L’Ordre des médecins cède (à son tour) aux sirènes catastrophistes

En cédant paresseusement à l’irrationalisme ambiant, l’Ordre des médecins scie la planche sur laquelle sont assis la médecine, les médecins et… les patients. 

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L’Ordre des médecins cède (à son tour) aux sirènes catastrophistes

Publié le 7 août 2019
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Par Richard Guédon.

Mais quelle mouche a donc piqué le Conseil National de l’Ordre des Médecins ? Dans son bulletin mensuel n°62 daté de juillet août 2019 il publie, à la Une, un dossier intitulé « L’homme malade de son environnement ».

Quel scoop ! Il aura donc fallu attendre le premier quart du XXIe siècle pour que la médecine française découvre avec effroi que les maladies des êtres humains sont liées à leur environnement.

Quelles sont donc ces maladies planétaires listées en gras (page 17) en ouverture  du dossier ? 

  • l’augmentation du nombre de lymphomes dus au glyphosate, 
  • les dangers de la lumière bleue, 
  • la prévalence inhabituelle de cancers en région nantaise, 
  • les relations complexes entre climat et maladies infectieuses
  • l’inefficacité de la réglementation européenne sur les perturbateurs endocriniens
  • cas de Parkinson dus aux pesticides

Quand on sait que toutes les maladies sans exception proviennent d’une rencontre entre un individu unique et son environnement, on se demande ce qui a pu conduire les rédacteurs du dossier à cette liste incohérente, où des questions scientifiques sérieuses (climat et maladies infectieuses) côtoient des prises de positions purement politiques (l’inefficacité de la réglementation européenne sur les perturbateurs endocriniens).

Reprenons un par un les sujets listés

L’augmentation du nombre de lymphomes dus au glyphosate

La cancérogénicité du glyphosate, malgré la violence des campagnes médiatiques, est tout sauf démontrée comme l’indiquent les expertises de la plupart des agences publiques ayant travaillé sur cette question.

Les dangers de la lumière bleue

Ce titre ne laisse aucun doute au lecteur sur la dangerosité de la lumière bleue, délivrée par les LEDs (diodes électroluminescentes) des écrans d’ordinateurs et autres téléphones portables. Or ce danger n’est nullement établi, comme le montre par exemple la conclusion d’un article récent de l’AFIS l’Association française pour l’information scientifique « l’effort de recherche doit être maintenu […] mais rien à ce jour ne démontre que les LED, dans le cadre d’un usage normal avec des niveaux d’intensité domestiques, ou utilisées comme rétro éclairage des écrans informatiques, sont rétinotoxiques pour la population générale ». Ce qui est vraiment prouvé dans ce dossier c’est que les enfants manquent de sommeil quand ils jouent tard le soir aux jeux vidéo, merci beaucoup !

Il est normal de suivre scientifiquement la dangerosité éventuelle des nouvelles technologies mais il est malhonnête de conclure alors même que les scientifiques sont partagés : voir à ce sujet le dernier rapport de  l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) et les débats d’experts qu’il suscite.

La prévalence inhabituelle de cancers en région nantaise

Ce titre se réfère probablement à une enquête épidémiologique en cours dans la région de Sainte-Pazanne (44) à propos d’une dizaine de cas de cancers pédiatriques qui ont été déclarés ces dernières années, et dont les résultats seront publiés cet automne. A-t-on le droit, quand on est l’Ordre National des Médecins, de relayer des titres accrocheurs sur des sujets dont on ne sait médicalement encore rien ?

Les relations complexes entre climat et maladies infectieuses

Voici un passionnant sujet de médecine darwinienne, à propos duquel on pourrait, entre mille autres sujets, traiter des rapports entre climat, être humains, moustiques, paludisme et drépanocytose mais malheureusement on nous ressert pour la énième fois les « risques climatiques » et leurs cortèges d’horreurs présentes et à venir.

