Une nouvelle étude détruit les vieilles idées sur les filles et les garçons

Le genre est-il un simple outil du patriarcat ? Ou est-il inscrit dans les gènes ?

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Une nouvelle étude détruit les vieilles idées sur les filles et les garçons

Publié le 27 juin 2019
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Par Leonard Sax, médecin et doctorant en psychologie1.

S’il y a bien des intellectuels célèbres, le professeur Judith Butler de Berkeley en fait partie. Elle est surtout connue pour véhiculer l’idée selon laquelle « homme » et « femme » ne sont que des constructions sociales. Elle écrit : « parce que le genre n’est pas un fait, les différents actes du genre créent l’idée de genre, et sans ces actes, il n’y aurait plus de genre du tout ». Pour cette idée, elle a été récompensée par une avalanche de distinctions honorifiques et de prix, notamment le Prix Mellon, lequel rapporte 1,5 million de dollars (en comparaison, le Prix Nobel rapporte 1,1 million de dollars).

Butler est professeur de littérature comparée, pas neuroscientifique. Mais ses idées sur le genre sont devenues largement acceptées dans le monde depuis près de trente ans, et depuis la publication de son livre Gender Trouble. En 2017, Cordella Fine, professeur d’études historiques et philosophiques à l’Université de Melbourne, a publié un livre intitulé Testosterone Rex : Unmaking the myths of our gendered minds. Rejoignant Butler, Fine affirme que toute revendication selon laquelle les femmes et les hommes se différencient significativement par leur cerveau ou leur comportement sont tout simplement des mythes perpétués par le patriarcat hétéronormatif. Le livre de Fine a rapidement reçu le prestigieux prix de la Royal Society pour le meilleur livre scientifique de l’année.

La vision du monde promue par Butler, Fine et ceux qui les soutiennent limite désormais ce que les neuroscientifiques ont le droit de dire en public. Un professeur de neurophysiologie de l’Université Lund en Suède a récemment dit à ses élèves que les catégories « femme » et « homme » sont, dans une certaine mesure, des réalités biologiques plutôt que des constructions sociales et que certaines différences comportementales entre femmes et hommes pourraient donc avoir des bases biologiques. Il a été rapidement dénoncé par des étudiants qui ont affirmé que ses remarques étaient « antiféministes ». Le doyen de la faculté de médecine a dûment ouvert une enquête.

J’ai débattu de ce sujet avec des adeptes de Butler et Fine dans de nombreux contextes. Lorsque je partage des études montrant par exemple de solides différences entre les hommes et les femmes dans les trajectoires du développement cérébral, la réponse la plus fréquente est une pure ignorance de la recherche en question. Il est inhabituel pour un adepte de Butler de dire « Oui, je suis au courant de cette étude. Cependant, je la considère invalide à cause de XYZ. »

Au lieu de cela, ils revendiquent plus souvent que la recherche n’a pas de sens parce qu’elle implique des enfants ou des adultes. Les enfants et les adultes ont passé de nombreuses années à être soumis au patriarcat hétéronormatif. Les parents interagissent différemment avec les filles et les garçons depuis la naissance, donc toute étude sur des adultes, ou même des enfants, est irrémédiablement gâchée par les sociétés sexistes dans lesquelles nous vivons tous.

Admettons. Pour le débat, retenons cet argument. Étudions les humains avant la naissance. Au cours des dernières années, des neuroscientifiques ont étudié le cerveau des bébés dans le ventre de leur mère. Une étude remarquable a été le fruit d’une collaboration entre des neuroscientifiques de Yale, Johns Hopkins, et l’Institut National de Santé Mentale, à côté de neuroscientifiques venus d’Allemagne, du Royaume-Uni, de Croatie et du Portugal – plus de vingt chercheurs en tout. Ces chercheurs ont analysé la transcription des gènes individuels dans le cerveau humain depuis la période prénatale à la petite enfance, l’enfance, l’adolescence, et l’âge adulte. Ils ont constaté que les plus grosses différences de transcription des gènes entre les hommes et les femmes dans le cerveau humain se trouvent, pour beaucoup de gènes, dans la période prénatale.

(Observez, par exemple, leur graphique sur la transcription du gène IGF2, un gène connu pour être impliqué dans la cognition : les différences de transcription entre les hommes et les femmes sont énormes dans la période prénatale, et inexistantes à l’âge adulte).

