Banlieues : Macron « insulte » les étatistes… et désole les libéraux

Si Macron casse l’ambiance chez les étatistes invétérés, il n’en désespère pas moins les libéraux.

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Emmanuel Macron by EU2017EE(CC BY 2.0)

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Banlieues : Macron « insulte » les étatistes… et désole les libéraux

Publié le 26 mai 2018
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Par Nathalie MP.

Mardi 22 mai dernier, grande cérémonie à l’Élysée. Grand-messe, pourrait-on dire.

Sous le titre « La France, une chance pour chacun », le président avait en effet convié le Tout-Vivrensemble de nos quartiers et territoires – ministres, élus, responsables associatifs, habitants, chefs d’entreprise – afin de leur présenter ses projets pour les banlieues.

La déception fut à la hauteur des attentes : alors que le rapport « Vivre ensemble, vivre en grand » de Jean-Louis Borloo, expressément demandé à l’automne par le chef de l’État, laissait entrevoir une véritable explosion d’euros (un blast selon les termes de l’auteur : 48 milliards sur 5 ans), Macron a cassé l’ambiance dès le début : il n’y aura pas de plan banlieues comme on en fait depuis Raymond Barre, car il n’y croit pas ! (vidéo, 01′ 07″) :

Ce n’est certes pas moi qui vais lui donner tort sur ce point. Dans le cadre de la politique de la ville, on fait de la rénovation urbaine depuis des années, on subventionne des flopées d’associations, certaines déjà existantes, mais beaucoup d’autres créées spécialement par les municipalités pour capter les crédits disponibles, on équipe centres sociaux, maisons de quartiers et autres espaces culturels en écrans plats et en ordinateurs, on crée des zones d’éducation prioritaires (ZEP) – tout cela à grand frais avec l’espoir affiché de réduire la fracture éducative, et de voir soudain le deal cesser, le chômage baisser, l’insécurité refluer et la paix sociale s’instaurer pour les siècles des siècles.

À ce rythme de dépenses échevelées dont la Cour des comptes tient l’épais registre (50 milliards d’euros entre 1989 et 2002, 40 milliards d’euros depuis le plan Borloo de 2003 et 5 milliards depuis la révision de la politique de la ville de 2014, sans compter tout ce qui relève des politiques de droit commun), on devrait déjà être au paradis. Or tout indique qu’on est très loin du compte.

Les chiffres du chômage communiqués par l’INSEE cette semaine montrent que la célébrissime courbe scrutée par François Hollande n’est pas vraiment en phase de retournement.

Avec 9,2 % à fin mars 2018, notre taux de chômage, celui qui sert pour les comparaisons internationales, est en hausse de 0,2 % par rapport à la fin de l’année 2017. Si cette évolution reste en-dessous de la marge d’erreur (0,3%), elle témoigne au mieux d’une stagnation à un niveau élevé quand tous nos voisins européens comparables voient régulièrement leur taux rejoindre la zone de plein emploi (3,4 % en Allemagne, 3,9% aux Pays-Bas et 4,1 % au Royaume-Uni).

Ce qui est vrai pour la France entière l’est encore plus pour les jeunes (taux de chômage de 21,5 % à fin mars 2018) et pour les quartiers défavorisés (environ 2,5 fois la moyenne nationale, soit de l’ordre de 23 %). Mixez jeunes et quartiers défavorisés, et vous êtes à plus de 40 %.

 

Quant à la sécurité, le rapport Borloo lui-même nous apprend (p. 86) que c’est encore aujourd’hui la première demande des habitants, ce qui en dit long sur la réussite en ce domaine, malgré toutes les polices de proximité ou municipales, malgré tous les animateurs, conciliateurs et médiateurs qui auront été dépêchés sur le terrain pour « interagir » en douceur avec les citoyens et tenter de prévenir la délinquance.

Et ce qui n’empêche pas le dit Borloo de n’en faire que la 13e des 19 priorités présentées dans son rapport, la première étant, comme d’habitude en politique de la ville et sans aucune ironie de ma part, le ravalement de façade (programme ci-dessus).

L’analyse du passé le justifie amplement, il n’y aura donc pas de plan banlieues. En tout cas pas dans la forme habituelle du ruissellement sonnant et trébuchant de 48 milliards d’euros supplémentaires pris dans la poche des contribuables d’aujourd’hui et de demain et redirigés vers une politique de la ville qui a amplement prouvé son opacité, son inefficacité et… son clientélisme !

