.

La brigade de gendarmerie de Sainte-Feyre à laquelle il appartient est surtout connue et appréciée pour ses opérations de contrôles de vitesse sur la nationale 145 et sa gestion sans faiblesse des attestations de déplacements durant le confinement. Mais ce qui se joue aujourd’hui est une affaire d’une autre dimension.

« Gaston*, fais pas l’con ! T’es encore jeune ! Il te reste de belles années. »

Gaston* maugrée mais il se sait défait. Au contact froid du métal, il sent les menottes et la rigueur de la justice se refermer sur ses poignets.

Le lieutenant Sébastien* est fier de l’intervention de ses troupes, menée sans l’appui du GIGN. Il tweete aussitôt la « belle saisie » qui ne doit qu’au déploiement des ressources et de l’intelligence de sa brigade :

 

Nitescence inattendue dans la noirceur de l’âme humaine : vue la luxuriance des plants saisis, Gaston* a sûrement respecté l’arrêté préfectoral interdisant l’arrosage des cultures, pelouses, plates-bandes et jardinières. Peut-être n’est-il pas totalement un monstre.

Dans la soirée, la brigade au complet se réunit au Domespace Grill pour une fête dans le respect des gestes barrières. Contrecoup de la tension : c’est une bombance peu raisonnable de pâtés aux patates et de fondu aux frites. Ne pouvant briser le lien forgé dans l’action, les gendarmes décident de se rendre place Bonnyaud à Guéret (sauf Fabienne* qui a tenté la fondu** sur son pâté aux patates et qui est malade), pour un after fraternel jusqu’au petit matin à 21 h 30.

Un champ de bataille national

De telles offensives herbicides se répètent quotidiennement partout en France, ici au massif du Pilat, dans la Loire. Le cultivateur n’a pu être interpellé, mais un piège subtil lui a été tendu :

La raison d’un tel acharnement contre Cannabis sativa L. demeure cependant obscure. Le chanvre n’intoxique éventuellement que ceux qui le consomme, comme l’orge malté qui donne la bière. Les gendarmes se seraient-ils mépris, confondant avec -par exemple- l’ambroisie, Ambrosia artemisiifolia L., une plante envahissante et allergisante ?

Ambroisie : source photo wikipedia https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/04/Ambrosia_artemisiifolia_10444.jpg/580px-Ambrosia_artemisiifolia_10444.jpg

Et puis, en détruisant la production locale auto-consommée, pourquoi des militaires français se comportent-ils en supplétifs des producteurs mafieux du rif marocain ? C’est absurde.

Pas le couteau le plus affûté du tiroir

Il faut dire que la confusion perle d’en haut. Voici comment le ministre de l’Intérieur défend l’amende forfaitaire de 200 euros pour usage de stupéfiant (minorée à 150 euros en cas de paiement sous quinzaine), mise en place depuis le début du mois et dont il entend assurer la publicité :

Gérald reconnaît de lui-même que la politique qui découle depuis cinquante ans de la mise en œuvre de la loi de prohibition du 31 décembre 1970 génère « le crime organisé » et la « délinquance du quotidien », elle assurerait même « le financement du terrorisme ». La consommation sans la prohibition n’engendre pas les mafias, pourtant, selon Le Point, c’est le grand retour de la politique du chiffre.

Une démonstration par l’absurde du mauvais emploi des forces de police ?

Les propos et les consignes du ministre ont naturellement déclenché l’action des préfets, toujours relayée sur twitter. Ici dans la Nièvre et en Corrèze. Là encore de belles saisies, un sachet de cannabis d’un coté et six têtes florales de l’autre ; il faut dire qu’il s’agissait d’une opération d’envergure… :

Les préfets sont des hauts fonctionnaires soumis au devoir de réserve, ils exécutent les ordres. Leur seul moyen d’exprimer une opposition éventuelle passe visiblement par l’exhibition de ces opérations pathétiques. Des contrôles aléatoires où tous sont suspects offrent le spectacle d’une police d’occupation dans un pays colonisé par sa propre administration. Dans un État de droit, les forces de police assurent la protection des libertés individuelles, elles ne se battent pas contre la population pour des crimes imaginaires.

