Économie française : nouveau record de l’emploi salarié en 2017

Selon un bilan provisoire de l’INSEE, au quatrième trimestre 2017, l’emploi salarié privé a connu une hausse de 0,3 %. Sur un an, plus de 250.000 postes ont ainsi été créés dans le secteur privé en 2017.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Offre d'emplois by Nina A.J.(CC BY-ND 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Économie française : nouveau record de l’emploi salarié en 2017

Publié le 22 février 2018
- A +

Par Vanessa Bastos.

Les voyants sont au vert pour l’économie française. L’année 2017 s’est conclue par 53.300 créations de postes, soit une hausse de +0,3 % au quatrième trimestre. Ce nouveau record de l’emploi salarié s’explique principalement par le dynamisme des services et de l’intérim.

Les services et l’intérim, des locomotives de l’emploi privé

D’un point de vue sectoriel, les services et l’intérim sont à l’origine du dynamisme de l’emploi privé. Fin 2017, 53.300 emplois ont été créés contre 49.600 sur le trimestre précédent. L’économie française a ainsi enregistré 253.500 postes salariés nets dans le secteur privé sur l’année 2017, selon une première estimation de l’INSEE. Ces chiffres traduisent une légère accélération du marché de l’emploi.

Dans le détail, le secteur tertiaire a créé 178.000 postes sur l’année hors intérim (+1,6 %). L’intérim en a créé 45.500 (+6,6 %) atteignant un record fin 2017. Autres secteurs dans le vert : la construction avec la création de 21.300 postes supplémentaires, et l’agriculture avec 5.800 postes supplémentaires.

Numérique, commerce, recherche : des secteurs qui recrutent

L’informatique numérique, le commerce, la recherche et le développement sont constamment à la recherche de nouveaux talents. Il faut également rappeler que seuls 17 % des métiers sont mixtes sur le marché du travail en France.

Le Centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ) constate dans son guide 2018 Ces secteurs qui recrutent que les femmes sont minoritaires dans plusieurs domaines comme le trading, l’informatique numérique ou encore la recherche et développement alors que les opportunités sont nombreuses. La fonction commerciale est également en tension.

En effet, l’Association pour l’emploi des cadres (APEC) recensait 20.000 projets de recrutement en 2017 dans le secteur du commerce. Plus de 200.000 postes seront à pourvoir dans ce secteur d’ici à 2022, dont 80.000 créations d’emplois. Inversement, il est observé que certains secteurs recrutent massivement des femmes, notamment celui de la santé et des services à la personne.

Il s’agit principalement de postes peu qualifiés, souvent occupés à temps partiel. Ces secteurs peinent à attirer alors qu’ils ont des besoins de recrutement importants en raison de nombreux départs à la retraite. Ces constats doivent interroger les entreprises sur leur stratégie de recrutement mais aussi les jeunes dans leurs choix d’orientation.

Vers une baisse « durable » du chômage

Si certains secteurs se portent bien, d’autres ne sont pas à la fête. Celui de l’industrie a perdu plus de 10.000 postes et n’a plus enregistré de création nette d’emplois depuis l’année 2000. On observe toutefois un ralentissement des destructions de postes.

Pour l’heure, il reste difficile de déterminer si ces chiffres permettront une baisse du chômage en 2018. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud s’est néanmoins révélée optimiste en tablant sur une baisse sensible et « durable » du taux de chômage d’ici la fin de l’année et surtout en 2019 grâce aux « réformes structurelles » mises en œuvre par le gouvernement.

La ministre met l’accent sur le plan d’investissement sur les « compétences » alors que Pôle emploi indiquait qu’en décembre 2017, entre 200.000 et 330.000 offres étaient restées non pourvues « faute de candidat ».  Au mois d’octobre dernier, Emmanuel Macron plaçait quant à lui cet horizon dans « un an et demi, deux ans ». En 2017, le chômage a reculé de 0,3 %, selon les chiffres de Pôle emploi.

Hausse des créations d’entreprises

L’autre bonne nouvelle récemment révélée par l’INSEE est l’augmentation des créations d’entreprises. Celles-ci ont connu un rebond de 3,6 % en janvier après avoir reculé de 1,5 % en décembre 2017. « En données brutes, le nombre cumulé d’entreprises créées au cours des douze derniers mois continue d’accélérer (+7,7 % après +6,7 % en décembre et +6,1 % en novembre) », précise l’INSEE.

La hausse des créations d’entreprises a été tirée par l’augmentation des immatriculations de micro-entrepreneurs de 9,1 % par rapport à décembre. En 2017, ce dynamisme profite essentiellement au secteur des transports et de l’entreposage, aux activités immobilières et de soutien aux entreprises.

Voir les commentaires (2)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (2)
  • 250.000 de créés, mais combien de jeunes arrivent sur le marché tous les ans?

  • Unpetit calcul rapide sur un coin de table m’indique que cela ferait entre 100 et 200 milliards de PIB supplémentaire….pour des emplois entre 50k€ et 100k€ par an….donc , l’INSEE fait des stats dans le marc de café….

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L’INSEE vient de publier un bilan démographique pour l’année 2023 qui met en évidence un affaissement de la natalité française. Selon des sources concordantes, celle-ci n’est plus guère soutenue que par la fécondité des femmes immigrées. Ce qui laisse entrevoir à terme une diminution de l’effectif global de la population, et une nouvelle configuration de sa composition ethnique et culturelle.

Faut-il s’en inquiéter ? Pour la plupart de nos concitoyens, cette question n’a pas de conséquence directe et immédiate, encore moins pour les re... Poursuivre la lecture

Un article de l'IREF.

L’article 15 du projet de loi de finances pour 2024 prévoit l’instauration d’une nouvelle taxe sur l’exploitation des infrastructures de transport de longue distance affectée à l’Agence de financement des infrastructures de transport (AFIT) de France.

Cette taxe vise les exploitants qui affichent une rentabilité supérieure à 10 %, et son montant est déterminé par l’application d’un taux de 4,6 % aux revenus d’exploitation qui excèdent 120 millions d’euros. Le produit annuel prévisionnel de la taxe serait d... Poursuivre la lecture

Un article de l'IREF.

En janvier dernier, dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, annonçait la fin du « quoi qu’il en coûte ».

L’examen parlementaire en cours des projets de loi de finances de fin de gestion pour 2023, et de loi de finances pour 2024 montrent à l’inverse que, loin d’être fini, le « quoi qu’il en coûte » se poursuit. Et ce en dépit d’un goulet d’étranglement appelé à se resserrer du fait de l’aggravation de la charge de la dette dans les prochai... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles