La méthanisation : le vert polluant

Beaucoup de projets verts souffrent, comme la méthanisation, d’une absence d’analyse en profondeur des ressources nécessaires et de leur véritable impact sur l’environnement.

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La méthanisation : le vert polluant

Publié le 25 août 2020
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Par Michel Negynas.

La presse s’est fait (un peu) l’écho d’une pollution bretonne, un méthaniseur ayant versé des saletés ammoniacales dans une petite rivière, privant 50 agglomérations et 180 000 personnes d’eau potable le lundi 17 août.

La population n’a été alertée que deux jours plus tard ! Les autorités espéraient ne pas avoir à communiquer sur le sujet, car un méthaniseur, normalement, c’est « écologique », non ?

Nous n’avons pas l’intention de jeter l’opprobre sur les exploitants, un incident, ça peut arriver. Ils seront jugés sur leurs réactions, pour éviter que cela ne se reproduise.

Mais cet évènement permet de revenir sur la question des « énergies vertes », de « l’économie circulaire », de la « taxinomie des activités », et autres concepts détournés ou mal compris, ou mal définis, de l’écologisme politique.

 

L’ambiguïté de la méthanisation

Les déchets organiques dégagent du méthane en pourrissant. L’idée de favoriser ce processus pour obtenir de l’énergie est séduisante. Mais comme pour presque tous les dadas écologistes, il y a des effets pervers, et à y regarder de plus près, la méchante réalité a tendance à briser les rêves.

Qu’est ce que la méthanisation ? 

Lorsqu’on voit une installation en milieu agricole, cela parait rustique. En réalité, c’est un procédé complexe qui consiste à transformer des matières organiques sous l’action de bactéries, en absence d’oxygène.

Pour cela, il faut chauffer à 40 degrés environ. On obtient au final du gaz méthane plus ou moins pur et un liquide appelé digestat, riche en azote. L’installation n’a rien de bucolique : il faut des pompes, des cuves, du chauffage, des capteurs, de l’informatique… et en général une station de production d’électricité en cogénération pour valoriser le gaz.

C’est une véritable usine de biochimie.

Certains pays ont amplement développé cette technique : la Suisse, l’Autriche et surtout l’Allemagne qui n’a pas moins de 9000 unités, agricoles pour la plupart. La production est subventionnée, en particulier  via l’énergie électrique produite à partir de biogaz. L’électricité produite est en effet 3 à 4 fois plus chère que le prix de marché.

Mais depuis 2017, avec des subventions moins généreuses et les plaintes de la population, il n’y a pratiquement plus de nouvelles installations.

La méthanisation est l’élément central des scenarii énergétiques comme Negawatt, soutenus par Greenpeace, le syndicat européen des énergies renouvelables, et plus ou moins ouvertement, par l’ex ADEME, maintenant Agence de la transition écologique.

En effet, le bouclage entre production et consommation (au préalable « réduite » de moitié par la « sobriété heureuse ») se fait en brûlant tout ce qu’on peut de biomasse et en compensant l’intermittence des éoliennes et du solaire par du biogaz et par un stockage via de l’hydrogène, retransformé soit en électricité, soit en méthane par un improbable process de méthanation c’est-à-dire de fabrication de méthane à partir de l’hydrogène et du CO2 des centrales à biogaz. C’est-à-dire une usine chimique encore plus complexe que la méthanisation.