Sur twitter les commentateurs acerbes, indignés ou amusés du mésusage des forces de police ne s’y sont pas trompés, mais pour l’heure Gérald n’a pas percuté. Il continue d’être satisfait de lui-même.

* Tous les prénoms ont été modifiés. L’ensemble du paragraphe n’est de toutes façons qu’une œuvre de fiction, grossier plagiat du style de Sophie Noachovitch du « Nouveau détective ». Quelle que soit l’incrédulité qu’ils peuvent susciter, l’ensemble des tweets cités sont en revanche authentiques.

 

** il s’agit bien du fondu creusois (n. m.)
Voir les commentaires (51)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (51)
  • Les intermittents du spectacle, les journalistes de gôche et les libertariens sont en général pour la légalisation du cannabis.
    Perso, je suis mitigé. Certes, chacun est libre mais… il existe déjà assez de substances psychotropes (alcool et médicament) posant potentiellement problème que pour en rajouter une. (Sans compter les addictions sans substances).
    Certes, la légalisation fera rentrer des sous dans les caisses de l’Etat (comment les « libéraux-CPistes » peuvent-ils soutenir cela… mon dieu..), le crime et trafics diminueront, mais… la jeunesse cherche déjà tellement à s’échapper de cette réalité, lui offrir un passe-droit pour les paradis artificiels au lieu de possibilités d’épanouissement personnel ne me semble pas une bonne idée.

    • faire rentrer des sous dans les caisses de l’état ?
      33 000 euros saisis, 360 000 euros d’amendes (je vais faire semblant de croire qu’elles seront toutes payées), pour une semaine de mobilisation dans tous les départements de france…
      clairement, ça ne paye pas les salaires et ça les empêche de travailler sur la vraie délinquance.

      • @jabo l’argent rentrera encore plus si c’est légalisé, il y a aura une belle taxounette rassurez vous.

      • Vous et 7 autres personnes n’ont pas lu et compris la phrase suivante : « la légalisation fera rentrer des sous dans les caisses de l’Etat ». C’est dingue… Si ça devient légal au sens ça devient un produit comme un autre, il y aura la TVA (et sans doute une taxe spéciale, après tout, c’est la France).

    • Les libertariens sont pour la légalisation de TOUTES les drogues et médicaments, pas juste le cannabis…..

    • « il existe déjà assez de substances psychotropes (alcool et médicament) posant potentiellement problème que pour en rajouter une. »

      Elle est DEJA LA. Il ne s’agit pas de rajouter quoi que ce soit. Ceux qui veulent prendre du cannabis en prennent deja. Il s’agit pas d’inciter à consommer. Ce n’est pas parce que c’est illégal que vous ne prenez pas de cannabis. Ce n’est pas parce que l’alcool est légal que tout le monde est alcoolique.
      Et quand bien même. Si une personne choisit de se suicider lentement, ça la regarde. En quoi l’Etat devrait il avoir son mot à dire là dessus? D’où vient cette idée en fait?

      « Certes, la légalisation fera rentrer des sous dans les caisses de l’Etat (comment les « libéraux-CPistes » peuvent-ils soutenir cela… mon dieu..), le crime et trafics diminueront, mais… la jeunesse cherche déjà tellement à s’échapper de cette réalité, lui offrir un passe-droit pour les paradis artificiels au lieu de possibilités d’épanouissement personnel ne me semble pas une bonne idée. »

      Mais la jeunesse fume déjà de moins en moins.
      Par ailleurs quand c’est légal pour les majeurs il plus facile de prévenir la vente aux mineurs. En punissant lourdement la vente aux mineurs, plutôt qu’à disperser nos efforts policiers à poursuivre des cibles inutiles, on aurait de meilleurs résultats. Personne ne défend la légalisation pour les mineurs. Mais les dealers ne demandent pas de pièce d’identité.
      L’argent récolté… En fait c’est secondaire. Il faut surtout regarder les ressources libérées. On pourrait concentrer ces efforts sur la sureté urbaine, les enquêtes criminelles, les agressions. C’est quand même plus important que les fumeurs de joints non?

