C’est le printemps pour Orbán, mais pas pour la Hongrie

Les Hongrois amoureux de la liberté vont avoir à mener deux batailles de front : une contre le virus et l’autre contre un autocrate. Aucune des deux ne va être facile à gagner.

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C’est le printemps pour Orbán, mais pas pour la Hongrie

Publié le 18 avril 2020
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Par Adam Bartha.

Les rues de Budapest sont méconnaissables en ce jour ensoleillé de printemps : rues vides, restaurants fermés et regards apeurés sur les rares piétons qui passent devant les vitrines. Le silence assourdissant n’est interrompu que par les quelques sirènes d’ambulances. On peut presque sentir la peur dans l’air – la peur du virus, mais pas celle de la dictature qui s’approche furtivement.

Le 30 mars à minuit, la capitale de la Hongrie a tourné une page de son histoire. Le Parlement hongrois a adopté un projet de loi – immédiatement signé par le président – proclamant l’état d’urgence et donnant au Premier ministre Viktor Orbán le pouvoir de gouverner par décret pour une durée indéterminée, hors de tout contrôle parlementaire. Comme souvent, l’Histoire ne s’est pas faite dans un grand fracas mais avec des gens sur le terrain qui ne ressentent pas immédiatement le changement.

Maître des horloges

Viktor Orbán est un homme politique talentueux qui connaît l’importance d’être le maître des horloges. En ces temps troublés où le monde est entièrement concentré sur le combat contre la pire pandémie qu’il ait connu depuis des décennies, alors que l’incertitude et l’anxiété grandissent, ses mesures pourraient être présentées comme émanant d’un chef déterminé et fort prenant soin de son peuple en période de crise. La réalité est en fait que ses manœuvres politiques vont pousser le pays encore plus loin sur la voie de l’autoritarisme, mais elle n’éclatera que plus tard.

Tous les autocrates ont besoin d’un soutien populaire et Orbán ne fait pas exception. Il est très attentif à l’opinion publique et s’efforce de la modeler pour la faire adhérer à ses propres objectifs. L’épidémie de Covid-19 lui a donné une opportunité en or pour resserrer son emprise sur le pouvoir et étendre sa sphère d’influence sans aucune opposition publique.

Selon une étude menée par un institut proche du gouvernement, 90 % des Hongrois sont favorables aux mesures prises pour contrer l’épidémie. D’autres sondages vont sûrement conduire au même résultat : Orbán influence indirectement 150 journaux, médias audiovisuels et en ligne.

Le récit édifiant de son ami de longue date, Lajos Simicska, qui a tout perdu en l’espace d’une nuit après une dispute avec Orbán va en dissuader beaucoup de remettre en cause l’autorité du Premier ministre.

Pour l’instant cette attitude autoritaire n’a eu un impact que sur une faible partie de la population : les entrepreneurs qui ne sont pas dans les bonnes grâces du gouvernement, les chercheurs et artistes qui remettent en cause son autorité, les fonctionnaires et employés des entreprises dirigées par l’oligarchie, qui ont été fortement encouragés à rester silencieux sur les affaires politiques.

L’autoritarisme impacte tout le monde

L’impuissance apprise est un phénomène courant dans les régimes autoritaires. Chacun connait sa place, et si leur vie ne va pas assez mal pour sacrifier leur gagne-pain pour le bien commun, la plupart des gens vont juste continuer à avancer en essayant de faire face aux problèmes quotidiens. Cependant, il est dans la nature des pouvoirs autocratiques de vouloir s’étendre toujours plus, et ils finiront par impacter tout le monde, y compris ceux qui se croient assez petits pour passer entre les gouttes.

Le projet de loi sur l’état d’urgence a été approuvé, la popularité d’Orbán est à son plus haut niveau comme jamais, et l’UE n’a même pas daigné mentionner la Hongrie dans son communiqué de presse qui souligne pourtant la nécessité de l’État de droit. Où tout cela mène donc le pays ?

Des gouvernements tout autour de la planète donnent davantage de pouvoir à l’exécutif et augmentent leur autorité sans beaucoup de protestations. Orbán s’est placé au-dessus de toute critique, avec des médias qui ont passé les deux dernières semaines à accuser l’opposition hongroise d’être « de mèche avec le virus », alors que le gouvernement fait tout pour sauver des vies.