Mais il y a quelques problèmes

  • La multiplication de petites unités gérées par des agriculteurs qui ne sont pas des industriels, conduit à de nombreux incidents qui commencent à indisposer les riverains.
  • Les digestats, présentés comme des fertilisants remplaçant des produits minéraux apportant de l’azote, sont controversés parmi les agriculteurs. Ils n’apportent pas de carbone (évidemment, puisque celui-ci est dans le méthane) contrairement aux amendements organiques traditionnels et sont susceptibles de contenir des substances indésirables. En outre, on a déjà trop d’azote dans les zones d’élevage…
  • La rentabilité, même après subvention, n’est assurée que pour un rendement correct et une taille suffisante. Les agriculteurs allemands résolvent le problème en méthanisant du maïs : 49 % des entrants en poids, 76 % en contenu énergétique ! Les effluents agricoles représentent eux 44 % du volume, mais seulement 15 % du contenu énergétique ! Ainsi, pour fabriquer du gaz et de l’électricité, on laisse pourrir de la nourriture. Et on nous parle de gaspillage alimentaire !
  • Avec la méthanisation, en plus de leurs panneaux solaires, beaucoup d’agriculteurs allemands sont des producteurs d’énergie avant d’être des producteurs de nourriture. C’est une façon de détourner la PAC, et cela risque aussi de fausser les prix de marchés agricoles.

 

On voit bien que loin des rêves écologiques, cette stratégie énergétique est adaptée à une culture intensive industrielle et parsème le territoire de mini usines chimiques.

D’ailleurs, de nombreux organes écologistes sont opposés à la méthanisation.

 

Le vert n’est peut-être pas là où on le croit

Beaucoup de projets verts souffrent, comme la méthanisation, ou pire la méthanation, d’une absence d’analyse en profondeur des ressources nécessaires et de leur véritable impact sur l’environnement. Par exemple :

 

C’est pourquoi la « taxinomie » de l’Union européenne, c’est-à-dire le classement et l’orientation des investissements par ordre de « vertitude », selon des critères politiques et émotionnels, est un projet extrêmement dangereux pour le développement des activités en Europe, et probablement même contre-productif vis-à-vis de la protection de l’environnement.

Rien n’est vert a priori, tout peut être vert si l’impact sur l’environnement est étudié et minimisé.

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  • Après les moulins à subventions et les capteurs à subventions, nous découvrons aujourd’hui les poches à subventions.
    C’est fou ce qu’on peut dépenser comme énergie des autres pour produire de l’énergie « propre ».

  • Donc encore une truc qui pue et pollue et si c’est subventionné consomme plus d’énergie qu’il en produit. L’écologie semble avoir une règle de base pourrir nos vies coûte que coûte.

  • Les éoliennes consomment d’abord énormément d’espace. La faible densité énergétique du vent et les turbulences imposent une distance importante entre chaque mats. Les scénarios Negawatt ou Ademe 2050 conduiraient à transformer 15 à 20 % du territoire français en « parc » éolien.

    • Oui et non. C’est vrai que les éoliennes doivent être espacées d’environ 500m les unes des autres. En revanche, l’empreinte au sol est faible et on cultive les champs entre lesdites éoliennes. Donc, non, les éoliennes ne consomment pas beaucoup d’espace au sol, et beaucoup en volume, ce qui ne gêne personne

  • Et au bout du compte 10 millions de chômeurs…

  • Dans le genre usine à gaz pour de raisons « écologiques », nous assistons actuellement à un développement de la « farine d’insectes » sensée se substituer aux protéines animales- gros émetteur de GES selon la doxa écolo-. Des sociétés ont levé de grosses sommes (+ de 100 M€ pour Ynsect, Innovafeed) pour un marché très hypothétique.
    Parce que dès que l’on regarde dans le détail, c’est totalement absurde: on fait grossir des insectes avec des coproduits industriels. Ensuite, on déshydrate ces insectes, standardise pour obtenir de la farine riche en protéines etc… Bien sûr, cela nécessite de grands bâtiments industriels, de gros volumes de coproduits pour une production finale proche du ridicule par rapport aux besoins.
    Or, ces coproduits sont déjà utilisés, notamment par l’alimentation animale de manière beaucoup plus simple car ingérés par les animaux (porc ou ruminants), et pour des volumes conséquents, les coproduits sont des ingrédients parmi d’autres.
    Bien sûr, le prix final de ces farines d’insecte s’en ressent et ne peuvent être qu’incorporé qu’en obligeant les clients à en utiliser. Exemple, Auchan avec des truites « nourries aux insectes » . Même schéma que les subventions étatiques, mais ici, privé.
    Les banques (dont chacun ici à un compte) ont investi dans ces mirages.
    Perso, connaissant ce marché, je ne mettrai pas un sesterce.

