Grandeur et misère du souverainisme

En appeler au retour de l’État-Nation est une imposture historique et une aporie politique. La démocratie y fonctionne largement à vide ce dont témoignent de façon symétrique la montée de l’abstention et celle du vote populiste.

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Grandeur et misère du souverainisme

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 31 janvier 2018
- A +

Par Vincent Feré.
Un article de Trop Libre

Depuis deux décennies au moins, partout en Europe, l’idée souverainiste remporte des victoires : elle exprime une volonté des Européens, que l’on devrait entendre au lieu de la traiter par le mépris, reprendre leur destin en main dans un monde globalisé, dangereux où l’autre est perçu comme un concurrent (économique) ou une menace (culturelle ou identitaire).

À cette peur le souverainisme national répond par une illusion : la restauration de l’ancien monde ; et ses adversaires par une incantation : l’éloge de l’ouverture et du multiculturalisme. Les uns et les autres feraient sans doute mieux d’écouter les peuples qui ont commencé à réfléchir à la question de l’exercice de leur souveraineté dans le nouveau monde.

 

L’imposture souverainiste

Les souverainistes ignorent l’histoire. S’ils lisaient l’ouvrage d’Éric Hobsbawm Nations et nationalisme depuis 1780, ils apprendraient par exemple que l’État-Nation est une figure historiquement datée dont l’apogée se situe en Europe dans la seconde moitié du XIXe siècle, notamment avec l’achèvement des unités italienne et allemande.

Il correspond, selon le grand historien britannique,  à un stade particulier de l’histoire du capitalisme, celui où « le développement économique », avant même la première révolution industrielle, « s’est fait sur la base des États territoriaux, chacun d’eux tendant à appliquer, en tant que totalité unifiée, une politique mercantiliste » et d’ailleurs « au cours de la longue période qui s’étend du XVIIIe siècle aux années qui suivirent la Seconde Guerre mondiale, il semble y avoir eu peu d’espace ou de créneaux dans l’économie du globe pour ces unités authentiquement extraterritoriales ou interstitielles qui ont joué un si grand rôle dans la genèse d’une économie capitaliste ».

Et le marxiste Hobsbawm d’ajouter que ces dernières sont « aujourd’hui à nouveau en vue » – il a publié son ouvrage en 1990 -.

 

Un moment de l’histoire politique de l’Occident

L’État-Nation correspond aussi et sans doute principalement à un moment de l’histoire politique de l’Occident, celui de l’affirmation de la souveraineté populaire sur les ruines des monarchies absolues européennes.

Hobsbawm en voit d’ailleurs l’origine principale dans la Révolution française : c’est ce qu’il appelle la « conception démocratique révolutionnaire de la Nation » qui pose l’équation Nation = État = peuple souverain.

Mais pour que l’État-Nation fonctionne de manière cohérente, l’économique et le politique doivent marcher de concert : quel sens peut bien avoir en effet la souveraineté du peuple si les décisions économiques nationales sont imposées de l’extérieur ?

Or, précisément, la mondialisation de l’économie et la réapparition de ce qu’Hobsbawm nomme les « unités authentiquement extraterritoriales et interstitielles » font que l’État-Nation n’est plus le lieu pertinent d’exercice de la souveraineté populaire.

Il l’est d’autant moins d’ailleurs que les systèmes de solidarité développés dans ce cadre, les États-providence, arrivent aujourd’hui à épuisement, déstabilisés eux aussi par l’ouverture des marchés mondiaux.

En appeler au retour de l’État-Nation est donc une imposture historique et une aporie politique. La démocratie y fonctionne du reste largement à vide ce dont témoignent de façon symétrique la montée de l’abstention et celle du vote populiste, deux menaces pour la démocratie elle-même. Il importe alors de repenser l’exercice de la souveraineté populaire, plutôt que de se contenter de simples incantations sur l’éloge de l’ouverture et du multiculturalisme.