Le gros mot est lâché, par Emmanuel Macron lui-même, dès les premières secondes de son intervention (vidéo ci-dessus) :

Poursuivre dans cette logique (celle du grand plan banlieues), c’est vouloir poursuivre dans l’assignation à résidence, la politique spécialisée, une forme de politique de clientèle en quelque sorte…

Saluons le courage du président. Comme vous allez le voir plus bas, je trouve là encore qu’il se distingue surtout verbalement, et que ses actes sont très loin de confirmer les bonnes intuitions qu’il dispense parfois dans ses discours.

Mais qu’un président en exercice ose parler de clientèle devant un parterre d’élus, d’habitants et de responsables associatifs venus tout spécialement à l’Élysée pour savoir à combien ils auraient droit, c’est (je crois) du jamais vu – et, j’ose l’espérer, le début de la fin d’un de ces tabous français qui permettent de gaspiller des sommes colossales sous couvert de solidarité et de « vivrensemble ».

Inutile de dire que ça n’a pas plu. Sylvine Thomassin, socialiste tendance Aubry, et maire de Bondy en Seine-Saint-Denis, a confié sur RTL qu’elle s’était sentie « insultée » par Emmanuel Macron :

J’ai quitté la salle dix minutes avant la fin lorsque le président de la République a prononcé le mot clientélisme pour la troisième fois.

Jean-Louis Borloo avait réussi la performance de réunir tous les élus et tous les acteurs des quartiers autour de son projet. Une fois n’est pas coutume, citons Jean-François Copé (LR). Il trouve le plan Borloo remarquable et l’approuve « sans réserve ». Selon lui, il existe des endroits où « ça marche » – chez lui, à Meaux, par exemple – et si, bien sûr, beaucoup reste à faire, la raison en est simple :

Je note que là où ça ne marche pas, c’est là où on n’a pas suffisamment fait.

Autrement dit, on nous sert une fois de plus la logique qui veut que si une politique échoue lamentablement, il faut absolument la reconduire en doublant la mise. Pas étonnant dès lors que nos dépenses publiques ne s’arrêtent jamais de grimper, tandis que les bons résultats se font désespérément attendre.

C’est donc avec une belle unanimité transpartisane que tous se lamentent maintenant sur la « liquidation en direct du plan Borloo » (termes de Stéphane Le Foll du PS). De François Baroin, LR et Président de l’Association des Maires de France, à Philippe Rio, PCF et maire de Grigny (Essonne) en passant par les Insoumis, le PS et le FN, la réprobation et la déception sont à leur comble.

Détail amusant (ou désolant, c’est selon), seul Borloo himself est enchanté. Il considère même qu’Emmanuel Macron a repris toutes ses priorités, sauf peut-être le point 19 intitulé « À la rencontre de l’autre ».

Bref, il n’y aura pas de grand plan banlieues comme on les faisait autrefois. Mais il y aura quand même quelques petites mesures dont certaines, c’est tout à fait exact, reprennent bel et bien les idées « hors d’âge » du plan Borloo.

Certaines sont extraites pour l’occasion de plans déjà annoncés, comme le dédoublement des classes de CP et CE1 en ZEP. D’autres sont le simple revival de mesures qui ont déjà existé auparavant (sans vraiment donner satisfaction) comme le rétablissement des zones franches pour inciter les entreprises à embaucher, ou la création d’une police de la sécurité du quotidien qui rappelle furieusement l’inefficace police de proximité de l’ère Jospin.

D’autres encore justifient amplement le terme de « mesurette » dont elles ont été affublées : la nomination d’un « référent égalité » filles garçons dans les établissements scolaires et le stage de troisième par exemple, comme s’il n’y avait rien d’autre de plus important à modifier dans notre monopole éducatif devenu ingouvernable.

Aucun chiffrage, ce qui est pratique, mais recours à la discrimination positive (et donc ses conséquences négatives) pour les places réservées dans Parcoursup pour les élèves boursiers à la hauteur de leur part dans les candidatures et, « en même temps », recours aux contrôles antidiscrimination à l’embauche. Les 120 plus grosses boîtes françaises (par leur capitalisation boursière) seront testées à ce sujet à raison de 40 par an. Oui, tout ceci n’est guère cohérent, mais c’est social-démocrate !