  • Il y a un très gros détail qui m’échappe dans la méthanisation : elle produit énormément de CO2 !

    Au final, le Carbone passe dans l’horrible CO2 ou dans le CH4 (méthane) qui repassera en CO2 une fois brûlé. Mais on en ajoute une bonne quantité avec les hydrocarbures qu’on brûle pour ramasser les pulpes, les traiter et épandre les résidus.

    Alors, on nous parle sans vergogne de « valoriser » cet (horrible, méchant, polluant) CO2. Quand ils sauront faire, ils pourront valoriser celui qui sort du pot d’échappement de mon diesel et valoriser au passage les oxydes d’azote et les micro-particules.

    Mais comme le dit l’auteur, les usines à gaz (au propre et au figuré) impliquées dans tout ces processus ne sont pas adaptés et ne peuvent être efficaces dans des petites unités. Au final, la méthanisation n’est qu’un brassage de vent (malodorant) pour faire croire qu’on a une solution aux impasses des autres EnR.

    • en fait … le truc c’est faire de l’énergie.. c’est si vous voulez comme brûler du bois..le CO2 issu de la biomasse est « invisible » car supposé avoir un bilan équilibré..

  • L’Allemagne est un bel exemple de dévoiement de politique énergétique: comme il est indiqué, les productions de porcs et lait sont devenues des sous produits de la production de biogaz. Et de fait, ils ont faussé le marché européen: ce sont les voisins qui paient les pots cassés. D’ailleurs, avec la baisse des aides au biogaz, la production allemande de porc fléchit sensiblement (il y a également une pression environnementale qui joue).

  • @alan : « cet horrible CO² ». Sans cet « horrible gaz », pas de vie sur terre. Depuis la nuit des temps, la nature sait transformer le CO² en hydrates de carbone, par l’action de la lumière sur la photosynthèse des végétaux, et cela indéfiniment. Le rendement de cette fonction a été amélioré par le travail des agriculteurs et des généticiens pour produire régulièrement tous les aliments dont nous dépendons journellement.

  • M. Negynas n’aime pas que les agriculteurs aient un peu d’indépendance énergétique, c’est étrange. Il n’aime pas non plus que les agriculteurs, qu’il semble considérer comme de simples bouseux ramasseurs de patates, gèrent leur exploitation en y intégrant une dimension différente de producteur d’énergie. Pour le détournement de la PAC et les prix du marché, là, je ne vois pas trop comment ça vient jouer dans le truc.
    Pour le gaspillage alimentaire, ça n’a pas de sens… est-ce que les cultures servant à faire de la chimie sont considérées comme du gaspillage alimentaire ? non. Et les variétés pour la méthanisation sont de plus en plus des variétés spécifiques 🙂 (extrait du site KWS.com : « La sélection variétale pour l’utilisation comme substrat dans l’installation de biogaz diffère quelque peu de l’utilisation comme aliment de base dans l’alimentation animale. »).
    Une grande partie du méthane serait de toute façon émis, ce serait bête de le gaspiller (sans compter son impact en tant que GES).

    • Je ne suis pas certain que vous ayez compris le propos.
      L’indépendance des agriculteurs?
      A grand coup de subventions pour une production assez aléatoire. D’ailleurs, l’indépendance est toute relative puisqu’on est obligé de produire des sources d’énergie (ici, maïs) pour alimenter le digesteur. Au final, le rendement énergétique est très médiocre.
      C’est une très mauvaise allocation des ressources, donc du gaspillage. D’ailleurs, baisser les aides et vous verrez la fin du biogaz (dans la forme actuelle). Alors, parlez moi d’indépendance des agriculteurs.

      • Je pense qu’il a très bien compris le propos, mais en bon adepte du YAKA, il a toujours une solution non libérale à toute solution non rentable.

        • N’étant pas du tout un adepte du YAKA (qui est, je vous le rappelle, la solution miracle de beaucoup de pseudo-libéraux et autres populistes de bas étages, de gauche comme de droite), je remonte au contraire des faits et informations qui combattent le YAKA.