L’inefficacité de la réglementation européenne sur les perturbateurs endocriniens

Que vient faire dans une publication de l’Ordre National des Médecins une telle prise de position ? La question des perturbateurs endocriniens est complexe, de très nombreux principes actifs sont, de fait, des perturbateurs endocriniens notamment des médicaments salvateurs (corticoïdes), et l’analyse scientifique au cas par cas doit prendre le pas sur les émotions et les peurs irrationnelles.

Quant aux cas de Parkinson dus aux pesticides, les mieux documentés, d’origine professionnelle, sont attribués à 2 produits maintenant interdits dont l’un, la Roténone, était utilisé dans… l’agriculture biologique.

Veine irrationalo-catastrophico-moralisatrice

Tout le monde l’a bien compris, ce choix de sujets n’a en réalité rien à voir avec la médecine, pas plus d’ailleurs qu’avec l’environnement, il s’agit d’un pot-pourri des thèmes agités de nos jours par des activistes écologistes, des journalistes en mal de sensations fortes et des politiques sans scrupules surfant sur les peurs millénaristes.

Les auteurs nous l’avouent d’ailleurs ingénument, ils ont trouvé ces sujets en consultant les pages de la rubrique « santé » du site du journal Le Monde. Et le reste du dossier est de la même veine irrationalo-catastrophico-moralisatrice. Relevons par exemple cette perle antihumaniste  page 19 : « Non content d’avoir savamment perturbé son environnement à grand renfort d’énergies fossiles, l’être humain s’est aussi auto-intoxiqué en recourant massivement à la chimie de synthèse. » Mais qu’attend-t-on pour éradiquer enfin cette espèce nuisible ?

Ce type d’article ne nous surprend hélas pas car c’est l’ordinaire des supports d’information grand public d’aujourd’hui. Mais l’Ordre de Médecins n’est pas un organe de presse, il se définit lui-même comme « la seule institution qui rassemble et fédère, en France, l’ensemble des médecins, quel que soit leur statut, leur mode d’exercice et leur spécialité. Organisme de droit privé chargé d’une mission de service public, l’Ordre […] est le garant de la relation médecin-patient. »

Coup de chaud sur l’article 13

À ce titre il rédige lui-même un code de déontologie inclus dans le Code de la santé publique dont l’article 13 est ainsi libellé ; « Lorsque le médecin participe à une action d’information du public de caractère éducatif et sanitaire, quel qu’en soit le moyen de diffusion, il doit ne faire état que de données confirmées, faire preuve de prudence et avoir le souci des répercussions de ses propos auprès du public. »

L’éthique médicale est installée sur un trépied, un consensus moral d’essence démocratique, un consensus scientifique exprimé dans les grandes revues mondiales à comités de lecture (Peer review), et la relation singulière qu’établit chaque médecin avec chaque patient. 

En cédant paresseusement à l’irrationalisme ambiant, l’Ordre scie la planche sur laquelle sont assis la médecine, les médecins et… les patients. 

En outre, contrairement à ce catéchisme millénariste mille fois rabâché, les chiffres réels (espérance de vie, épidémiologie des grandes affections planétaires) montrent qu’en modifiant son environnement à son profit jamais dans sa longue histoire l’être humain n’a été en aussi bonne santé qu’aujourd’hui. 

Souhaitons que l’Ordre des Médecins publie une critique argumentée de cet article indigne de lui sinon on devra constater que ce n’est pas l’Homme qui est malade de son environnement mais bien l’Ordre des Médecins.

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  • Cela fait longtemps que la médecine racole là où son maq’ lui demande.

  • On savait que c’était une sorte de mafia maintenant il se tranforme en secte …..il y a encore des candidats a etre medecin ,entre le conseil de l’ordre les politiques et la secu y a quoi devenir dingue !

  • Le bulletin de l’ordre n’a jamais été d’un grand niveau à tous égards. Pour moi il finit à la poubelle recyclable avant ouverture.
    Là aussi il s’agit le plus souvent, non pas d’informer, mais d’essayer de justifier la nécessité du bulletin (copinages ?) en essayant de faire du « lectoratmat », quitte à prendre des distances avec la réalité.
    En général c’est un échec total.

  • « Tous les Conseils de l’Ordre que j’ai pu fréquenter, que j’ai pu connaître dans ma vie professionnelle, sont de la corruption. Tous. C’est un petit groupe de personnes, qui s’organise, qui fait des voyages, qui est juge et partie, et qui permet aux gens les plus véreux dans les professions, en général, de se protéger. C’est ça les Conseils de l’Ordre.»
    (Didier Maïsto, directeur de Sud Radio, propos en réaction à l’idée de Macron Cédric O de créer un Conseil de l’Ordre des Journalistes.)
    Les Conseils de l’Ordre, comme la plupart des organes de la société civile – à commencer par les syndicats -, ont été subvertis par le pouvoir et en sont devenus les relais. C’est ça, notre « démocratie ».

    • Objectivement, la France n’est pas et n’a jamais été une démocratie…
      La France est une petite nation dont les ressortissants savent inventer des hommes providentiels qui cultivent l’art d’agacer le monde entier.

  • « La cancérogénicité du glyphosate, malgré la violence des campagnes médiatiques, est tout sauf démontrée comme l’indiquent les expertises de la plupart des agences publiques ayant travaillé sur cette question. »

    C’est curieux, parce qu’en ce qui concerne le réchauffement climatique anthropique, 99% des publications de chercheurs considèrent qu’il est une réalité étayée par les publications scientifiques, mais les auteurs de Contrepoints( H16 particulièrement ) disent que c’est du fake. Ces auteurs ne prennent des conclusions scientifiques que ce qui leur plait, cherry picking.

    • Quand on fonde une opinion sur une majorité qui exprime la même, on ne fait pas de la science, mais de la politique. Et quand on affirme qu’il y a 99% de majorité, ça n’est même plus de la politique mais de la propagande. Un Ordre devrait veiller à ce que la politique et la propagande laissent la conscience et l’éthique personnelles du professionnel libres de fonctionner normalement, et à ce que les priorités pour la recherche et les soins soient établies indépendamment, dans l’intérêt du patient, par l’effet de la seule expertise des médecins.

    • Le GIEC, comme tous les Conseils de l’ordre de quoi que ce soit, est une organisation profondément vérolée. Un machin qui mélange politique et « science ». C’est le Gang International de l’Escroquerie Climatique.

      • Répond l’aveugle à celui qui ne veut pas voir.

      • @BGJBL: 1/ le chiffre allégué n’est pas 99% mais 97%,
        2/l’incohérence est d’abord à chercher dans la liste de Prévert que sort le magazine,
        3/le point commun est l’alarmisme de bon ton des média (pro ou pas),
        et enfin, last but not the least, 4/les prédictions du GIEC sont beaucoup moins catastrophiques qu’on ne le prétend.

        L’auteur ne choisi pas ; il démontre que la conclusion d’un étude comprend la gravité des conséquences mais également leur probabilité : Hors s’il est angoissant (et vendeur) de s’imaginer grillant sous un éclair, il est plus probable de mourir d’un accident de la circulation ou d’une affection.
        Hé bien, climat ou agriculture, le risque est plutôt à « highly unlikely » qu’à « very likely », ce qui laisse le choix de la politique pour agir, plutôt que la collectivisation qu’on nous impose.

      • Quel est le but: nous montrer que « beaucoup » de scientifiques sont climato-sceptiques ?
        A ce jeu là sortez les scientifiques qui soutiennent le RCA, par exemple les 2500 scientifiques qui ont participé aux rapports du GIEC, et faites le calcul. Vous tenez le baton pour vous faire battre.