Encore une fois, je n’ai pas encore trouvé un défenseur de l’école de Butler ou de Fine qui soit au courant de cette recherche, et encore moins d’y avoir répondu. Si la théorie de Butler ou de Fine était correcte – si les différences de genre dans le cerveau et le comportement sont principalement une construction sociale et non inscrites dans les gènes -, nous devrions alors ne voir aucune différence entre le cerveau féminin et le cerveau masculin dans la période prénatale, et de grandes différences entre les adultes qui, après tout, ont eu le malheur de vivre toute leur vie dans un patriarcat hétéronormatif.

Mais la réalité est diamétralement opposée : les différences hommes/femmes sont généralement plus grandes dans la période prénatale, et ces différences s’atténuent avec l’âge, diminuant souvent jusqu’à zéro à l’âge adulte.

Maintenant, nous avons une autre étude encore plus frappante sur le cerveau humain avant la naissance. Dans cette étude, des chercheurs américains ont réalisé des scans IRM de femmes enceintes aux deuxième et troisième trimestres, avec une résolution suffisante pour capturer l’image du cerveau des bébés à l’intérieur de l’utérus. Ils ont trouvé des différences spectaculaires entre les fœtus féminins et masculins.

Par exemple, les fœtus de sexe féminin présentent des changements significatifs dans la connectivité entre les structures sous-corticales et corticales du cerveau, en fonction de l’âge gestationnel. Ce schéma « était pratiquement inexistant dans le fœtus de sexe masculin ». Ils notent que d’autres ont constaté, par exemple, que les fœtus féminins ont un volume cérébral beaucoup plus important que les fœtus masculins dans le cortex préfrontal. Ils concluent : « Il semble que ces différences volumétriques [trouvées après la naissance] se reflètent dans les différences observées dans la présente étude ».

Source: Open Access under Creative Commons CC BY 4.0.

Certaines différences entre les sexes dans cette nouvelle étude sont extraordinaires. Observez l’image ci-dessus (figure A4 de leur article) qui montre des différences dans les connexions cérébrales des filles entre le cervelet gauche (CB) et le gyrus frontal supérieur gauche (SFG), et entre le pôle temporal gauche et le cortex cingulaire postérieur (PCC) comparé aux garçons. Rappelez-vous, ce sont des fœtus intra-utérins ! Dans les autres zones du cerveau, les différences n’étaient pas aussi frappantes.

La prochaine question raisonnable pourrait être : pourquoi ces zones cérébrales, et pas les autres, montrent de telles différences entre les filles et les garçons ? Une autre question raisonnable serait : pourquoi les médias grand public aux États-Unis n’ont pas couvert cette nouvelle recherche ?

Références :

M.D. Wheelock, J.L. Hect, E. Hernandez-Andrade, and colleagues (April 2019). Sex differences in functional connectivity during fetal brain development. Developmental Cognitive Neuroscience.

Le site de Leonard Sax

 

  1. traduction par Elodie Keyah.
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  • Ce débat me rappelle celui qu’on avait jadis sur l’inné vs l’acquis. Certains pensaient que tout était inné. D’autres, l’exact contraire.
    Avant qu’on découvre que c’était les deux, dans des proportions difficilement quantifiables, mais pas nulles…
    Le débat actuel n’est qu’une nième resucée du débat originel : le sexe est-il inné ou acquis ?
    Autant discuter du sexe des anges…
    La théorie proposée par Butler et ses coreligionnaires n’a qu’un intérêt, et pas des moindres : montrer que le sexe est AUSSI une construction sociale. Mais penser qu’il n’est que ça est assurément une ânerie, le genre d’ânerie propre aux fanatiques.

    • @jean +100 et on aura/a le même débat débile avec le génétique/épigénétique la réponse étant : les deux mon général

  • Ps : quand je vois la photo de Butler, je me dis qu’il n’est guère surprenant que cette idée d’indetermination sexuelle intrinsèque ait germé dans son esprit. A se voir tous les matins dans la glace, elle devait avoir des doutes sur son genre. Elle a en effet des traits largement masculins, pour une femme.
    Une pensée qui n’aurait pu naître ni dans la tête de Marylin Monroe, ni dans celle de Georges Clooney…

    • Lorsque j’ai lu votre remarque et appris que Butter était une femme, alors qu’à la vu de la photo, j’étais persuadé que c’était un homme, je suis remonté au début de l’article, et j’ai été stupéfié de la pertinence de votre observation: cette feme est un homme

      • A le papet
        Moi aussi en voyant la photo je croyais que c’était un homme. Pour une femme elle n’est pas aidée, c’est pas de sa faute, mais elle ne fait rien pour s’arranger !