      Ce que j’essaye de vous dire, c’est que sans être pour la légalisation, même en détestant cette drogue on peut quand même voir que la légalisation n’est pas nécessairement la court des miracles. Les Pays Bas c’est pas le Bengladesh. Si vous voulez discuter je m’engage à être moins sarcastique que d’habitude.

      • Tout ce que vous dites est vrai, et c’est pour ça que je suis pour la dépénalisation. Mais pas pour la légalisation. Le cannabis doit rester, je pense, un produit différent des autres. Pas chasser tous les dealeurs à tout prix, ne pas coller des amendes aux gens qui se fument un petit joint le soir ou en concert, etc etc… Mais pas ouvrir des coffee-shops et tout le bazar. Pour les mineurs, ben.. ça va sembler bizarre, mais s’il y a dépénalisation, je trouve qu’elle devrait aller jusque 15/16 ans. Pour faire les expériences de la vie en gros. Perso, j’ai fumé à grosse dose entre mes 16 à 22 ans, c’était très sympa :-). Deux amis sont restés coincés dedans. Et l’immense majorité se sont bien amusés et puis basta. Par contre, j’ai une crainte avec la dépénalisation, et encore plus la légalisation, c’est mettre le doigt dans un engrenage : faire bouger le curseur et la coke, LSD, crack, etc, deviennent les nouvelles substances « rebelles » car illégales. Oui les Pays-Bas ont un système qui a l’air sympa mais ils ont adapté un peu.. un Belge ne peut plus aller acheter son pacs de beu à Maastricht car les Pays-Bas trouvent que cela amène trop de nuisances.
        Par contre, je suis totalement en faveur des salles de shoot… compliqué tout ça..

        • « un Belge ne peut plus aller acheter son pacs de beu à Maastricht car les Pays-Bas trouvent que cela amène trop de nuisances. »

          Ils vont à Kerkrade, 15 km plus loin… Ca n’a rien changé.

          Par contre, j’ai une crainte avec la dépénalisation, et encore plus la légalisation, c’est mettre le doigt dans un engrenage : faire bouger le curseur et la coke, LSD, crack, etc, deviennent les nouvelles substances « rebelles » car illégales. »

          Il n’y a pas de curseur. Et s’il y avait un curseur ce ne serait pas l’Etat de le déterminer mais à chacun de le faire pour sois.

          Une fois de plus les drogue dures n’attirent pas surtout à cause de leur conséquence sociale plus que juridique.

          Le salles de shoot, je sais pas. Je trouve cette exception bizarre, pas cohérente. C’est légal ou pas de prendre de l’héroïne? Une demi solution est toujours une mauvaise solution à mon sens.

    • Je ne comprends pas, vous êtes mitigé parce que vous identifiez ceux qui sont pour la légalisation à des antagonistes ?
      Pour ce qui est de l’alcool il me semble clair qu’une instruction hédoniste a plus de succès qu’une éducation par la prohibition.

      L’avantage premier de la prohibition c’est justement pour ses supporters de se sentir inattaquables moralement malgré les faits, d’être confortablement installés dans le déni.

  • et pendant ce temps , on permet l’ouverture de centres pour les fumeurs de crack , les shootés de la piquouse , on laisse les dealers vendre leur  » merde  » , comme le dit darmanin en parlant du cannabis , mais on emmerde le petit fumeur ; la drogue interdit en France ? deux poids deux mesures ;

    • Des raisonnements comme le vôtre on permis une crise d’hépatite et de sida dans les années 80. Parce que le gouvernement ne voulait pas que tout le monde puisse acheter des seringues neuves. Cela inciterai à la consommation d’héroïne était l’argument. Evidemment les héroïnomanes parfois toxicomanes n’en avait que faire et utilisaient les seringues des copains…. Avant de frôler la catastrophe sanitaire la ministre de la santé de l’époque modifia la loi et on a pas vu une rué de gens de piquant pour autant.

