Les 43 meilleurs livres sur le socialisme

Vous êtes confiné ? Voici de quoi occuper votre esprit en lisant les fondamentaux pour comprendre une idéologie fatale.

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Les 43 meilleurs livres sur le socialisme

Publié le 16 mars 2020
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Un article de The Foundation for Economic Education

Moins de soixante-quinze ans après son début officiel, la bataille entre le capitalisme et le socialisme est terminée : le capitalisme a gagné. (Robert L. Heilbroner, « The Triumph of Capitalism » (The New Yorker, January 16, 1989)

La déclaration de la mort du socialisme par le professeur Heilbroner est très exagérée. Le socialisme est sans doute re-né de ses cendres plus souvent que n’importe quelle autre idéologie politique sur Terre.

Aujourd’hui, plus de 30 ans après que le Premier ministre soviétique Mikhail Gorbachev a institué les réformes qui ont aidé à faire table rase des idéaux d’une économie planifiée, les doctrines socialistes connaissent un regain de popularité, en particulier chez les jeunes.

On a beaucoup écrit sur le socialisme, mais trop peu lu (trop peu d’écrits sérieux, en fait). Cette liste annotée de lectures recommandées, compilée par le Dr Williamson M. Evers, chercheur émérite de l’Independent Institute, tente de combler cette lacune en mettant l’accent sur certaines des critiques les plus pertinentes jamais écrites sur le socialisme.

Il n’est pas exagéré de dire que quiconque étudiera ne serait-ce que quelques-uns de ces livres aura une bien meilleure compréhension du socialisme que celle que peuvent avoir la plupart des socialistes.

« C’est la meilleure liste qui soit de ce qu’il faut lire sur le socialisme » affirme le Dr. Evers.

David J. Theroux, président de l’Independent Institute, partage cet avis. « Cette bibliographie critique peut fournir un équilibre dont nous avons grandement besoin. En clarifiant les choses, ces auteurs montrent à leurs lecteurs que tout leur scepticisme à propos du socialisme est amplement justifié. Comme ils l’expliquent, le problème du socialisme va beaucoup plus loin que sa seule inefficacité pratique : son fondement théorique est moralement difforme et conduit inévitablement à de l’injustice et des violations massives. »

Si vous ne devez lire qu’un seul livre de cette liste, alors prenez Red Plenty, de Francis Spufford. Si vous ne pouvez en lire que deux, choisissez Socialism : An Economic and Sociological Analysis, de Ludwig von Mises.

 

1. Alienation and the Soviet Economy : The Collapse of the Socialist Era, de Paul Craig Roberts, préfacé par Aaron B. Wildavsky. Independent Institute, 1990.

socialismePaul Craig Roberts donne une explication précieuse de la théorie de l’aliénation de Marx. Puis, il aborde le « communisme de guerre » soviétique (1918-1922) sous l’angle d’une tentative ratée de mettre en œuvre fidèlement l’utopie socialiste décrite par Marx.

Il détaille également comment fonctionnait réellement, même si de piètre façon, l’économie soviétique après 1922.

 

2. The Anti-Semitic Tradition in Modern Socialism, par Edmund Silberner. Conférence inaugurale donnée à l’Université hébraïque de Jérusalem, 1953.

Se penche sur l’antisémitisme dans la théorie socialiste et les organisations politiques d’Angleterre, France, Allemagne et d’autres pays. La plupart des théoriciens socialistes ont associé le le capitalisme aux Juifs. Évoque entre autres Charles Fourier, Ferdinand Lasalle, Karl Marx, Friedrich Engels et Jean Jaurès.

 

socialisme3. Between Immorality and Unfeasibility : The Market Socialist Predicament, de David Ramsay Steele, Critical Review, (vol. 10, no. 3) 1996.

Repris dans son livre The Mystery of Fascism. St. Augustine’s Press, 2019.

« Le socialisme de marché » si tant est qu’il fonctionne tout court, ne peut être à la hauteur des rêves utopiques de ses partisans.

 

4. Le Livre noir du communisme, de Stéphane Courtois, Nicolas Werth, Jean-Louis Panné, Andrzej Paczkowski, Karel Bartošek et Jean-Louis Margolin.

Un best-seller international sur la répression du communisme et qui fait le décompte des victimes du génocide.

 

socialisme5. The Case Against Socialism, de Rand Paul et Kelley Ashby Paul. Broadside Books, 2019.