    • Alors ça c’est mesquin et fort éloigné de la galanterie cultivée génération après génération par notre société patriarcale hétéronormative.

  • regardez les animaux il est clair que les différencies de comportement qu’on peut observer entre mâle et femelles ont le fruit de la construction sociale et du patriarcat…

    en fait ..l’homme est un animal social et culturel..une partie des différences serait elles d’origine culturelles que …on s’en fout..

    c’est absurde, il est clair que les femmes ont pu être vues comme opprimées d’une certaine façon , en oubliant bien sur qu’elles sont aussi protégées, toutefois il n’est pas absolument inacceptable de vouloir changer la culture , mais le faire en disant que c’est à cause que la « science » serait déjà un problème..avec de la science de ce calibre..c’est un crime contre la science…
    les normes culturelles ont été construites par les hommes ET les femmes… pas par LES hommes.

    on en est là…leur seule défense est l’agression des contradicteurs.

    • oui l’orthographe ..JE SAIS…il m’arrive de relire..
      cette femme ne fait sans doute pas de fautes d’orthographe et relit avec soin ce qu’elle écrit…aussi…

      • ça ennuie les femmes ( parfois pas toujours!!)d’etre en situation de situation d’infériorité physique devant les hommes, mais c’est aussi les cas des hommes faibles..sauf que la société civilisée a dictée une règle morale ne pas abuser sinon utiliser sa force..
        pointer du doigts les salauds qui en abusent et accuser les hommes exige d’oublier tous les hommes qui se comportent bien…
        les femmes dans leur majorité je crois préfèrent des hommes forts…souvent les bons, et parfois m^me les salauds…ce qu’elle regrettent au bout d’un moment…

        quelle tartuferie!!!

    • « regardez les animaux il est clair que les différencies de comportement qu’on peut observer entre mâle et femelles ont le fruit de la construction sociale et du patriarcat… » excellent !!!!

    • J’ajoute, pour être propriétaire de chevaux, que chez cette espèce, les mâles et les femelles ne se comportent pas du tout de la même façon, alors qu’ils ont la même force musculaire.

    • Très juste! On a trop tendance a oublier que l’homme étant un mammifère, donc un animal, il n’est pas différent des autres. Les lionnes seraient femelles à cause de l’éducation sexiste? Grotesque!
      A noter que Butler n’est pas une scientifique mais prof de littérature, ce qui explique sa nullité et son ignorance crasse! Cela révèle à quel point la science est de nos jours rejetée dans ces milieux intellos! De plus Butler est une lesbienne, ce qui explique sa motivation!

  • la différence majeure que je vois entre mâles et femelles au sens large .. c’est le mélange hormonal qui gère les réactions des logiciels embarqués dans le cerveau.

    la seule difference entre un cerveau masculin et un cerveau féminin c’est donc bien le mélange hormonal dans le quel il baigne.
    Le corps communique avec la conscience par ce biais , tout le systeme parasympathique y est inféodé.;

    qu’on change la  » couleur » du flux et on obtiens une reaction sur
    l’ensemble de la perception du monde y compris sur le dimorphisme sexuel..
    çà c’est scientifique.
    Tout le reste reste de la psychiatrie, comment se construit la conscience ?, et quelle experience marque le sujet au niveau du « moi »?
    dans la nature les mâles et les femelles on un rôle différent au niveau de la survie de leurs gènes.. pourquoi l’homme serait il différent puisqu’il a un hardware identique..

    • Cette histoire confirme de manière éclatante ce que disait Einstein sur la bêtise humaine infinie! Et notre époque met les bouchées doubles pour l’atteindre! Le nombre de conneries qu’on peut lire dans les media est atterrant.

  • Maintenant l’homme n’a plus besoin de partir chasser pour nourrir le foyer, quand la femme s’occupait des enfants : hommes et femmes sont derrière leur clavier au bureau.
    Alors la répartition des rôles n’aurait plus de sens : la force physique, par exemple, n’est plus discriminante.
    Est-ce suffisant pour soutenir que la distinction ancestrale entre les 2 n’est qu’une construction patriarcale, parce que contraire à l’égalitarisme idéologique de ce bref moment du 21è siècle ?
    Le fantasme égalitaire contraint les femmes à singer les hommes (jamais dans l’autre sens, bizarre ?) mais est-ce une véritable conquête d’avoir des policières, on pourrait craindre pour elles face à un loubard, mais finalement on ne les voit pas en première ligne dans les manifs… Indifférenciation réelle ou égalitarisme affiché au prix d’une gestion adaptée ?
    Cette société de consommation a besoin de petits soldats indifférenciés, les plus nombreux possibles, qui travaillent et achètent, peu importe qu’ils soient H ou F… Les naïves exaltées sont en réalité soumises, mais c’est intéressant de voir le retournement de jeunes femmes qui aspirent maintenant à rester à la maison pour profiter de leurs enfants, un monde saturé de biens qui veut retrouver la sérénité mentale ?