Quelle gentille attention présidentielle pour les entreprises. Il attend qu’elles « prennent leur part » à la revitalisation des banlieues, ce en quoi il n’a pas totalement tort car l’emploi (et tout ce qui s’ensuit en termes de salaire, d’insertion sociale, d’accès au logement etc.) viendra des entreprises et des créations d’entreprises, mais il ne cesse par ailleurs de leur mettre des bâtons dans les roues.

La réforme du Code du travail n’a que très faiblement modifié nos structures, et n’altère guère l’attitude des entreprises face à l’embauche. En revanche, le prélèvement de l’impôt à la source sera indiscutablement une lourde et coûteuse charge supplémentaire pour elles.

De la même façon, la modification de l’objet social de l’entreprise pour y intégrer des contraintes environnementales et sociétales, la surveillance de l’égalité salariale à l’euro près entre les hommes et les femmes via un logiciel obligatoire à brancher sur les systèmes de paie, et maintenant le testing contre les discriminations à l’embauche sont autant de menaces qui ont toutes les chances de renforcer une attitude frileuse peu compatible avec l’esprit d’entreprise.

Quant aux mesures qui auraient un effet libérateur sur le marché du travail, à savoir la fin des 35 heures et le dépassement du verrou du salaire minimum, notamment vis-à-vis des personnes les moins expérimentées et/ou formées, ces personnes qui justement sont nombreuses à vivre dans ces quartiers défavorisés dont on fait mine de se préoccuper maintenant, elles ne sont jamais évoquées par le président de la République alors même qu’il avait pris soin de se faire connaître du public en lançant quelques pavés dans la mare du temps où il était ministre de Hollande :

La gauche a cru que la France pouvait aller mieux en travaillant moins, c’était des fausses idées.

J’en reviens donc à ce que je disais plus haut. Emmanuel Macron est toujours très à l’aise pour dispenser la bonne parole réformatrice. Mais il en va des banlieues comme du reste – je pense en particulier à l’affaire des APL.

Il commence par dire que « L’État n’a pas à payer tout ! » Il s’adresse ensuite aux propriétaires, aux entreprises, en leur demandant de prendre leur part, pour finir par les exposer à la vindicte populaire en les inscrivant dans un cercle de suspicion et de punition systématiques.

On voit mal comment les banlieues, et plus généralement tout le pays, pourraient trouver le moyen de s’émanciper dans ces conditions de plus en plus restrictives. Si Macron casse l’ambiance chez les étatistes invétérés, il n’en désespère pas moins les libéraux.

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  • « Mixez jeunes et quartiers défavorisés et vous êtes à plus de 40 %. »
    Euh, je ne crois pas. Le taux de chômage à 23% des quartiers défavorisés inclus déjà celui des jeunes… Ces deux pourcentages ne peuvent s’additionner en l’espèce.

  • toujours dans la rhétorique, l’arrogance, l’excès et le n’importe quoi, un enfumeur de 1 ere ,ou va t il nous mener ?
    je ne traverserai meme pas la rue a ses cotés!

  • « Si Macron casse l’ambiance chez les étatistes invétérés, »
    Je ne pense pas que tous les étatistes soient en désaccord avec les propos de Macron mais essentiellement les collectivistes ne vivant que par et grâce à l’argent publique.
    C’en est une bonne partie, je vous l’accorde.

    • Oui, comme vous, je pense que les étatistes sont d’accord avec Macron.
      Le consentement à l’impôt est en baisse, vu le matraquage en cours. Les plus mobiles, agiles et intelligents d’entre nous partent (ou du moins leurs avoirs financiers).
      Résultat: l’argent gratuit à partager entre potes se fait rare.
      Les étatistes en place préfèrent qu’il n’y ait aucune restriction budgétaire sur les petits fours et sur leurs logements. Tant pis pour les sans-dent et la « banlieue ».