        • Le GIEC n’a rien de scientifique et est composés « d’experts » et de politiques.
          Je ne connais pas le milieu des climatologues, mais d’autres milieux scientifiques ou de nombreux articles n’étaient que des reprises légèrement remaniés des précédents. Je suppose que chez l climatologues il en est de même.
          Bon maintenant il reste à savoir si on a à faire à un « fait scientifique » cad une proposition construite par un raisonnement rigoureux, et vérifiée. Là je doute fortement.
          Bref, le GIEC ramasse tout ce qui traîne et en fait un consensus plus ou moins orienté sur lequel s’appuie des « prévisionnistes » chargés de prévoir l’apocalypse. Plus c’est gros, plus ce sera repris par les média surtout en période estivale. Je regrette vraiment l’époque du monstre du Loch-Ness qui durant ma jeunesse donnait lieu à des articles dithyrambiques en été (pourri à cause de la bombe).

          • Le GIEC compile les travaux des scientifiques climatologues, et ces derniers relisent et approuvent le rapport final.
            Vous décidez d’accorder du crédit aux scientifiques qui pensent comme vous et discréditez a priori ceux qui ne pensent pas comme vous.

            • Les scientifiques sont indifférents. On ne s’intéresse qu’aux politiques qui corrompent la science pour imposer des changements de mode de vie. Malheureusement, certains scientifiques abandonnent la science pour sombrer dans la politique comme le démontrent quotidiennement les climato-catastrophistes.

              Pour revenir au sujet, il n’y a pas unanimité scientifique, loin de là.

              • Nous sommes d’accord: les scientifiques sont indifférents. Et ils disent que le RCA est une réalité (plus exactement: extrêmement probable, les scientifiques étant toujours prudents).
                Mais comme ce qu’ils disent ne vous plait pas, vous les taxer de faire de la politique et d’être de mauvaise foi. C’est élégant.

                C’est aussi intéressant d’être obnubilé par des lobbies qui manipuleraient le GIEC sans jamais parler des lobbies qui effectivement financent des études climato-sceptiques. Un exemple récent étant la l’exposition du bilan de l’entreprise américaine de charbon Cloud Peak Energy suite à sa faillite qui montre qu’elle a financé des groupes climato-sceptiques.

                • Tiens voilà le petit écolo de service venant prêcher la bonne parole sur le site de ces apostats libéraux! Les réchauffistes ayant l’habitude de répandre des fake news cela ne nous gêne pas. Vous feriez mieux de vous instruire sur le climat et d’étudier les arguments des climato-réalistes au lieu de nier toute contradiction!

                • Vous faites toujours la même erreur en confondant « les » et « des » scientifiques. C’est comme de dire que « les » garagistes sont des escrocs ou que « les » policiers sont alcooliques.

                • La plupart des scientifiques agissent comme les être humain lambda et privilégies leur intérêts et la plupart du temps leur intérêts coïncides avec ceux de l’état qui finance une grande partie de la recherche (directement ou indirectement). Ceux qui ne vont pas dans le « bon sens » sont rapidement éliminé financièrement.
                  Ne pas oublier également que la plupart des études au résultats négatif ne sont pas publiés. par exemple si vous faites une recherche avec comme intitulés « y a t il une corrélation entre le réchauffement climatiques et la disparition des ours blanc » et que le résultat de l’étude montre qu’il n’y en a pas et bien l’étude ne sera pas publié. Grace à ce biais on transforme la science en outils de propagande parfait.

            • Il ne s’agit pas d’opinions mais de faits sur lesquels se basent la science, pour qu’une hypothèse soit admise elle doit être validée, sinon elle est bonne pour la poubelle!

            • « scientifiques climatologues » oxymore…
              La cimatologie n’est pas de la science au mieux c’est des statistiques dont tout le monde connait la « valeur », au pire c’est juste un opinion politique…

              • Pas mal comme porte de sortie: « de toute façon ce n’est pas une science ».