 

Repenser l’exercice de la souveraineté populaire

La souveraineté populaire est un acquis historique irréversible. L’enjeu pour le monde en général et pour l’Europe en particulier, est donc qu’elle ne s’exprime pas dans des « démocratures » mais dans un cadre libéral.

Les « démocratures » sont « un mode de gouvernement original qui se revendique comme plus stable, plus efficace et plus en prise directe avec le peuple que la démocratie. Elles se caractérisent par le culte de l’homme fort, un populisme virulent qui mêle exaltation nationale et religieuse » ; elles ne recourent néanmoins pas « à la terreur de masse comme les totalitarismes du XXe siècle1 ».

Ces « démocratures » sont ainsi l’expression de la tentation souverainiste de l’ancien monde en même temps que la ruine annoncée de l’Union européenne.

Et c’est justement l’Europe qui doit constituer le meilleur rempart contre elles car « loin de contredire la souveraineté nationale, la construction d’une souveraineté européenne à l’âge de la globalisation représente la seule possibilité de restaurer la force dont les peuples ont besoin s’ils espèrent voir accomplir leurs résolutions dans l’histoire2 ».

 

Entendre les régions

Mais cette Europe, seule réponse efficace aux défis migratoires, financiers, environnementaux, militaires qui se posent aux Européens, doit entendre les différents mouvements régionaux qui expriment leur désir de reprendre leur destin en main. Sans les peuples elle ne sera pas.

C’est donc l’Europe des régions, où souvent aspirent à se développer les « unités (économiques) interstitielles » de Hobsbawm, l’Europe décentralisée, fidèle aux valeurs libérales, qui est aujourd’hui la seule à même de satisfaire la volonté des citoyens d’exercer leur souveraineté.

La politologue Ulrike Guérot en appelle ainsi à une « République européenne » : « un marché, une monnaie, une démocratie », dans laquelle un « Sénat » représenterait « la cinquantaine de régions d’Europe – et non les « nations » d’aujourd’hui – que l’on retrouve sur les cartes médiévales3 ».

Étrange retournement de l’histoire : au XIXe siècle, c’est l’échec du libéralisme à satisfaire politiquement les revendications populaires des Européens qui a conduit à la victoire de l’idée nationale et au triomphe des États-Nations ; il se pourrait qu’en Europe, le XXIe siècle opère le mouvement inverse et soit la revanche du libéralisme sur le nationalisme pour permettre l’exercice de la souveraineté des citoyens européens.

L’Europe et les Européens sont ainsi face une alternative historique :« démocrature » et populisme ou démocratie et libéralisme. Ils sont aussi face à un enjeu politique majeur pour le nouveau siècle : la misère du souverainisme national ou la grandeur du souverainisme européen.

 

Sur le web

  1. Nicolas Baverez, Violence et passions. Défendre la liberté à l’âge de l’histoire universelle, Éditions de l’Observatoire, 2018.
  2. Dominique Reynié, « Vers une souveraineté européenne », Trop libre, 15/01/2018.
  3. Le Monde du 23/12/17.
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  • Une Europe des régions? Combien? 30, 40, 50…?
    N’ importe quoi. Vous devriez aller faire un petit tour sur Polony TV pour vous remettre d’ aplomb.

  • Les européistes s’emploient à promouvoir l’autonomie des régions dans le seul but de les fédérer à une supra nation : l’Europe.
    Le problème est que les régions que l’on promeut aspirent elles-mêmes à l’indépendance ainsi qu’à la souveraineté nationale et que de ce fait l’Europe ne pourra les intégrer comme telles. A titre d’exemples la Catalogne et en ce qui nous concerne : la Corse qui se réfère à Pascal Paoli, le père de la nation Corse !

  • J’espère que l’auteur, professeur de lycée, ne fait pas à longueur de journée, dans sa classe, la propagande pour ce genre d’idée !!! Combien de siècles ont mis les nations à se former et se stabiliser ? Tout ceci serait balayé d’un revers de main par l’Europe ? Et pour quel résultat ? Des euros-régions qui se haïrons les unes les autres et voudrons chacune tirer la couverture à elle !

  • – Ce que je constate pourtant; c’est que le souverainisme fait tache d’huile . 1) Il suffit de regarder les élections en Tchéquie ,dimanche..dont très peu de médias ont parlé depuis : Le Pdt de la République réélu contre 1 candidat soutenu par la CE & le mouvement anti-€ triomphe au Parlement …
    https://www.ouest-france.fr/europe/republique-tcheque/presidentielles-tcheque-le-candidat-pro-russe-milos-zeman-est-reelu-5527790
    https://www.letemps.ch/monde/2017/10/21/mouvement-milliardaire-andrej-babis-remporte-elections-legislatives-republique
    – La CE qui édicte des directives contre les Etats de l’union, et la poursuite du QE et Target2 menée par la BCE fabriquent du nationalisme à la chaîne.. que nous réservent les élections italiennes ou UE à venir ? 2) Ce matin Macron fait 1 bonne loi sur l’agriculture tandis que la CE, en faisant comme Pénélope avec sa tapisserie et en rapetissant les aides pour les zones agricoles défavorisées, poursuit sa politique globaliste impopulaire au service de l’agriculture industrielle :
    https://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/emmanuel-macron-son-projet-de-loi-agricole-devoile-sur-un-blog-5524221
    https://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/emmanuel-macron-son-projet-de-loi-agricole-devoile-sur-un-blog-5524221
    3) durant les Présidentielles ; l’Institut Montaigne avait affirmé faussement que 72% des Français était contre le Frexit ? or c’était bidon, comme le révèle cette interview peu diffusée, de Macron à la BBC, ces jours-ci…
    https://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/exclu-macron-oui-les-francais-sont-75849

  • L’Europe ne nous protège de RIEN.
    Elle est d’ailleurs encore moins démocratique que nos, notre en ce qui nous concerne, anciennes Nations.
    C’est d’ailleurs parce que c’est un fait pour plus de 50% de notre population (référendum de 2005) que le « peuple » tant honni se tourne vers d’autres horizons.
    En quoi cette Europe reconstitue t’elle notre tissu industriel ?
    En quoi est-elle porteuse de liberté ? (autre que celle de passer les frontières sans douane, ce qui est agréable mais peu utile pour tous ceux qui habitent loin des frontières, ce qui n’est pas mon cas d’ailleurs)
    Pensez vous vraiment que le Déficit démocratique de notre Nation ait comme solution sa délégation à l’échelon Européen ?
    Le « Populisme » tant décrié n’est-il pas seulement la révolte des sans grades ? de ceux qui se sentent de plus en plus éloigné des décideurs qui ne se cachent pas, d’ailleurs, de les mépriser…

  • L’Europe des régions reste un concept théorique qui va se fracasser sur le mur des réalités, la preuve par la Catalogne :
    Si les Catalans décide de ne plus avoir de destin commun avec les Basques sous la souveraineté de Madrid, comment voulez vous que ça marche mieux avec Bruxelles ?
    Barcelone accuse Madrid de ne pas être démocratique ? Tôt ou tard, cette accusation se retournera contre Bruxelles pour les mêmes raisons.
    On peut critiquer le nationalisme, mais l’état nation reste le périmètre d’exercice de la démocratie.
    Si l’Europe veux remplacer les nations qui la compose, elle devra devenir une nation à son tour.

    • @GN
      Bonjour,
      « Si l’Europe veut remplacer les nations qui la composent, elle devra devenir une nation à son tour. »
      Il semblerait que ce soit le but au final. Au départ, l’Europe devait permettre la libre circulation des biens, des marchandises, des capitaux et des personnes. L’Europe a érigé beaucoup d’entraves à la circulation tout court. Certes il est possible d’aller en Espagne ou en Italie en passant la frontière sans être arrêté à un poste frontière, mais pour le reste, la volante peut vous arrêter pour avoir acheté des produits, moins chers, de l’autre côté. On est donc loin du principe de départ. Tout comme notre gouvernement, notre Etat-providence obèse au possible, l’Europe s’engraisse de la même manière et met ses gros doigts partout.

