Par Ludovic Delory.
Pour le commun des mortels, c’est un pain. Pour ses inventeurs, c’est un « complément nutritionnel oral ».
Le pain brioché G-Nutrition a été conçu, au terme de cinq années de recherche, pour les résidents des maisons de retraite et les services gériatriques. Sa richesse en protéines, en vitamines et minéraux, ainsi que sa « facilité à être mâché » en font le nouveau Graal des soigneurs, qui recommandent d’en manger un à deux par jour pour contrer la dénutrition et les effets du vieillissement.
L’enthousiasme des pouvoirs publics est tel que ce pain fait à présent l’objet d’un remboursement par l’Assurance maladie. Car c’est là qu’est l’astuce : en faisant passer ce pain brioché pour un complément nutritionnel oral (CNO), ses producteurs ont pu en obtenir le remboursement partiel, jusqu’au 31 juillet 2023, via un arrêté du 9 juillet dernier.
Bon pour la santé ?
Cet aliment industriel, composé aussi de farine de blé, de gluten de blé, de sucre, d’émulsifiants, de sirop de glucose ou d’amidon de blé, constituera donc une porte d’entrée vers le mieux-être de nos seniors, avec la bénédiction des pouvoirs publics. Ceux-là même qui ont aussi décidé de classer, via le Nutri-score, les aliments supposés bons pour votre santé.
Hélas ! La science nutritionnelle se montre extrêmement sévère envers les glucides. Leur impact sur les diverses formes de neuropathie, causées par le diabète, mettent clairement en évidence, dans ces pathologies dégénerescentes, le rôle des sucres et du glucose.
Bien qu’il existe des alternatives plus saines au blé, au gluten, bien qu’une bonne partie de l’humanité se passe de pain, le « pain-miracle » adoubé par la Sécu est issu des laboratoires de l’industrie du blé, installée (cela ne s’invente pas… Route de la Sucrerie !). Or, le Français consomme aujourd’hui cinq fois moins de pain qu’au début du siècle passé. Au grand dam des producteurs.
L’État et les lobbies s’occupent de votre santé et de celle de nos seniors. Dans quelques années, sans doute, la sécu remboursera-t-elle le Big Mac au prétexte qu’on y trouve de la salade et des cornichons.
C’est rempli de vitamines B et C, les cornichons.
Y a des yaourts Nesle remboursés…rien de neuf sur le sujet….en plus c’est efficace…
Pas mieux ! Ce genre de produits, hyperprotéinés, est donné de longue date aux séniors notamment pour éviter la fonte musculaire. Quand on est vieux, on mange moins et les carences arrivent vite, d’ou l’intérêt de farcir le moindre aliment de protéines, de glucides, de sels minéraux. Quelquefois, quand la personne âgée refuse ou a du mal à s’alimenter, on a revours à des boissons hyperprotéinées…
On n’en est plus à éviter un diabète à un quinquagénaire mais à permettre à des octogénaires de ne pas mourir trop vite…
Comme ça sent bon la connivence.
Bientôt on nous indiquera quelle eau boire, à quel moment et en quelle quantité ! Celle-ci sera remboursée par la Sécu car “essentielle” pour notre santé et bien-être. Ras le bol de toutes ces directives stupides ! Le pain est-il à ce si cher que les seniors ne puissent le payer ? De qui se moque-t-on ? L’individu est-il incapable de se prendre ne charge, de se responsabiliser et d’assumer les frais d’un pain ? Lamentable !
L’assurance maladie doit être conçue pour couvrir des frais médicaux pour maladies ou interventions chirurgicales indispensables. Il est assez honteux de constater que certaines médications contre le cancer ne sont que partiellement remboursés car trop cher.
Cette assurance n’a pas pour fonction de palier la moindre dépense pour de simples bobos (aspirine, paracétamole…) et encore moins pour rembourser… du pain qui, d’après l’article, n’a rien d’exceptionnel par rapport aux pains briochés achetés dans les supermarchés. Ces pains seront-ils issus des laboratoires pharmaceutiques ? Manne céleste : frais de fabrication quasi nul
Mauvais manipulation, pardon. Suite…
et bénéfices assurés grâce aux technocrates débiles (pléonasme) qui nous gouvernent. Suggestion : on pourrait transformer les officines d’apothicaires en supérettes, pour aliments conseillés par nos guignols, et remboursés via la carte vitale. Pourquoi pas ?… tant qu’on y est !
Cette initiative est, à n’en point douter, une démarche démagogique… pour les simples d’esprit.
Jusqu’où ira la dictature – pour notre bien – dans ce pays ?
Il n’y a pas si longtemps, certaines margarines aux Oméga 3 étaient couvertes par la Sécu sur ordonnance … le monde devient fou 😀