Rand Paul écrit : « Une des plus grandes ironies de l’histoire politique moderne est que les socialistes qui se sont élevés un peu partout pour renverser des régimes autoritaires les ont finalement remplacés (malgré leurs promesses d’installer des démocraties) par les leurs. »

 

socialisme6. Collectivist Economic Planning, édité par F. A. Hayek. Routledge & Kegan Paul, 2015. Téléchargement du PDF.

Ce volume contient l’essai Economic Calculation in the Socialist Commonwealth de Ludwig von Mises accompagné d’une préface et d’une postface du lauréat du prix Nobel d’économie F.A. Hayek.

Avec également des essais liés de N.G. Pierson, George Halm et Enrico Barone.

 

7. Critics of Marxism, de David Gordon. Transaction Publishers for the Social Philosophy & Policy Center, 1986.

Un essai bibliographique important. Traite, avec une brève analyse, des critiques du marxisme par Eugen von Böhm-Bawerk, Ludwig von Mises, Karl R. Popper, Isaiah Berlin, H.B. Acton, John Plamenatz, Eric Voegelin, Leszek Kolakowski et J.L. Talmon.

 

socialisme8. The Cultural Revolution : A People’s History, 1962-1976, de Frank D. Dikötter, Bloomsbury Press, 2016.

Frank D. Dikötter compile des document jusque-là tenus secrets du parti communiste chinois et les présente au lecteur dans une évocation historique claire de la révolution culturelle.

9. Le Zéro et l’infini, d’Arthur Koestler.

Un roman sur les procès de purge soviétiques des années 1930, dans lequel un vieux prisonnier bolchévique avoue pour le bien du parti communiste des crimes qu’il n’a pas commis.

 

10. Le Calcul économique en régime socialiste, de Ludwig von Mises.

L’argumentation classique de Mises selon laquelle le calcul économique sous le socialisme est impossible.

 

11. Economic Calculation in the Socialist Society, de Trygve J. B. Hoff, London W. Hodge, 1981. Téléchargement du PDF.

Une reformulation plus accessible de Mises sur l’impossibilité du calcul économique dans les économies socialistes.

 

12. The End of Socialism, de James R. Otteson. Cambridge University Press, 2014.

Otteson part de la théorie des sentiments moraux d’Adam Smith (1759) pour critiquer le Why Not Socialism de G. A. Cohen. Smith nous alertait contre « l’homme du système » qui veut arranger et déplacer les êtres humains comme les pièces d’un échiquier.

Les planificateurs centraux socialistes traitent les êtres humains comme des objets et ne se soucient pas que les gens, contrairement aux pièces d’échec, aient un droit moral sur leurs propres vies, buts et projets.

 

13. La grande terreur, précédé des « Sanglantes moissons : Les purges staliniennes des années 30 », de Robert Conquest.

La purge meurtrière par Staline de ses compagnons communistes et de larges pans du reste de la population.

 

14. L’Archipel du goulag, d’Alexandre I. Soljenitsyne.

Le récit classique des camps de travail forcé de l’Union soviétique.

 

15. La Grande Terreur de Robert Conquest, édition Robert Laffont.

La politique délibérée de Staline de famine massive en Ukraine.

 

16. The Illusion of the Epoch : Marxism-Leninism as a Philosophical Creed, de H. B. Acton. Liberty Fund, 2003. Téléchargement du PDF.

Une présentation critique, détaillée mais accessible, des fondements philosophiques du marxisme (matérialisme dialectique) et de la théorie et de l’éthique politiques marxiennes.

 

17. Liberty of the Press under Socialism, de Williamson M. Evers. Social Philosophy & Policy (vo. 2, no. 6) Spring 1989, 211–34. Réimprimé dans Socialism, édité par Ellen Frankel Paul. Basil Blackwell pour le Social Philosophy and Policy Center, Bowling Green State University, 1989.

Les théoriciens socialistes font des déclarations extravagantes sur le maintien de la liberté de la presse sous un véritable socialisme ; mais sans droit de propriété privée cette liberté n’a pas survécu et ne peut pas survivre.

 

18. Marxism, de David Prychitko. The Concise Encyclopedia of Economics. Liberty Fund, 2010.

David Prychitko résume de manière critique les principaux piliers du marxisme classique (théorie de la valeur travail, aliénation, paupérisation). Il souligne l’importance de la critique de Hayek et Mises sur la planification socialiste comme étant incohérente et inapplicable.

