Par Alexis André.
Un article de LyonMag.com
De l’eau a coulé sous les ponts depuis les grandes promesses de 2014. La campagne électorale des municipales s’est heurtée à la dure réalité. Le plan piscine, lui aussi, a coulé. Gérard Collomb promettait 3 000 m2 supplémentaires de bassins. Il reste à peine 3000 mètres cubes et encore…
Les piscines ont pris l’eau
Certes la piscine du Rhône a été rénovée pour devenir la plus chère de France, à 8 euros l’entrée. Mais la piscine de Gerland a mis le feu à la rue du Lac. D’abord programmée dans le plan de rénovation, elle a été supprimée de la liste, cédée au LOU (Lyon Olymique Universitaire) et fermée. Avant d’être annoncée rouverte provisoirement pour l’été prochain et peut-être d’autres encore, devant la bronca organisée par l’opposition additionnée des centristes. À la fin, elle sera quand même concédée au LOU Rugby et Gérard Collomb cherche un partenaire privé qui puisse tenir ses promesses à sa place et porter un nouveau projet de piscine.
Anneau des sciences et usine à gaz
Aux calendes grecques l’Anneau des Sciences vendu à grands renforts de communication. “Déjà promis en 2001″, souligne le leader de l’opposition Stéphane Guilland, “on l’attend au mieux en 2030″, c’est à dire… lors du cinquième mandat de Collomb. Une belle usine à gaz qui accueillerait à la fois les modes doux, les modes durs et les modes mi-durs, mi-mous comme les transports collectifs.
Enterré pour faire plaisir aux écolos, coûtant au bas mot 2,5 milliards, soulevant l’opposition forcenée des maires des communes de l’ouest, le projet ne devait voir le jour que s’il s’accompagnait du Grand Contournement Ouest de Lyon, promis-juré par Collomb.
Mais comme on n’a pas la première queue de radis pour financer le COL, pas plus que pour financer le prestigieux Anneau des Sciences, les calendes grecques feront bien l’affaire en attendant.
Maison de la danse : le sens de l’entrechat de Gérard Collomb
Retirée sur la pointe des chaussons la Nouvelle Maison de la Danse. Elle avait pourtant été promise à Dominique Hervieu, c’était même un argument décisif pour la faire venir à Lyon en 2011. Elle devait s’installer à la Confluence dans un nouveau palais de 100 millions d’euros, prix de départ.
Las, l’opposition s’est emparée du sujet, dénonçant une politique qui déshabille un arrondissement populaire, le 8e, pour sur-habiller un arrondissement déjà bien équipé, le 2e.
Grâce à un sens de l’entrechat qui force le respect, l’équipe Collomb s’est rabattue sur un projet d’amélioration de la Maison existante ce qui ne résoudra pas le problème du manque de places, environ 200 à 300 selon Les Républicains et du manque de profondeur de scène, environ dix mètres.
Mais bon, en contrepartie l’ancien Musée Guimet devrait être aménagé en salle de répétition, ce qui permettra aux danseurs de découvrir les joies des navettes en bus. Mais, là encore, il faut prendre son mal en patience.
Dommage pour les Lyonnais noctambules
Enterré sans tri sélectif : le métro ouvert jusqu’à deux heures du matin le week-end. Il pouvait permettre aux fêtards de rentrer chez eux dans de bonnes conditions sans être obligés d’attendre la reprise du trafic à 5 heures en continuant de faire monter leur taux d’alcoolémie.
En vrac aussi la filière bio-gaz qui n’évoque rien à personne. RIP, le remonte pentes à vélo, cité par les écolos dans les regrets éternels. Il devait permettre de grimper à la Croix Rousse. Et enfin le renforcement de la démocratie participative dont la simple évocation fait rigoler tout le monde de l’opposition de droite à l’opposition de gauche.
Dans le groupe Lyon Citoyenne et Solidaire, on tient la liste des projets du 1er arrondissement qui se sont faits par-dessus la tête des élus locaux et des conseils de quartier : le Bon Pasteur, la fermeture des bains douches, l’École des Beaux Arts… Rien n’est encore perdu.
Distribution d’eau : un succès bien mitigé
Toujours avare de liquidités Collomb avait promis une baisse de la facture d’eau de 20%. Promesse à peu près tenue. À la faveur d’une nouvelle concession de distribution accordée au groupe Véolia de nouvelles conditions de facturation avaient été négociées à partir de février 2015.
L’abonnement passait de 65 à 43,5 € (-33%) et le mètre cube de 1,27 à 1,09 € (-14%). Dans le même temps Véolia prenait le nom de “Eau du Grand Lyon” pour consoler les écolos qui rêvaient d’une régie publique. Résultat des courses : il y a bien eu baisse, mais avec des disparités importantes selon qu’on consomme beaucoup ou peu.
Selon Gérard Claisse à l’époque, Lyon se positionnait “au troisième rang des agglomérations de plus de 400 000 habitants où le prix de l’eau est le moins élevé”. En même temps, comme il n’y a que quatre villes de plus de 400 000 habitants en France, cela revient à dire : avant dernier.
Les promesses jamais faites et pourtant tenues
Enfin, il ne faut jamais oublier de mentionner les promesses qui n’ont jamais été faites et qui seront peut-être tenues quand même. Ainsi la Cité de la Gastronomie dans laquelle Collomb s’est tout d’abord engagé en freinant des quatre fourchettes verra bel et bien le jour à l’horizon 2017-2018.
Il est vrai que le projet a été confié au privé, ce qui explique l’absence de retard. Mais cela redonne de l’espoir au Musée des Tissus pour lequel rien n’a été promis non plus et qui n’est pas à l’abri d’une guérison miraculeuse.