      Les salles de moindre risque sont là uniquement dans se but. Garantir l’hygiène sanitaire nécessaire envers des gens qui n’en n’ont pas la garantie. Et cela évite aussi d’avoir des seringues dans l’espace publique n’importe où.

  • Que propose l’auteur ? Légaliser ? C’est sûr qu’en future période de crise ça aura au moins le bénéfice de mettre hors de nuire une jeunesse encombrante qui peut devenir turbulente tout en remplissant commodément les caisse de l’état. Pendant qu’on y est légalisons aussi l’héroïne , pourquoi s’arrêter en si « bon » chemin et puis bien sûr la prostitution parce qu’ils devront bien payer leurs doses et ce sera le seul métier possible , même les homos ne les voudront pas pour mère porteuse. Génial !

    • oui légaliser, une remarque que ce soit illégal n’a pas entravé beaucoup la conso jusque lors..

      vouloir faire le bonheur des gens contre leur gré..c’est ..les foutre en tôle????

      on fait pareil pour le binge drinking? pour certains jeux qui sont aussi addictifs..?

      dans les sociétés il y a forcement des trucs arbitraires..mais ici c’est flagrant..

      à mon opinion on devrait rendre illégal le suicide tient..
      on a plein de gamins qui ont des problèmes…sans doute « trop » de comportements destructeurs dont le suicide..c’est au niveau des causes de cela qu’il faut tenter d’agir d’abord..

      ok le caractère addictif…on doit en discuter, ça brise le concept de responsabilité..mais alors son soigne on n’emprisonne pas ce qui ne résout rien.

      • un sujet..suicide des jeunes dans les pays occidentaux..pourquoi tant de gosses partent en couille comme ça..
        https://www.unicef.org/french/pon96/insuicid.htm

      • @jacques « n’a pas entravé beaucoup la conso jusque lors.. » argument spécieux usé jusqu’à la corde dont je frémis d’aise d’avoir les chiffres 😉
        « vouloir faire le bonheur des gens contre leur gré. » non , juste leur éviter de tomber dans une addiction , de la bonne vieille prévention , n’oublions pas que ce sont souvent des mineurs qui démarrent dès le collège et le lycée et que notre devoir d’adulte est de les protéger. Il y aurait beaucoup à dire sur la non présence de policiers dans les spots bien connus aux environs des collèges/lycées . 5 minutes d’observation suffisent… et sans se fatiguer, comme les nids de frelons , juste regarder les allers retours.

        • ce n’ets pas un argument ce n’ets m^me pas une constatation c’ets une supposition..en gros est que la consommation aurait été plus forte sans repression…

          je vous entends mais je remarque vous choisissez vos addictions..
          mais bon..ça m’est égal l’arbitraire et la norme..juste pas très cohérent pou r moi, on s’attque à toutes les addictions..selon leur gravité ou selon quoi d’ailleurs?

        • Manifestement la prohibition n’est pas un outil de prévention très efficace.
          En effet on peut aller dans les quartiers qui dealent ou les sports connus pour remarquer que la présence régulière de policiers n’est pas suffisante. 5 minutes d’observation suffisent en effet à voir que les dealers savent s’alerter, se coordonner et se déplacer pour les éviter sans interrompre le trafic. Les actions policières plus efficaces (démantèlement et arrêt des leaders) désorganisent le trafic, mais entraîne les montées de violence qu’on a trouvées dans les faits divers ces derniers temps : toujours pas de sécurité.
          Légaliser le commerce et protéger les commerces installés serait beaucoup plus facile, même si cela nécessiterait, au moins dans un premier temps, tout autant de présence policière… efficace cette fois-ci.

          • @ropib il y a plein de truc qui ne sont « pas efficaces » : la lutte contre les frelons asiatiques, contre les cailloux dans les champs, contre les mauvaises herbes dans les champs , contre les méduses sur les plages. Le truc c’est : la vie c’est lutter sinon la gangrène gagne .Cet argument « ça ne marche pas » est l’argument des fumistes , le même que « dans la lutte contre le chômage ont a tout essayé » . C’est aussi l’argument de ceux qui refusent les méthodes qui marchent.

