À cause du réchauffement climatique, les journalistes écrivent absolument n’importe quoi

La conjonction du réchauffement climatique et des jeux olympiques d'hiver nous donne l'occasion d'un véritable vortex de journalimse idiot.
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À cause du réchauffement climatique, les journalistes écrivent absolument n’importe quoi

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 12 février 2018
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Et subitement, la France fut frappée par le froid et la neige. Tout le pays, totalement pris par surprise en plein milieu du mois de février, découvrit que la météo n’était pas jouée d’avance, que les saisons continuaient à passer malgré les exhortations gouvernementales et que finalement, en hiver, il fait froid et il y a souvent de la neige.

En pratique, cette réalité palpable n’a échappé qu’à une certaine coterie de politiciens et de journalistes.

Les premiers, parce qu’il est fort commode de ne pas se soucier du temps qu’il fait si cela permet de raboter les coûts d’équipements et rediriger habilement les économies pratiquées vers les réceptions petits-fours et autres dépenses sociales électoralement significatives.

Les seconds, parce qu’il est maintenant accepté par toutezétousses que le réchauffement climatique décrété par la Science empêche durablement la formation de tout flocon de neige au sud du 60° parallèle, et puis c’est tout.

Alors, lorsque le climat persiste, malgré tout, à jouer un petit tour à l’Hexagone en saupoudrant de quelques centimètres de neige les autoroutes françaises, c’est immédiatement la panique (mais une panique maîtrisée, notez-le bien). Le fait que cette situation se reproduise de façon maintenant régulière, d’année en année, que la réaction de politiciens soit toujours aussi inepte et celle des journalistes soit toujours aussi agressivement bête devrait normalement inquiéter les contribuables qui subventionnent les uns et les autres malgré leur incompétence.

Rassurez-vous : il n’en est rien, ce qui nous permet de nous délecter d’une fournée de déclarations politiques idiotes et d’articles journalistiques assez phénoménalement consternants comme celui-ci qui, période olympique oblige, porte haut la flamme de la bêtise consensuelle et l’art du n’importe quoi finement brodé.

Oui, alors même que la France patauge dans la neige et des températures hivernales, il n’est jamais trop tard pour rappeler que le réchauffement climatique est à nos portes : ainsi pour le journaliste auteur de cette palpitante analyse, l’avenir des Jeux Olympiques d’hiver semble menacé par le climat et la baisse consécutive de la pratique des sports d’hiver dans de nombreux pays.

Et quelle analyse ! Égrénant des statistiques qui frisent l’incroyable aux bigoudis électriques, on apprend ainsi que ce sont les pays qui ont le plus de neige et de glace qui récoltent le plus de médailles aux JO d’hiver, que ce sont les pays septentrionaux riches de montagnes qui produisent le plus d’athlètes médaillés dans les disciplines à base de ski et que, surprise des surprises, aucun athlète issu d’un pays tropical n’a jamais remporté la moindre médaille à des JO d’hiver (lien Wikipedia à l’appui, histoire de bien prendre l’ampleur de toute la stupéfaction qui emplit ici le journaliste).

Pire encore : alors que les voitures, les camions et les petits scooters Deliveroo s’empilent sur les routes de France devenues impraticables sous leurs trois flocons (obligeant par là les équipes rédactionnelles à se gaver de sandwiches douteux), notre inénarrable journaliste ne recule devant rien et embraye immédiatement la vitesse suivante en notant qu’avec tout ce gros réchauffement qui pollue (ou toute cette pollution qui réchauffe, disons), le nombre de villes aptes à recevoir décemment des jeux d’hiver va inévitablement diminuer avec les années : même Chamonix, qui s’enfonce dans 4 mètres de neige, semble menacée. Pensez donc ! Même Garmisch pourrait ne plus avoir de neige et tant pis si la dernière Coupe du monde de descente en ski a bénéficié d’un beau manteau neigeux !

Voilà une affirmation sans doute aussi gravissime et solide que celle qui voyait Tuvalu sombrer corps et biens dans les océans, et dont on s’étonne aujourd’hui que l’archipel n’en fasse qu’à sa tête.

La réalité ne doit pas interférer avec le message officiel : le réchauffement climatique est en marche, inexorable. Il coulera les archipels, il déneigera les Alpes, et s’il le faut, il médaillera les pays tropicaux !

En fait, le réchauffement climatique et les Jeux Olympiques sont la conjonction de deux phénomènes de société assez puissants qui est à même de réaliser un véritable vortex de journamimse, ce concept que j’évoque parfois (comme ici) et qui fait de gros dégâts sur ceux qui le pratiquent.

