Chili : comment le socialisme mine encore une fois un pays qui s’enrichit

Pour Le Monde, comme la population du Chili s'agite, c'est forcément un échec du (turbo)libéralisme. La réalité est, bien évidemment, toute autre.
Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Chili : comment le socialisme mine encore une fois un pays qui s’enrichit

Publié le 6 novembre 2019
- A +

Par h16 & Vilfredo.

Aujourd’hui, je vous propose un billet un peu plus long que d’habitude sur le Chili : co-écrit avec Vilfredo1 (que je remercie au passage pour son travail de sourçage essentiel), il permet de dégoter l’une de ces magnifiques Pignouferies de Presse que Le Monde nous produit avec assiduité.

—o—

Chili : comment le socialisme mine
encore une fois un pays qui s’enrichit
“They’d rather have the poor poorer”
Par Vilfredo & h16

Le gros souci du marché libre, c’est qu’il cesse de fonctionner dès que ses principes sont abandonnés. Et à moins de vivre dans une grotte, le récent exemple du Chili ne vous aura pas été épargné.

Grâce à une presse transie d’amour pour un collectivisme qui ne se cache même pas, vous avez probablement déjà eu au mieux un compte rendu de la situation chilienne appuyant lourdement sur les inégalités ravageant le pays, au pire une dissertation nous rappelant notre chance à nous Français de vivre dans le confort douillet d’une économie dirigée.

Cette tornade d’idioties mérite cependant une réponse, notamment méthodologique lorsqu’on lit par exemple nos Trissotin journalistes du Monde qui en ont apparemment abandonné toute velléité.

Le système chilien de retraites

La réforme du système de retraites chilien est due en 1980 au ministre du Travail de Pinochet, Jose Pinera. Pour la presse, pas de doute : les troubles que le pays subit actuellement sont principalement dus aux dysfonctionnements de ce système.

Comment fonctionne-t-il ?

En pratique, au lieu de payer une cotisation sur son salaire, le salarié en verse l’équivalent (10 % en moyenne) sur un compte privé personnel géré par des entreprises privées (AFP) indépendantes de l’entreprise. Ainsi, il n’y a pas d’âge pour partir à la retraite et l’entreprise ne peut rien faire pour retenir ses employés puisque personne d’autre qu’eux-mêmes ne paye pour la retraite. Concrètement, la moyenne de départ à la retraite au Chili est de 65 ans depuis des années.

Ce système inclut par ailleurs une prime d’assurance incapacité et décès. Cette réforme a considérablement augmenté le taux d’épargne, le plus élevé d’Amérique latine (30 % du PIB en 1989), dont le taux de rendement, largement obtenu par la mise en concurrence des AFP (il en existe une quinzaine) a dépassé les 10 % en 2008, reflétant les performances du marché boursier chilien. Il est par ailleurs plébiscité par les Chiliens qui, dès 1990, avaient opté à 70 % en sa faveur. En outre, il a favorisé un taux d’endettement des ménages parmi les plus faibles de l’OCDE.

Cette épargne, comme l’expliquait déjà un article de Contrepoints en 2010, bénéficie majoritairement aux Chiliens et favorise la stabilité des prix : l’inflation reste faible, surtout comparée à celle des pays voisins, et avoisine les 2 %.

Devant cette réussite, de nombreux pays ont emboîté le pas chilien : le Pérou en 1993, l’Argentine et la Colombie en 1994, l’Uruguay en 1995, et le Mexique, le Salvador et la Bolivie en 1997 ont entrepris une réforme similaire. Dans ces sept pays d’Amérique, environ 25 millions de travailleurs ont un compte de retraite privé.

« Privatisation de la santé » : plongée dans l’ultralibéralisme fantasmé

Si l’on s’en tient aux articles du Monde (par exemple celui du 28 octobre 2019, « Mobilisation historique au Chili contre les inégalités »), le Chili serait quasiment un pays post-apocalyptique dans lequel les malades errent en déambulateur et sous perfusion dans des rues enlaidies par la pollution pour finalement ramper jusqu’à la porte automatique du seul hôpital du continent, équipée d’une alarme qui vous vrille les oreilles et de quinze caméras, dont sort prestement un cadre dynamique et arrogant qui demande au malheureux s’il a de quoi payer son traitement contre le cancer du sein en époussetant son costume et en regardant sa montre Omega.

