Par Alain Goetzmann.
En 1955, Ford crée une nouvelle gamme pour tenter de prendre le leadership sur son cœur du marché, celui des voitures moyennes. La jeune équipe de direction, composée d’anciens officiers, recrutée par Henry Ford II, et surnommée les « Whiz kids » (les petits génies), avec notamment Robert McNamara, futur secrétaire d’État à la défense de John Kennedy, décide de procéder scientifiquement et lance préalablement une impressionnante série d’études de marché…
Le projet Edsel se veut l’incarnation de la voiture du futur, bourrée de gadgets, d’innovations, bien décidée à casser les codes, y compris les canons esthétiques de l’époque… Mais la gamme est immédiatement descendue en flammes par la critique et le public… Bref, c’est un désastre, et en 1960, Ford renonce.
Mais en définitive, l’était-ce véritablement ? Un échec peut être considéré comme tel uniquement si on renonce définitivement, pas si on passe simplement à côté du succès. Or Ford ne renonça pas, bien au contraire…
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Mouais…
Faut vraiment faire le grand écart pour faire le lien entre Edsel et Mustang.
La première, basée sur un ensemble chassis/coque classique à l’époque, a été soutenue par Mc Namara qui la faisait fabriquer sur les chaines Mercury/Ford.
Ce n’est qu’après le départ de Mc Namara vers la politique que Lee Iacocca a fait développer la Mustang, modèle monocoque dérivé de la Falcon.
Il n’y a a, a part le groupe Ford, aucune filiation entre les deux modèles, ni parmi les concepteurs, ni sur le plan technique.
Mais il y a une morale: il faut virer le vieux pour faire du neuf et apprendre de ses erreurs; dans le cas présent l’échec des uns a été compensé par le succès d’autres…
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