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Des Collomb, il y en a treize à la douzaine dans nos bonnes communes de France. Trop vieux, indéboulonnables, surpayés, polycumulards, à la solde de partis obsolètes et à la botte des vieilles bourgeoisies locales, ré-élus par habitude par leurs petits vieux à la sortie de la messe et par ceux à qui ils ont promis quelque faveur, c’est tout le mythe du suffrage universel qu’ils remettent en cause au long de mandats interminables qui se souviennent des temps féodaux.
Bref ! Que des promesses de dépenses faramineuses, spécialité de nos barons élus!
Collomb, il devrait se foutre en retraite..je l’ai trouvé pitoyable quand l’autre l’a promu au poste qu’il tient actuellement et qu’il s’était mis à pleurer …un incompétent notoire de plus qui serait bien mieux à bouffer des flanby au lieu de se faire payer avec nos impôts..
le Pouvoir…il ne lâchera rien à la rigueur à sa Femme..Ouï le pouvoir demain il ne l’a plus ;il devient un vieux Con….c’est tout Simple…
🙁
et le respect !!!!
ça se mérite le respect……..
Collomb:
Il ne se rappelle pas avoir habiter Lyon, et encore moins y avoir exercer une autorité…
C’est bien pour cela que Collomb est totalement absent lors des nécessités de son ministère (attaques terroristes, manifestations violentes, indisponibilités au Sénat et le joli cas actuel de Benalla…), car il a besoin de continuer à marquer Lyon en vue de son retour après liquidation du gouvernement Macron qui ne saurait tarder. Et en plus, il est mal payé, dixit lui-même. Il pourra essayer de finir ce qu’il a commencé, même mal…
Ce qui est terrible, voyez-vous, c’est que ces gens-là n’ont pas la plus petite conscience de leur médiocrité.
Dirigée alors par M. Collomb (maire de 2001 à 2017), la municipalité de Lyon fut minable de bout en bout dans l’affaire du musée des Tissus et des Arts décoratifs.
Avec deux millions et demi d’œuvres couvrant 4500 ans d’histoire et représentant un panorama des civilisations, des époques, des styles et des techniques, le musée abrite la deuxième collection d’arts décoratifs de France. À l’origine, ce n’était pas un projet culturel mais technique et économique : en 1856, la Chambre de commerce de Lyon décida de fonder un musée d’Art et d’Industrie ayant pour objectif de « donner une impulsion nouvelle à la Fabrique lyonnaise en renouvelant l’enseignement artistique, technique, ainsi que les sources d’inspiration » ; à l’époque – et on le constate en visitant ce musée – cet établissement était non pas un musée mais une sorte de « bibliothèque technique » dotée d’un des plus riches fonds du monde en matière de textile. Même si l’industrie textile lyonnaise a largement disparu, Lyon et sa région restent un centre de forte compétence en matière de textile de haut de gamme, notamment la soie : ainsi, le musée des tissus s’est doté d’un atelier de restauration de tissus anciens en 1985, en partie financé par la direction des musées de France, qui travaille dans la restauration de pièces publiques ou privées. Il est également le siège du Centre International d’Étude des Textiles Anciens, fondé en 1954 et qui regroupe plus de 500 membres de 34 pays. Ainsi encore, les manufactures Tassinari & Chatel et Prelle entretiennent le savoir-faire de la soie d’ameublement pour la restauration de pièces d’époque. Elles bénéficient dans les années 1960 et 1970 de la volonté de l’État de procéder à un vaste plan de restauration des pièces d’ameublement des châteaux royaux. Ce travail de restauration se double d’une recherche de type archéologique menée par les spécialistes des deux maisons pour parvenir à retrouver les couleurs, les tissages et les motifs identiques aux originaux. Ce premier chantier leur a ouvert les portes d’autres entreprises de restauration à l’étranger. Ainsi, le gouvernement allemand leur confia la restauration de plusieurs châteaux dont ceux de Brühl ou de Nymphenburg. Bref, il y a un fort pôle de compétence de l’industrie textile de haut de gamme en région lyonnaise et le Musée des Tissus représente un élément de patrimoine technique et culturel qui contribue à légitimer et renforcer cette industrie, notamment grâce à ce savoir-faire pointu et à cette prodigieuse documentation.
Depuis 2014, l’avenir de cette collection était incertain, la CCI ayant annoncé qu’elle n’avait plus les moyens d’assurer son fonctionnement. S’il est indiscutable que ce n’était plus à la CCI de gérer cet établissement, il était non moins évident que sa pérennité était – et reste – d’un intérêt majeur pour Lyon. Or, la municipalité de Lyon dirigée par M. Collomb se désintéressa TOTALEMENT de cette affaire : finalement, en 2017, c’est la région qui a repris cet établissement et qui a fédéré plusieurs autres acteurs (État, mécènes privés, appel au public) afin de monter un projet culturel ambitieux dont on peut aussi espérer des retombées économiques, fussent-elles indirectes.
À l’heure actuelle, la métropole de Lyon et la ville ne participeront ni au financement ni à la gouvernance du futur musée, en dépit du fort lien historique de Lyon avec l’industrie du textile ; au mieux, au moment où l’essentiel aura été fait, on peut imaginer que la municipalité viendra au secours de la victoire pour tenter de s’attribuer des mérites pourtant inexistants. Dans cette affaire, M. Collomb aura été minable jusqu’au bout : il est vrai que son passage au Ministère de l’Intérieur fera oublier ce médiocre passé … ce dont il se serait bien passé …