    • « la force physique, par exemple, n’est plus discriminante »

      Je bosse au quotidien avec les pompiers.
      Je vous assure que la force physique est sacrément discriminante.

  • Il faut se mentir pour ne pas reconnaître qu’il existe des différences naturelles entre les hommes et les femmes. Combien de fois l’homme n’a t’il entendu la femme lui dire qu’il ne la comprenait pas.
    Mais la question n’est pas là ! Je pense tout simplement qu’il y a un effet de rattrapage de la part des femmes, puisque les hommes ont fini par abuser de leur position alors qu’il y avait de plus en plus de place pour les femmes. Il y a rééquilibrage sur les possibilités naturelles, il est juste un peu violent comme un ressort comprimé qu’on relâche.

    • « Je pense tout simplement qu’il y a un effet de rattrapage de la part des femmes, puisque les hommes ont fini par abuser de leur position alors qu’il y avait de plus en plus de place pour les femmes. »

      C’est vite dit que les hommes ont abusé des femmes. La culture traditionnelle demandait beaucoup aux hommes, beaucoup plus qu’aux femmes. Ils devaient assurer le revenu du foyer par leur travail, car avant la machine et l’industrialisation, la plupart des femmes ne peuvent pas subvenir à leurs besoins et ceux de leurs enfants. Ils devaient défendre leur foyer aussi, en partant à la guerre lorsque c’était nécessaire.

      • Justement je parlais de ces moments où les possibilités survenaient pour les femmes et que les hommes ne lâchaient pas ou difficilement prise.

      • « S’il est vrai que nous n’avons sur les femmes qu’un pouvoir tyrannique, il ne l’est pas moins qu’elles ont sur nous un empire naturel : celui de la beauté, à qui rien ne résiste. »
        (Montesquieu)

      • C’est bien connu que dans le bon vieux temps, ces fainéantes de bonnes femmes ne foutaient rien de leurs journées … Ces raccourcis ne servent pas votre propos.

    • le fait que les femmes aient été maltraitées est clairement à relativiser…

      elles ont été aussi protégées!!!

      ce qu’elles vont gagner?
      lorsqu’une femme sera agressée..un homme ne se sentira pas humilié si il n’intervient pas..

      tu veux l’égalité…tu l’as…

  • Pour moi, une femme est un homme au sexe passif et pénétré et l’homme est une femme au sexe actif et pénétrant. Si vous voyez une différence, moi non

    • Tout le monde n’a pas l’intelligence pour remarquer les différences! Il n’y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

  • Dans les cours d’école les filles jouent avec les filles à des jeux de fille et les garçons jouent avec les garçons à des jeux de garçon sans que la société les y incite.
    Vivement la fin des débats sur la théorie du genre!
    La majorité des femmes sont des femmes et se comportent en femmes , même principe pour les hommes.
    Un pourcentage minime est déviant selon les hormones et un autre petit pourcentage selon l’éducation ou l’environnement sociétal. Ce n’est pas une raison pour imposer es déviances comme la norme à terme pour tout le monde comme certains voudraient le faire à l’école.

    • Autant je souscris au propos de l’article autant le torrent de bullshit néo-con (mais juste con, même pas conservateur) qui l’accompagne ici me désole. Les jeux de garçon et de filles dans la cour, ça c’est pure construction sociale justement. Quand à savoir si sauter à la corde est moins physique que courir derrière un ballon, je vous suggère d’essayer. Si vous voulez soutenir l’auteur de cet article dans sa difficile croisade, ce qui est à votre honneur, évitez de descendre au niveau lamentable de Mme Butler, voire pire.

  • Lyssenko est de retour…

    • Pour les hommes, il y a deux sortes de femmes:

      Celles à qui on tient la porte, et celles où on fait semblant de ne pas les voir.

      Le but des deuxièmes est de démolir indirectement les premières en s’en prenant à ceux qui les ignorent…

  • quoi que l’on ressente, pense ou bricole, on est XX ou XY !