Qu’Orbán mette l’opposition dans une situation où elle doit choisir entre être du côté du virus – et voter contre les mesures d’urgence – ou approuver celles-ci sans aucune garantie qu’elles finiront un jour est une stratégie politique intelligente. Orbán va-t-il rendre (une partie) des pouvoirs nouvellement acquis ? Si on regarde les dix dernières années, il y a peu de raisons d’être optimiste, et l’avenir s’annonce bien sombre.

Après que la municipalité de Budapest, dirigée par l’opposition, a reçu un don d’un million d’euros de la part de Georges Soros – un ancien habitant qui a dû fuir les Nazis en 1944 – pour combattre la pandémie, le gouvernement hongrois a introduit une nouvelle proposition de loi qui veut retirer le pouvoir aux maires de financer les mesures d’urgence.

Cela lui permet d’éviter que les villes dirigées par l’opposition puissent apporter de meilleurs soins à leurs habitants que dans le reste du pays. En moins de 24 heures, le gouvernement a fait un étonnant volte-face et a retiré une partie de la proposition de loi – du moins pour l’instant.

Discréditer les dissidents

Le même texte a également introduit d’autres points sans aucun rapport – tels que l’interdiction de changement de sexe. C’est en fait une stratégie utilisée depuis longtemps par le gouvernement hongrois : mélanger des sujets apparemment sans importance avec des changements législatifs profonds aide le gouvernement à dépeindre les voix dissidentes comme radicales, en dehors de la zone de confort des Hongrois ordinaires. Le gouvernement a également assigné des soldats pour diriger « l’effort stratégique de 84 entreprises stratégiques », dont Tesco et T-Com.

La situation politique du pays est sombre, mais les citoyens sentent que leur vie est impactée par le virus – mais pas par cette manipulation de haute volée. Le soleil de printemps va se lever demain, les peurs des Hongrois ne seront pas parties, pas plus que la volonté d’Orbán à utiliser la crise à son propre avantage.

Les Hongrois amoureux de la liberté vont avoir à mener deux batailles de front : une contre le virus et l’autre contre un autocrate. Aucune des deux ne va être facile à gagner.

Traduction Benjamin Faucher.

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  • la Hongrie est un pays que j’aime beaucoup et une phrase dans cet article resume bien la situation
     » la popularité d’Orbán est à son plus haut niveau comme jamais,  »
    quand on va a Budapest , on voit une ville propre , sans SDF , sans
    harceleurs de femmes,sans SDF a chiens, sans gilets jaunes, sans défilés a banderoles (meme le premier mai)
    les transports en commun sont gratuits pour les + de 65 ans, et la ville est magnifique

    c’est un orban qui faudrait a la france

    • et je présume qu’il n’y a pas non plus de de sauvageons fouteur de merde en puissance , de salles de shoot , de salle de crack, de bagnoles de flic en feu…..

    • @claude henry de chasne
      C’est tout de même assez fascinant de vous voir lire et commenter chaque jour les articles de Contrepoints alors que vous ne partagez aucune des idées libérales qui y sont défendues…

      • désolé , mais le libéralisme économique n’interdit pas qu’un dirigeant fasse son boulot

        • Le libéralisme, ce n’est pas de l’économie.

          Et de toute façon, je n’ai jamais lu non plus d’approbation de votre part de mesures économiques libérales.

          • ah le libéralisme c’e n’est pas de l’économie , expliquez moi donc le libéralisme avec des sociétés contrôlées par l’etat

    • Je connais très bien Budapest (j’y vais normalement deux fois par an depuis plus de 20 ans) et je partage le point de vue de CHDC. On peut prendre le métro à Budapest: on reste en Europe et rien ne traîne par terre.
      En revanche, si on va dans des petites villes, il en va autrement: la pauvreté se voit, même si la propreté est la même, les boutiques sont d’un autre âge, ce qui est utile pour les quincaillers par exemple où vous pouvez trouver des ustensiles que mes grands-parents utilisaient.
      Si vous discutez avec les gens (je sais, il faut savoir le hongrois, une langue compliquée), vous constatez que soit on y encense Orban soit on le hait. Peu de milieu.
      Un exemple: Orban a fait construire des stades de foot un peu partout (c’est son dada), mais les hopitaux ressemblent aux hopitaux français des années 1920. Il vaut mieux y amener son PQ et ses serviettes, par exemple.
      Pour les gens du « clan » la vie est belle. Pour les autres, ils rament…

  • Orbàn est clair, il n’a jamais fait mystère des ses intentions , les Hongrois le soutiennent, les résultats sont là. Notre Jupiter et son état autoritaire avance masqué, utilise des méthodes encore plus contestables, sa popularité est au plus bas, les résultats sont catastrophiques, What else ?.