          • Remonter des fakes sous forme de faits est le propre des activistes. Le credo libéral est que sauf preuve du contraire affectant la sécurité, le marché est le seul critère objectif (outre son efficience) pour juger la valeur intrinsèque d’une solution.

            • Je crains comprendre que vous m’accusez d’être un activiste : pouvez-vous me dire quels fakes j’aurais remonté ? Non bien sûr vous ne pouvez pas.

              • « je vous le rappelle, la solution miracle de beaucoup de pseudo-libéraux et autres populistes de bas étages »
                Voilà voilà.
                Du bon gros fake

                • oh d’accord. Le YAKA avoir moins d’état, c’est pas du YAKA ? Le YAKA supprimer les ministres ? YAKA déréguler ? YAKA laisser faire le marché ? YAKA voir ce qui se passe là ou là ?
                  Allons allons Laurent :-). Les simplistes sont à droite comme à gauche (ceux qui font YAKA taxer les riches), j’ai pointé les pseudo-libéraux en particulier car il y en a plus ici que de gaucho-simplistes.

                  • Le principe de régulation par les marchés est la base du libéralisme. Cela ne veut pas forcément dire qu’il faut tout laisser faire, mais en tout cas ne pas s’y substituer.

                    Et la raison de cela est fortement étayée, non pas en tant qu’avantage mais que nécessité. (Voir les nombreux articles sur CP et le « signal prix » à ce sujet.) La dérégulation, le recentrage sur le régalien en découle.

                    Quant au YAKA, si vous préférez le gros problème est le « SI, SI et SI » qui permet de mettre Paris en bouteille de verre recyclable, qui sont autant de transgressions à la loi du marché (en plus de rendre la solution improbable).

          • Les « pseudo » ou vrais libéraux dans l’erreur ne peuvent de toutes manières nier l’arbitrage des « marchés ».

    • « Pour le détournement de la PAC et les prix du marché, là, je ne vois pas trop comment ça vient jouer dans le truc. »

      Quand on ne comprend pas, mieux vaut se taire…

      • Quand on ne comprend pas, on dit qu’on ne comprend pas et on espère que quelqu’un de compétent et pédagogue explique. Bien sûr, s’il n’y a personne de compétent et pédagogue, c’est embêtant.
        Perso, je ne vois pas trop le lien entre la production d’électricité avec du méthane et la PAC. Si ça vous chagrine que je dise publiquement que je ne comprends pas, désolé pour vous.

        • Mais le fait que vous ayez des difficultés à comprendre des évidences n’intéresse personne. Ce qui est intéressant, ce sont des commentaires nourrissant la discussion.

          Or vous ne comprenez rien non plus à la situation de l’agriculture européenne, qui, et je le regrette, est tout sauf indépendante des institutions, méthaniseur ou pas, via la PAC. Le fait d’être tributaire d’une décision politique qui fixe le prix d’achat de leur énergie les lie par une deuxième dépendance encore plus terrible et plus aléatoire.

          • C’est joliment dit le début de votre commentaire :-), faux bien sûr, mais on est sur CP après tout.
            A force de lire des raccourcis simplistes à tour de bras sur CP (et à m’épuise à les remettre en perspective), je vais prendre des vacances je crois. Je reviendrai dans quelques mois.

            • Les articles de CP sont centrés autour des notions fondamentales du libéralisme : la liberté individuelle et le pragmatisme économique (laisser gérer la complexité économique par le libre échange car il est trop compliqué de s’y substituer).

              Si vous prenez des vacances, révisez ces 2 notions. Le libéralisme n’est pas la loi plus fort ni de celui qui a la plus grosse science infuse.