Les Jeux étant déjà naturellement le terrain d’expression de commentateurs aussi navrants que dégoulinants de chauvinisme, on comprendra qu’y ajouter la question climatique fait toujours recette pour combler de longues minutes pendant lesquelles des sportifs autres que Français alignent des performances notables dans une météo de saison qu’aucun commentateur étranger ne juge nécessaire d’analyser.

Il n’est qu’à voir les morceaux de bravoure qui nous sont pondus régulièrement pour comprendre l’ampleur du phénomène : trop de neige ? C’est la fotoréchofman. Des inondations ? C’est la fotoréchofman. Les mers qui montent, le littoral qui s’abime ? C’est la fotoréchofman.

Les jeux d’hiver se déroulent dans des endroits trop chauds, comme à Sotchi ? C’est la fotoréchofman. Pour ces jeux-ci, qui sont tellement froids que les politiciens présents sur place ont les mains dans leurs propres poches, on attend encore que ce soit la fotoréchofman. Cela ne devrait plus tarder.

Devant ce déferlement, on ne peut qu’être étonné de l’absence de réaction du public.

Apathique, il semble gober ces allégations de plus en plus foutaisistes qui, pourtant, servent de socle à des délires politiques toujours plus interventionnistes. Les inondations, la neige, les ours qui meurent de faim ou les Jeux Olympiques d’hiver trop froids ou trop chauds sont autant d’excellentes raisons de lutter contre le réchauffement climatique qu’on combattra, pied à pied, en subventionnant telle ou telle entreprise productrice d’éoliennes ou de panneaux photovoltaïques, en taxant les automobilistes qui sont sales et égoïstes avec leurs moyens de déplacements individuels ou en culpabilisant petits et grands sur la consommation de viande, de Nutella et j’en passe, dont tout le monde sait (c’est écrit dans les journaux, et Pujadas l’a dit au 20H, m’ame Michu !) que la production est “néfaste pour notre environnement” (pardi).

On se demande encore combien d’assertions culpabilisantes niaises, de factoïds idiots nos journalistes vont tenter de nous faire gober les prochaines années. Une chose est sûre : le rythme s’est nettement intensifié ces dernières semaines.
—-
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  • “les politiciens présents sur place ont les mains dans leurs propres poches”.
    en grande forme, H16.

  • belle lurette que les journalistes , les vrais , n’existent plus ; ils ont été remplacés par des propagandistes , et payés avec notre argent qui plus est ;

    • Les questions scientifiques deviennent de plus en plus complexes et il y a de moins en moins de journalistes de culture scientifique suffisante. Ils se contentent donc de répéter ce que disent les écolos-perroquets dont la culture scientifique est elle-même embryonnaire. On est mal barré!

  • “Il n’existe que deux choses infinies, l’univers et la bêtise humaine… mais pour l’univers, je n’ai pas de certitude absolue.”
    Einstein

    • Il est vrai que l’imbécillité a fait d’énormes progrès en Occident. On se demande ce que tous ces gens faisaient à l’école, où on a quand même essayé de leur apprendre deux trois choses!

  • Après la disparition des dinosaures le réchauffement climatique va faire disparaitre un autre prédateur ,le journaliste…mais quand une niche se libére une autre espèce progresse comme le politicus dominatis…..

  • “Une chose est sûre : le rythme s’est nettement intensifié ces dernières semaines.”
    Comme disait mon grand-pére tout les ans il y a de plus en plus de cons, mais cette année j’ai l’impression que les cons de l’année prochaine sont déja là.
    _________________ __ _ Patrick Timsit

  • Sur le Figaro on a encore eu droit à une photo d’ours blanc soi-disant déboussolé par la fonte de la banquise! Regarder une photo satellite de la dite banquise n’est pas à la portée intellectuelle d’un journaleux.

    • On voit souvent sur des photos de propagande les ours blancs se réfugier sur les derniers morceaux de banquise sur lesquelles ils semblent acculés par la fonte des glaces environnantes. En fait ils grimpent exprès sur ces îlots pour chasser.

      • L’eau de mer ne gèle pas facilement. Si la banquise augmente, c’est tout simplement que l’eau de mer est mélangée à de l’eau douce due à la fonte de glacier.
        Il faut se documenter avant de raconter n’importe quoi !!

        • Ben, il a pas dit que la banquise grandissait.
          faudrait pas jouer à l’intelligent, ce ne vous réussit pas. Pas du tout :mrgreen:

          • Pas au pole nord, non.
            Au pole sud par contre, il y a eu un apport d’air massif et plus chaud, donc contenant plus d’humidité, ce qui a provoqué davantage de précipitation de neige et donc une extension de la surface de la banquise. Attention, il s’agit bien de surface, parce qu’en volume, ça diminue.