                • Les 50-100 (voire plus) meilleurs chercheurs et scientifiques dans chaque discipline et de chaque génération (Mathématiques, Physique, Chimie et Informatique) se sont penchés sur la recherche du boson de Higgs, décrit par Higgs et 2 de ses collègues. Ils savaient donc ce qu’ils cherchaient et ont mis 70 ans à le trouver. Et pourtant que des cadors et des laboratoires très pointus et très bien financés car essentiels à la Recherche, des techniques éprouvées, des expériences reproductibles. Pour le GIEC, nous avons des 4 ou 5èmes seconds couteaux, si ce n’est plus loin dont les laboratoires sont bien moins dotés (la météorologie a un intérêt économique, le climat, c’était beaucoup moins sûr jusqu’à il a 30 ans et on était surtout descriptifs). Donc, nous avons des Xièmes couteaux qui ont déclaré et affirmé avoir démontré le changement climatique en moins de 30 ans. Résultats, leurs dotations financières (notamment étatiques) ont considérablement augmenté… Dans de tels conditions, excusez-moi mais j’ai des doutes (sauf peut-être que 97 % des scientifiques sont intéressés par de gros financements et plein de jolis congrès aux 4 coins du monde).

                  • Vous (les climato-sceptiques) sortez une liste de climatologues niant le RCA. Si on conteste cet argument, vous déviez le débat pour dire que de toute façon les climatologues ne sont pas des scientifiques crédibles.
                    A ce jeu là vous basculez dans une sorte de scepticisme philosophique où personne ne peut plus rien affirmer quoi que ce soit. C’est donc un moyen d’éviter le débat et de ne pas répondre aux objections.

          • Le GIEC est composé d’experts et fait le recensement de véritables études scientifiques. Le travail réalisé est parfaitement scientifique, bien qu’orienté par les statuts mêmes de l’organisation – dont le but est rappelons-le d’étudier les causes humaines du changement climatique. En conséquence, les études choisies pour établir les rapports subissent un biais de sélection.
            Cependant, il n’y a aucune raison, en ayant conscience de ce biais, de rejeter le caractère scientifique de ces rapports. Par contre, les « résumé pour décideurs », qui est la partie la plus lue et utilisée par les politiques, est un texte 100% politique et qui n’est qu’inspiré – parfois d’assez loin – par le rapport complet.
            Relire, sur Contrepoints, cet article qui a relevé certains faits troublants : https://www.contrepoints.org/2019/03/20/339730-exagerations-climatiques-les-deux-versions-du-giec

            • Le « résumé pour décideurs » est la partie qui est relue et approuvée par les scientifiques ayant participé au rapport global.

              •  » APPROBATION DU RÉSUMÉ À L’INTENTION DES DÉCIDEURS Octobre 2018 _ Corée du Sud (Incheon) Approbation du document en séance plénière, après 5 jours d’amendements et de négociations entre les gouvernements et le Giec (lequel a le dernier mot). Résultat : 3 630 commentaires des gouvernements » (source : https://www.cea.fr/multimedia/Documents/infographies/Elaboration-rapport-giec.pdf)
                Il semble que ce résumé est co-rédigé par le GIEC (qui…? Certainement pas l’ensemble des contributeurs au rapport !) et les gouvernements. Ce qui en fait donc bien un texte avant tout politique, et certainement pas scientifique. Et qui au passage explique les différences entre son contenu et celui du rapport.

        • Il n’y a pas unanimité comme liu tente de le faire accroire avec son 99% ridicule. CQFD.

        • Parmi les 2500 « scientifiques » annoncés par le GIEC, beaucoup plus de sociologues et d’économistes que de climatologues, mais il faut aller vérifier… pas juste regarder TF1.

        • Dans quel but, cher BGJBL ? Je voulais simplement faire observer que des centaines de scientifiques de tous domaines et de toutes nationalités, contestent que les activités humaines (et tout particulièrement le dégagement de CO2) soient responsables d’un effet notable sur le climat. Et surtout remarquer qu’on n’en voit jamais dans les grands médias-tisane censés nous informer.

          • Si votre argument porte sur le nombre de ces scientifiques climato-sceptiques, il est perdu par avance face au nombre écrasant de scientifiques disant le contraire.
            On peut aussi se plaindre du manque de débat concernant la platitude de la Terre et crier à la dictature scientifique refusant ce débat, c’est au même niveau.