  • Merci à Nathalie MP pour cette analyse des effets des décisions inconséquentes de l’équipe qui gouverne ce pays.
    L’insulte pour les Étatiques et la désolation pour les Libéraux: c’est la manifestation du Bonapartisme exacerbé qui sévit en France; une situation inconnue et incomprise dans les autres nations européennes.
    Mais, les français n’ont pas à se voiler la face, les problèmes des banlieux, c’est à dire le chamoage, l’insécurité, les trafics en tout genre ne sont que la résultante d’une immigration illégale subie par notre pays depuis des décennies; une immigration qui a pour effet de créer des ghettos de personnes qui n’ont pas la capacité ni même la volonté de s’intégrer dans notre société.
    A l’occasion de sa deernière visite officielle en Algérie, Emmanuel Macron avait annoncé qu’il fallait organiser « les autoroutes de l’immigration…. » Et bien maintenant, on est arrivé au poste de péage, les français constatent qu’ils auront à payer à la place de ceux qui ont empruntés le parcours…

    • ..banlieues…chômage…désolé pour les fautes

    • « les problèmes des banlieues, c’est à dire le chômage, l’insécurité, les trafics en tout genre ne sont que la résultante d’une immigration illégale subie par notre pays depuis des décennies »


      @Duglandin : Contrairement à ce qu’affirment les nationalistes, la racine du problème en France c’est l’absence de libéralisme et non pas l’immigration ( « illégale » ou « massive » ou blablabla). Si l’immigration était la cause fondamentale des problèmes de la France, alors la Corée du Nord serait un pays incroyablement prospère et paisible étant donné que là bas il n’y a pas d’immigration. La réalité c’est que la Corée du Nord est un pays beaucoup plus pauvre et violent que la France car beaucoup moins libéral, de même que la France est un pays beaucoup plus pauvre et violent que la Suisse car beaucoup moins libéral.

      • commendo
        « Alléger le code du travail et libéraliser le système éducatif » seraient certes des mesures utiles qui profiteraient à l’ensemble de l’économie mais, quel en serait l’impact dans les zones de non droit de certaines de nos banlieues?
        Comme beaucoup de français vous niez que l’immigration incontrôlée et illégale est l’un des problèmes fondamentaux de la France.
        Alors, vous qui citez l’exemple Suisse, pensez vous que des étrangers peuvent entrer illégalement et frauduleusement dans ce pays…

        • @Duglandin : Mon propos, c’est que c’est le fait que la Suisse est plus libérale que la France ( exemples : pas de salaire minimum national, code du travail moins contraignant) qui rend la Suisse plus prospère et moins violente que la France.

          Pour autant, les employeurs suisses sont-ils totalement libres d’embaucher des immigrés, et les propriétaires suisses sont-ils totalement libres de louer ou vendre aux immigrés ? La réponse est non, or rien qu’avec cette réponse on peut déjà considérer qu’il est vrai que l’attitude de la Suisse à l’égard de l’immigration est ambigüe, pour ne pas dire hostile. Cependant cela n’invalide pas le fait que la Suisse serait beaucoup moins libérale qu’aujourd’hui, et donc beaucoup moins prospère et paisible, si elle s’inspirait de la Corée du Nord en devenant encore plus hostile à l’immigration.

        • « Quel serait l’impact [en France d’un allégement du code du travail, d’une suppression du smic, d’une libéralisation du système éducatif, etc] dans les zones de non droit de certaines de nos banlieues? »

          @Duglandin : Cela provoquerait une baisse du taux de chômage parmi, je cite l’article, « les moins expérimentées et/ou formées, ces personnes qui justement sont nombreuses à vivre dans ces quartiers défavorisés. »

          • Le mot libéral est considéré par le français moyen comme un gros mot ne pas prononcer.
            Le libéralisme Suisse que vous citez est associé à une démocratie directe permettant aux citoyens de se prononcer sur tous les sujets de société, allant même jusqu’à pouvoir remettre en question la légitimité des élus en cours de mandature.
            Ce même libéralisme est inconcevable dans une France intoxiquée par un jacobinisme aussi dévastateur qu’antidémocratique…

  • En gros, la seule bonne nouvelle, c’est que le pire (plan banlieues coûtant 48 Md€ et renforçant le clientélisme politique) a été évité. Et peut etre aussi « le rétablissement des zones franches pour inciter les entreprises à embaucher. »

    Cependant tout le reste, absoluement tout le reste, est une mauvaise nouvelle (discrimination positive, parité, interdiction de la discrimination privée, police de proximité, etc…)

    Comme l’explique l’article, mieux vaudrait par exemple alléger le code du travail et libéraliser le système éducatif.

