Venezuela : Maduro triomphe grâce à la manipulation

La victoire de Maduro au Venezuela est le fruit de menaces de violence, d’un renversement complet du sens des mots et d’un clientélisme électoral qui ne se cache même pas.

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Venezuela : Maduro triomphe grâce à la manipulation

Publié le 23 mai 2018
- A +

Par Nathalie MP.

Cet article est la suite de « Venezuela : le pays du socialisme radieux où l’avenir rime avec exil » (3 avril 2018) dans lequel j’exposais la terrible situation économique, sociale, politique et sanitaire vécue par les Vénézuéliens qui sont de plus en plus nombreux à quitter leur pays.

Ce dimanche 20 mai 2018, avait lieu une élection présidentielle au Venezuela. Sans surprise, le Président sortant Nicolás Maduro du PSUV (PS du Venezuela) a été réélu jusqu’en 2025. « Triomphalement », selon lui. Il est vrai qu’à première vue, avec 67,6 % des suffrages exprimés et un premier adversaire relégué loin derrière à 21,2 %, la parole du peuple semble plus claire que jamais. Tous avec Maduro et vive la révolution bolivarienne, semblent dire ces résultats, et c’est bien ce que le Président et ses soutiens martèlent partout depuis dimanche soir.

Mais derrière cette jolie façade et les hourras de la victoire, la réalité est tout autre : le résultat, très loin des attentes de la clique présidentielle, reflète la défiance grandissante des Vénézuéliens, et pour médiocre qu’il soit, il ne fut obtenu qu’à travers des menaces de violence, le renversement complet du sens des mots et un clientélisme électoral qui ne se cache même pas.

La victoire formelle était certes assurée. Maduro avait pris ses précautions pour cela en annonçant soudain en début d’année la tenue d’élections anticipées de plusieurs mois de façon à gêner les partis d’opposition réunis dans la coalition Table de l’unité démocratique ou MUD. Sa manoeuvre réussit au-delà de toute espérance puisque la MUD refusa de participer à ce qui lui apparut comme une mascarade de plus. Elle appela donc au boycott du scrutin.

Pour maintenir l’illusion d’un vote démocratique, le régime accepta cependant trois autres candidats dont il était certain de n’avoir rien à craindre, ce que confirment les chiffres mentionnés plus haut. Et ce qui a permis à notre expert national en démocratie et transparence, je parle bien sûr de l’inénarrable Mélenchon, de vanter les mérites de l’élection vénézuélienne, exactement comme Maduro l’avait fait lui-même à de nombreuses reprises pendant sa campagne électorale :

Le système électoral vénézuélien est le plus sûr, le plus transparent et le plus scruté au monde.  (Maduro, tweet ci-dessous)

Petit problème quand même : alors que la participation de la précédente élection présidentielle de 2013, celle qui porta Maduro au pouvoir en succession d’Hugo Chávez, fut de 80 %, elle est tombé à 46 % dimanche dernier selon le chiffre officiel, soit le plus bas niveau jamais atteint au Venezuela.

Le boycott de l’opposition ne suffit pas à expliquer cette faible participation. Il est à croire qu’une importante partie du corps électoral a simplement choisi de ne pas voter, et ce d’autant plus que selon le quotidien espagnol El País, des sources du Conseil électoral vénézuélien ont rapporté à Reuters qu’à la fermeture des bureaux de vote à 18 h la participation n’était en fait que de 32,3 %.

C’était bel et bien l’issue redoutée par Maduro. Il aura passé toute sa campagne électorale à sillonner les États du Venezuela, promettant monts et merveilles et subventions à tout le monde, promettant paix, amour et prospérité partout (voir tweet et vidéo ci-dessous) :

Il n’y a rien de plus beau que de vivre pour le peuple, aimer avec le peuple… chanter avec le peuple. C’est toi qui comptes pour moi, et personne plus que toi. 