 

19. Marxist Dreams and Soviet Realities, de Ralph Raico. Réimprimé dans Great Wars and Great Leaders: A Libertarian Rebuttal. Ludwig von Mises Institute, 2010.

Raico écrit : « Si quelque chose comme le stalinisme n’avait pas eu lieu, cela aurait tenu du miracle. Méprisant ce que Marx et Engels avaient tourné en dérision en le qualifiant de simple liberté « bourgeoise » et de jurisprudence « bourgeoise », Lénine a détruit la liberté de la presse, aboli toutes les protections contre le pouvoir de la police et rejeté toute allusion à la division des pouvoirs et aux freins et contrepoids au sein de l’État…

Mais pour Marx et ses partisans bolchéviques, il ne s’agissait là que d’une « idéologie bourgeoise », obsolète et sans intérêt pour la future société socialiste. Toute trace de décentralisation ou de division du pouvoir, la moindre suggestion d’une force compensatoire à l’autorité centrale des « producteurs associés », était directement contraire à la vision de la planification unitaire de l’ensemble de la vie sociale« .

 

20. The Moral Collapse of Communism: Poland as a Cautionary Tale, de John Clark et Aaron B. Wildavsky. Institute for Contemporary Studies, 1991.

Une étude de cas détaillée de la Pologne en tant que société socialiste réellement existante. Les individus à tous les niveaux devaient compter sur les connexions et les réseaux pour obtenir des biens et des services.

L’utilisation bénigne de ces connexions dévie facilement vers des pratiques corrompues et du déclin moral. La désorganisation et les pénuries économiques du pays ont engendré les privilèges de l’élite dirigeante.

Les auteurs écrivent : « C’est dans la Pologne communiste […] que l’État a réprimé les masses, cherché à imposer l’hégémonie idéologique de la classe dirigeante et mené des politiques qui semblent n’avoir d’autre but que de protéger le pouvoir politique et le bien-être économique de quelques privilégiés. »

 

21. Naked Earth, d’Eileen Chang, New York Review of Books, 2015.

Perry Link écrit : « Dans Naked Earth, Chang montre comment la grille linguistique d’une campagne de réforme agraire communiste (1949 à 1953) s’abat sur un village (chinois) comme un gigantesque emporte-pièce.

Tout comme George Orwell, elle semble avoir un sixième sens pour comprendre immédiatement ce qu’un système politique autoritaire peut faire à des êtres humains dans leur quotidien.

Elle dépasse le système politique dans son ensemble et s’attache plutôt à la vie des gens—comment ils ont chu et se sont comportés en s’adaptant à ce que le système leur imposait. »

 

22. 1984, de George Orwell.

Orwell dépeint un avenir dystopique qui va bien au-delà de ce qu’est la Russie communiste, dans une nouvelle direction cauchemardesque qu’il appelle le collectivisme oligarchique. Nineteen Eighty-Four explore de tels thèmes comme la guerre perpétuelle, la propagande, la liberté d’expression, les cultes de personnalité, et la surveillance étatique.

David Ramsay Steele écrit : « Les plus sévères critiques socialistes d’Orwell, comme Raymond Williams, Isaac Deutscher, et E.P. Thompson, étaient généralement des personnes qui ont engendré une quantité immense de verbiage sur le socialisme, dont ils pensaient qu’il se devait d’être démocratique, sans jamais s’attaquer aux arguments indiquant que ce ne pourra jamais être le cas ».

 

23. La nomenklatura, Les privilégiés en URSS, de Michael Voslensky.

La sociologie de la classe dirigeante dans le socialisme véritable de l’Union soviétique.

 

24. L’Opium des intellectuels, de Raymond Aron. Fayard.

Raymond Aron, le plus important libéral classique français de l’après-guerre, décrit la vie des intellectuels français et la grande mode anticapitaliste qui en résulte.

 

 

25. Pictures of the Socialistic Future, d’Eugen Richter. Ludwig von Mises Institute, 2010. Téléchargement du PDF ou du eBook.

Roman dystopien écrit par le chef du parti politique libéral classique allemand de la fin du XIXe siècle.