            • Quels sont vos sources pour cette affirmation ?
              Pouvez-vous nous donner une liste exhaustive des scientifiques appuyant le RCA et celle les sceptiques ?
              Pour votre gouverne, quand Arthur Wegener a proposé sa théorie sur la dérive des continents au début du XXe siècle (1912), une écrasante majorité de scientifiques l’a rejetée. Finalement, la théorie a été acceptée par tous en 1970, soit 40ans après la mort de Wegener.
              Alors votre nombre écrasant…

              • Vous dites: prouvez-moi que la majorité des scientifiques soutiennent le RCA, mais vous dites également que la majorité des scientifiques n’a pas forcément raison. A ce jeu là il ne peut pas y a voir de débat, quelle que soit ma réponse vous y trouverez un échappatoire.

                • Pourquoi devrait-il y avoir débat ? Y avait-il débat sur l’existence du boson de Higgs avant sa validation ? Votre « débat » ne sert qu’à donner une importance catastrophique à des variations de climat ou à des pseudo-effets du glyphosate qui sont, jusqu’à la preuve du contraire qu’on attend toujours en vain, sans conséquences.

                  • Vous (les climato-sceptiques) vous plaigez qu’il n’y a pas de débat possible. Et maintenant vous dites qu’il ne doit pas y a avoir de débat. il n’y a donc pas de discussion possible.

                • « quelle que soit ma réponse vous y trouverez un échappatoire » : bref, vous ne cherchez pas à débattre mais à imposer votre idée. Vous ne cherchez pas la vérité, vous voulez seulement croire que vous avez raison contre les faits, contre les évidences. Et après avoir compris que vous ne pouviez pas gagner, vous refusez le débat. C’est une attitude infantile.

                  • Ne renversez pas la situation: j’ai parlé d’échappatoire, et non de réponse. Cela signifie que lorsque vous dites A et que l’on répond non A, vous vous « échappez » en allant chercher un autre argument B qui n’a rien à voir avec A, ou bien même qui le contredit. C’est dans ce cadre que je dis qu’il n’y a pas de débat possible dans ces conditions. C’est également typique des méthodes complotistes pour ne pas débatre, que cela ne vous plaise ou non.

                • Vous avez (encore une fois) raison : il ne peut pas y avoir de débat sur le nombre de scientifiques qui « soutiennent » le RCA vs. le nombre de scientifiques qui ne le « soutiennent » pas, en tout cas pas quand on vous dit d’un côté : « votre chiffre est faux » puis juste après : « et de toute façon même si la majorité dit blanc si ça se trouve plus tard on saura que noir ».
                  Le point important ici, ça serait plutôt de se demander si ça veut dire quelque chose que 97%, 98.32% ou, pourquoi pas, (100-π)% des scientifiques soutiennent cette théorie. Ce qui compte, c’est de se demander plutôt ce qu’il faut en faire. En sachant que nous serions en période de réchauffement, nous pouvons essayer de prévoir ce qui va se passer, et nous y adapter. Si nous sommes convaincus qu’il y aura dans les 50 ans à venir des tempêtes tropicales en France métropolotaine, quelle est la meilleure stratégie pour y faire face ? Remplacer les centrales nucléaires par des éoliennes ? Si nous sommes convaincus que l’Ardèche sera un prolongement du Sahara, est-il pertinent de construire des routes solaires en Normandie ?