Mais attention, tout cet amour ne sera disponible qu’à une condition : qu’il reçoive ces 10 millions de bulletins de vote qui montreront au monde et surtout aux « gringos » (les Américains, et par extension les Occidentaux) qu’on ne se moque pas impunément du noble peuple vénézuélien qui porte la révolution bolivarienne dans le sang (j’écris comme Maduro parle) :

Merci, État du Vargas (un des États du Venezuela), pour tant d’amour ! Je le jure face à la mer et devant le peuple, donnez-moi 10 millions de votes et je vous garantis la prospérité et la paix économique ! »

Maduro a même rameuté le défunt Chavez pour pousser les Vénézuéliens aux urnes à travers un tweet d’une ironie particulièrement sinistre pour quiconque est conscient de l’effroyable situation du pays :

Vidéo à ne pas manquer ! Que pas un vote ne manque ! Et aux indécis, nous disons de ne plus douter. Le Venezuela ne reviendra pas en arrière ! (Hugo Chávez)

Mais le chiffre « officiel » est tombé : Maduro n’a eu que 5,8 millions de votes – et sans doute moins si l’on tient compte des présomptions de manipulation évoquées par Reuters.

Un petit désagrément n’arrivant jamais seul, son premier adversaire dans la course à la présidence, le chaviste défroqué Henri Falcón, conteste le scrutin et demande de nouvelles élections, bientôt suivi par le second adversaire. Tous deux mettent en cause le clientélisme organisé à la sortie des bureaux de vote et les pressions exercées sur les électeurs, je vais y revenir.

Mais Maduro a tout essayé, y compris les menaces de violence. Pendant toute la campagne électorale, s’en prenant à Falcón et à la droite en général qu’il accusait de vouloir livrer le Venezuela aux États-Unis et au FMI dans une « guerre économique » d’une violence inouïe, il affirmait haut et fort dans une rhétorique bien rodée qu’il serait le premier à prendre un fusil et à appeler le pays aux armes pour mener une révolution armée si cela était nécessaire.

Le matin même de l’élection, accouru très tôt pour voter et impressionner encore une fois les électeurs, il n’hésita pas à déclarer (vidéo du tweet ci-dessous) – sachant que la répression des manifestations anti-Maduro totalisait 124 morts entre avril et juillet 2017 :

Llamo a todos los venezolanos, a todas las venezolanas, tu voto decide, voto o balas, patria o colonia, paz o violencia, independencia o subordinación.”
(J’en appelle à tous les Vénézuéliens et toutes les Vénézuéliennes. Ton vote décide : vote ou balles, patrie ou colonie, indépendance ou subordination.)

C’est fou, tout ce que Jean-Luc Mélenchon fait exactement à l’identique de Nicolás Maduro ! À croire qu’il reçoit ses « éléments de langage » directement de Caracas. Lui aussi considère que critiquer le Venezuela, c’est être un « larbin des USA » et lui aussi interprète la crise vénézuélienne comme une attaque violente et antipatriotique de l’opposition de droite :

il y avait une crise terrifiante au Venezuela, qui vient d’une partie de l’opposition qui est violente […] C’est elle qui a créé une situation tellement explosive que le gouvernement vénézuélien a décidé d’en sortir par le haut […] Donc on règle les problèmes par les élections. 

Parler de sortie « par le haut » dans le contexte des élections vénézuéliennes est une façon bien formelle de s’exprimer. Mélenchon oublie un peu trop opportunément qu’il s’agit d’élections dont la motivation clientéliste a été activement recherchée et construite depuis des années. Il existe certes un vote « naturel » pour Maduro – Mélenchon a bien réussi à avoir 19 % des voix au premier tour de notre présidentielle !

Mais on assiste aussi à ce que j’appellerais un vote « de survie » tant la situation est désespérée et tant Maduro est cyniquement habile à instrumentaliser ce désespoir à son service.

Citons d’abord les promesses électorales faciles (et très classiques, même sous nos latitudes politiques) qui consistent à distribuer fonds et subventions un peu partout à un peu tout le monde. Sur ce point, Maduro n’aura pas failli, bien qu’il n’ait absolument plus d’argent crédible à sa disposition tant l’inflation est élevée (déjà 18 000 % au bout de 4 mois en 2018) et ce n’est pas le Petro, crypto-monnaie d’État créée récemment qui pourra y changer grand chose : logement, fête des mères, rénovation hospitalière, transports publics, emplois aidés pour les jeunes, tout y passe.

Mais le niveau de manipulation électorale prend une dimension véritablement industrielle et cynique avec l’affaire du « Carnet de la Patria ».