            • @Val, le Portugal a dépénaliser TOUTES les drogues, et les consommations on bizarrement chutées, même si je trouve que c’est une demi mesure, ca montre au moins la voie à suivre.

            • on va rappeler que marcher pour vous est protéger les mineurs des addictions particulières ..

              désolé..c’est discutable je le ids au sentiment pas sur les faits..il est vrai..

            • Lutter contre les frelons asiatiques est efficace, les interdire ne l’est pas. Lutter contre les cailloux et les mauvaises herbes dans les champs est efficace, les interdire ne l’est pas. Lutter contre les méduses sur les plages est efficace, les interdire ne l’est pas.

              Si vous voulez lutter contre votre gangrène en mettant des coups de fourchette dedans, vous avez l’impression de faire quelque chose ; en fait non, vous ne luttez pas contre la gangrène mais juste contre votre sentiment d’impuissance suivant la croyance qu’un bon remède doit faire mal et que comme vous vous faites du mal alors vous utilisez un bon remède.

              Vous avez envie de vous sentir avoir de belles intentions et en situation de contrôle, même si vous êtes en faveur dans les faits de l’insécurité et du désordre pour les autres pour garder votre confort personnel… c’est ça que j’appellerais un « fumiste ». Mais voilà… comme pour vous les « méthodes qui marchent » ce sont celles dont on ne prend pas en compte les résultats pour conserver ses croyances et ses fantasmes, ce n’est plus de la fumisterie, c’est du déni et du délire.

        • @Val
          La loi à toujours négligé la jeunesse, nous avons la jeunesse (15/18ans 47%) la plus consommatrice de cannabis d’Europe avec une loi les plus restrictive . Il est même interdit de présenter le cannabis « sous un jour favorable » alors penser bien que les politiques qui demande tout les ans un débat sur le sujet est difficile légalement. J’ai frôlé l’arrestation pour un T-shirt arborant une feuille de cannabis sans texte en france en 2020… Politique du chiffre peut être.

          Je disais que la loi est malveillante envers la jeunesse parce que dans les faits plusieurs génération on été sacrifié sur l’autel de la moralité. Dans les faits l’interdiction à permis une consommation banalisé et massive et créant des ghettos forteresse. Limitant les conditions d’accès au produit à une chose : l’argent.
          Et créant chaque année un peu plus d’insécurité le bilan de plus 50 ans d’interdiction pas nulle, il est négatif sanitairement, socialement et d’un point de vue sécuritaire. Le bilan est simple à comprendre ça ne fonctionne pas!
          L’interdit est plus néfaste que le produit incriminé et plus de répression produit mécaniquement plus de consommation et d’insécurité. Ce n’est pas avec des muscles et ce que l’on a « dans le slip » que ça changera mais avec se que l’on a dans la tête enfin il me semble.

    • @val c est sur que si on vous ecoute on interdit la drogue, l alcool, la prostitution, la consommation d anti depresseur … et tout ce qui ne vous plait pas

      On a deja vu ce que ca donne les politique de prohibitions : aux USA dans les annees 20 avec l alcool (Al Capone) et chez nous avec la drogue
      Oui, c est pas agreable de voir des gens se detruire la santé (que ca soit avec du pastis ou du cannabis) mais une loi ne va jamais resoudre le probleme

      Si vous voulez que les jeunes fume moins de canabis, il faut mieux travailler sur les cuases de cette consommation que payer la police a faire des controles dans les trains comme exposé ici

      • @cdg l’alcool est une drogue historique chez nous, statu quo. La prostitution : tolérance avec pénalisation des macs. Oui je connais la ritournelle les us l’alcool bla bla . Mais les drogues c’est absolument différent. Avez vous essayé ? non , eh bien allez y et on en reparle. Vous voulez tout dépénaliser ? le crack la meth le lsd l’héroïne la cocaïne ? La drogue il faut lutter contre , pieds à pieds pour qu’elle soit rare , chère , de mauvaise qualité , dangereuse, cela dissuadera bien plus les jeunes qu’une « éducation prévention » à la noix .