  • Au niveau national, revoir les fondamentaux :
    Pouvoir Exécutif :
    Pouvoir Législatif ;
    Pouvoir Judiciaire.
    Pouvoirs séparés et indépendants. Et non pas agglomérés dans le seul Exécutif, comme maintenant. qui se permet de créer et de passer des lois, et d’être hiérarchiquement supérieur à la Justice.
    Suivre le principe évoqué dans le préambule de DDHC :
    « Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, »
    Ne pas chercher à couper la première phrase de l’article premier et appliquer le second :
    « Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. » (Normalement, avec cet article, le socialisme devient interdit)

  • Je tiens à mettre en évidence certains passages qui « ne manquent pas de sel » :
    – « Mais cette Europe, seule réponse efficace aux défis migratoires, financiers, environnementaux, militaires qui se posent aux Européens »…

    Ce qui démontre que l’auteur de l’article est pour le moins mal informé !
    Face à ces défis « réels » les réponses Européennes sont justement marquées par l’échec le plus complet. Et notamment en ce qui concerne la Défense (L’armée Européenne n’existe pas, en tout cas dans les actes, et à peine sur le papier). Pas plus que le « peuple » Européen. Pas plus qu’une réponse adaptée à l’immigration.
    Ce n’est pas parce que, à l’heure actuelle, aucun pays Européen n’a de velléité de faire la guerre à un autre que c’est l’Europe actuelle en tant qu’organisation politique qui le permet.
    Je citerais d’ailleurs plusieurs exemples qui prouvent le contraire :
    – Déclarations pour le moins inamicales de Mme Merkel envers le peuple Grec (et inversement d’ailleurs)
    – volonté d’une certaine Europe d’écraser toute volonté des états de l’Est de l’Europe d’appréhender l’immigration selon une optique différente que celle de la bien-pensance
    – volonté exprimée par certaines personnes (Mr Shultz…) de vouloir soit exclure, soit sanctionner, les pays qui ne votent pas dans le sens attendu (Hongrie, Autriche, voir la Pologne) : lire « comme il faut ».

    Les déclarations de Mr Juncker et le mode d’appréhension de ces problèmes par la Nomenklatura Européenne montre que l’Europe est une entité lointaine, hors sol, qui ne tient pas compte de l’opinion des citoyens des Nations qui la compose (sauf ceux gravitant dans les mêmes sphères, sphères incluant d’ailleurs les journalistes …les IEP en étant d’ailleurs les formateurs (formater…)).

    Permettez moi ensuite de citer l’extrait suivant :
    « quel sens peut bien avoir en effet la souveraineté du peuple si les décisions économiques nationales sont imposées de l’extérieur »

    Et bien c’est justement la question majeure…
    C’est ce qui fait poser la question : Pourquoi rester dans un système économico-politique que l’on sait ne pas contrôler, qui a sa vie propre ,éloignée, fonctionne en vase clos et qui par ailleurs bloque les volontés Nationales, voir régionales…

    On débouche sur la question ne faut-il pas, au moins, se libérer de l’Europe ?
    Vaste débat.