S’il ne parle que de révolution socialiste, si ses ennemis sont les « gringos », le FMI, le capitalisme et l’ultra-libéralisme, Maduro est un marxiste d’inspiration clairement cubaine, ce qui l’a amené à suivre à la lettre les recommandations pratiques de son illustre précurseur Fidel Castro :

Nosotros en Cuba no hemos optado por el clásico partido bolchevique, sino que hemos creado las organizaciones de masa que nos permiten movilizar el pueblo a voluntad 
(Nous autres à Cuba, nous n’avons pas opté pour le parti bolchévique habituel. Nous avons préféré créer les organisations de masse qui nous permettent de mobiliser le peuple à volonté  (cité par Elisabeth Burgos)

C’est précisément ce que Nicolas Maduro est parvenu à réaliser avec le « Carnet de la Patria ». Lancé en 2017, assorti d’un code QR, il est détenu aujourd’hui par environ 16 millions de Vénézuéliens. Il leur permet de bénéficier des politiques publiques du gouvernement (logement, bourses étudiantes, emplois, bons d’alimentation, soins médicaux…) mais il permet surtout au gouvernement de surveiller la situation sociale de ses habitants, de l’adolescence à la retraite. Il est nécessaire de répondre à quelques questions, notamment en ce qui concerne la participation aux élections, pour l’obtenir.

Le fonctionnement est différent, mais la finalité est finalement très proche de ce que le gouvernement chinois met en place avec son Système de crédit social : formater et contrôler au maximum la population.

Dans le cas qui nous occupe, Maduro avait promis que s’ils venaient voter, les détenteurs du Carnet pourraient se présenter ensuite dans des « points rouges » (c’est-à-dire des tentes dressées à proximité des bureaux de vote et parfois même à l’intérieur) pour recevoir un bon ouvrant droit à une prime équivalente à 8 €.

Compte tenu du délabrement général de l’économie vénézuélienne et compte tenu de la crainte de ne pas recevoir les aides alimentaires ou médicales indispensables, autant dire que cette annonce a eu un effet très motivant pour que les électeurs se rendent dans les bureaux de vote en nombre suffisant pour assurer le « triomphe » formel de Nicolás Maduro. Curieusement, quand on les interroge, les 200 scrutateurs internationaux invités par le pouvoir pour garantir le bon déroulement du scrutin n’ont vu aucun « point rouge » nulle part.

Je ne sais si l’on pourrait trouver démonstration plus éclatante du fait que les socialistes vivent en permanence du malheur et de la souffrance des autres. Officiellement pour soulager. Mais comme leur système empire systématiquement toutes les situations, même les plus favorables, ils finissent obligatoirement par faire de cette souffrance le moteur de leur maintien au pouvoir en rendant leurs concitoyens dépendants de leur bonne volonté pour survivre.

Depuis dimanche soir, Nicolás Maduro voit les félicitations affluer. Pas les miennes bien sûr, ni les vôtres j’imagine, ni celles des États-Unis qui avaient indiqué depuis quelque temps qu’ils ne reconnaîtraient pas le vote, ni celles du Canada, ni celles de l’Union européenne, ni celles de la plupart des pays d’Amérique latine.

Mais quelle importance quand de véritables Titans de la démocratie et la liberté tels que Jean-Luc Mélenchon chez nous, Xi Jinping en Chine, le successeur des Castro à Cuba, Morales en Bolivie, Poutine en Russie, Rohani en Iran, Erdogan en Turquie et Assad en Syrie n’ont pas de mots assez élogieux pour exprimer leur ravissement ?

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  • Rien à envier aux « élections » sous Staline.

    • Maduro, insoumis à l’ordre américain, triomphe certes grâce à la manipulation mais toute élection procède de la manipulation.

      Dire le contraire, c’est déjà avoir tort.

      • Maduro triomphe, certes. Mais pas la population qui crève de faim. Un comble pour un pays qui détient la première réserve de pétrole.

        Moi qui pensait que le socialisme, c ‘est l’intérêt général. On m’aura menti!

        Mais Maduro est insoumis, donc tout va bien.

        • @gillib
          Bonjour,
          « Mais pas la population qui crève de faim. »
          Ce n’est pas son cas visiblement. Il est bien en chair le bonhomme.