À lire les articles que Le Monde multiplie sur le sujet, le système de santé chilien serait totalement privatisé : « L’éducation, la santé, les retraites… et même l’eau : tout est privatisé » gémit Aude Villiers-Moriamé. Dans son éditorial du 23 octobre, « Chili : les limites de l’ultralibéralisme », il est encore question de « la privatisation de secteurs-clés comme la santé ».

Sapristi ! Les Chiliens crèvent-ils donc dans l’indigence et l’indifférence du monde entier ?

Non.

L’espérance de vie chilienne à la naissance dépasse 79 ans (record en Amérique latine). Le nombre de lits par habitant est également au-dessus de la moyenne : en 2012, on en comptait 2,1 ‰ au Chili, pendant qu’on n’en trouve que 1,5 ‰ au Pérou, 0,9 ‰ au Venezuela chaviste, 1,5 ‰ au Mexique ou 1,1 ‰ en Bolivie. Quant aux médecins, il n’y a aucune pénurie significative ; même si l’on observe un nombre croissant d’étudiants se dirigeant vers des emplois de recherche mieux payés que les services publics, ce qui n’est absolument pas propre au Chili.

De plus, on note de surcroît que la privatisation entamée par Pinochet a aussi permis une décentralisation de la dispensation des soins et une allocation plus équitable de l’accès aux soins entre riches et pauvres en faisant passer le contrôle des cliniques du niveau gouvernemental au niveau municipal.

En outre, cette privatisation est loin d’être totale :

Le privé ne représente finalement que 33 % des dépenses et 19 % de la population couverte. Contrairement à ce que Le Monde et ses journalistes affûtés tentent de faire croire, le secteur public (la FONASA, soit 67 % des dépenses et 81 % de la population couverte) ne peut s’affranchir de sa responsabilité.

Le Chili consacre 7,4 % de son PIB à la santé, ce qui est plutôt substantiel dans le contexte de l’Amérique latine, comme en témoigne ce graphique issu des statistiques de l’OMS (p. 47) pour 2018.

Le rapport de l’OMS indique également que le Chili occupe la première place dans la lutte contre les retards de croissance chez les enfants de moins de cinq ans et en seconde position sur le continent pour sa gestion de l’eau potable. Le nombre de programmes de formation en internat à l’hôpital est aussi plus élevé au Chili que dans le reste de l’Amérique latine. Pour nos journalistes du Monde, c’est presque du trolling. Cela recoupe néanmoins le rapport de l’OCDE sur le Chili en 2018 qui lui donne un indice de santé (« Health status ») proche de la moyenne des pays de l’OCDE justement :

Les vraies raisons de la colère

En pratique, la cause des manifestations actuelles réside dans l’accroissement de l’écart entre les salaires et le coût des soins dans le secteur privé : les prix y ont augmenté pour suivre mécaniquement la demande en soins de qualité.

En conservant un large système d’assurances publiques et avec des mesures comme l’Explicit Guarantee System du président Ricardos Lagos qui interdit le financement privé des soins pour 56 maladies (on en est à 80 à présent), assurées et dont les soins sont fournis par le secteur public, le Chili maintient une situation dans laquelle les prix du secteur privé ne peuvent que rester supérieurs à ceux du public, qui a en retour intérêt à maintenir des prix suffisamment bas pour garder ses clients, prix que le privé, qui n’a pas le monopole du FONASA, ne peut atteindre. Les faibles investissements dans le système de santé maintiennent les salaires des praticiens du public en dessous de ceux du privé.

Horreur, de l’eau privatisée !

L’eau chilienne est privatisée et serait donc très chère.