        • La datura aussi est une drogue historique chez nous chez les sorcières…..

           » La drogue il faut lutter contre , pieds à pieds pour qu’elle soit rare , chère , de mauvaise qualité , dangereuse, cela dissuadera bien plus les jeunes qu’une « éducation prévention » à la noix . »

          Raisonnement stupide qui m’a valu une overdose à cause de saloperie de produit de coupe (fentanyl).
          et les jeunes que je vois se droguer ne se pose pas longtemps la question de la qualité, s’il n’y a rien de bien il prendrons quand même ce qui traîne, avec tout les effets néfastes sur la santé qu’on peu imaginer…

        • je reconnais n avoir jamais pris de drogue. Mais en quoi l interdire va ameliorer les choses. Si le produit est interdit, vous allez chercher a vous en procurer coute que coute. Dans les pays musulman, on boit de l eau de cologne car impossible de se procurer de l alcool… Et je pense que le buveur d eau de cologne sait que ca va pas lui faire du bien, mais il s en fout !

          Quant a savoir quoi legaliser, oui je pense qu on doit aussi legaliser la cocaine et autre saloperies. C est pas enthousiasmant mais il vaut mieux que les drogues se les procurent dans un magasin legal que d enrichir des mafias (sans compter la polution du a la fabrication de ses drogues car les trafiquants sont pas tres ecolos)

          • Accessoirement je pense que les lois sont faites relativement à l’émergence d’un consensus relativement large sur les comportements. Évidemment dans les périodes de transition il y a des contradictions, où une population peut prendre des postures qui entrent en contradiction avec leurs comportements, c’est ce qui se passe à notre époque sur un nombre de plus en plus grand de sujets. Je pense que les comportements de consommation de cannabis et de consommation de cocaïne ne sont pas les mêmes.

  • L’emploi de nos chères forces de sécurité est …stupéfiant! 😉

  • À leur décharge, moi qui vis en partie en Creuse, je peux témoigner que les occasions de jouer au cowboy y sont rares pour les gendarmes.

  • Quelle mascarade !! Pathétique ! Les pauvres forces de l’ordre ne sont pas en cause. Mal payées, mal considérées, peu soutenues par leur hiérarchie peureuse, « aux ordres ».
    Non, là encore ce qu’il manque à ces politiques repus, planqués, bouffis, arrogants c’est le courage, la volonté de rendre à notre pays sa fierté, sa quiétude ou le vivre ensemble aurait une signification.
    Faudrait-il encore que le premier d’entres eux, « Jupiter » soit courageux, volontaire. Mais ça,
    c’est de la politique fiction.

  • L’alcool étant une substance psychoactive au même titre que le cannabis (et développant beaucoup plus facilement des dépendances et des maladies diverses (hépatite, cancers, etc), vous devez également faire la même démarche pour l’alcool.
    Et non, ce n’est pas facile de s’y attaquer si on veut vraiment.
    C’est comme la prostitution… interdite, combattue, pénalisée, etc depuis des décennies, elle est toujours bien vivace et ne s’arrêtera jamais.
    Bien que je ne sois pas en faveur de la légalisation du cannabis, je ne suis pas non plus pour la criminalisation à outrance comme vous le faites (pas loin de l’Etat policier d’ailleurs), mais plutôt pour une sorte de dépénalisation. Cette dernière est la solution la plus libérale au sens strict d’ailleurs : l’Etat ne joue aucun rôle, les gens font ce qu’ils veulent. Point.

    • Non, ce n’est pas un autre sujet. Les effets immédiats de la consommation de cannabis ou alcool sont sensiblement les mêmes : désinhibition, relâchement musculaire, changement des perceptions, etc. A plus forte dose, euphorie, perte de contrôle, sentiment d’invulnérabilité, perte d’équilibre, trouble de l’élocution, etc etc etc.
      Là où c’est différent, c’est que l’alcool n’est pas consommé uniquement pour ses effets, mais aussi pour la gastronomie etc.
      Libre de consommer ne veut pas dire libre de rouler sous influence. Tout comme le gars qui sort du bistro avec 5 pastis dans le nez ne doit pas pouvoir prendre le volant.

