Par Michel Negynas.
Un article de l’hebdomadaire Le Point du 27 février reprend le discours des promoteurs des énergies dites renouvelables, qui s’émeuvent des quelques doutes émis en public par le président Macron et madame la ministre de l’Écologie, Élisabeth Borne.
Il est normal que les industriels de ces énergies défendent leur secteur, qu’on leur donne la parole, et qu’on écoute leurs arguments. Il est moins normal que ces gens prennent les Français pour des imbéciles.
Extraits de l’article et commentaires :
Enfin, pour soutenir l’essor des éoliennes, les professionnels entendent « rétablir la vérité » concernant leurs machines, dit Nicolas Wolff. S’ensuivent deux-trois mises au point techniques. Nicolas Wolff réfute l’accusation du député LR Julien Aubert, pour qui « les énergies renouvelables ne participent pas à la transition énergétique car elles se substituent au nucléaire [qui n’émet que très peu de CO2, NDLR] ». Selon le président de FEE, un rapport de RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, établit que l’essor de l’éolien, du photovoltaïque ou encore de la biomasse s’accompagne d’une baisse des énergies fossiles, comme le charbon. « Le rapport de RTE dit qu’en 2019 l’éolien et le solaire ont permis de réduire nos émissions de 22 millions de tonnes de CO2, en France et à l’étranger », souligne Nicolas Wolff.
Voyons de plus près les chiffres, selon le rapport 2019 de RTE.
C’est effectivement ce que dit RTE, en charge du réseau en France. Mais c’est curieux. Entre 2018 et 2019, les ENR ont bien fait 7 TWh de plus, mais le thermique fossile, générateur de CO2, 3,7 TWh de plus ! On a arrêté le charbon, pas à cause des ENR, mais juste parce qu’on a voulu. Et on a fait davantage de gaz et même de fioul. Et le nucléaire a baissé : mais est-ce à cause d’une moindre disponibilité, ou parce qu’il a dû, réglementairement, s’effacer devant les ENR ?
L’article poursuit :
Comme dans un numéro de duettistes, Jean-Louis Bal, son homologue du Syndicat des énergies renouvelables, prend la parole pour tordre le cou à ce qu’il considère comme une autre idée reçue : l’intermittence des éoliennes, qui obligerait à mettre en route des centrales thermiques (gaz ou charbon) pour pallier le manque de vent. « La production éolienne n’est pas intermittente, elle est variable et prévisible, elle s’intègre parfaitement dans le réseau de transport d’électricité sans avoir besoin d’un recours à la production thermique », dit-il. « Arrêtons de raconter des choses fausses. »
Alors là, c’est le bouquet ! Regardons ce qui s’est passé en février, semaine 6 et 7.
Sur toute la France, l’éolien est passé par des minis de 1,5 GW pour une puissance installée de 16 GW ! En effet qu’il a été « variable »… pas intermittent, variable. Enfin, presque intermittent….
Mais le pire, c’est la vitesse de variation, par exemple le jeudi de la semaine 7, en un peu plus de 24 heures un aller-retour vertigineux de 10 GW !
Le nucléaire a dû lui aussi faire des allers-retours de plus de 10 GW, pour compenser, ce qui est possible, mais pas très bon ni pour la durée de vie des équipements, ni pour la sécurité.
Le gaz a trinqué lui aussi ; c’est désastreux pour le rendement, donc pour le CO2.
Comme dit dans l’article, la production éolienne s’intègre parfaitement… au prix de contorsions dangereuses pour les autres. Et qu’en sera-t-il lorsque nous aurons non pas 16 mais 45 GW d’éolien ?
Avec ses 50 GW d’éolien, l’Allemagne a le même problème. Elle le dilue sur tous ses voisins par les lignes d’interconnexion. Oui, mais si tout le monde l’imite ?
Bien sûr, on a une certaine prévisibilité via la météo ; mais pas à l’heure près ! Et même si c’est prévisible, c’est bel et bien aléatoire.
On pourrait penser que la pénurie de vent est très rare, avec le foisonnement comme ils disent. Eh bien non. Cela arrive très souvent.
Par exemple :
Pendant 3 semaines, du 21 mai au 12 juin 2018, l’éolien a fourni à peine 1,5 GW pour 13 GW installés.
Peut-être que cela n’arrive pas en hiver, période où nous avons les pointes annuelles de consommation ? Perdu là aussi, par exemple :
Ces jours-là, du 3 au 6 décembre 2017, en plein hiver, les 12 GW d’éolien n’ont jamais dépassé 1 GW pour l’ensemble de la France, avec des pointes de consommation à 80 GW…
En réalité, le vent tombe parfois pratiquement à zéro, et si on peut prévoir la production « en gros », il est impossible d’affiner à l’heure près. Et aléatoire ne veut pas dire « non prévisible ». Aléatoire signifie qu’on ne maîtrise pas, que ça vient quand ça veut.