      •  » triomphe certes grâce à la manipulation mais toute élection procède de la manipulation » Vous êtes ridicule, il faut arrrêter le relativisme. Il y a une différence entre une élection en France qui vous en déplaise est libre (même si bien sûr, les médias penchent pour certains candidats et en dénigrent d’autres,….) et au Venezuela où ‘élection a carrément été truqué. Au Venezuela, des opposants ont été empêchés de se présenter. Ce qui n’est pas le cas en France. La France est loin d’être une démocratie parfaite (d’ailleurs, il n’existe aucune démocratie parfaite) mais ce n’est pas une dictature. Et si vous aviez déjà vécu dans une dictature, vous verriez la différence entre une démocratie et une dictature.
        Non toutes les élections ne se valent pas. Il y a une différence entre une élection libre (même si il y a toujours des influences notamment de la presse envers certains candidats) et une pseudo élection qui a été totalement truqué.
        La preuve ici vous pouvez critiquer la France sans vous faire arrêter et torturer.

        Rien à bouffer, opposants matraqués et emprisonnés, économie exsangue, hyperinflation, pénuries, dictature…Le Venezuéla est un désastre mais est défendu par la dissidence…
        Comme tous les régimes pourris du monde
        Parce que les gens de la dissidence sont des enfants gâtés de l’Occident.

        Maduro est juste soumis au régime cubain c’est tellement mieux que les USA. Vous critiquez les ingérences américaines mais vous trouvez justifier les ingérences cubaines, russes ou chinoises. Le Venezuela a perdu sa souveraineté au profit de ces puissances. D’ailleurs, pour réprimer les manifestations, le régime fait directement appel aux services de sécurité cubains.

        L’immense majorité des vénézuéliens préféraient être soumis à l’ordre américain plutôt que crever de faim, de mourir faute de nourriture, de n’avoir pas assez d’argent pour s’acheter les biens de base,…..
        Vous êtes ignoble vous soutenez un régime responsable de la mort d’un tas de vénézuéliens tout cela au nom de votre haine pathologique des USA

        • Ceci dit il y a des dictatures libérales.

          Et puis toutes les dictatures ne se valent pas. La dictature de Poutine est vivable alors que celle de la corée du Nord non.

          Y a des démocrature et des dictature quoi.

          Du reste, je n’ai jamais dit si je soutenais ou pas le régime de Maduro. Je dis juste « c’est un INSOUMIS ». De même un Trump est un INSOUMIS (pourtant rien avoir). L’Insoumission n’est pas une idée politique mais un état d’esprit de la personne. Indépendamment du régime politique dans lequel il évolue et de sa politique.

          • « dictatures libérales »

            Des noms pour qu’on rigole ?

            • Pinochet, l’Insoumis.

              • Oui oui on connaît l histoire…

              • Pinochet n’était pas libéral. Il ressemble assez à Franco: fervent catholique, militaire, conservateur, anticommuniste et surtout pragmatique. Mis à part le conservatisme catholique, on ne peut pas accuser Franco ou Pinochet d’être idéologue. Pinochet a confié le pays aux chicago boys non pas par idéologie ou par un complot de la cia mais juste par bon sens. Il a bien vu que l’économie de son pays n’allait pas et qu’il fallait changer de direction économique. Il a confié l’économie aux seuls gens capables de cela. Oui, les autres économistes au Chili étaient marxistes. Il a pris les seuls non marxistes. Et d’ailleurs, les réformes libérales n’ont véritablement commencé qu’en 75. En tant que militaire, Pinochet comme Franco savait très bien qu’il n’avait pas la capacité de gérer l’économie de son pays.

                L’autre point en commun entre le Chili et Pinochet c’est que dans les deux cas, la dictature militaire est arrivée en raison de l’attitude totalitaire et sectaire de la gauche essayant de créer une dictature du prolétariat. Les républicains espagnols loin d’être des gentils démocrates étaient des fanatiques voulant massacrer le clergé et les bourgeois. Ils ont commencé à assassiner leurs opposants politiques, à brûler les églises et écoles catholiques, à violer les nonnes, fermer les journaux de droite,….tout cela à conduit l’Espagne au chaos qui a entrainé un coup d’état. Rappelons que les républicains libéraux qui sont les pères fondateurs de la république espagnol et qui étaient de fervents démocrates ont pris le parti du camp national et non pas du camp républicain lors de la guerre civile. Le PSOE était devenu un parti stalinien similaire au parti communiste à tel point que les jeunesses des deux partis ont fusionnés. Rappelons que les socialistes tentèrent un coup d’état en 34 (on présente cela comme la révolte des asturies mais c’était surtout le territoire). Je parle même pas des tentatives des anarchistes en 31, 32 et 33. Calvo Sotelo l’un des principaux leaders de la droite espagnole a été assassiné par les gardes du corps du chef de file des socialistes modérés (ce qui en dit long sur leur degré de fanatisme) et par des policiers. A lire la guerre d’Espagne de Stanley Payne considéré comme l’un des plus grands historiens du sujet. Pour le chili d’Allende, j’en ai déjà parlé plus haut.
                Aujourd’hui, il y a beaucoup de propagande et désinformation sur les deux sujets.