  • Quelles que soient vos critiques sur son fonctionnement, n’oubliez pas que l’Europe c’est:
    -La fin de deux millénaires de guerres
    -La libre circulation des biens et des personnes
    Autrement dit:
    L’amitié au lieu de la haine entre les peuples
    la liberté au lieu du contrôle permanent

    • J’ai des amis à l’étranger, notamment en Allemagne (et depuis très longtemps) et je vous assure que l’Europe n’y est pour rien. L’amitié n’est pas dépendant des états ! (A contrario l’inverse également)

      J’espère également que « la fin » des guerres est arrivée…en revanche je ne me sens pas particulièrement protégé en la matière par l’Europe (c’est tout de même une vision très, très, simpliste)…

      Ce qui a protégé l’Europe de la guerre c’est, surtout dans les 60 années de l’après guerre, l’équilibre de la guerre froide et la dissuasion atomique : Et là ce n’est pas l’Europe mais le fait de la France, de la Grande-Bretagne et des USA…

      Pour les frontières totalement perméables c’est un fait, c’est commode pour aller faire son plein d’essence ou de cigarettes, pour acheter sur internet sans payer de droits de douane,mais cela a aussi des inconvénients non ?

      • Et si nous retournons à la situation passée, vous serez obligé de vous entre-tuer avec vos amis allemands.

        • Vous raisonnez comme un enfant. Vous êtes dans la croyance et vous répétez le dogme. Regardez la réalité et pensez par vous même svp. Ou alors parlons de l’amitié greco allemande.

    • L’Europe c’est l’Europe, elle est là, de fait avec son histoire, avec la volonté de ne pas refaire le passé malgré l’UE, institution économique et normative détestée à tel point que les européens sont parfois tentés par les extrêmes.

  • Bel article de propagande en faveur du Fédéralisme Européen, dont le lien avec le Libéralisme Economique est tout sauf avéré.

    Il suffit de regarder aux pays à l’Economie résolument libérale mais pleinement souverains, surtout au plan monétaire, pour s’en convaincre : Suisse, Islande, Royaume-Uni.

    Quant à l’Euro, il nous protège…contre les conséquences de l’incurie budgétaire et la démesure du poids des Etats.
    Sans l’Euro, la France ne pourrait pas emprunter à des taux négatifs. Elle ne pourrait plus emprunter tout court.

    L’Euro permet ainsi aux pays dont l’Economie repose essentiellement sur la consommation, de repousser le plus loin possible le moment des douloureuses réformes…sauf dans les cas extrêmes, comme la Grèce !

    Pour être pleinement cynique, je dirais qu’avec l’Euro, l’Allemagne paye pour nos Services Publics mais n’était-ce pas le plan caché du couple Delors – Mitterrand, lors de ce fameux tournant de la rigueur ? Il fallait bien donner des gages.

    Une chose est certaine, le Royaume-Uni et la Suisse ont eu la sagesse de ne pas monter dans cet attelage disparate.

  • « En appeler au retour de l’État-Nation est donc une imposture historique et une aporie politique. La démocratie y fonctionne du reste largement à vide ce dont témoignent de façon symétrique la montée de l’abstention et celle du vote populiste, deux menaces pour la démocratie elle-même ».
    Très curieuse argumentation : le souverainiste est une imposture parce que les gens ne votent pas ou bien pour des « populistes », qui sont précisément des souverainistes. Ça s’appelle la democratie, dont les résultats n’arrangent certe pas les europhiles bea de votre espèce, voilà tout.

  • « Mais cette Europe, seule réponse efficace aux défis migratoires, financiers, environnementaux, militaires qui se posent aux Européens » c’est ce qu’il faudrait prouver, car d’une part, les nations comme la France ont dans leur histoire fait face à tous ces défis, et d’autre part, l’Europe a montré qu’elle n’en était pas capable !

  • Un individu qui n’est pas souverain n’est pas libre. Un pays qui n’est pas souverain n’est pas libre.

    Après, évidement, les libéraux ont peur que le libéralisme ne soit pas choisit car il ne fonctionne pas (les 40 ans de libéralisation n’ont pas fonctionné).

    • Avec 60 % de son PIB entre les mains de l’Etat : la France est un pays libéral, en voie de Libéralisation totale depuis 40 ans…si seulement cela pouvait être vrai.

      Merci pour le fou-rire, en tout cas !

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