L’éolien est donc bien éminemment variable, quasi intermittent, et aléatoire.
Autres arguments, la création d’emplois offerte par la filière éolienne (1300 par an, pour un total de 18 000) et son peu d’impact sur l’environnement. Les éoliennes, jure Nicolas Wolff, sont à plus de 95 % recyclables, et la filière entend fournir plus d’efforts en ce sens. Les opérateurs s’engageront à enlever l’intégralité des fondations d’un mât une fois sa vie achevée, alors qu’aujourd’hui une partie du socle de béton reste enfouie. Ils augmenteront aussi la part de provisions financières destinées à recycler les futurs mâts, de plus en plus grands.
Tout est recyclable dans une éolienne, sauf les pales. Il y en a entre 20 tonnes (éoliennes de 2 MW) à 100 tonnes (8MW) par éolienne, en composite de carbone et de résines diverses. On ne sait pas les recycler, ni même les traiter comme déchets.
Et lorsque nous aurons 15 000 éoliennes, nous aurons 300 000 tonnes de ces saletés. Là encore on joue sur les mots, c’est sans doute 95 % en poids, vu que chaque éolienne a déjà un socle de 1500 tonnes de béton, un mât de 200 tonnes d’acier… qui eux sont recyclables, en théorie.
Quant à l’emploi, pour l’instant, il profite surtout en Allemagne, au Danemark et en Espagne…
Pour le socle de béton, aucune réglementation n’impose de le recycler, ni même de l’enlever lors du démantèlement, et les provisions obligatoires sont nettement insuffisantes.
Nous sommes au stade de promesses gratuites. Aucun opérateur n’achète d’ailleurs les terrains d’implantation ; ce sont des baux… c’est pratique en cas de faillite, la dépollution reviendra au propriétaire en dernier recours.
Le président du Syndicat des professionnels de l’éolien demande donc un « climat de confiance ». Il faut, dit-il, « arrêter de raconter des choses fausses ».
Alors là, nous sommes d’accord.
quand une filière se dit compétitive elle milite pour la libéralisation des marchés …
et m^me si on adhère à l’idée qu’il faille réduire les emissions de CO2, le mécanisme devrait reposer sur quelque chose de clair et précis..
notez qu’une taxe sur les fumeurs ne fait pas nécessairement baisser leur consommation de tabac, elle modifie juste la nature des dépenses.
Avec les arguments des infrasons, des atteintes aux paysages, des dangers pour les oiseaux, des centrales thermiques en plus etc je me suis souvent demandé qui prend le plus les Français pour des imbéciles… Enfin, manière de parler. En réalité, je sais qui.
Tous les écolos sont des tarés nuisibles, mais il en existe de diverses tendances. Certains sont pour les éoliennes , ils sont incultes et incapables de comprendre que ça ne peut absolument pas servir a produire la grande masse de nos besoins. Une autre sous variétés de ces « Taré-écolos » est contre les éoliennes, pour des motifs de nuisances non vérifiées, qui sont sans importance au regard de la nuisance global , de l’éolien industriel .
@Jérémy Lapurée
arguments des infrasons…?ok
atteinte aux paysage…? Là suivant chacun on peu avoir des avis différents et suivant le mien c’est une catastrophe de voir ces cathédrales de plus de 100 m de haut défiguré autant de paysages et à certain d’endroit c’est sur 360°. (et mes gouts ont autant de valeurs que les votre Mr lapuréé )
Pour les oiseaux…? pas d’hécatombes comme le dise certain, mais il y a bien des dégâts facile a constater au pieds des mas sur des espèces protégées ou non (rapaces, chauve souris,… !
Plus de central thermique..? l’Allemagne ne vient pas d’inaugurer le plus grosse central a charbon d’Europe?
En réalité on se fou des avis de machin ou bidule mais les faits, eux ont de l’importances ne vous en déplaise !
Pour certains on ne les prends pas pour des imbéciles , ils le sont!
Je recommande un dossier instructif disponible en kiosque.
https://www.books.fr/magazines/numero-105-supplement-eolien-une-belle-illusion/
Comme pour bien d’autres sujets, ce qui doit nous interpeller, c’est l’imposition d’une pensée unique à rebours de toute considération objective et même, du simple bon sens.
Ces politiques suicidaires sont prédéterminées, certains affairistes en profitent et les médias sont chargés de nous convaincre.
Depuis quand Greenpeace est un sous marin de Washington? Si vous voulez être crédible évitez de telles sottises! Ce mouvement a été fondé pour s’opposer aux essais nucléaires américains et les USA sont sa principale cible sur tous les sujets.
Greenpeace est depuis toujours un sous marin manipulatoire international ! !
Vous n’étiez pas au courant ?
Ouvrez les yeux, et les oreilles.
La dernière fois que les voyous de Greenpeace ont tourné autour d’une centrale américaine ,c’était quand ? En France, c’est toutes les semaines !
en même temps, en cas d’intrusion de greenpeace dans une centrale US, il y a fort à parier que les gardes les abattraient… En France on les laisse faire, même en pleine période de risque terroriste !
alors ils ont bien raison de s’en prendre aux faibles
http://ventsetterritoires.blogspot.com/2016/11/le-grand-mensonge-14000-eoliennes.html
Vu une « ferme » solaire et ses panneaux photovoltaïques (ah ces mots bucoliques) depuis le TGV à la même latitude que Paris, juste installée : La terre est nue et actuellement très mouillée, de la gadoue difficile à garder au sol ou même à y rester dessus pour nettoyer les sensibles panneaux solaires. Dans 2 ans, les tendres ronces et autres plantes adventistes y auront fait leur lieu de prédilection.
ni même les traiter comme déchets.
Su, les cramer à haute température comme les déchets spéciaux.
Ah mais flûte et crotte de bique, tout ce diabolique CO2…
Et bah, Le secteur éolien est juste une fraude fiscale organisée par l’état.
Et au passage, les grignoteuses à béton, elles fonctionnent à l’énergie éolienne ❓
E re flûte, encore du CO2 🙁
C’est trop injuste ! Le progrès scientifique permettra de les traiter efficacement.
Oh wait : il y aura déjà beaucoup à faire avec les batteries, le stockage, le réseau, …
A propos, était-ce bien le moment de fermer Fessenheim pour installer des éoliennes issu des usines chinoises…
on coupe les subventions : la vérité apparaît très vite !!!
je crois d’abord couper » l’obligation d’achat » parce que ensuite parler du prix fait un peu rire.
Nuls en économie, les escrologistes ont par contre un remarquable savoir-faire en ce qui concerne la manipulation des masses [comme quoi maints enseignements universitaires en sociologie, psychologie et autres sciences humaines sont vraiment « performants » …], jouant avec brio des vagues aspirations à « faire quelque chose pour la planète » et des bouffées de peurs mal documentées qui assimilent Fukushima à Hiroshima (en plus, ça rime !), Tchernobyl aux centrales françaises plus sûres et mieux contrôlées, etc. Gauchistes repeints en vert, maints escrologistes ont conservé un réel savoir-faire issu des méthodes de l’agit-prop se concrétisant par une bonne maîtrise de méthodes de manipulation des masses inventées ou perfectionnées par Trotski, Mao Tsé Toung et leurs épigones.
Combien de temps mettra-t-on à se rendre compte que « Le roi est nu » ? En attendant, il est consternant de voir détruire notre filière électronucléaire qui est l’un des avantages compétitifs de la France.
On devrait apostropher les escrologistes en reprenant les mots d’Hector à Pâris dans l’Illiade : « Mais les Troyens ont trop de respect ; car autrement, tu serais déjà revêtu d’une tunique de pierre, pour prix des maux que tu as causés. » [« Ἀλλὰ μάλα Τρῶες δειδήμονες· ἦ τέ κεν ἤδη / λάϊνον ἕσσο χιτῶνα κακῶν ἕνεχ᾽ ὅσσα ἔοργας. »]
Les commentaires sous l’article originel du Point sont assez éloquents…
Oui. Cela en est même étonnant, même dans un journal comme le point.
Le secteur éolien est juste une fraude fiscale. Ça marche tant qu’il y a des subventions gouvernementales.
Durée de vie d’n parc ? 10 , 15 ans ?
Qui paie le démantèlement ? le propriétaire du terrain ou le proriétaire de la machine ? ..depuis les premières installation s
La durée doit atteindre 20 ans (les contrats de subventions duraient ce temps), mais avec une moins bonne efficacité d’un matériel vieilli, et le risque d’un accident matériel coûteux. Allez chercher les éclats de fibre de verre 500 mètres aux alentours…
En conséquence, il vaut mieux arrêter dés la fin de la subvention, pour profiter d’un nouveau cycle ; ce qui vient en contradiction avec « la thèse du vent gratuit », moins vendable car le vent subventionné est prioritaire.