  • C’est sûr qu’il était important de mettre les femmes en concurrence avec les hommes sur le marché du travail, ça permettait de faire baisser le salaire réel des hommes. En 1960, un homme pouvait subvenir seul aux besoins de la famille, depuis les années 1970, il faut deux salaires. Logique puisqu’il y a de plus en p)lus d’objets à acheter. C’est pour ça que la « libération » de la femme se résume à sa masculinisation et que l’on confie les enfants à l’État… avec le désastre que l’on sait !

    • et pendant ce temps on nous esssplique que le revenu des ménages a augmenté !

      ben voyons…

    • A Le Rouméliote
      C’est pour ça que la  » libération  » de la femme se résume à sa masculinisation et que l’on confie les enfants à l’État… avec le désastre que l’on sait !
      Très juste : cet égalitarisme outrancier que l’on veut imposer aux femmes ne reflète en fait qu’un non respect de celles-ci. En voulant obliger les femmes à imiter les hommes (se masculiniser) c’est d’une part reconnaître de facto qu’elle est « inférieure » à l’homme et, d’autre part, lui retirer le choix d’être elle-même c’est dire rejeter l’égalitarisme. Si l’on veut réellement respecter les femmes, il me semble que la moindre des choses c’est de leur laisser le droit élémentaire du CHOIX. Tout individu à droit au choix, et pas les femmes ? L’égalitarisme ravale les femmes au rang de « fabrique à gosses ». Une fois au monde ils seront entre les griffes de l’Etat… et comme vous le dites si bien « avec le désastre que l’on sait « .
      Ces féministes stupides oublient la complémentarité de l’homme et la femme, leurs différences étant spécifiques et non compétitifs. S’il faut pour certains métiers privilégier la force physique et choisir plutôt un homme qu’une femme l’égalitarisme est bafouée et se résume à un chiffon de papier. En plus, cette égalitarisme prônée par les socialo-marxistes est à sens unique : les femmes doivent calquer les hommes ; les hommes pourraient imiter les femmes en mettant les enfants au monde… ce raisonnement n’étant pas plus idiot que leur « sacro-saint égalitarisme ».
      Le jour où ces excitées de l’égalitarisme auront compris qu’elles dénigrent les femmes en les avilissant, ce jour-là sera mémorable. Mais cherchent-elles vraiment à les défendre ou à anéantir la cellule familiale ?

      • A corbc,
        100% d’accord ! On peut ajouter que la féminisation d’une profession garantit son abaissement matériel.

      • Tout à fait d’acvord avec vous.
        Les femmes aujourd’hui ne sont pas libres: entre la nécessité matérielle et la pression sociale, beaucoup sont, ou se sentent, obligées de travailler alors qu’elles préféreraient s’occuper de leurs enfants.
        J’ajoute que personne, il y a 50 ans, n’empêchait une femme d’être ingénieur ou médecin si elle en avait les compétences.
        Ce combat est un faux combat, avec beaucoup d’arrière-pensées

  • En réalité, une idéologie mortifère tente de détruire ce qui a fait la civilisation occidentale.
    « Il est admis que 1984 et la Ferme des animaux d’Orwell permettent de penser les dictatures du XXe siècle. Je pose l’hypothèse qu’ils permettent également de penser les dictatures de toujours. Comment instaurer aujourd’hui une dictature d’un type nouveau? J’ai pour ce faire dégagé sept pistes: détruire la liberté; appauvrir la langue; abolir la vérité; supprimer l’histoire; nier la nature; propager la haine; aspirer à l’Empire. Chacun de ces temps est composé de moments particuliers.

    Pour détruire la liberté, il faut: assurer une surveillance perpétuelle; ruiner la vie personnelle; supprimer la solitude; se réjouir des fêtes obligatoires (*); uniformiser l’opinion; dénoncer le crime par la pensée.
    Pour appauvrir la langue il faut pratiquer une langue nouvelle; utiliser le double langage; détruire les mots; oraliser la langue; parler une langue unique; supprimer les classiques.
    Pour abolir la vérité, il faut: enseigner l’idéologie; instrumentaliser la presse; propager de fausses nouvelles; produire le réel.
    Pour supprimer l’histoire, il faut: effacer le passé; réécrire l’histoire; inventer la mémoire; détruire les livres; industrialiser la littérature.
    Pour nier la nature, il faut: détruire la pulsion de la vie; organiser la frustration sexuelle; hygiéniser la vie; procréer médicalement.
    Pour propager la haine, il faut: se créer un ennemi; fomenter des guerres; psychiatriser la pensée critique ; achever le dernier homme.
    Pour aspirer à l’Empire, il faut: formater les enfants; administrer l’opposition; gouverner avec les élites; asservir grâce au progrès; dissimuler le pouvoir.
    Qui dira que nous n’y sommes pas? (Michel Onfray, Théorie de la dictature)
    Pour passer de la théorie à la pratique, demandez à Emmanuel Macron…

  • Parce que, comme pour le climat, les media évitent de parler de ce qui n’est pas politiquement correct, surtout aux USA et en France!

  • Chez les êtres humains, comme chez tous les mammifères, la différence entre les sexes tient à un seul élément du génome : le chromosome Y. Seuls les mâles le possèdent puisque leurs deux chromosomes sexuels sont les uns X et les autres Y, alors que ceux des femelles sont les uns et les autres X. C’est donc cet Y qui est à l’origine des différences physiologiques et morphologiques qui distinguent les individus masculins et féminins. Cela n’a pas toujours été le cas. Dans un très lointain passé, en effet, les chromosomes X et Y étaient tout à fait semblables. Puis, à un moment donné de l’Histoire du vivant, le chromosome mâle s’est distingué de son équivalent femelle, il s’est progressivement rapetissé au point qu’il ne compte plus aujourd’hui que quelques dizaines (76) de gènes Y contre un millier (1100) pour les gènes X. A quel moment la différenciation s’est-elle produite ? C’est à cette question qu’a souhaité répondre l’équipe d’Henrik Kaessmann (Université Heidelberg, Allemagne) qui, en collaboration avec des chercheurs australiens, a établi, en parlant de l’évolution du chromosome Y, que « les premiers « gènes (de différentiation) du sexe » sont apparus de manière quasiment concomitante chez tous les mammifères il y a environ 180 millions d’années ». Cette concomitance ne laisse d’interroger, en particulier l’on ne peut s’empêcher de se demander à quelle pression environnementale intervenant en même temps et sur l’ensemble de la planète Terre, issue de quoi ou de qui, elle a fait écho ? Simple fait du « hasard » ou de celui d’un certain degré de « déterminisme » ? Il faut se rappeler, en effet, qu’une évolution ne se manifeste que lorsqu’elle devient nécessaire ou présente « un certain degré d’utilité » à la ou les espèces concernées, en considération des intérêts bien compris de l’environnement général ou de l’écosystème local dans lequel ladite espèce ou lesdites espèces s’efforcent de subsister. Quoi qu’il en soit, la Nature a opté pour la différenciation des sexes et, donc, des genres. Mais l’être humain n’a rien à faire de la Nature, il se sent distinct et maître d’elle, alors qu’il en est un élément « naturel » et absolument indissociable !

  • « Le livre de Fine a rapidement reçu le prestigieux prix de la Royal Society pour le meilleur livre scientifique de l’année. »
    Ah ouais ! Le niveau en sciences n’a pas chuté dramatiquement qu’en France. Filer une récompense « scientifique » à une professeur d’études historiques et philosophiques, y a pas ! ‘faut du niveau !

  • Dans le premier paragraphe, l’auteur cite Butler. Celle-ci écrit : « parce que le genre n’est pas un fait, les différents actes du genre créent l’idée de genre, et sans ces actes, il n’y aurait plus de genre du tout ».

    Ça part en vrille dès le début avec l’affirmation qui nous fait avaler de travers nos chromosomes XX et XY; j’ai failli m’étouffer. Le genre n’est pas un fait! affirme tout de go la Butler. Se fondant sur cette prémisse qui ne lui a rien coûté en recherche scientifique, elle construit son raisonnement délirant qui nie la réalité, qu’elle n’aime pas, surtout la sienne en tant que femme sexuée (ah ce foutu vagin! et ces seins!) en gommant au possible son apparence de femme (voir sa photo). Fort de l’estampille universitaire de Berkele, un tas de gogos et de nunuches vont monter dans son train et se «dégenrés» ou «bigenrés» à qui mieux mieux et vont emmerder la planète avec leur non-genre pour se transformer en saigne-du-nez épidermiques parce qu’on s’adresse à eux-elles (?) par «monsieur» ou «madame». Misère…

  • A lire, en français, le livre de Jacques Balthazart, biologiste, membre du groupe de recherches en neuroendocrinologie du comportement de l’université de Liège, sorti il y a quelques mois « Quand le cerveau devient masculin ».
    Il avait déjà écrit il y a quelques années, le très intéressant « Biologie de l’homosexualité ».

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