                Les Chicago boys sont l’objet de beaucoup de fantasmes de l’extrême gauche. Ils voient la preuve d’un complot néolibéral. Le Chili de Pinochet fut l’une des rares dictatures économiquement libéral. C’est pour cela que les antilibéraux parle toujours de cette dictature car il y a eu très peu de dictatures menant une politique économique libéral §alors qu’il y a eu tellement de dictatures socialistes). D’habitude, les dictatures sont économiquement socialistes (il suffit de regarder en Afrique ou bien le parti baas au Moyen Orient,…). Honnêtement, je ne comprends pas les critiques à l’égard des chicago boys ou de l’opus dei en Espagne. Ces gens ont occupé des postes techniques dans le domaine économique et non pas dans le domaine sécuritaire. En quoi seraient t ils responsable des persécutions de la dictature ? Auraient t ils dû laisser leur pays en ruine ? Au risque que le régime aux abois se durcisse ? Ou de déclencher une (nouvelle) guerre civile ? La vraie démocratie n’est possible qu’à partir d’un certain stade de développement économique.

                Friedman n’a pas soutenu pinochet : http://reason.com/archives/2008/09/26/defaming-milton-friedman Friedman avait prévu que la liberté économique au Chili allait apporté la liberté politique Friedman a également voyagé en Chine, autre pays avec un gouvernement dictatorial, et a donné à ses dirigeants les mêmes conseils qu’aux politiciens chiliens, sans que, curieusement, personne ne le lui reproche.

                Je rappelle que même Ricardo Lagos, un socialiste lorsqu’il devient président rendit hommage au Chicago Boy Sergio de Castro c’est bien la preuve que l’on ne doit pas spécialement être libéral pour reconnaitre la vérité. Grâce aux chicago boys, le Chili est passé d’un des plus pauvres d’Amérique latine à l’un des plus riches. A tel point que le Chili a intégré l’OCDE. Les résultats des politiques des chicago boys sont impressionnants. Attention, je ne dis pas que le chili est devenu un paradis terrestre. Cependant, il faut regardé d’où le chili part avant les réformes libérales.

              • Pourquoi tout le monde oublie que le coup d’état au Chili a été ordonné par le parlement chilien ?? Ce coup d’état était parfaitement justifié. La démocratie n’existait plus au Chili à cause d’allende un fanatique voulant créé une dictature du prolétariat. Intervenir militairement était inévitable. On peut reprocher à pinochet d’avoir conservé trop longtemps. C’était pas un enfant de choeur il a fait des choses atroces mais je vois mal en quoi on peut lui reprocher le coup d’état qui était de la légitime défense. Les opposants d’allende devaient t ils laisser une dictature du prolétariat s’installer où ils se seraient fait trucider ? Non. Allende en ne respectant plus l’état de droit et la démocratie n’a pas laissé d’autre choix qu’un coup d’état.
                Je conseille vivement les lecteurs à lire cet article et les commentaires en dessous qui expliquent la situation en détail : http://ordrespontane.blogspot.be/2017/04/non-salvador-allende-netait-pas-le.html?m=1

          • C est Pascompliqué ou c est plutôt simplet..

      • « Dire le contraire, c’est déjà avoir tort. »
        Votre conception du débat contradictoire ne déparerait pas au Venezuela, à Cuba ou en Corée du Nord. 🙂

  • L’échec du régime en place au Vénézuela est lié à la prépondérance du pouvoir politique dans le domaine économique.
    A force de vouloir distribuer: il n’y a plus rien à distribuer et, la nation entière est en faillite.
    Seule une organisation politique axée sur le libéralisme et sur la libre entreprise est de nature à créer les conditions d’une prospérité durable…

    • Maduro est INSOUMIS au sens vrai du terme. Il affronte sans peur, aucune, la 1ère puissance mondiale (à savoir les USA, ndlr).