        • “Si la banquise augmente, c’est tout simplement que l’eau de mer est mélangée à de l’eau douce due à la fonte de glacier.”
          Lol. Il y aurait donc des “ilots”, “nappes” ou “poches” voire “micro-poches” d’eau douce qui resteraient inchangés dans l’eau de mer sans se mélanger pour mieux se transformer en glace par la suite! C’est encore mieux que la mémoire de l’eau ce que vous me dites là!!

          En arctique, il n’y a de glaciers qu’autour du Groenland or tout l’océan arctique est recouvert de banquise l’hiver. La glace se forme directement dans l’eau de mer dès -1.8° et emprisonne des gouttes de saumure (eau plus fortement salée) qui finissent par descendre vers le bas et s’évacuer dans l’eau de mer sous la banquise au fil du temps (c’est l’adoucissement de la banquise). Voir le lien.
          http://www.jeanlouisetienne.com/poleairship/images/encyclo/imprimer/14.htm

          Je reprend strictement vos termes “Il faut se documenter avant de raconter n’importe quoi !!”

  • ahah l’article de l’obs cité au début de l’article, est consternant de bêtise!! ??

  • “Apathique, [le public] semble gober ces allégations de plus en plus foutaisistes”

    Le public en majorité ne gobe plus rien. Il n’écoute plus les fadaises, tout simplement. Il éteint sa TV à 20h et jette son dernier journal papier à la benne.

    Les politiciens et leurs journalistes aux ordres n’ont presque plus d’audience. S’il leur reste encore l’argent spolié de force au contribuable pour croire qu’ils ont encore la moindre influence, ils ne sont déjà plus qu’un bruit de fond désagréable, un persistant acouphène politicien.

    Incarner le pouvoir de nuisance de l’Etat obèse, c’est à peu près tout ce qui leur reste, mais plus pour longtemps.

    • En ce qui concerne le climat il gobe jusqu’à la garde, puisque la majorité croit au réchauffement anthropique. Lisez les commentaires des lecteurs sur n’importe quel site de journaux!

      • Peut-être un biais de sélection : la majorité qui a cessé de lire les journaux ne les commentent pas non plus.

        Quand on accepte de perdre son temps dans l’analyse de la “production” de commentaires des journaux prétendument de référence (pas besoin de lire les articles, on sait d’avance ce qu’ils racontent), on s’aperçoit que ce sont les mêmes commentateurs qui ressassent avec acharnement leur idéologie simpliste, sans doute les derniers adhérents des partis politiques qui compensent leur perte de représentativité électorale par une sur-représentation blablatante agressive. La majorité a cessé d’avoir une opinion, ce qui est le plus grand des désaveux quand on considère le matraquage médiatique dont bénéficie le mensonge du RCA.

        Quelques taxes supplémentaires au nom du RCA imaginaire devraient suffire à faire basculer la majorité vers le réalisme climatique, avec un nouveau slogan face à l’Etat obèse : “Remboursez !”

  • Cette histoire d’ours polaire est d’autant plus ridicule, que n’ayant pas de prédateurs naturels, les ours polaires, meurent généralement de faim. Quand il sont trop vieux, affaiblis par une maladie ou blessés, ils ne peuvent plus chasser efficacement, et vu qu’il n’y a pas chez eux de solidarité envers les plus faibles, eh bien, ils meurent de faim. C’est aussi bête que ça !

  • J’adore! C’est tellement ce que je pense! Merci h16.

  • @basilic vous savez, pour la majorité des lecteurs de contrepoint, la droite et la gauche française sont les même constructivistes étatistes. Ils ne valent pas mieux les uns que les autres, donc inutile d’essayer de les différencier ?

  • je vous cite: “les politiciens présents sur place ont les mains dans leurs propres poches”, pour une fois qu’ils ne mettent pas les mains dans nos poches; vive le froid!

  • « Si une théorie ne correspond pas aux faits, tant pis pour les faits ».
    Ernst Bloch et/ou Hegel

  • Superbe article, comme on les aime 🙂

  • “Une chose est sûre : le rythme s’est nettement intensifié ces dernières semaines.”
    J’ai impression que le rythme s’accélère car il y a une panique face aux faits qui ont une facheuse tendance à contredire toutes ces jolies théories du RCA, plus le très méchant méchant méchant Trump qui refuse de financer tout ce tsoin tsoin en sortant les US de l’Arnaque de Paris. Du coup on est en pleine surenchère pour être certain que le bon public soit “conscientisé” (lisez “brain washed”) des fois qu’il se poserait des questions sur la soi-disant “urgence” pour laquelle il doit mettre la main à la popoche (de plus en plus souvent) et accepter de voir l’économie et son mode de vie s’effondrer “pour le bien de la planète” (qui à l’air de ne pas si mal se porter avec tout ce vilain CO2, merci pour elle).

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