D-Day, l’autre histoire : tous les GI’s n’ont pas été des héros

Les historiens estiment à 3500 les viols commis en France par les soldats américains entre le Débarquement de Normandie et la fin de la Seconde Guerre mondiale.

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D-Day, l’autre histoire : tous les GI’s n’ont pas été des héros

Publié le 8 juin 2019
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Par Laurent Sailly.

L’information sur les viols commis en France par les GI’s a longtemps été cantonnée aux cercles familiaux des témoins et des victimes. Il y a eu des viols et des crimes partout où les GI étaient stationnés, à Reims, Cherbourg, Brest, Le Havre, Caen… À la fin de l’été 1944, peu après l’invasion de la Normandie, des femmes commencent à se plaindre de viols commis par des soldats américains. Des centaines de cas sont rapportés. Mais difficile d’écorner l’image des libérateurs qui consentirent au sacrifice ultime. Il existe une abondante littérature et une tout aussi imposante cinématographie qui perpétuent contre toute évidence le mythe de la « bonne guerre » (Le Jour le plus long). Journalistes, réalisateurs de cinéma et historiens populaires ont sanctifié le GI pour en faire l’incarnation de « la plus grande des générations produite jusqu’à ce jour par n’importe quelle société », comme l’affirme très sérieusement l’auteur du best-seller The Greatest Generation. Il en va par contre très différemment des anciens combattants de la guerre du Vietnam qui furent longtemps présumés coupables de tous les crimes.

De la guerre et des hommes

Dans Des GI’s et des femmes, l’historienne américaine Mary Louise Roberts rapporte :

« La nuit, des soldats ivres errent dans les rues en quête d’aventures sexuelles et les femmes ‘respectables’ ne peuvent plus sortir seules. Les GI ont grandi avec les récits des aventures de leurs pères, qui ont combattu en France en 1917-1918. Ces récits, qui font la part belle aux aventures sexuelles, ont amené toute une génération d’hommes à voir la France comme le pays du vin, des femmes et des chansons. »

D’ailleurs, l’encadrement militaire américain n’a rien fait pour casser les stéréotypes des « petites Françaises » peu farouches. Un GI assure : « Nous avions aussi entendu dire que ce que nous considérions comme de la perversion sexuelle était normal pour eux. » Joe Weston, un journaliste de Life, en 1945 : « La France est un gigantesque bordel habité par 40 millions d’hédonistes qui passent leur temps à manger, boire et faire l’amour. » Les Françaises ont la réputation d’être sans préjugés raciaux et sexuellement libérées. À la lecture de la presse militaire, en particulier le magazine Stars and Stripes, on réalise que toute l’expédition américaine en Normandie a été vendue aux soldats comme une formidable opportunité sexuelle. Ailleurs, sur le front du Pacifique, il est facile de motiver les troupes, car après tout les Japonais avaient attaqué l’Oncle Sam. Le Guide pratique à l’usage des GI’s en France, en 1944, est à cet égard un chef-d’œuvre de duplicité alléchante : « On dit que les Françaises sont faciles. Mais en fait, pas du tout ! » On ne manque pas de le mentionner tout de même… Et les soldats qui rampent sous le feu allemand le 6 juin 1944 portent tous un lot de cinq préservatifs distribué avec leurs munitions…

Des héros venus d’outre-Atlantique dans une France saignée

Sur les photos de l’après-débarquement qui inondent bientôt la presse outre-Atlantique, les Françaises embrassant les soldats deviennent à leur corps défendant des éléments de propagande uniforme, mise en œuvre par le Signal Corps (le département de la communication de l’armée). Les recrues se trouvent alors alimentées en clichés, dans tous les sens du terme. L’historienne écrit : « La Française est le symbole d’une nation abandonnée par ses hommes », dont deux millions ont été faits prisonniers en 1940, auxquels il convient d’ajouter ceux, aussi nombreux, envoyés en Allemagne dans le cadre du service du travail obligatoire. Ce n’est pas propre à la France, bien sûr. Tous les théâtres de guerre étaient érotisés. C’était l’époque des photos de pin-up accrochées dans les dortoirs, de Rita Hayworth… Mais une image revient avec constance dans le journal de l’armée : les GI’s embrassés par des Françaises. Sur l’une, on voit un groupe de femmes, visiblement réjouies. Et la légende dit : « Voilà ce pour quoi nous nous battons. »

Ainsi, l’opération « Overlord » (« Suzerain » en anglais) d’une « conquête territoriale [devient] une conquête érotique. Le mythe […] rassure les GI’s sur leur masculinité en leur offrant une fille à la fin de leur journée de combat ». Il s’en est suivi un tsunami de libido masculine, qui va se traduire par une vague de viols en Normandie, en août et septembre 1944. Selon l’historien américain Robert Lilly1, il y aurait eu 3500 viols commis par des soldats américains en France entre juin 1944 et la fin de la guerre. Leur nombre est difficile à établir car de nombreuses victimes n’ont jamais rapporté les faits auprès de la police. Les troupes américaines engagées ont commis 208 viols et une trentaine de meurtres dans le département de la Manche. Pour le seul mois de juin 1944, en Normandie, 175 soldats américains sont accusés de viol.

Il y a de bonnes raisons de penser que les viols ici rapportés ne représentent qu’une fraction du nombre réel de ceux qui furent commis à la Libération par les troupes américaines. D’une part, les documents ne contiennent que les cas les plus brutaux. D’autre part, il est probable que de nombreuses victimes ne rapportèrent jamais les faits auprès de la police. Étudiant ce phénomène en Angleterre, Sir Leon Radinowicz estime que durant les années de guerre, 5 % seulement des victimes de viol portèrent plainte. Les contraintes sociales et culturelles de l’époque, et surtout la peur du scandale, n’encourageaient guère les femmes violées à parler, et il arrivait aussi que pour les mêmes raisons des membres de leur famille les en dissuadent. Il est impossible d’estimer le nombre exact de viols que commirent les troupes américaines en France à la Libération.

Oui, il faut fêter les 75 ans du D-DAY, ses héros et ses victimes… toutes ses victimes !

  1. Robert Lilly, La face cachée des GI’s. Les viols commis par des soldats américains en France, en Angleterre et en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, Payot, 2008.
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  • Si vous avez des idées sur la manière de gérer une section de 35 frustes jeunes de 20 ans à des mois de retrouver une chance de petite amie, et côtoyant la mort chaque jour, je vous écoute. Il ne s’agit pas de la question de la nationalité de l’occupant… J’ai la plus grande admiration pour les Tyroliens pour la manière dont ils ont accueilli ma famille quand nous allions en vacances de ski chez eux après la manière dont s’était passée la période sous administration française.

    • c’est insupportable de traiter ce sujet alors que les commémorations du débarquement se terminent.Vous pensez que nos soldats ont été des « saints » lors des guerres auxquelles notre pays a participé.Un peu de pudeur et merci pour la pub du livre de ce monsieur Lilly

      • Parce qu’on aurait pareil, il ne faudrait pas parler de cela et continuer d’idolâtrersans retenue e nos sauveurs ? On peut être objectif oui ? Les remercier et condamner ces faits, c’est impossible pour vous de nuancer ?

  • Je signale que j’ai eu l’occasion de lire des articles sur ce sujet dans les journaux anglais, critiquant l’attitude de certains soldats américains vis à vis des jeunes anglaises pendant la seconde guerre mondiale. Ces articles mentionnaient également les soldats anglais mobilisés sur des terrains lointains (afrique du nord notamment) qui, rentrant à la maison, retrouvaient la place « occupée » quand ils rentraient au pays ….

  • on peut être un héro au sens militaire ET un violeur la veille..
    dans ces viols la seule question serait de savoir ceux qui ont été « causés » éventuellement par l’a propagande préalable..
    car me dire que quand une armée de jeunes hommes risquant leur peau arrive dans une région où la loi a ,en pratique, quasiment disparu vont commettre des viols…

    on appelle ça les horreurs de la guerre…
    on peut rappeler que des violeurs furent sans doute punis par les autorité militaires..que si les aventures sexuelles furent utilisées pour motiver les boys…on ne leur a pas dit violez si vous voulez…

    c’est d’ailleurs ce qui fait la différence entre l’axe et les alliés!!
    les japonais…

    • moins un si vous voulez mais au moins dites pourquoi?
      si je pense quelque chose de faux expliquez!!

      • la premier chose est de dire un violeur ne peut pas être un héro au sens militaire…je pense que si…le pire salaud peut se comporter héroïquement…
        et d’ailleurs on retire de temps à autre des décorations au motif que ça ne pardonne pas ça…

  • La vérité est qu’on ne part pas se faire trouer la peau sans quelques motivations…

  • Dans certains conflits, je pense particulièrement aux Balkans, le viol a été une arme de guerre. Ici on en est loin. On est très loin aussi du sort des allemandes face au déferlement des soldats russes. Bref, tout ceci est anecdotique, pour ne pas dire un détail de l’ Histoire, pas glorieux certes mais pas moins que la tonte des femmes à la Libération.

    • oui…il y a au des viols parce qu’il y a eu des jeunes hommes…ailleurs, des jeunes hommes furent m^me ordonnés à violer…

    • On parle de la tonte des femmes, pourquoi ne pourrait-on pas parler des GI violeurs ?

      • Ah mais ça ne me pose aucun problème d’ en parler, ça fait parti de l’ histoire, sur l’ échelle de toutes les souffrances de ce conflit, cette souffrance a voix au chapitre bien entendu.

        • Sauf que justement, cela n’a jamais été évoqué. Personnellement je ne pense pas qu’aux viols, mais également au comportement en général des « vainqueurs », qui explique que le Général ait fini par les mettre dehors pour de bon et que, de nos jours encore, certains trouvent cela scandaleux. Sorti du contexte, que le Général ose renvoyer nos sauveurs, c’est sûr que ça entraîne, dans l’esprit non éclairé de beaucoup, la condamnation morale du Général.

  • Doit on rappeler qu’un héros du débarquement et de la seconde guerre mondiale c’est, très généralement, un pauvre gars qui a réussi à survivre à l’enfer de la guerre moderne industrielle ? Que parmi ces gars on retrouve tous les comportements humains dont les plus bas, où est la surprise ?

  • Si on va par la on peut parler du Monte Cassino et des italiennes et italiens qui se sont fait « marocanisés »…

  • Sans vouloir aucunement minimiser ce qui s’est passé et toute ma compassion va aux victimes, il faudrait quand même remettre les choses en contexte par rapport au nombre de soldats déployés.
    Un très bon article dans une revue historique sérieuse qui fait le point sur ces viols par des soldats US commis essentiellement par des unités de soutien, et non par des unités combattantes :
    https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2002-3-page-109.htm

    Un article de Libération qu’on ne peut guère soupçonner d’être autre chose que de gauche « Rouge Cauchemar ».
    https://www.liberation.fr/planete/2009/02/13/rouge-cauchemar_309881
    Ne faut-il pas parler des événements de ce type en les rappelant tous et dans l’ordre de leur gravité ?
    2 millions d’allemandes violées par l’armée rouge, qui en parle ?

    Ne faut-il pas parler des viols de la Ciociara en Italie par l’armée française d’Afrique ? 20 000 victimes estimées ?
    http://theglobal.review/fr/culture-fr/histoire/lhistoire-dune-violence-sans-precedent-contre-les-femmes-de-ciociara-pendant-la-seconde-guerre-mondiale/

    Ou s’agit-il juste pour l’auteur de se livrer à un exercice d’US Army bashing ?

    Bien joli de taper sur ceux qui nous ont libéré du nazisme et que personnellement je remercie pour cela…
    Je rappelle qu’il n’y avait pas beaucoup de résistants en France avant que les armées de libération soit à quelques jours voir quelques heures.
    Combien de pseudo-résistants se sont fait coudre un écusson FFI à la dernière minute comme ceux que ma grande tante a cousu en pleine nuit réveillée à la pointe du fusil par les mauvais garçons de sa petite ville.

    • Les allemandes violées par l’armée Rouge sont l’affaire des allemands et des russes. comment savez-vous qu’en Allemagne on n’en parle pas ? Pourquoi ne pourrait-on pas parler de la face sombre des GI ?

  • Ce qui me frappe dans les commentaires sur les quelques articles qui sont publiés 75 ans après les faits, c’est que les 4/5 des commentateurs disent que ce n’est pas normal de parler de cela, de ternir l’image des gi, que ces faits se sont produits aussi ailleurs etc, mais personne pour noter que jusqu’à présent, ces faits n’avaient JAMAIS été évoqués publiquement.
    Et encore, je ne suis pas certaine que les info à la télé, qui touchent plus de monde, les aient évoqués, vu que je ne la regarde pas beaucoup.
    Donc ce n’est pas la peine de faire des bonds, ces faits restent anecdotiques, évoqués du bout des lèvres et aussitôt bastonnés par « l’opinion publique ».

    • C’est en effet tout à fait normal d’en parler. Ce qui est plus discutable, c’est d’en tirer des conclusions sur ce que seraient les uns ou les autres. Comment éviter les conclusions hâtives, et que les sentiments primaires ne prennent la place des analyses raisonnées ? Alors, pour me répéter, supposons que vous ayez en charge une section de jeunes recrues masculines, loin de toute présence féminine, que vous stressez bien et fatiguez bien pendant quelques semaines. Comment éviter que quand la situation se relâche, l’un ou l’autre d’entre eux ne sorte du droit chemin ? Et si vous ne pouvez pas répondre, comment éviter que le crime ou le near-miss que vous ne savez pas éviter ne donne lieu à des exégèses injustifiées ?
      Bien sûr, c’est peut-être un procès d’intention, mais j’ai du mal à voir dans l’évocation de ces faits autre chose qu’une volonté de faire passer des messages qui n’ont pas lieu d’être.

      • Ce n’était pas évitable, les chefs de section ne pouvaient rien faire contre ça. Je ne condamne pas le fait que ce soit arrivé, je condamne le silence qui a été maintenu pendant 75 ans. Je ne dis pas non plus qu’il faut jeter l’opprobre sur tous, loin de là, au contraire. Je dis juste que cela n’avait jamais été même évoqué. Qu’en revanche, l’idolatrie naïve a toujours été déversée.
        J’ai appris ces faits par ma mère, des faits qui ont continué bien après la guerre, dans les années 50. Mais comme ces faits (je ne parle pas que de viols) ont toujours été passés sous silence, des personnes autour de moi d’une part me disaient que ma mère affabulait, et également, critiquaient de Gaulle pour avoir fait partir les Américains de France, dans les années 60 si j’ai bonne mémoire. On est longtemps après le Débarquement là.
        Ce que je veux dire, mais c’est compliqué par écrit, c’est qu’il faut arrêter avec l’angélisme béat face à la raison de la venue des Américains, reconnaître que le fait qu’ils soient venue nous a sauvés mais qu’ils ne sont pas nos sauveurs pour autant, et reconnaître que tout n’a pas été rose. En clair, qu’ils sont des soldats comme les autres, des gars emportés dans un tourbillon, avec des héros et des gens critiquables meme s’ils ont des circonstances atténuantes.
        Je ne sais pas,vous, mais moi, avec 1 article dans le Point et 2 dans Contrepoints, c’est la 1ère fois que j’entends ces faits évoqués publiquement. C’est cela qui me choque, alors que la dévotion face à la « puissance » américaine est en revanche bien rabâchée.

        • Oui, je comprends. Personnellement, ma famille était en première ligne, et du coup je n’ai jamais fait trop attention à ce qui était écrit dans les journaux. Comme je l’ai dit dans un autre commentaire, ma grand-mère est morte sous les bombes américaines : au milieu du bourg, la maison était épargnée par les Anglais qui descendaient bas pour le pont sur la rivière au bas, et pour la voie ferrée au haut de ce bourg, mais les Américains restaient prudemment à voler plus haut. Là aussi, on pourrait polémiquer, mais tout ça, à mon avis, ce sont des détails devenus sans importance. Le seul enseignement est que les visions racontées par des enfants de primaire auxquels on tend des micros complaisants dans les cérémonies et les reportages ne correspondent à rien. Qui, d’ailleurs, aurait pu imaginer qu’elles auraient une quelconque valeur ?

          • Oui je suis d’accord avec vous, tout cela est si loin maintenant, ce sont des détails que l’Histoire oublie, c’est normal. J’aurais juste aimé que ce sentiment que les Américains sont les plus forts du monde soit nuancé mais c’est impossible je pense. Ces discussions refleuriront chaque 6 juin fêté en grandes pompes et disparaîtront aussi vite. Et dans quelques années, lorsque ces enfants de primaire seront grands, cela n’arrivera plus car il n’y aura plus grand chose dans leur esprit sur cette date.
            Merci pour cet échange, MichelO, c’est toujours un plaisir de vous lire/discuter avec vous.

  • Il y a eut environ 3 millions de soldats (US et anglais essentiellement) en France a l epoque.
    Il est evident que tous ne pensaient pas a vaincre le nazisme. Surtout a 20 ans et que dans votre pays vousz n avez meme pas le droit d acheter une biere …
    Et si on rapporte les 3500 viols sur les 3 millions de soldats, c est quand meme peu.

    PS: si l auteur s était un peu documenté, il aurait appris que les préservatifs donnés aux soldats c était pas pour ce qu il pense. On les mettaient au bout des fusils pour eviter d encrasser le canon (si du sable ou de l eau par ex y rentrait). Ca n empêchait pas de tirer si necessaire et le canon n était pas obstrué

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