C’est Eduardo Frei, président chrétien démocrate, qui entama le processus de privatisation des branches régionales de SENDOS (la compagnie publique de distribution et de traitement des eaux) en 1998. Ceci fut immédiatement suivi d’une envolée du taux d’épuration des eaux :

Abominable privatisation qui ne fut remise en cause par aucun des successeurs de Frei. C’est vraiment étonnant…

Tellement que l’OMS revient ici troller nos journalistes du Monde en citant le système d’allocation des ressources en eau comme modèle pour l’Europe. Les tarifs varient grandement entre les régions, ce qui est normal, et incluent malgré tout des subventions pour les ménages en difficulté.

Le Guardian se fait l’écho des plaintes des citoyens de Santiago souffrant de pénuries d’eau, ressource gérée par l’importante compagnie Aguas Andinas, privatisée en 1999. L’eau est transportée des sommets des Andes au bassin de Santiago dans le réservoir El Yeso, dont la modernisation a permis une extension de l’accès à l’eau et la construction de projets ambitieux la construction de 12 autres réservoirs d’une capacité de stockage de 225 000 m³ chacun.

Le climat chilien rend en effet l’eau rare et importante.

Dans la plupart des rivières, les propriétaires de l’eau se regroupent en Water Users Organizations (WUOs) ; vieilles de plusieurs siècles et ayant acquis de l’expérience elles sont bien acceptées socialement pour gérer les ressources aquifères.

Si les pénuries existent, elles sont brutales, liées à la sécheresse et aux pluies (qui avaient, en avril 2016, laissé 4 millions de Chiliens en situation de pénurie) et/ou à l’augmentation de la population (de Santiago par exemple, qui a gagné 500 000 habitants entre 2013 et 2017).

La demande en eau est donc supposée augmenter à l’horizon 2050 (alors qu’elle est plutôt supposée baisser ailleurs), également du fait de l’expansion du secteur minier, qui peut également entrer en compétition avec la population dans l’allocation des ressources en eau, compétition particulièrement tendue dans les régions du nord comme Antofagasta (dont 66 % du PIB est constitué par le secteur minier) où le secteur minier est le plus présent, comme le souligne un rapport de l’OCDE daté de 2017 :

Il apparaît toutefois assez clairement que dans l’écrasante majorité des cas, les ressources en eau s’ajustent à la demande.

Un pays riche peuplé de pauvres

Une autre explication régulièrement proposée pour ces manifestations, et s’appuyant sur l’idée de la privatisation (partielle) de la santé et celle (plus complète) de l’eau, est celle selon laquelle le Chili, quoique riche, serait un pays gangrené par la pauvreté.

Malheureusement, cette explication ne résiste pas à l’analyse.

Balayons rapidement les comparaisons des taux de pauvreté qui sont faites par exemple par Aude Villiers-Moriamé  dans l’article du Monde : elle y compare hardiment le taux de pauvreté du Chili (8 % paraît-il) à celui de l’Argentine (35 %).

Cette comparaison n’a aucun sens : ce taux de pauvreté ne renvoie pas à la même chose selon les pays. D’une part, chaque organisation internationale a sa propre définition : 25 % du revenu médian pour l’OCDE, revenu tel que 60 % de la population gagne autant ou moins pour la BCE. D’autre part, le salaire médian argentin ne donne pas le même niveau de vie en Argentine qu’au Chili, à cause des différences de devise et des niveaux d’inflations différents.

En outre, il existe des indicateurs plus raffinés qui donnent des informations plus pertinentes sur la situation locale : selon l’Observatoire Politique de l’Amérique latine et des Caraïbes, le Chili se situe largement en-dessous de la moyenne des pays d’Amérique latine en ce qui concerne le nombre de personnes travaillant avec moins de deux dollars par jour :

Bref, la notion même de pauvreté étant fort relative, elle est devenue le slip des joueurs de pipeau lorsqu’il s’agit non pas d’informer mais d’orienter le lecteur, ce que Le Monde démontre une fois encore.

Un ticket pour le socialisme

En première analyse, cette révolte a été déclenchée par la hausse du prix du ticket de métro (+4 %) à Santiago, où le réseau est contrôlé par une entreprise… publique  dont les frais de fonctionnement dépendent en premier lieu des coûts de l’énergie.

Or, une bonne partie de l’énergie nécessaire au Chili est produite en dehors du pays qui a donc les USA et la Chine comme partenaires commerciaux privilégiés. Conséquemment, la politique de Pinera est directement dépendante du cours des matières premières, plutôt sensibles à la guerre commerciale que se livrent actuellement ces deux grandes puissances.

Avec ces éléments de contexte, il devient ridicule de comparer ce président élu qui augmente le prix du ticket de métro de quelques centimes avec le président vénézuélien Maduro, qui tue davantage d’opposants en quelques années que Pinochet en une génération.

Les affreuses inégalités

On l’a vu : par comparaison aux autres pays d’Amérique du Sud, le pays n’est pas le plus pauvre (il est même l’un des plus riches), les pauvres (quelle qu’en soit la définition) n’y sont pas majoritaires (ils y sont même minoritaires), et les privatisations, si facilement décriées par nos journalistes européens, ont largement contribué à l’enrichissement des Chiliens.

Reste l’angle des affreuses inégalités, dont tout le monde s’accorde à dire qu’elles sont insupportables et qu’il faut les combattre.

Selon Le Monde, 1 % de la population chilienne détiendrait 25 % des richesses du pays. Il semblerait que ce soit plutôt 33 % mais peu importe : l’analyse qui est faite de ce genre de statistiques est presque toujours fausse, comme le montre remarquablement Taleb dans Skin in the Game.

En effet, cette statistique ne veut pas dire qu’un nombre réduit de personnes fixes dans le temps détient une quantité figée (25 %) de la richesse du pays, laissant 99 % de la population avec les miettes.

En réalité, n’importe qui dans la population peut se retrouver dans les 1 % et beaucoup d’entre eux le seront, par mobilité sociale (qu’on observe de façon plus ou moins marquée dans tous les pays). Plus pertinente que la statistique de base, c’est cette mobilité sociale qu’il convient d’étudier avant la seule répartition des richesses qui n’apprend rien en elle-même.

Concrètement, au Chili, cette inégalité ne touche pas les plus pauvres, dont la situation tend plutôt à s’améliorer :

Ce tableau issu du site de la Banque Mondiale témoigne de l’augmentation de la part du revenu national détenu par les 20 % les moins fortunés ainsi que de la diminution du fameux taux de pauvreté selon sa définition chilienne.

De façon assez cohérente, l’indice de Gini, référence de mesure de l’inégalité, est en baisse de 10 points sur la période 1990-2016, qui correspond presque exactement à celle dont s’occupe la Banque Mondiale :

« Si les socialistes comprenaient l’économie, ils ne seraient pas socialistes. » (Hayek)

Le Chili rencontre actuellement des problèmes économiques et sociaux, mais ils sont sans commune mesure avec la situation des pays voisins.

De surcroît, tenter d’y voir les dérives du libéralisme, les errements de la privatisation n’est qu’une erreur puisant plus sa source dans l’idéologie et le dogmatisme que dans les faits, tant il apparaît que ce processus a enrichi le pays et amélioré la qualité de ces services.

Mais au fond, il semblerait que les journalistes du Monde aient instinctivement perçu cette vérité sans oser la formuler. Olivier Compagnon, qui répondait aux questions du Monde, est contraint à le reconnaître :

« Dans les années 2000 jusqu’à environ 2012, la hausse du prix des exportations de matières premières a permis un boom économique dans de nombreux pays d’Amérique latine. Au Chili, qui dispose de grandes ressources de cuivre, celui-ci s’est accompagné, comme au Brésil, d’une baisse de la pauvreté. Mais cela n’est pas synonyme d’une réduction des inégalités, qui nécessité la mise en place d’une politique de redistribution. »

La réalité ne pouvant être trop tordue sans que cela se voie, le journaliste reconnaît qu’il n’existe pas de problème significatif de pauvreté au Chili (et surtout, moins qu’ailleurs en Amérique latine), et s’empresse donc d’introduire aux forceps la question des inégalités, qui devient par conséquent prioritaire. Ben voyons.