                  Le débat sur le nombre de scientifiques / d’études scientifiques dans un sens ou dans l’autre est juste à mettre en parallèle avec celui sur le glyphosate : pour le RCA il semble qu’un grand nombre d’études plaident pour dire que la cause du réchauffement est plus ou moins anthropique (voir pour ça le rapport complet du GIEC, un peu plus nuancé que le résumé pour décideurs). Les écolos s’arment de ces études pour construire leur argumentaire. Pour le glyphosate 100% des études réellement scientifiques et dont il a été prouvé qu’elles ne sont pas bidonnées prouvent que le produit est sans danger. Pourtant, dans ce cas, la science mentirait…? On peut faire la même remarque pour les vaccins. Il faudrait peut-être être cohérent avec soi-même : soit on pense que la méthode scientifique est bonne et on s’appuie dessus, en acceptant le doute qui l’accompagne, soit on décide a priori que sa religion est faite, et dans ce cas pas besoin de s’encombrer d’études.

            • « au nombre écrasant de scientifiques « , un nombre nord-coréen…

    • Réchauffement , sans doute , anthropique……..personne en fait sauf qu’il est interdit de dire le contraire sous peine de bannissement.

    • Le réchauffement climatique est une réalité étayée, mais pas son origine humaine ni son caractère catastrophique. Ce qui est étayé également, c’est le bidonnage des données climatiques du passé, notamment par la NASA entre autres petits tricheurs climatiques, en abaissant les valeurs du passé pour donner l’impression d’une hausse récente spectaculaire, avec les mois soi-disant les plus chauds jamais enregistrés. Votre 99% est effectivement du fake.

    • Plutôt bien vu. Dans ce cas, pouvez-vous nous expliquer pourquoi selon les écolos de combat « la Science » aurait raison sur la cause anthropique du changement climatique, mais aurait tort sur le glyphosate ?
      Après tout, cette apparente contradiction doit bien avoir une explication…?

    • « 99% des publications de chercheurs considèrent qu’il est une réalité étayée…  »
      Savez-vous que les chercheurs qui n’abondent pas la doxa officielle sont souvent censurés, ou qu’ils nosent pas affirmer une autre opinion par peur de perdre les financements de leurs centres de recherche?
      Certains mails du « climategate » ont clairement mis sur la place publique (sauf en France…) les actions de censure de chercheurs du GIEC.
      Pour n’en citer qu’un: « Je ne vois pas comment un seul de ces articles (climatosceptiques) pourrait figurer dans le prochain rapport du GIEC. Kevin et moi l’empêcherons par n’importe quel moyen même si pour cela, nous devons redéfinir ce qu’est la littérature revue par les pairs »
      La véracité de ces mails n’a pas été contestée par leurs auteurs.

  • cree par petain
    cette assemblée est surtout là pour défendre ses membres..
    organisation  » a la française » ======> nulachier

  • Quelques précisions pour éclairer le débat. Le conseil national de l’ordre vient de réélire à sa tête le docteur Patrick Bouet, premier généraliste à ce poste. Son élection avait soulevé le même enthousiasme que celle d’Obama : celui-ci parce qu’il était noir, celui-là parce que « enfin », ce n’était plus un spécialiste…
    Le Dr Bouet présidait le conseil départemental de Seine-Saint-Denis, et ne se cachait pas d’opinions l’amenant à assister, par exemple, aux universités d’été du PS à la Rochelle. Ce qui était parfaitement son droit, mais le CNO était habitué depuis longtemps à une présidence moins politique, ou au minimum plus… centriste.
    Exerçant son pouvoir de façon fermement personnelle, le Dr Bouet entendit d’abord réserver au CNO le monopole de la parole médicale, portant plainte contre tous les confrères estimés « politiquement incorrects » (comme ceux par exemple qui exprimaient dans les médias, leur désaccord avec le mariage pour tous.) Motif :  » Tout médecin doit s’abstenir, même en dehors de l’exercice de sa profession, de tout acte de nature à déconsidérer celle-ci. Il ne doit pas porter atteinte à l’honneur et à la probité de la médecine. » Généralement relaxés par leurs confrères « de la base » en première instance, le CNO fait appel, et comme il est lui-même la juridiction d’appel… le résultat est connu d’avance. Résultat, tout le monde ferme sa g…
    D’ailleurs l’indépendance (déjà relative) des conseils départementaux, élus par les médecins de terrain et proches de leur base, irrite fortement le Dr Bouet, qui tente par petites touches de transférer leurs missions à l’échelon supérieur. Ce jacobinisme finira sans doute un jour par conclure que les conseils départementaux ne servent plus à grand chose, et qu’on peut les supprimer.
    L’actuel passion écologiste du CNO s’explique bien simplement par un bon flairage du sens du vent, par un homme soucieux d’être toujours du côté du manche. Hollandiste sous Hollande, macroniste sous Macron, le président Bouet se prépare simplement à être, le cas échéant, jadotiste sous Jadot.