      • @cactus « sont sensiblement les mêmes  » change de fournisseur cactus , tu te fais avoir 😉

        • Vous semblez avoir un degré de connaissance des effets de ces substances proches de la Tourtel.

          • @cactus ah bon ? Vos écrits prouvent le contraire

            • Je ne sais pas trop comment vous répondre… Certes, il est évident que vous n’y connaissez rien, mais qu’en plus vous disiez que c’est mon cas, c’est… stupéfiant.
              Ayant fait un travail de 60 pages sur la politique alcool drogue en milieu professionnel ya quelques mois, je pense avoir étudier le sujet plus que vous. Et ce n’est qu’une partie.

      • Tout est question de dosage mon cher Philomo. Mais je pense que je peux faire la même blagounette qu’à Val ci-dessus. Vous ne connaissez strictement rien aux substances psychoactives.

      • « Libre de consommer ne veut pas dire libre de rouler sous influence. Tout comme le gars qui sort du bistro avec 5 pastis dans le nez ne doit pas pouvoir prendre le volant. »
        C’est par là qu’il faut avancer. Etre ivre au travail vous vaudra un licenciement dans bien des cas. Il suffit que ce soit la même chose avec les psychotropes. Ca va les calmer.

  • Et voilà comment on tue le « made in France » whahahaha ! Pourtant, c’est de la production locale, consommée localement.

  • Je pense surtout que la pénalisation de la consommation permet à ceux qui sont dans des quartiers non concernés de se croire étrangers au phénomène, de croire que l’insécurité ne concerne que des barbares qu’il suffirait de mâter. Ce type de politique n’est pas qualifiée de laxiste, pourtant elle l’est.

  • Continuer de vouloir interdire quelque chose qui ne vous concerne pas pour mieux vous sentir par rapport à ceux qui consomment.
    Pour votre convenance personnelle.
    Vous ne changerez pas et n’empêcherez pas les gens qui préfèrent le cannabis.
    Vous ne voulez pas que des citoyens puissent avoir le droit la liberté d’en acheter.
    D’autant plus qu’une légalisation ne changerai pas votre quotidien votre liberté de ne pas en acheter reste intacte.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Un article de Michael J. Armstrong

Avant que le Canada ne légalise le cannabis récréatif en octobre 2018, ses effets potentiels faisaient, comme cela est toujours le cas ailleurs dans le monde, l’objet de nombreux débats.

Aux États-Unis, le gouverneur du Nebraska, Pete Ricketts, a déclaré que le cannabis était une « drogue dangereuse » qui tuerait les enfants. L’homme politique allemand Markus Söder a exprimé des préoccupations similaires alors que le gouvernement s’est accordé au mois d’août autour d’un projet de loi qui ferait... Poursuivre la lecture

La semaine dernière, la coalition au pouvoir en Allemagne a adopté son projet de loi légalisant le cannabis récréatif en Conseil des ministres. Initié par le ministre de la Justice du parti libéral allemand Marco Buschmann, et repris par le ministre socialiste de la Santé Karl Lauterbach, il sera présenté au Parlement à l’automne et malgré l’opposition des conservateurs, il y a peu de doutes sur son adoption.

La coalition a insisté sur ses deux objectifs prioritaires : la santé publique et la lutte contre la criminalité organisée. Une ... Poursuivre la lecture

Par Khalid Tinasti.

Fin janvier 2023, le Conseil économique, social et environnemental a rendu un rapport préconisant une commercialisation encadrée du cannabis. En 2021, une mission d’information de l’Assemblée nationale avait elle aussi recommandé une légalisation du cannabis sous contrôle de l’État.

Depuis quelques années, les débats sur le contrôle et la riposte au cannabis se sont multipliés en France. Face à l’augmentation de la consommation, du trafic et des saisies, ces travaux ont en commun d’appeler à abandonner la rép... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles