Le CBD, nouveau mode de consommation du cannabis

La Cannabidiol, l’une des substances actives du Cannabis, est légale en Belgique, et cela malgré la grande hostilité des pouvoirs publics. Une telle défiance est-elle méritée ? C’est loin d’être certain. Explication.

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DSC_7330 By: Philip Steffan - CC BY 2.0

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Le CBD, nouveau mode de consommation du cannabis

Publié le 22 novembre 2018
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Par Françoise Tassenoy, depuis la Belgique.

On l’appelle le chanvre, le cannabis, la marijuana, le haschich, la beuh. Dans la rue, on le dénomme le pétard, le joint ou le buzz. Cette plante à elle toute seule ranime des débats dès qu’un de ces (sur)noms est prononcé.

Elle est à présent aussi la plante-star et le monoproduit de magasins qui ouvrent depuis peu sur le territoire belge. Plus précisément, c’est un de ses principes actifs, le Cannabidiol qui est mis en vente. En tant que phytothérapeute, j’étais curieuse de voir comment s’organisent de tels magasins et comment leurs gérants voient la mission de leur boutique. Je me suis donc rendue dans un tout nouveau magasin, le CBD 420 qui a ouvert ses portes il y a moins d’un mois à Rixensart, en périphérie bruxelloise.

Au premier abord, l’ambiance est feutrée, et la boutique est de la loin la plus élégante du quartier.

Charles et Dylan sont deux des trois entrepreneurs qui m’ont raconté cette nouvelle aventure, nouvelle pour eux mais aussi pour tout un chacun en général, client potentiel, badaud curieux ou parfois citoyen inquiet voire en colère.

Dylan, gérant de la boutique connaît bien le cannabis, comme beaucoup de jeunes qui l’ont expérimenté tôt, à l’adolescence et ce, dans un but « récréatif ». C’est en visitant un des premiers magasins sur Bruxelles et après avoir été conquis par le fameux CBD qu’il a complètement arrêté le traditionnel cannabis. Dylan souffre d’une maladie chronique qui le force à une médication permanente. La consommation du CBD lui permet de réduire drastiquement sa consommation de médicaments. Selon lui, la médecine actuelle fournit des médications qui créent à la fois une accoutumance mais aussi des effets négatifs sur le long terme.

La cannabidiol, c’est quoi ?

Le CBD, le cannabidiol, est un des principes actifs contenus dans la plante du chanvre. Dans le cannabis classique , on trouve deux principes actifs, le THC et le CBD. Il ne permet pas au consommateur de faire la distinction entre les deux principes car ils produisent le même effet. L’effet « défonce » est provoqué par le THC, l’effet apaisant par le CBD. Le CBD a à son arc d’autres qualités : c’est un anti-inflammatoire puissant, et plusieurs études scientifiques démontrent un effet sur les personnes atteintes d’un cancer.

Une nouvelle étude parle, elle, d’un inhibiteur et d’un antibiotique naturel. Notre nouveau gérant explique que l’industrie pharmaceutique a enfoui cette plante dans l’oubli car il était plus rentable de faire des médicaments chimiques. Une fois que le THC est retiré par bouturage, seuls les effets du CBD persistent. L’avantage non négligeable pour ce jeune entrepreneur, c’est que le retrait du principe actif THC rend la vente de la plante légale.

Comment bénéficier uniquement du CBD ?

Les producteurs de CBD utilisent des plants dont la teneur en THC est déjà faible. Une fois la plante adulte, des tiges sont coupées et greffées sur une nouvelle plante. Le processus est répété jusqu’à ce que le THC devienne complètement absent de la plante. Il n’y a aucune malversation au niveau du produit. Pour Dylan, pas de méthode en laboratoire : « certains fournisseurs ont des méthodes pas forcément géniales pour diminuer le taux de THC … nous travaillons avec un fournisseur qui fait du 100% naturel. C’est plus cher, cela prend plus de temps mais c’est de meilleure qualité. » Le CBD ne peut pas dépasser 5% dans la fleur de chanvre. Certains augmentent le taux de CBD avec des cristaux de CBD. Ces cristaux sont également en vente mais il s’agit d’un procédé chimique que nos vendeurs ne défendent pas.