  • Effet de la canicule sur les petits cerveaux fragiles de l’Ordre. Aux urgences, vite !

  • Les médecins qui replongent dans les incantations? Il devraient se mettre comme leurs anciens à la danse pour arrêter le réchauffement climatique!

  • dommage de lire autant de commentaires hors du sujet de l’article….Le seul point important est d’essayer de comprendre pourquoi une revue « technique » reprend des informations à peine dignes des medias « grand public » ne cherchant qu’à faire du tirage….mon père, mon grand-père et son père doivent se retourner dans leur tombe !

    • Revue technique…pas vraiment. Personne ne peut classer le bulletin du conseil de l’ordre dans les références scientifiques.

  • Ne pas confondre l’Ordre des médecins, organisme disciplinaire et politique, et la Faculté de Médecine, détentrice de la « voie de la science » (pour parler comme les japonais).
    Un peu comme confondre le GIEC, organisme militant de l’ONU, et l’état des recherches sur le climat…

  • Bref à vous lire tout va très bien madame la Marquise toutefois on déplore un tout petit rien… Wait and see en espérant que vous ayez raison et que vous ne soyez pas d’irréductibles réfractaires sous couvert de libéralisme.

    • ah ? et ou sont les arguments indiscutables réfutant ce qui est dit dans l’article?

      la réalité qui transparaît dans vos interventions est que VOUS m^me ne savez pas grand chose mais vous savez une chose…il existerait un consensus scientifique qui dit que ça va mal…

      or les dits rapports qui concluent sur « c’est catastrophique » sont assez similaires un gros pavé de données que personne ne lit dans le détail.. suivi par un avis d’experts…
      en clair pas de la science…de l’expertise…sur la futur…et l’histoire montre une chose..les experts se trompent sur le futur…

  • on savait que le CNRS était noyauté par de faux chercheurs mais vrai militants (CNRS de chizé entre autre); l’INRA aussi qui nous sort des rapports a la limite de la débilité sur les cout cachés des pesticide par exemple ou le bio qui limite de 70% les cancers, mais là, venant de l’ordre des médecin !!!!!!! On ne rentre plus en décadence mais nous y sommes!

    • Le scientifique est un homme, aucune chance qu’il ne soit pas lui aussi irrationnel, animé par des passions, notamment militantes. Toujours rappeler que le délire communiste des années 40 à 70 concernait au premier chef des intellectuels, littéraires ou scientifiques, il n’y a donc aucune garantie de protection contre ce travers, la psychologie des foules s’applique aussi à la foule des scientifiques…

  • On va renommer l’Ordre des Médecins en Désordre des Médecins

  • Je ne vais pas enlever ses titres au Dr Guèdon, mais que sait-il comme acteur dela médecine de ville.Lorsquon travaille pour une mutuelle on s’occupe plus des courbes que des malades
    La majorité des membres de l’ORdre sont des praticiens
    La médecine étant un art elle ne détient aucun absolue et les vérités sont à géométrie variable
    Ceci dit drôle d’idée de prendre le monde pour une bible

  • Un grand merci pour cet article salutaire et argumenté. L’Ordre des médecins est-il vraiment représentatif des médecins? Caresser dans le sens du poil des medias alarmistes, irresponsables ou incompétents, est-ce vraiment ce que l’on attend d’un médecin, sachant bien que beaucoup exercent leur métier avec courage, compétence et dévouement?

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