  • Macron est unbeau parleur, plein de « promesses » qui pour l’instant n’a rien fait de positif après un an de pouvoir ! les déficits des sociétés étatisées sera payé par le contribuable,( expert en taxe et impôts la il réussi) et il nous dit être libéral à mourir de rire !
    pas de changement dans les organismes de l’État,( assemblé et sénat ) pas de diminution du nombre de fonctionnaires etc..etc .
    son arrogance vis a vis des petits qui ne » sont rien »( se sont ses termes) est comparable aux « sans dents » de Hollande ;
    et etre ni de droite ni de gauche s’est s’asseoir entre deux chaises avec toute les chances de se retrouver un jour le Q par terre !
    28% lui font encore confiance d’après une étude ,et non pas un sondage par une équipe des scientifiques politiques , qui ne sont ni aux ordres, ni parti prenante .
    elle est loin de ce qu’on veut nous faire croire , et doit être proche de la réalité !
    je n’entend autour de moi aucune louange de ce monsieur quelle que soit la catégorie sociale des gens qui en parle .
    élu a un fil, il ne tient que par un fil !
    le changement c’est pas pour aujourd’hui préparons nous a payer !

    • « En même temps », plus il agira de façon libérale, plus il sera détesté par le français moyen.
      Paradoxalement, la baisse de l’indice de confiance est plutôt une bonne nouvelle.

  • Quand on prend du pognon à ceux qui respectent la loi, pour le distribuer à ceux qui foutent la merde, on encourage qui, et on décourage qui?

  • Superbe double conclusion.Je note!
    Bon en résumé, Macron est juste un petit frimeur….voilà.

  • La maire de Bondy … a bondi :mrgreen:

  • Contre les banlieues… pardon… pour les banlieues, on a tout essayé !
    Et Macron, pas plus que ses prédécesseurs, n’a de solution réelle.
    Quand à achever les 35 h pour régler le pb, je préfère croire à une plaisanterie plutôt qu’à une tentative de nous refiler de vieilles lunes idéologiques sans rapport avec la choucroute…
    Car je n’ai pas souvenir que le pb des banlieues fut contemporain des 35 h. 22 ans séparent le premier plan (sous Barre donc) de la loi sur les 35h !!
    Il parait assez difficile de concevoir même dans les rêves les plus fiévreux des plus extrémistes des libéraux que l’abandon des 35h va résoudre les problèmes des cités, tarir le deal de drogue, assécher le terreau du terrorisme et fournir un job à des milliers de jeunes sans qualif…

    • Certes, l’abandon des 35h ne suffira pas a « résoudre les problèmes des cités », cependant cela y contribuera.

      • Ce que vous dites, à l’appui des propos de Nathalie MP, me fait vraiment penser à une « pensée magique », liée en l’occurrence à un penchant idéologique hostile aux 35 h.
        Je suis un libéral convaincu, tant sur le plan économique que sur le plan culturel ou sociétal, mais à un moment, il faut arrêter de se bercer d’illusions, en récitant notre petit « libéral illustré ». Les problèmes des banlieues n’ont rien à voir avec les 35 h, qu’elles existent ou pas.

        • @Jean Roule Du Cable : Les 35h, le salaire minimum, la quasi impossibilité de licencier, augmentent le cout du travail et freinent l’embauche des personnes les moins expérimentées et/ou formées. Si l’on considère que le problème n°1 des banlieues c’est le chômage, et que, comme vous l’avez expliqué, il est urgent de « fournir un job à des milliers de jeunes sans qualif… » la meilleure chose à faire est de baisser le cout du travail pour faciliter leur embauche.

    • Etant donné que le problème du chômage est économique, il faudrait tout faire pour booster l’économie. Macron fait le contraire!

      • Je ne sais pas s’il fait le contraire, ou plutôt s’il ne fait pas grand chose, en dépit de ses effets de manche et d’annonces. A peu de choses près, il perpétue la fade politique technocratique de son (ses ?) prédécesseurs. Désespérant de la part de quelqu’un qui avait promis le spoils system.

  • Les commentaires sont fermés.

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