      Regardez, en France, comment on a peur des USA. Regardez la peur de l’UE quand Trump menace et s’énerve.

      Trump le fait sans respect, il tacle les entreprises et les dégage manu militari d’Iran.

      Non, vous ne pouvez pas comprendre l’Insoumission. Lol.

      • (résultat, c’est les chinois qui vont remplacer total, si vous avez vu).

      • @pascompliqué
        Bonjour,
        Maduro est un social-communiste passé au stade du fascisme, donc un tyran en exercice.
        Comme tout bon social-communiste il lui faut L’Ennemi. Et l’ennemi du social-communisme c’est le « Kapitalisme », et surtout la liberté qui va avec et qui le permet.
        Jusqu’à il y a quelques mois, je pensais que nous étions trop rebelles, de part l’héritage historique de résistance (Gaulois vs Rome, Poitiers-Charles Martel, la Résistance…) et que cette rébellion nous préservait de ce type de grosses ficelles fascistes. Actuellement, j’en doute de plus en plus.

        Insoumission, c’est n’être soumis à rien ni personne, et surtout pas à une idéologie. L’insoumis n’est pas soumis, et ne soumet ou ne cherche pas à soumettre qui que ce soit. « France Insoumise »… ça m’a plu le temps que je voie qui en était le fondateur et l’image. Ca a duré le temps que mes yeux passent des deux mots au visage de J-L. M.

      • Maduro et sa clique sont une bande de mafieux qui ont mis le Venezuela en coupe réglé et stockent des montagnes de dollars dans les paradis fiscaux ou mènent grand train en Australie ou aux USA où leur famille et leurs enfants vivent dans les palaces ou des villas de luxe et suivent les cours dans des université privées hors de prix.

        • +1000

          Dans les Panama papers, le Vénézuela apparaît 241 000 fois. La lutte contre le capitalisme, c’est quand ça arrange ces pourritures.

          • Maduro est donc un libéral.

            • NON.
              Quand Maduro, Chavez et leurs potes ont-ils pris un risque sur leurs propres capitaux ?
              Ils n’ont fait que profiter du pouvoir que leur conférait leur place à la tête de l’Etat (justice, monnaie, police, armée) pour capter des capitaux à leur profit dans un marché qu’ils ont volontairement faussé.

              Et comment Maduro etc.. sont-ils arrivés à la tête de l’Etat ? En promettant à de pauvres gens qu’ils allaient les sortir de la misère dans laquelle les riches, les capitalistes et les USA les maintenaient. On voit le résultat : la fille de Chavez est la personne la plus riche du Venezuela et les citoyens ordinaires font la queue à la frontière colombienne pour fuir le pays.

              Ca s’appelle de la corruption, de l’abus de bien, de la connivence oligarchique.Rien, mais alors rien à voir avec le libéralisme.

              • @Nathalie MP
                +1
                Bonjour,
                « Ca s’appelle de la corruption, de l’abus de bien, de la connivence oligarchique. Rien, mais alors rien à voir avec le libéralisme. »
                Parce que cela s’appelle social-communisme et que celui-ci se passe et se deroule dans les faits exactement comme vous le décrivez.
                Ce sont des parasites qui n’ont que faire de leur « soi-disant » Peuple et de leur pays. Une fois qu’ils ont saigné et bu tout ce qu’il pouvaient en créant la misère, la ruine et le chaos, ils lâchent tout et s’en vont sous de meilleurs cieux.

            • Plutôt un gros en****.

      • Vous êtes au courant que beaucoup de dirigeants chavistes ont une villa à Miami. (D’ailleurs, bon nombres d’entre eux ont tout simplement quitter le Venezuela pour aller habiter aux USA tellement la situation est catastrophique). Les dirigeants chavistes envoient leurs enfants dans les universités américaines.
        Le Venezuela de Chavez avait les USA comme premier partenaire commercial. Le pétrole vénézuélien était envoyé dans les raffineries du Texas. Au dela des discours, il faut regarder les faits. Et les faits, Chavez n’avait aucun problème à faire des affaires avec les USA.
        Une petite explication sur comment le Venezuela emprunte sur le marché américain: https://newsroom.saxobanque.fr/actualites/si-pdvsa-chute-c-est-le-venezuela-qui-s-effondre-dans-la-minute-8ae2-b2248.html