Les produits pharmaceutiques utilisent du cannabis de culture en laboratoire, soit du cannabis synthétique. Dylan défend une médecine plus naturelle. Le Sativex est un exemple construit par l’industrie pharmaceutique mais « il n’est autorisé que pour les personnes qui souffrent de sclérose en plaques et ce dans certaines conditions ». Le Sativex coûte extrêmement cher (3x 10ml pour 464 euros NDLR) et se vend sous forme d’huile de chanvre additionnée de cristaux de CBD dilués. Les apports chimiques ne garantissent pas l’absence d’effets secondaires. Pour Dylan , « le  lobby pharmaceutique effectue d’énormes pressions car il se rend compte qu’il est en train de perdre un combat gravissime. Aujourd’hui, vous prenez à vie un médicament qui réduit vos douleurs, vous prenez des anti-inflammatoires, vous prenez du Xanax, vous pouvez remplacer ces médicaments par du CBD. Beaucoup de produits calmants peuvent être remplacés par du CBD de manière normale, sans qu’il y ait besoin de prendre plus. À ce niveau-là, ils ont peur. D’ailleurs, Monsanto a annoncé vouloir créer un monopole sur le CBD. Cela ne sent évidemment pas super bon mais aujourd’hui, on vit à une époque où les gens sont bien plus informés, ont tendance à faire beaucoup moins confiance à tout ce qui est mastodonte et reviennent à un commerce de proximité face à un vendeur qui est honnête et dont le produit est de qualité. On sait qu’on peut se fier à la personne. »

Entre-temps, un client entre et demande à découvrir le cannabidiol. Consommateur de cannabis depuis le plus jeune âge, il est à la recherche d’un produit qui lui permette de réduire et d’éliminer sa consommation de cannabis. Jeune, le cannabis contenait 10% de THC. L’actuel cannabis monte souvent à 30%. Avec les conséquences néfastes sur la santé.

La méfiance des autorités

Concernant l’arrivée de leur commerce, les deux entrepreneurs expliquent qu’ils n’ont eu jusqu’à présent que des retours positifs. Uniquement ? C’est sans compter sur l’État-nounou. Les seuls retours négatifs ont été reçus via la Bourgmestre qui a reçu des plaintes de parents de l’école à proximité du commerce : « Ce que Mme la Bourgmestre pense, c’est que les enfants vont commencer par le CBD puis fumer du cannabis. À titre de comparaison, j’étais étudiant à l’Athénée tout proche d’ici. À 15 ans, il était plus facile d’acheter du cannabis que de se procurer des cigarettes dans un bar-tabac. Le pire dans tout cela c’est que c’est l’aspect interdit qui nous a tous poussés un jour à consommer ces produits. C’est pareil pour l’alcool, une fois que c’est interdit,  cela donne envie d’essayer. Toujours le même discours qui ne sert à rien. À quel moment va-t-on se rendre compte que la prohibition,  – en plus de coûter  un pognon monstre à l’État – donne envie aux gens d’essayer de plus en plus tôt ce genre de produit ? Il n’y a qu’à comparer les chiffres et les statistiques pour les Pays-Bas, par exemple, où les jeunes ne fument vraiment pas beaucoup. C’est un produit qui n’est pas consommé par la masse et pourtant c’est produit légal qui est vendu au coin de la rue. »

Le premier magasin a ouvert en Belgique en juillet dernier suite à la parution d’une directive européenne qui a classé le CBD comme un Novel Food (les nouveaux aliments  sont définis comme une catégorie d’aliments ou d’ingrédients alimentaires qui n’a pas d’historique de consommation humaine dans une région géographique donnée avant une certaine date ou dont le procédé d’obtention n’avait pas été mis en œuvre à cette date. Source : Wikipédia).

Au niveau de la législation, il y a un flou artistique, l’Europe ayant souhaité voir d’abord comment ce novel food allait tourner. Malheur à leur légendaire bureaucratie, dans leurs plans, ils avaient oublié une seule chose : la libre entreprise. Chacun dans son coin a donc commencé à ouvrir ce type de commerce. La bourgmestre comme la police s’opposent au fait que trop de commerces de ce type ouvrent actuellement. Réponse de l’entrepreneur: « C‘est maintenant ou jamais, soit tu ouvres, soit dans deux ans, cela ne servira plus à rien. » Il évalue que d’ici à quelques mois, « l’offre sera déjà saturée et que certains magasins mourront déjà. »

Le magasin ne vend pas aux moins de 18 ans. Parmi la clientèle cependant, des parents qui viennent pour leurs enfants qui souffrent d’un trouble de l’attention ou qui cherchent un moyen pour faire diminuer la consommation d’alcool pour leur enfant passé devant le Tribunal.

Avant l’ouverture du magasin, s’est posée une question non négligeable : les consommateurs de THC vont-ils être déçus par la consommation de CBD ?  La moitié des clients sont des personnes qui veulent diminuer leur consommation de cannabis, voire complètement l’arrêter.

Le gérant du magasin a déjà été entendu pour implantation de stupéfiants,« comme quoi on marche sur la tête ». Dylan répond du tac au tac aux policiers: « vous en avez certainement marre d’aller courir après des petits dealers de rue ». Il évoque un groupe Facebook créé en France intitulé « police contre la prohibition » et soutenu par de nombreux policiers. « Il est inconcevable d’envoyer des gens en prison pour détention ou production de cannabis alors que l’alcool est en vente libre dans les commerces. »

Force est de constater que dans les autres pays  – hors Belgique et France – les choses bougent beaucoup plus vite. « Le CBD est pour nous un premier pas vers la légalisation. Une fois que la marijuana sera légalisée — et cela arrivera —, nous serons les premiers à vendre du cannabis et du CBD. On est convaincus par le produit qu’on vend, on sait que c’est bénéfique pour la santé. On mène un combat face à ces lobbies, montrer qu’on existe et qu’on n’a pas peur des contrôles de police, du parquet, de l’AFSCA. »

Et quand on parle de l’AFSCA, l’équivalent belge de AFSSA, à nouveau, c’est le monde de Kafka. En résumé et pour eux, le CBD n’est pas un consommable. Sur les produits, il doit être obligatoirement inscrit : « ne pas consommer ». De la même manière, rien ne peut être dit au client.

Au niveau financier, aucune porte ne s’est ouverte aux entrepreneurs du magasin. Aucune entreprise ne veut se mouiller sans cadre légal.

Les productions quant à elles viennent de Suisse, des Pays Bas et des États-Unis. En Suisse, le CBD est légalisé depuis trois ans. S’est ouvert une nouvelle niche économique dans ces pays : la production. Les champs de cannabis sont donc bien présents sur leur territoire.

Il est vrai que la critique à outrance du cannabis pose problème. Dylan tempère cependant son propos en ce qui concerne les moins de 18 ans : avant cet âge, il n’est pas bon  de consommer du CBD ou THC. Tant que le corps est est en croissance, mieux vaut éviter la consommation de cannabis.

Le CBD apporte un bien-être à des personnes qui souffrent de maladies graves telles que la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson , les personnes sous chimiothérapie, etc. Certains essaient d’arrêter de fumer avec le CDB. Une société américaine a pris contact avec un descendant du soigneur de l’empereur chinois. Par une tradition orale, il a été constaté que l’utilisation du CBD était déjà réalisée depuis très longtemps. L’entreprise a ensuite ajouté sa connaissance pour en faire un produit médical.

Une question d’appellation

Le CBD est sans psychotropes donc plus de paranoïa, plus de schizophrénie. C’est exclusivement ces bienfaits que Charles, le cogérant du magasin souhaite faire valoir. Il ne comprend donc pas bien tout ce cirque autour de leur commerce. Il met en avant l’image de la plante, véhiculé par l’imagerie populaire, comme problématique pour certaines personnes : cannabis est égal à drogue. Dans l’imaginaire collectif, voir une feuille ou une fleur de cannabis, c’est mal. Mettre en avant le côté thérapeutique et médical sans le vendre comme médicament. Voilà la pirouette compliquée à réaliser à l’heure actuelle.

Ils informent leurs clients qu’il ne s’agit pas d’un médicament. Ce qu’ils vendent, ce sont des fleurs de collection. Beaucoup de curieux rentrent pour s’informer sur le produit mais n’achètent pas forcément. Les vendeurs informent et conseillent malgré l’interdiction de le faire : « vendre aux gens en leur disant : « voici des fleurs de collection, mettez-les sur votre cheminée et vous verrez les bienfaits, c’est prendre les gens pour des cons. » Dans ce cadre, ce sont des tabous qu’on ne peut pas transgresser. Officiellement, nos vendeurs sont donc bloqués dans leur démarche à vouloir aider les gens sans expliquer les produits les plus efficaces pour eux.

Historiquement, la plante de cannabis et la plante de tabac sont arrivées plus ou moins au même moment de l’histoire. On a remarqué que le tabac apportait une dépendance physique, ce qui n’a pas empêché sa commercialisation et sa banalisation ultérieures. Le cannabis suivra un chemin différent. Une grosse avancée a cependant été réalisée dans les mentalités : ouvrir un magasin il y a dix ans aurait été impossible.

La légalisation demande aussi un réajustement de l’offre et de la demande : au Canada où il a été légalisé il y a trois semaines, la marché noir a à nouveau explosé en raison des stocks qui n’étaient pas suffisants, dû à  un manque d’organisation.

Comment consomme-t-on le CBD ?

Hormis le fait de rouler la fleur de cannabis pour la fumer, les formes de consommation sont classiques :

  • infusion de CBD mais dans ce cas il est préférable d’ajouter un corps gras du type miel pour bénéficier complètement des huiles essentielles contenues dans la plante . La tisane est très goûtue et très odorante. Elle sera conseillée pour les personnes qui n’ont jamais fumé de cannabis.
  • huile de massage : intéressant comme antidouleur musculaire. À faire sur une peau humidifiée pour être mieux absorbée par l’épiderme.
  • huile essentielle de cannabis : l’AFSCA pose problème car l’HE est considérée comme un consommable.

Sur les quarante minutes passées dans la boutique, cinq clients sont passés, dont une personne souffrant du cancer, consommant du CBD pour diminuer les effets de la chimiothérapie entre deux séances et lui ramener l’appétit. Qui dit encore qu’il s’agit là d’un commerce malsain ?

Sur le web

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  • Si l’usage du CBD était si sensationnel pourquoi donc les labos ne se sont pas jetés dessus ? Ils utilisent bien les opiacés … pourquoi donc se priveraient t-ils de ce produit « miracle » ?

    • C’est pas un peu débile de mettre « -1 » à des rappels historiques ?

    • Les opiacés comme la cocaïne etc… ont besoin d’être raffinés pour être des médicaments (ou des drogues). Grâce à la prohibition, les labos bénéficient d’un oligopole qui rentabilise leurs investissements dans les molecules dérivées et les produits raffinés. Le CBD au contraire peut être produit sans trop de difficulté par le premier crétin venu. C’est pas hyper rentable comme investissement.

      Après je suis un peu d’accord avec vou: Le coté « deux ex machina (ex vegeta?) de cette molécule semble largement exagéré. Mais on a vu des labos vendre de la poudre le perlimpinpin au prix de l’or par le passé avec des tests cliniques assez peux sérieux. Donc croire que l’investissement des labos est un critère discriminant pour classer les bonnes molécules et les mauvaises c’est un peu leur faire trop d’honneur. S’ils avaient vraiment cherché, on pourrait se poser la question mais il faut être franc, peu de labos ont cherché. Déjà qu’il faut une autorisation spéciale pour faire des recherches… Si en plus c’est pour ne pas faire de profit je comprends qu’ils regardent ailleurs. Les labos c’est pas le secours catholique!

    • Sans doute parce que, les effets du cannabis sont moindres que ceux des opiacés – redonner de l’appétit à des cancéreux en chimio vs supprimer la douleur – et que du fait de l’interdiction, il n’y a guère eu de R&D sur le produit.
      http://sante.lefigaro.fr/article/medicaments-a-base-de-cannabis-agnes-buzyn-veut-relancer-la-recherche/
      Ce qui est vrai en France, d’après cet article, l’est probablement au niveau mondial.

  • Baudelaire consommait du cannabis sous forme de confiture…

    • Pablo Escobar consommait aussi (pas sous forme de confiture). Je suis en faveur de la légalisation mais les arguments d’autorité ne servent pas à grand chose. D’ailleurs Baudelaire n’a pas eu que des mots tendres sur le cannabis.

    • …Avec son pote Théophile Gautier…voir la fameuse nouvelle « le Club des hashichins ». Il y a aussi Nerval, Flaubert, Delacroix, Dumas qui en faisaient bon usage. Manger du haschich était une pratique très courante, comme maintenant en fumer.
      Je n en fait pas un argument pour son usage bien entendu.

  • Article intéressant, sauf le passage sur les pseudo lobbys pharmaceutiques… Mais bon, tout le monde a le droit d’avoir ses « méchants ».

  • « La légalisation demande aussi un réajustement de l’offre et de la demande : au Canada où il a été légalisé il y a trois semaines, la marché noir a à nouveau explosé en raison des stocks qui n’étaient pas suffisants, dû à un manque d’organisation. »

    c’est faux, le marché noir existe parce que le cannabis y est vendu par l’Etat et que comme toute activité non régalienne exécutée par l’Etat celle ci ne s’ajuste pas à la demande mais aux objectifs politiques des personnes malhonnêtes qui les dirigent.
    Laissez le marché libre au commerce du cannabis et l’offre répondra à la demande. Simple…

  • Il existe une version homéopathique ?
    Quand c’est trop beau j’ai du mal a devenir croyant !

    • Mdr! J ai pensé la même chose

    • Elle ne passerait de toute façon pas la douane, bien gardée par les roquets…

    • Le CBD ça relaxe un peu comme lorsqu’on boit une verveine ou qu’on s’enfile un quart de xanax. Si on veut ressentir un effet évident, il faut en fumer toute la journée, pis t es tout fatigué et tout mou. L’odeur est désagréable je trouve.
      Pas beaucoup d intérêt selon moi. Pour le côté récréatif préférez un bon pet’ de beuh.
      Pour l aspect medicinal du CBD, je ne me prononce pas, je n en sais rien, mais ma psy préfère que je boive de la verveine, ce qui est tout à son honneur. ( elle a bien essayé de me refiler son xanax, mais pas fou, j ai refusé )

  • J’imagine la pression que doit subir un « politique »: d’un côté le CBD semble sans effet néfaste. De l’autre il va diminuer les ressources des « socialement proches » et des truands acoquinés avec les enfants du pouvoir.

  • Les commentaires sont fermés.

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