        • J’essaie de m’y coller :
          La pac subventionne la production de nourriture,
          les agences de l’énergie subventionnent la valorisation des déjections animales sous forme d’énergie.
          Le paysan se rend compte qu’en alimentant directement son « digesteur » avec les céréales qu’il cultivait pour nourrir ses animaux il gagne plus; dès lors il abandonne la case vache ou cochon pour directement produire de l’énergie…

          • il est arrivé avec les subventions que récolter soit subsidiaire voire non rentable…donc tu laboures tu sèmes ..puis tu broies..et tu GAGNES DE L’argent..je crois avec peut être du tournesol ou un protéagineux je ne sais plus;..

    • indépendance? arrêtez les subventions et vous verrez…

    • en premier lieu agriculture est une activité Economique, son but nest pas d’etre plus ou moins indépendant sur le plan énergétique..les subventions agricoles éloignent de plus en plus l’agriculture de son sens premier , la méthanisation subventionnée car non rentable en général ajoute une couche de non sens économique.

  • Curieux non?
    une idée écolo durable qui se termine en eau de boudin, avec à la clé un pognon de dingue cramé inutilement?
    Cela doit être un cas particulier?
    quoi
    les bio carburants? finalement…
    la bio masse? ben oui quoi, transporter sur d’horribles( oups de gentils) navires des pellets fabriqués aux USA et autres contrées ,pour les bruler dans nos centrales…
    Cultiver sans pesticides…mais bon sang, mais c’est bien sur, cela va bien se passer, nos parents ,ces cons n’avaient rien compris
    Stocker l’eau dans des retenues… vous voulez la guerre aux renoncules?
    le fret par le train, ..
    le recyclage des plastiques, du verre….
    etc, etc etc
    On vient de vivre une diminution inespérée de nos émissions, de CO2, même les plus ardents carbophobes n’auraient pu rêver, dans les mirages des COP, d’un tel effondrement( avec bien sur une perspective de sobriété heureuse bienvenue, la faillite quoi)
    et le résultat est au rendez vous, la courbe d’augmentation du taux de CO2 continue son petit bonhomme de chemin, pas la moindre fluctuation,pas un iota de changement dans l’allure de la courbe, il faudra donc… encore plus réduire nos émissions, voire arrêter de respirer?
    Pour le fun, renseignez vous sur la façon donc a été fixé le taux de nitrates admissible…
    mais je suis toujours preneur d’une de ces grandes avancées de la secte du cornichon vert, qui aurait pu apporter un bénéfice à la société?

    • OUI. Je suis d’une génération et d’une région de terres pauvres ( granites) , de cultures sans engrais (sauf du maerl) sans produits de traitement..
      Bref pour nourrir 6 personnes , il fallait environ 4 hectares. Rendements très médiocres et aléatoires etc. Travail manuel éprouvant toutes les vacances!
      Je n’ai aucun regret d’avoir enfin quitté cette époque de pauvreté BIO!

    • La courbe du CO2 est très bien expliquée ici : https://www.esrl.noaa.gov/gmd/ccgg/covid2.html
      C’est la même source qui est utilisée par les climatosceptiques pour dire que le CO2 n’a pas bougé, sauf qu’ils oublient systématiquement cette page..

      • Je ne comprends pas votre remarque. L’étude de la courbe générale d’augmentation du CO2 suit le même parcours en 2020 que pendant toutes les autres années. De même, les régressions de la différence entre juillet et juin sont avec une pente légèrement négative depuis de nombreuses années et le point de 2020 ne sort pas de la zone de confiance. Ces données sont bien connues et montrent au contraire que l’on ne peut déceler d’effet dû à l’inactivité humaine pendant les mois de mars à juillet. On verra ensuite!

      • Ils sont bien gentils d’étudier notre atmosphère. Mais s’ils pouvaient s’occuper de ce qui se passe au fond des océans pour répondre à mes questions, ce serait encore mieux.

        Ils disent :
        – le CO2 est en équilibre entre l’océan et l’atmosphère – mais ils oublient de préciser qu’il y en a 10 fois plus dans l’océan et que cet équilibre dépend de la température.
        – ils expliquent que l’ensemble océan atmosphère constitue un réservoir unique et que le C14 (carbone soumis au rayons cosmic) s’y échange. Et qu’il n’y aurait donc pas de carbone fossile au fond de l’océan (ce qui est stupide) ou pas d’échanges entre les couches profondes (saturées de vieux carbone ayant transmuté comme les fossiles) et superficielles (en échange constant avec l’atmosphère).