    • Le soutien populaire d’Orban est relatif: il vient surtout de la nullité de l’opposition, incapable de s’unir et comportant des aparatchiks du style de Gyurcsany qui disait quand il était premier ministre: « on ment au peuple matin, midi et soir ». Egalement du fait que Orban a muselé complètement presse et TV qui, comme en France, ne cessent de louer les décisions du patron matin, midi et sloir.

  • Il est toujours assez compliqué de se faire une opinion sur un pays au travers d’informations qui sont par définition biaisés par celui qui les transmet. Ainsi, il est difficile de trancher entre les propositions « Orban est très populaire car il modèle l’opinion publique, donc la Hongrie est une démocrature » ou « Macron est très impopulaire car l’opinion publique est opposée à sa manière de gouverner, donc la France est une grande démocratie ».
    La dialectique permet donc de démontrer tout et son contraire, donc cet article est de mon point de vue totalement dénué d’intérêt. C’est une tautologie qui part du principe qu’Orban est un autocrate pour démontrer qu’il est un autocrate. C’est peut-être vrai mais la démonstration est nulle est non avenue.
    … et si la démocratie se mesure à la possibilité de changer de sexe, c’est qu’il n’y a vraiment plus aucun problème à régler en ce bas monde…

    • « … et si la démocratie se mesure à la possibilité de changer de sexe, c’est qu’il n’y a vraiment plus aucun problème à régler en ce bas monde… »
      Bien pensé.

    • « … et si la démocratie se mesure à la possibilité de changer de sexe, c’est qu’il n’y a vraiment plus aucun problème à régler en ce bas monde… »
      C’est tout de même en créer un nouveau ; que des gens changent d’apparences, je veut bien le croire, qu’ils puissent changer ce à quoi les ont destiné les aléas de la vie, j’ai un doute. Une loi qui interdit de changer de sexe pose en creux qu’il serait possible de changer de sexe ?

  • Autocrate : « souverain dont la puissance n’est soumise à aucun contrôle ».
    Est-ce le cas ? Non. Le peuple a voté largement pour V.Orban et le Parlement accorde des pouvoirs pour un temps limité .
    Ceci ressemble à notre constitution mise en place par De Gaulle en 58 et à l’article 16.
    Je m’étonne qu’un libéral soit dans la critique outrancière comme les communistes en France (et une partie des socialistes) qui traitaient notre Général de fasciste !
    Je rejoins les commentaires plus haut . La Hongrie d’Orban garde ses valeurs , politiques et sociétales. La démocratie ce n’est pas le dévoiement des valeurs : la liberté a ses limites et demande des efforts. Je préfère Budapest au Paris d’aujourd’hui.

    • « Je m’étonne qu’un libéral soit dans la critique outrancière comme les communistes en France (et une partie des socialistes) qui traitaient notre Général de fasciste ! »

      Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un libéral critique vertement un étatiste profondément anti-libéral.
      Par ailleurs, si vous pensez que les libéraux ont de la sympathie pour De Gaulle, vous vous plantez.

      • Sauf que Monsieur Pinay , libéral et indépendant a été son ministre des finances comme plus tard VGE … et soutien indéfectible de sa majorité . Les libéraux ne détestaient pas DE GAULLE …Reste à faire la différence entre LES libéralismes et ses degrés , bien définir l’étatisme ,vaste question ( sans compter la définition anglo saxonne)

  • Les Français amoureux de la liberté vont avoir à mener deux batailles de front : une contre le virus et l’autre contre un autocrate. Aucune des deux ne va être facile à gagner…
    Une différence essentielle cependant: Orban est populaire, Macron est détesté.
    On comprend, au-delà de cet article qu’il importe de dénigrer un pays qui entend rester dans l’UE tout en gardant un minimum de souveraineté. Position dufficile, on en conviendra.