      • Oui, l’UE n’a pas envie de nuire à l’économie européenne tout cela pour plaire à des débiles de votre genre.
        Vu les dégâts que les USA pourraient infliger à l’économie européenne (autrement dit à nuire aux européens), on comprend bien l’attitude de l’UE qui ne veut pas se lancer dans une guerre commerciale avec les USA.
        Même la Chine que l’on peut difficilement qualifier de pro américaine n’a aucune envie d’avoir une guerre commerciale avec les USA.
        L’insoumission c’est le règne de la pauvreté au nom d’une haine envers les USA. Bah, désolé sans facon.
        En plus, vous faites genre que seuls les USA sont impérialistes alors que c’est le cas de toutes les grandes puissances. En quoi c’est mieux d’être soumis à la Russie ou à la Chine qu’aux USA ? A choisir moi je préfère les USA.

        • La Chine et la Russie des INSOUMIS Xi et Poutine n’ont rien à faire des sanctions américaines. La preuve, la Chine a indiqué qu’elle prendra la place de Total.

          Parmi les grands « blocs » seul l’UE est faible.

          Bien sûr, les américains et les chinois peuvent trouver des terrains d’ententes mais ce sera toujours un bon accord entre les deux parties après un échange « viril ». Alors qu’avec l’UE, on a quelqu’un qui s’excuse d’être traité comme un moins que rien et qui est attaqué sans ménagement.

          • La politique d’après pascomplique, c’est une bête question de cojones. Faut avoir les plus grosses.

            • @Gil non juste un troll de Meluche.

              • C’est d’ailleurs amusant. Chaque article sur le Venezuela attire automatiquement au moins un troll mélenchoniste. Avec toujours les mêmes arguments et ficelles rhétoriques. Ils doivent avoir une unité de surveillance sur la brèche en permanence pour essayer de parer à toute critique de leur pays de référence.
                D’ailleurs, la critique du Venezuela est idéale pour débusquer le mélenchoniste chez un interlocuteur lambda. Cela marche à tous les coups. 🙂

            • je le redis. Seule l’UE est faible. La seule.

              Les USA ne sont pas faibles (1), la Russie n’est pas faible (2), la chine n’est pas faible (3).

              Il ne s’agit pas d’avoir des « cojones » mais d’apprendre que parfois il faut lever le nez de la paperasse et des rapports verbeux pour faire céder l’adversaire.

              Car le problème de Bruxelles, c’est que cette institution est géré par des haut fonctionnaire qui passe plus de temps à produire du rapport en utilisant les mêmes mots et la même réflexion qu’une réelle capacité à gagner des bon accords, y compris en bluffant et en tançant l’adversaire voir en menaçant (ce qui à permis à trump d’avoir une baisse des tariffs sur les voitures exportés en Chine).

              • Par exemple, dans un rapport verbeux du FMI ou de l’UE (je sais plus), il est indiqué que le problème serait les innovations technologiques moins fortes qu’avant la crise qui pèsent sur la croissance.

                M’est d’avis plutôt qu’il y a surtout un problème d’énergie et de matière première du fait que tout cela est fossile…

              • @pascompliqué
                Ici c’est un site libéral pas un site qui s’extasie devant les pires tyrans de la planète : Maduro, Poutine ou Xi Jinping comme vous le faites. Merci d’aller professer votre amour pour la tyranie et vos idées liberticides dégueulasses ailleurs…

                • Je suis ravi d’apprendre que les USA sont une dictature.

                  Je le redis, c’est pas une question de démocratie ou non mais d’état d’esprit de la personne. Trump est un parfait démocrate et pour autant il a l’esprit d’insoumission. Il n’a pas peur de mener de rudes négociations.

                  • Par ailleurs je rappel que le patron des patrons avait fait savoir que la chine était un pays libéral.

                    • Vous rappelez des âneries si vous confondez capitalisme et libéralisme. Vous n êtes pas à une confusion prête, c est votre fonds de commerce la confusion.

                    • Pas compliqué, pas cultivé, pas comprenant, mais confondant…

      • Maduro n’affronte rien. C’est un dictateur, il s’en met plein les poches. Il affame et il tue son peuple. Ces réactions de défense d’un traitre à son pays sont pitoyables.
        Comme disait Audiard, vous osez tout et c’est à ça qu’on vous reconnait.