Il nous faudrait une nouvelle Thatcher pour répondre à Olivier Compagnon avec autant de repartie que la Dame de Fer : « vous préférerez toujours avoir des pauvres plus pauvres si cela permet d’avoir des riches moins riches ».

  1. Vilfredo est étudiant en classe préparatoire au lycée Henri-IV. Autodidacte en économie (microéconomie, théorie monétaire).
Voir les commentaires (32)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (32)
  • Le Chili démontre que la réduction des inégalités ne passe pas par une politique de redistribution. De telles politiques ne font qu’enkyster la pauvreté, piéger les populations dans l’assistanat et la dépendance.

    Pour s’en convaincre, il suffit d’observer l’évolution de la répartition des revenus avant redistribution. Notamment en France. La redistribution est une gigantesque usine à pauvres.

  • Le dernier argument, que j’avais entendu, il me semble que ce ticket de métro, son prix, le coût du transport revenait à 30% du montant des revenus pour certains, ce qui mit le feu aux poudres.
    Ce chiffre, là aussi que j’ai entendu serait également proche du coût des transports publics en Angleterre. Venir travailler de banlieue pour Londres, c’est aussi pour certains un sacré budget.

    • Inutile de me répondre, que « le transport public gratuit cela n’existe pas » merci d’avance

    • Je me remémore aussi, (vu à la télé) une forme de crise des subprimes, l’inflation aurait bondit, et les emprunts immobiliers ont tous été contracté à taux variable. Ce qui contraint les acquéreurs à vendre

    • Même si c’est contre-intuitif, à l’exception notable des avions, le coût d’un transport en commun est toujours beaucoup plus élevé qu’un transport individuel, ce dernier offrant en outre l’avantage incomparable des trajets porte à porte.

      En France par exemple, il faudrait multiplier par 2 ou 3 le prix des tickets pour couvrir le véritable coût des transports en commun.

      Transports en commun, luxe inutile.

      • Alors là je veux bien voir les calculs qui vous amènent à ce résultat. En effet, c’est fortement contre-intuituf.

      • Pas tout à fait d’accord. Pour que les transports individuels puissent exister, « respirer », et demeurer abordables, il faut des transports collectifs en parallèle (au moins sur les axes a forts volumes). Aucun système routier ne pourrait absorber les millions de gens transportés en commun dans les grandes métropoles. Leur utilité évidente ne justifie cependant pas la gabegie de leur gestion en France.

        • Démonstration hier à Nantes où, du fait de l’arrêt total des transports en commun, la circulation était un enfer.

        • Les exemples choisis, RATP et SNCF ne me semblent pas suffisants, tant leurs problèmes me semblent être surtout causés par des « politiques sociales » qui génèrent des coûts extravagants. Il n’y a aucun doute qu’un privé ferait mieux et moins cher.
          Maintenant l’avantage de la voiture, qui est de vous transporter de porte à porte, en effet, a son revers : le stationnement. Si vous préférez vous rendre à votre travail en voiture, pourquoi faites vous supporter à votre entreprise (construction d’un parking) ou à la collectivité (occupation de l’espace public) le coût de votre stationnement ?
          A Singapour, posséder une voiture coûte une fortune (taxes et péages urbains exorbitants), simplement parce Lee Kwan Yee avait décidé que les automobilistes devaient supporter le coût réel de leur choix.

          • @Synge
            Bonjour,
            « A Singapour, posséder une voiture coûte une fortune (taxes et péages urbains exorbitants), simplement parce Lee Kwan Yee avait décidé que les automobilistes devaient supporter le coût réel de leur choix. »
            Les passagers des transports en commun payaient-ils aussi les péages exorbitants ?

          • C’est marrant, quand je fais mes courses, dans le centre ville il n’y a pas de place.. et dans les supermarchés il y a tjs de la place, bien sûr pas de place pas de clients.
            Le maire préfère payer des salles multiplex inutiles et détruire des places de parking. Avec la complicité des bobos qui habitent dans les hyper centre.