Bryan Caplan écrit : « Des décennies avant que les socialistes ne prennent le pouvoir, Eugen Richter a vu clair. La grande tragédie du XXe siècle est que le monde a dû apprendre le socialisme totalitaire par une expérience amère, au lieu du roman inspiré de Richter. Beaucoup n’ont pas vu la vérité avant l’édification du mur de Berlin. À ce moment-là, hélas, il était trop tard ».

 

26. The Political Economy of Utopia : Communism in Soviet Russia, 1918-21, de Peter J. Boettke. Journal des Économistes et des Études Humaines, vol. 1, no. 2 (January 1990): 91-138. Repris dans son Calculation and Coordination: Essays on Socialism and Transitional Political Economy. Routledge, 2001; et dans son Political Economy of Soviet Socialism: The Formative Years, 1918-1928, avec une préface de Yuri Maltsev. Kluwer Academic, 1990.

Boettke montre que l’économie soviétique de 1918 à 1921 était une volonté des bolchéviques de mettre en place la vision de Marx d’une économie sans argent ni marché. Elle a lamentablement échoué.

Boettke cite le politologue soviétique Alexander Tsipko, qui a posé (en 1988-89) la question à laquelle aucun des partisans du socialisme démocratique n’a répondu :

« Pourquoi, dans tous les cas, sans exception et dans tous les pays, les efforts pour combattre le marché et les relations entre les marchandises et l’argent ont toujours conduit à l’autoritarisme, à des empiètements sur les droits et la dignité de l’individu, à une administration toute puissante et à un appareil bureaucratique ? »

 

27. Les partis politiques : Essais sur les tendances oligarchiques des démocraties, de Robert Michels.

socialismeLe sociologue Michels expose « la loi de fer de l’oligarchie ». Il montre que les partis socialistes, les syndicats et autres groupes ont vocation à être dirigés par des élites et ne seront pas concrètement égalitaires.

Michels écrit : « C’est l’organisation qui engendre la domination de l’élu sur les électeurs, des mandataires sur les mandants, des délégués sur les délégataires. Qui dit organisation, dit oligarchie ».

 

28. The Poverty of Historicism, de Karl R. Popper. Harper & Row, 1964.

Un contrepoint à « la croyance fasciste et communiste dans les lois inexorables du destin historique ».

 

29. Red Plenty, de Francis Spufford. Graywolf Press, 2012.

Un roman historique. Tom Palmer écrit : « Spufford… décrit la période (sous Nikita Khrouchtchev) où beaucoup croyaient que l’URSS allait dépasser l’ouest capitaliste dans la production de biens de consommation… Spufford explique admirablement bien le fonctionnement réel du système économique en vigueur en URSS, avec en exergue le rôle du blat (l’échange de faveurs) et des tolkachi (les « pourvoyeurs » ou « arrangeurs » qui géraient des filières complexes d’échanges indirects pour fournir tout ce qui manquait). »

En anglais : Red Plenty.

30. Reflections on the Failure of Socialism, de Max Eastman, Devin-Adair, 1955.

Henry Hazlitt écrit : « Selon Mr. Eastman, sur le siècle écoulé, le socialisme a échoué dans tous les pays et sous toutes les formes sous lesquelles il a été essayé. Il explique pourquoi les libertés politiques dépendent d’un marché compétitif et d’un système de prix. Son histoire personnelle rend son argumentation d’autant plus convaincante. Il a débuté comme socialiste d’extrême gauche. Comme rédacteur en chef des journaux The Masses puis The Liberator, il  s’est battu pour les bolchéviques sur le champ de bataille de l’opinion américaine avec toute l’influence permises par ma voix et mon magazine ».

socialisme31. Requiem for Marx, édité avec une introduction de Yuri N. Maltsev. Ludwig von Mises Institute, 1993. Download PDF or eBook.

Inclut « The Marxist Case for Socialism » de David Gordon, « Classical Liberal Roots of the Marxist Doctrine of Classes » de Ralph Raico et « Karl Marx: Communist as Religious Eschatologist » de Murray N. Rothbard.

 

 

socialisme32. Resurrecting Marx : The Analytical Marxists on Freedom, Exploitation, and Justice, de David Gordon, Transaction Publishers, 1991.

Le philosophe David Gordon démonte les « marxistes analytiques » (John Roemer, Jon Elster et G.A Cohen), qui ont abandonné la théorie de la valeur-travail et le concept d’aliénation qui découle de Hegel, mais veulent toujours s’accrocher à une grande partie du reste de Marx.