      • @pacom vous gagnez combien à chaque fois que vous casez insoumis ds un post ? Et en gras c est plus cher ? Je dis ça , c’est juste de la curiosité

      • Voilà un article écrit par un économiste marxiste vénézuélien (c’est une source d’extrême gauche): https://web.archive.org/web/20180525173717/https://www.barril.info/fr/actualites/venezuela-crise-socialisme-revolution-petrole-importations
        (Il ne faut pas s’arrêter au titre. Cet article est un exemple parmi d’autres que même au sein de l’extrême gauche, il y a des gens pour critiquer le bilan de Chavez et Maduro. Cela montre bien à quel point il est difficile de les défendre)

      • Mélenchon, Chavez et le Venezuela. Une idylle mal venue:
        http://www.journaldumauss.net/?Melenchon-Chavez-et-le-Venezuela
        C’est un texte écrit par Marc Saint-Upéry qui est un homme bien à gauche (donc on peut difficilement l’accuser de biais idéologique)
        Ce texte date de 2012 la situation est aujourd’hui mille fois pire.

  • Castro s’est bien maintenu 40 ans au Pouvoir à Cuba.
    Maduro rêve de durer,comme tous les dictateurs de gauche (redondance).

  • Ce scrutin a été truqué. Il n’y a que les idéologues d’extrême gauche pour y croire.
    Tous les sondages montrent que Maduro est très impopulaire mais on va sérieusement faire croire qu’il a gagné les élections.
    Rappelons que ces deux adversaires principaux ont été interdit de participer aux élections.

  • Ces régimes gauchistes ? De la dictature , du fascisme à l’état pur ….

    Pour rappel le parti du monstre hitler était du reste le « national socialisme »

    • @marie2010917
      Bonjour,
      Le parti de Hitler n’est en fait pas le sien au départ. Il a été créé en 1920. Ce parti portait le nom de N.S.D.A.P pour Nazional Socialistische Deutsch Arbeiter Partei, parti des travailleurs allemands socialistes nationaux. Hitler en a pris les rênes en 1921 jusqu’en 1945.
      Le parti de Staline était tout simplement nommé Parti Communiste.

      • A sa mort, la marotte de Lénine fut de faire un décret interdisant le commerce soviétique avec le reste du monde. Le socialisme est toujours nationaliste.

        Drexler, fondateur du NSDAP, venait du SPD.

        • @Théo31
          Bonjour,
          Drexler avait le charisme d’une huître comparé à celui de son remplaçant. Malheureusement pour l’Allemagne et le reste du monde. Hitler a transformé le parti de Drexler en ce qu’il voulait.

          « Le socialisme est toujours nationaliste. »
          Je n’avais pas saisi cette notion dans le socialisme. Merci de m’avoir éclairé. Du coup, je vois d’un oeil encore plus critique le « Make France great again »

          • Il y a trois constantes dans le socialisme : le nationalisme, l’eugénisme et l’esclavage.

            On ne peut pas être généreux avec la population si les frontières sont ouvertes et que la démographie n’est pas sous contrôle.

            Le salaire minimum relève de l’eugénisme : empêcher les femmes et surtout les étrangers d’accéder au marché du travail.

            Quand on prend une partie du fruit du travail d’autrui sans son consentement, on est esclavagiste.

  • « donnez-moi 10 millions de votes et je vous garantis la prospérité »
    Donc dans quelques temps, quand on lui fera remarquer que la prospérité se fait attendre, il rétorquera:
    « Si j’avais eu 4.2 millions de votes en plus, ça aurait été l’abondance »

    On en rigolerait si ce n’était pas si dramatique.

    • @Tamraf
      Bonjour,
      « Le système électoral vénézuélien est le plus sûr, le plus transparent et le plus scruté au monde. (Maduro)
      L’image en dessous de cette phrase montre une « tribune » faite de cartons. On dirait des cartons d’emballages. Y a pas ! Le Vénézuela ça claque ! ça rigole pas !
      Que son pays soit le plus scruté du monde concernant des élections ne le fait même pas un peu sourciller le Maduro !

      Quant à la prospérité, elle est déjà bien aux abonnés absents depuis un bail maintenant.

  • Sur les fameux « observateurs internationaux » qui contrôlent les élections au Venezuela: https://www.barril.info/fr/actualites/venezuela-election-presidentielle-2018-observation-accompagnement

  • Les commentaires sont fermés.

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