        C’est pour ça que je dit qu’ils sont « gentils » : la réponse est dans l’océan et pas dans l’atmosphère – et ce n’est pas leur domaine d’étude.

        • -1

          Je dis peut-être une énorme c. avec cette question de C02 dissous dans l’océan. (Solubilité augmentant avec le froid).

          Mais en tous cas, dès que j’aborde cette question, le café du commerce ferme ses portes. Il est vrai qu’on n’aborde pas ce genre de « détails » dans le résumé pour les décideurs.

        • En tout cas je remercie Cactus pour son lien : je n’avais encore jamais compris où ils voulaient en venir avec leur Carbone 14. Maintenant j’ai compris que le CO2 dissous depuis des milliards d’années au fond de l’océan est plus récent que les diplodocus.

      • mais oui, mais oui,la variabilité… naturelle… l’océan,les plantes, la consommation de bière, de champagne…
        mais quand ça augmente, cherchez pas, c’est nos émissions sataniques
        n’empêche essayez de me montrer où l’allure de la courbe a bien pu changer

        https://www.futura-sciences.com/planete/breves/rechauffement-climatique-taux-co2-atmosphere-na-jamais-ete-aussi-eleve-histoire-humanite-2675/
        joli graphique édité par la nooa, la même

        onpourrait penser que nos savants ,devant cette bizarrerie trouveraient une meilleure explication que le boniment de vrp en poele à frire habituel

        d’ailleurs on en parle sur BFM?dans l’Immonde, dans le Gardian..
        non?
        curieux hein?
        la relation ne serait pas aussi solide, la sciences ne serait pas settled?
        je n’ose y penser,

        • C’est énorme l’argumentation de votre article ! Même quand il y a potentiellement matière à s’auto critiquer, l’analyste cherche une explication « vague » : « La crise du coronavirus a ralenti les émissions, mais pas suffisamment pour que cela se manifeste au niveau de nos mesures » ; alors que cette baisse a été énorme d’après les statistiques. On est mal barré s’il faut diminuer encore plus les émissions de CO2 que pendant le confinement ^^ 😀

      • Cactus :  » sauf qu’ils oublient systématiquement cette page. »
        Non cette page n’est pas oubliée. Savez-vous d’ailleurs quand elle a été postée pour la première fois?
        Examinons dans cette page (en bas) la courbe du milieu juillet-juin au cours du temps. Ce n’est pas directement le niveau de CO2 en juillet moins celui de juin. Là on obtient une autre courbe (facile à construire, vous avez toutes les données dans cette page de la NOAA). Ils disent : »La moyenne de juillet – moyenne de juin », mais il y a surement un traitement sur les données. Mais prenons leur courbe telle que. Le texte laisse sous-entendre que le -1,79 que l’on aurait du trouver est en fait -2,0. On est porté à en déduire tel que c’est écrit, que c’est l’effet du covid.
        Cette courbe n’est donnée qu’avec un seul écart-type, ils auraient du en mettre 3 et on se serait rendu compte que beaucoup de points seraient restés en dehors de cet interval de ±3 écart-types . Il y aurait donc d’autres facteurs qui affectent ces données.
        SI cette valeur 2 trouvée au lieu de 1,79 est due au covid, à quoi sont dues les valeurs beaucoup plus basses de 1992 et autres. Et celle de 2016 : de -2,5 ?

  • Il faut créer d’urgence une ASE ( autorité de sureté écologique) qui surveillera toutes ces centrales à bio-gaz. Les normes sont totalement insuffisantes et le risque d’empoisonner nos territoires est énorme. Pour commencer, il faut imposer la construction d’enceintes en béton et la présence de groupes électrogènes de secours pour le pompage. Tout incident ou fuite devra faire l’objet d’une déclaration immédiate obligatoire.;)

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