  • Même dans nos contrées, la peur du virus (ou la peur en général) rallume les tentations totalitaires. On le voit avec ces qques maires qui prennent tout seuls dans leur coin des décisions passablement liberticides, de l’interdiction du jogging avant 19h00 à l’obligation du port du masque. Décisions dont certaines sont ensuite annulées par les préfets.
    La plupart de ces décisions sont souvent mal perçues, à raison, par tout esprit libéral qui se respecte.
    Alors dans un pays où la tentation totalitaire de l’apprenti-autocrate est permanente, que la peur soit l’alliée du pouvoir n’a plus rien de surprenant.
    Mais donc, ce qui me surprend, c’est qu’un pays dont l’indice de démocratie se révèle fort médiocre depuis des années, puisse servir de modèle à des gens qui se pensent libéraux. La peur et l’envie de sécurité à tout prix font-ils à ce point des ravages sur la cohérence intellectuelle ?
    Je me souviens d’un philosophe, qui en pleine guerre froide, conseillait a ceux, dans les pays occidentaux, qui n’avaient d’yeux que pour les régimes russes ou chinois, d’aller y passer quelques temps. Ce conseil me semble toujours aussi judicieux avec le pays d’Orban.

  • non la france pratique le compromis jusqu’à la compromission

  • Comme beaucoup de commentateurs l’indiquent ici cette critique du régime d’Orban serait crédible si elle s’étendait à tous les dirigeants européens qui utilisent les même méthodes!

    Il contrôle les media! Mais regardez donc en Suisse et en Allemagne pour ne parler que de deux cas. Près de 14 milliards d’euro sont arrachés par la force chaque année aux citoyens allemands pour financer les media d’état! Et combien d’argent (Steuergeld) du gouvernement Merckel recoivent chaque anné des NGO (Very governemental organisations) favorable à sa politique et qui lui font une propagande honteuse etc.
    Vous affirmez que la EU défend l’état de droit au moment où, sans tambour ni trompette, elle vient de violer les règles d’endettement des états, pourtant inscrites dans le marbre des traités!
    Il est effectivement regrettable que Orban ait abandonné les idées libérales qu’il défendait au début de sa carrière, mais il est certainemnt loin d’être le seul et le pire.
    Pourquoi l’open society et la Bertelsmann Schtiftung l’ont pris exclusivement comme tête de Turc (n.p.i.), c’est celà qu’il serait intéressant d’analyser. Encore un effort M. Bartha.

    • Vous l’admettez vous-même à la fin de votre commentaire : Orban est très éloigné des idées libérales.
      Vous êtes ici sur un site libéral : il ne faut pas donc vous attendre à ce que les auteurs de Contrepoints aient de la sympathie pour cet homme.

      Il s’agit d’un article qui porte sur la Hongrie, pas sur le reste de l’Europe, il n’y a donc pas lieu ici de parler d’autre chose que le sujet principal de l’article.

      Vous voulez des critiques d’autres hommes politiques dirigeant d’autres pays. Bah lisez les autres articles de Contrepoints.

      • Vous avez le droit d’avoir vos opinions, comme tout un chacun.
        Mais je suis régulièrement gêné aux entournures quand je lis un intervenant se targuant de « valeurs libérales » comme vous le faites ici, comme si le libéralisme ou les « valeurs libérales » étaient uniformes et monolithiques, comme si plusieurs courants n’existaient pas au sein du libéralisme, comme si on ne croisait pas des libertariens et des libéraux classiques (ce n’est qu’un exemple des différences/désaccords entre gens se réclamant du libéralisme ou plus généralement de la défenses des libertés), comme s’il existait des libéraux chimiquement purs – dont vous, manifestement – et d’autres frelatés, j’imagine. Vous vous prétendez libéral mais tenez un discours sectaire, dans les faits.

        • Oui enfin… Orban se définit lui même comme illibéral et veut un pays illibéral !
          Dans ces conditions, un libéral de n’importe quel école devrait commencer par réprimer son enthousiasme face à un tel autocrate…
          Ca me paraît assez clair non ?

        • Vous venez de pointer du doigt ce qui différencie les libertariens des autres libéraux : le sectarisme et la raideur idéologique.