 

33. Rivalry and Central Planning : The Socialist Calculation Debate Reconsidered, de Don Lavoie. Mercatus Center at George Mason University.

Dans cette discussion des idées de Mises selon lequel le calcul économique sous le socialisme est impossible, Lavoie se détourne de l’équilibre de l’économie néoclassique.

Il oppose plutôt le socialisme et le processus dynamique du marché dans lequel la rivalité entre les entrepreneurs conduit à une coordination économique décentralisée et efficace.

 

34. La Route de la servitude, de F. A. Hayek.

Téléchargement du PDF.

Le livre de Hayek traite de la corruption inévitable des institutions libres et du sacrifice des valeurs humaines si les pratiques socialistes sont mises en œuvre.

Peter Boettke écrit : « Le libéralisme (classique), affirme Hayek, a transmis une « saine suspicion » à l’égard de tout argument exigeant des restrictions à la concurrence sur le marché.

Avec sa critique du système de concurrence, la théorie socialiste a malheureusement balayé les contraintes libérales [classiques] contre les plaidoyers spéciaux, et ouvert la porte à un flot de groupes d’intérêt pour demander la protection de l’État contre la concurrence sous l’étendard de la planification socialiste…

Hayek énonce l’une des déclarations les plus précises de la proposition libérale [classique] selon laquelle la liberté économique et la liberté politique sont liées… Il a soutenu que le contrôle économique ne contrôle pas seulement « un secteur de la vie humaine qui peut être séparé du reste ; c’est le contrôle des moyens pour toutes nos fins.

Et quiconque a le contrôle exclusif des moyens doit aussi déterminer quelles fins doivent être servies, quelles valeurs doivent être mieux cotées et lesquelles doivent l’être moins bien – bref, ce que les hommes doivent croire et ce à quoi ils doivent aspirer.

La planification centrale signifie que le problème économique doit être résolu par la communauté plutôt que par l’individu ; mais cela implique que c’est aussi la communauté, ou plutôt ses représentants, qui doivent décider de l’importance relative des différents besoins ».

 

socialisme35. Seeing Like a State : How Certain Schemes to Improve the Human Condition Have Failed, de James C. Scott. Yale University Press, 1999.

James C. Scott analyse l’arrogance des fonctionnaires du centre et met en garde les lecteurs contre la mentalité autoritaire des technocrates.

 

36. Socialism : An Economic and Sociological Analysis, de Ludwig von Mises. Liberty Fund Inc.

Download PDF.

Un examen approfondi du socialisme sous ses nombreux aspects. Comprend l’argument classique de Mises selon lequel le calcul économique sous le socialisme est impossible. Henry Hazlitt : « L’analyse la plus dévastatrice du socialisme jamais écrite. »

37. Socialism : A Study Guide and Reader, éditée par David M. Hart. Online Library of Liberty, Liberty Fund, 2018.

Comprend des extraits de critiques du socialisme par Frédéric Bastiat, Eugen von Böhm-Bawerk, Eugen Richter, Yves Guyot, Paul Leroy-Beaulieu, Ludwig von Mises, F.A. Hayek, H.B. Acton, Alexander Gray et d’autres.

38. Socialism : The Failed Idea That Never Dies, par Kristian Niemietz. London Publishing Partnership, 2019.

socialismeIls ont tous commencé par le socialisme démocratique – avant de devenir coercitifs, des sociétés stratifiées et hiérarchisées, dirigées de manière incompétente par une élite technocratique.

Lorsque les partisans actuels du socialisme démocratique disent « cette fois-ci, ce sera différent », c’est seulement ce qui a déjà été promis à chaque tentative précédente de mettre en pratique le socialisme.

Chapitres sur l’Union soviétique de Staline, la Chine de Mao, Cuba, la Corée du Nord, le Cambodge des Khmers rouges, l’Albanie, l’Allemagne de l’Est et le Venezuela.

 

39. Socialism Sucks : Two Economists Drink Their Way Through the Unfree World, de Robert Lawson et Benjamin Powell. Regnery Publishing, 2019.

P. J O’Rourke dit de ce livre : « Qu’est-ce que le socialisme ? Et les pays qui s’y adonnent se réveillent-ils avec une mauvaise gueule de bois ? Bien sûr que oui. Robert Lawson et Benjamin Powell vous donnent le remède du mal par le mal [avec] une dose d’économie politique ».