  • Le Monde et ses soi-disant journalistes, les plus menteurs de la planète, sont la honte de leur profession. Ce sont des militants communistes et non des journalistes!

  • Excellent article.
    Ce pays là n’est pas encore foutu 😉

  • Comme quoi une bonne politique ne suffit pas au bonheur des peuples …lorsque l’information est biaisee..par le gang des socialos qui ne trouve le bonheur que dans le prêt

  • Très intéressant, merci. Bien loin du manichéisme empreint de préjugés que nous sert Le Monde (et d’autres…)

  • Article parfait qui tombe à pic.
    Ne reste plus qu’a diffuser cette réalité un peu partout.

  • déjà ce que dit le monde du chili..n’a pas pour objet le chili..
    ensuite les faits ne sont importants que quand ils illustrent la vérité ..

    et le monde pense que la France est un pays essentiellement libéral.
    alors ..

    on dit ça pour nous.

  • Un très grand merci aux auteurs pour ce superbe travail d’investigation.
    Sur les « inégalités », il faut rappeler que tous les calculs sont biaisés par le fait qu’on y inclut la « valeur » de marché du capital productif, capital qui ne peut en aucun cas être transformé en biens et services de consommation distribuables au pauvres, sauf, justement, dans le cadre dans lequel il est déjà utilisé.
    Toute comparaison entre les situations matérielles des individus, si tant est qu’elle soit utile à d’autres que les hommes de l’État pour justifier leurs prédations, devrait porter exclusivement sur les biens et services réellement consommés par chacun.

  • Super travail
    Je suis certain qu’Il ne faudra par longtemps pour que ces manifestations, fruit des FI chiliens, perdent leur force et que tout revienne dans l’ordre.

  • M. Vilfredo, merci; ne vous inquiétez pas trop du  » monde ». N’oubliez pas que c’est un journal parisien écrit à Paris et lu par des parisiens. Et que les parisiens sont 11 millions et les non-parisiens 53 millions.

  • Félicitations pour cet article clair et documenté, qui permet de rétablir les faits (faits qui ne mentent pas, contrairement à certains journalistes…)
    Au passage, ce que j’attends toujours, c’est que les journalistes du Monde, qui ont monté un site de « décrypteurs’, s’appliquent déjà à eux-même les recettes qu’ils prônent pour les autres, pour détecter les « Fake News »… Cet article est un superbe exemple du résultat auquel ils pourraient arriver !

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L'un des principes fondamentaux du marxisme est la théorie de la valeur du travail, qui énonce que la valeur d'une marchandise est déterminée par le temps de travail socialement nécessaire pour la produire. Dans ce cadre, le travail lui-même devient une marchandise – quelque chose qui peut être acheté et vendu sur le marché. Marx affirme que, sous le capitalisme, les travailleurs sont contraints de vendre leur force de travail aux capitalistes, qui les exploitent en leur versant des salaires inférieurs à la valeur totale produite par leur tra... Poursuivre la lecture

Benjamin Constant
0
Sauvegarder cet article

« J’ai défendu quarante ans le même principe, écrivait Constant au seuil de sa vie ; liberté en tout, en religion, en philosophie, en littérature, en industrie, en politique ». Malgré son aventurisme politique, Benjamin Constant est en effet resté fidèle à cet idéal libéral et l’a illustré dans tous ses écrits. Il est donc assez étonnant que les historiens de la littérature n’aient pas insisté davantage sur le caractère libéral de son roman Adolphe, paru en 1816. C’est l’objet que je me suis proposé dans une large étude qui figure en tête de ... Poursuivre la lecture

Bologne, ville du nord de l'Italie, est considérée par de nombreux spécialistes comme la plus ancienne ville universitaire du monde occidental. Son université, l'Alma Mater Studiorum, remonte à l'an 1088. Dès le début, l'université de Bologne s'est spécialisée dans l'analyse du droit, en particulier dans l'étude du droit canonique (l'ensemble des lois et des décrets concernant le clergé et les questions religieuses). Bologne devint la patrie de juristes célèbres qui étudiaient et analysaient les lois émises à Rome par le pape. Plus tard, au c... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles