Par Sacha Benhamou.
Liberté et responsabilité sont le fruit d’un long apprentissage. En nous retirant cette faculté, fut-ce au nom de ses bonnes intentions, l’État ne favorise pas notre émancipation mais nous infantilise. L’État moderne, qui étend son emprise sur tous les aspects de notre existence, nous enlève par la même occasion la possibilité d’apprendre par l’expérience. Et les élites qui le représentent s’arrogent trop souvent le monopole de la sagesse.
À mesure qu’il réduit les libertés, l’État déresponsabilise les individus et se rend ainsi de plus en plus nécessaire à notre existence. Aujourd’hui, l’action de l’État-Providence maintient ses administrés dans une situation de dépendance bien plus qu’elle ne les protège. Le contrôle politique des rapports socio-économiques s’accompagne d’un pernicieux dirigisme moral, sans pour autant parvenir à satisfaire l’objectif affiché d’une plus grande égalité économique.
L’espérance libérale
Le libéralisme ne propose pas un modèle de cité idéale, débarrassée de toutes souffrances, sans misère, mais un monde qui laisse à chacun le choix de sa propre voie. En cela, je crois que ce monde est meilleur que le monde contrôlé et administré que nous connaissons. Il garantit que puisse naître une infinité de situations et de trajectoires.
Il garantit à chacun la possibilité d’expérimenter et de mener sa vie comme bon lui semble sans qu’une administration vienne étouffer ses projets ou qu’une élite politique s’arroge le droit d’en décider pour lui. Car les élites dirigeantes peuvent-elles réellement prétendre connaître la multitude de rapports sociaux auxquels s’applique leur politique centralisée ? Car l’étendue et la complexité de la loi, protègent toujours moins le plus faible.
À mesure que le législateur prétend encadrer le fonctionnement de la société, il en vient insidieusement à protéger toujours plus les puissants : ceux qui ont les moyens de la comprendre, de la modifier et d’en tirer profit.
Voilà donc ce qu’est le libéralisme que nous défendons : une pensée critique à l’endroit de cet enfer pavé de bonnes intentions.
La société que nous voulons
Cet ouvrage ne propose ni un système ni un programme, mais une matrice permettant d’interroger le fonctionnement de nos institutions et d’examiner avec recul et lucidité la société que nous construisons. Nous y abordons 17 thèmes qui nous semblent essentiels, sans pour autant prétendre à l’exhaustivité. Cet ouvrage est une invitation au voyage, une porte ouverte sur un monde intellectuel riche et foisonnant.
Vous y rencontrerez des penseurs de différentes époques et de différents pays qui, malgré leurs différences de points de vue, placent tous la Liberté au cœur de leur vision de la justice. Nous avons toutefois décidé de favoriser les auteurs français ou francophones, car contrairement à ce que l’on entend souvent, le libéralisme n’est pas une « idéologie anglo-saxonne ». L’histoire intellectuelle française est riche d’une longue tradition de penseurs libéraux, qui ont d’ailleurs inspiré les intellectuels anglo-saxons et leur vision du libéralisme.
C’est cette richesse que nous avons voulu partager, introduite pour chacun de ces textes historiques par les quelques rares intellectuels libéraux de notre temps. Les préfaces de ces derniers ne manqueront pas de susciter de nouveaux débats, tant la pensée libérale est protéiforme et pleine de controverses.
Le combat de la liberté
Nous espérons, avec cet ouvrage, que vous vous joindrez à ce beau combat qu’est celui de la Liberté. Engageons-nous pour un monde plus libre, un monde fait de subsidiarités. Un monde fait de rapports humains spontanés et non dictés par une autorité politique ou administrative. Un monde plus respectueux de notre libre-arbitre, conçu comme fondement à une morale plus opérante et qui devient alors plus à même de répondre à la question sociale.
Cette anthologie est l’aboutissement de plusieurs mois de travail collectif et bénévole. Merci à tous les liberty fighters qui m’ont soutenu sur le projet. Merci à tous nos contributeurs : Gaspard Koenig, Jean-Marc Daniel, Cécile Philippe, Max Falques, Pascal Salin, Emmanuel Martin, Olivier Babeau, Victor Fouquet, Joël-Alexis Bialkiewicz, Jean-Baptiste Noé, Damien Theillier, Jérôme Perrier, Ferghane Azihari, Daniel Tourre, Jean-Philippe Feldman, François Facchini, Benoît Malbranque et Kevin Brookes. Enfin, merci à notre éditeur bénévole Jonathan Dubrulle (Éditions de Lauzes).
Vive la Liberté !
L’anthologie est disponible en format papier dans tous les événements Students for Liberty et disponible en version numérique sur le site Students for Liberty : https://www.studentsforliberty.org/2018/10/08/vous-avez-dit-liberte
liberté , ce n’est qu’un mot ..pour la liberté , nos anciens se sont battus , donner leurs vies , elle est bafouée jour après jour…par une nomanclature et nous en sommes responsable , nous courbons l’echine …
le 11 NOVEMBRE , la mémoire disparaitra !!
quand un pays oublie , c’est la destruction de la nation … qu’elle honte !!! réveillons nous !!!..
Merci infiniment!
Un grand merci à l’auteur, je viens de télécharger le livre.
Très belle initiative que de le mettre en ligne.
Vive la liberté !
Il y a aussi une belle anthologie aux Editions Les Belles Lettres.