40. Soviet Venality: A Rent-Seeking Model of the Communist State, de Gary M. Anderson et Peter J. Boettke. Public Choice, vol. 93, nos. 1 & 2 (1997): 37-53. Repris dans le Calculation and Coordination: Essays on Socialism and Transitional Political Economy de Boettke. Routledge, 2001.

Anderson et Boettke comparent l’économie soviétique après 1921 aux États mercantilistes européens des XVIe et XVIIe siècles (comme la France sous Louis XIV). Les dirigeants communistes ont accordé des monopoles aux loyalistes. L’élite dirigeante en récoltait les fruits sous forme de statut, de pouvoir et de privilèges.

Les planificateurs centraux soviétiques (qui n’existaient pas dans le marché classique) ne pouvaient pas vraiment planifier l’avenir et ne le faisaient pas ; ils aidaient à régler les frictions entre les monopoles.

41. Sweden’s Lessons for America, de Johan Norberg. Cato Institute Policy Report, February 11, 2020.

Norberg écrit : « La Suède n’est pas socialiste. Si Sanders et Ocasio-Cortez veulent vraiment transformer l’Amérique en Suède, à quoi cela ressemblerait-il ? Pour les États-Unis, cela signifierait, par exemple, davantage de libre-échange et un marché des produits plus déréglementé, pas de Fannie Mae ni de Freddie Mac, et l’abolition des licences professionnelles et des lois sur les salaires minimum.

Les États-Unis devraient également abolir les impôts sur les biens, les dons et les héritages. Et même après la récente réduction d’impôts, l’Amérique devrait encore réduire légèrement son impôt sur les sociétés.

Les Américains devraient réformer la sécurité sociale pour passer de prestations à des cotisations déterminées et introduire des comptes privés. Ils devraient également adopter un système complet de chèques éducation où les écoles privées obtiennent le même financement par élève que celles du secteur public. La Suède n’est pas socialiste. Si c’est du socialisme, appelez-moi camarade ».

 

socialisme42. Time Will Run Back, Revised Edition, de Henry Hazlitt. Arlington House, 1966.

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Un roman (s’appuyant sur les intuitions de Ludwig von Mises) dans lequel le fils d’un dictateur communiste et héritier politique désocialise une société.

 

 

43. Who Would Choose Socialism? The Israeli Kibbutzim Provide the Acid Test for Voluntary Socialism, de Robert Nozick. Reason, May 1978. Repris dans son livre Socratic Puzzles, Harvard University Press, 1999.

Le célèbre philosophe de Harvard, Robert Nozick, utilise l’exemple des communautés collectives israéliennes pour illustrer combien de personnes choisiraient volontairement de vivre sous le socialisme, « dans des conditions très favorables ». Il s’avère qu’ils sont peu nombreux.

Traduction par Joel Sagnes pour Contrepoints de The 43 Best Books on Socialism

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  • Si je puis permettre, je rajouterais « Histoire mondiale du communisme » de Thierry Wolton, oeuvre monumentale mais majeure sur cette étonnante idéologie mortifère qui a tué plus de gens que tous les virus réunis, a totalement échoué en tant que modèle de société, n’a amené que la mort et la misère mais conserve un nombre incroyable de militants qui en rêvent.

  • J’ajouterai aussi La Grève d’Ayn Rand qui a l’avantage d’être aussi un roman.

  • La France numéro 1 des pays moyennement développés dans la pratique d’un socialisme jusqu’au boutisme menant au communisme ?

  • La société communiste n’est rien d’autre qu’une société féodale, car pyramidale, chaque membre du PC étant l’obligé de son supérieur, vivant en parasitant les travailleurs!

  • Les 43 livres les plus connus sur le socialisme : voici de quoi polluer votre esprit en en ingurgitant les fondamentaux sauf à continuer à construire le libéralisme envers et contre toutes ces idéologies fatales.

  • J’ai choisi la liberté de V.A. Kravchenko : autobiographie d’un haut fonctionnaire soviétique qui retrace lapériode de 17 à45…
    Qui n’est plus édité(étonnant), édifiant, on le trouve d’occasion.

  • Je me permettrais d’ajouter l’ouvrage de G. Jandot, « L’Albanie d’Enver Hoxha », une analyse de l’édification, étape par étape, d’un Etat marxiste effectuée par un occidental ayant eu accès de l’intérieur à ce système. La comparaison avec ce qui se passe en France depuis quelques années fait froid dans le dos.

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