        • « quand je lis un intervenant se targuant de « valeurs libérales » comme vous le faites ici »

          Ce n’est pas ce que je fais ici.

          Ce n’est pas une question de valeur, mais une question de définition. Les mots ont un sens.

          Vernunft le relève lui même dans son commentaire : la politique d’Orban peut difficilement être qualifiée de libérale.
          De ce fait, il ‘y a rien d’étonnant qu’un site libéral le critique. Et c’est heureux.

          • Deux niveaux de réponse :
            1. je vous fais cette remarque parce que vous avancez régulièrement vos valeurs libérales (ou celles de CP) pour critiquer vos interlocuteurs sans nuances, comme si vous déteniez l’exclusivité de la pensée libérale, et que vos interlocuteurs étaient forcément de vils illibéraux, pour ne pas dire des totalitaires
            2. pourquoi ne pas dire plus précisément en quoi le point de vue de tel ou tel ne serait pas libéral à vos yeux ? que l’on discute non sur une supposée appartenance au Camp du Bien Libéral, mais sur des arguments ?
            Ici par exemple, vous affirmez que V. Orban « peut difficilement être qualifiée de libérale » : en quoi ?
            En effet, plus bas je donne un lien vers un classement mondial des pays selon le degré de liberté (libertés personnelles et libertés économiques) où l’on voit que tout n’est pas noir ou blanc, et que la Hongrie d’Orban, si elle n’est pas parfaite, est quand même très loin devant d’authentiques dictatures…

      • L’auteur lui-même parle de l’UE -et censément de ses membres les plus significatifs Allemagne, France- comme d’un parangon de l’état de droit, en regards duquel Orban serait une exception.
        C’est cela que je souhaitais et devais relever.

    • « Il contrôle les media!  »
      Non, non. L’auteur parle « des » média, car il omet de préciser qu’il existe une opposition médiatique, en tout cas bien plus présente qu’en France.

  • La Hongrie monte l’escalier que la France descend.

  • Il y a sans doute du vrai dans cet article, mais personnellement :
    – je regrette que nous n’ayons pas d’illustrations de l’affirmation suivante : « Si on regarde les dix dernières années, il y a peu de raisons d’être optimiste » – à défaut, je considère cela comme une affirmation gratuite
    – les classements internationaux en matière de libertés, par exemple celui-ci : http://visio-institut.org/wp-content/uploads/2018/12/human-freedom-index-2018.pdf montrent que la Hongrie n’est pas beaucoup moins bien classée que la France (42ème vs 32ème), et encore très au-dessus des vraies dictatures
    – Georges Soros a peut-être fui les nazis en 44, mais avant cela il a activement collaboré avec eux, leur livrant en particulier d’autres Juifs (il est juif lui-même) pour pouvoir échapper ; il l’a reconnu publiquement au moins une fois, tentant de se justifier en disant que si ce n’avait pas été lui, d’autres se seraient chargés de la sale besogne ; comme cynisme, difficile de faire mieux – et je ne parle pas de son engagement très prononcé envers les valeurs « progressistes » ou de la façon parfois douteuse, pour le moins, dont il a fait fortune
    – sur le contrôle de l’information, qui est une vraie question (qui se pose beaucoup en France, au passage), on aurait aimé davantage de détails : comment procède Orban : aides publiques ? capitalisme de connivence ?… au-delà des 150 médias contrôlés, combien sont encore libres ? etc.

  • Ah, la modération… ça faisait longtemps.

  • Orban pourrait nous servir à quelque chose s’il sortait du PPE, or il fait son petit chantage, on lui peste un peu dessus mais sans plus et du coup il participe à la survit de ce parti fourre-tout qui avec les socialos dirigent et façonnent l’UE qu’on se coltine aujourd’hui

  • L’homme, dit on, est le seul oiseau, qui ne chante juste .. que dans les branches de son arbre généalogique!
    La Hongrie… est juste comme cet homme -oiseau !

  • Cet article est un ramassis d’inepties. Je suis français et je vis à Budapest une grande partie de l’année. La Hongrie est un pays sûr, je n’ai pas vu les regards apeurés des gens dans la rue…
    Articles typique du bobo anti Orban comme on en voit peu en Hongrie.
    Parler de Soros en le décrivant comme un ancien habitant ayant fuit le nazisme est une insulte à l’intelligence des lecteurs !

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