Le marché, cette base naturelle de l’économie

Si vous faites vos courses sur le marché local de votre ville, vous ignorez peut-être à quel point vous y côtoyez les fondements les plus primaires de l’économie.

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Le marché, cette base naturelle de l’économie

Publié le 6 janvier 2018
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Par Stéphane Geyres.

Faites-vous vos courses au marché de votre village ou quartier ? Vous faites sûrement cet acte banal plus ou moins régulièrement, sans plus de questions. Tout un chacun s’approvisionne en nourriture pour renouveler son énergie. Ainsi, le marché du village est un lieu où des commerçants viennent à la rencontre d’acheteurs potentiels proches en proposant leurs produits. La demande des uns vient à la rencontre de l’offre des autres. Ainsi se réalisent les échanges économiques libres et volontaires.

Observez le fonctionnement du marché local : sans ordre particulier, il est anarchique, mais sans chaos. Et pourtant il s’organise, spontanément. Précisons ce point : à part les emplacements qui leur sont attribués, personne n’impose aux commerçants leurs produits, comme personne n’impose aux acheteurs leurs achats. Les commerçants, d’expérience, ont analysé les besoins des clients locaux. Ils proposent ainsi des produits qu’ils espèrent adaptés à ces besoins – ou envies. Si certains produits ne plaisent pas, pour quelque raison, les commerçants repartent avec. Personne n’est forcé d’acheter. C’est cela le marché libre : les uns proposent, les autres disposent, ce n’est pas plus compliqué.

Un acheteur trouve un produit trop cher ? Son aspect ne lui convient pas ? Il lui suffit de ne pas le prendre. Le bon commerçant en tirera seul les conclusions, s’il voit ses concurrents écouler leurs produits alors que les siens restent sur son étal. Il arrivera peut-être à pigeonner quelques clients, si ses concurrents sont en rupture de stock. Mais jouer avec la confiance des acheteurs n’est jamais payant bien longtemps et la tromperie finit toujours par tourner court pour les peu compétitifs.

A contrario, l’État et ses services publics prétendent venir suppléer le marché là où il en va de notre vie ou de notre sécurité – car dans ces domaines, la logique des affaires ne fonctionnerait pas.

Vue l’importance vitale pour quiconque de s’alimenter, on s’interroge donc devant l’absence de « service public alimentaire » plus ou moins nationalisé pour « urgence ultra prioritaire ». Quelle fonction vitale peut être plus précieuse pour l’homme que l’alimentation et le maintien en vie ?

Faisons simple : si ce service n’existe pas, c’est parce que tout service public n’est que leurre. Aucun n’est capable de rendre un réel service à la hauteur de ce que le libre marché offrirait. Il est par contre un instrument de pouvoir et de formatage. Il n’y a sinon aucune, absolument aucune raison qu’un service dit « public » se substitue aux libres marchés, y compris complexes. Et si les hommes de pouvoir n’ont pas osé créer un service public de l’alimentation, c’est qu’ils savent qu’il n’aurait jamais pu être aussi performant et meilleur. Et qu’un peuple affamé est un peuple qui se soulève.

Or par extrapolation du marché du village, tous les marchés fonctionnent de la même manière. La société s’organise librement et volontairement. Il n’y a jamais de violence lors d’une vraie transaction commerciale. Si un contrat vient à ne pas être respecté, la justice est saisie et entend les arguments des deux parties. Puis le jugement devra être exécuté. La simple égalité devant le droit suffit bien.

Pourquoi donc les politiciens devraient-ils intervenir dans l’économie ? Rien ne le justifie, pourvu que le droit de propriété et d’échange libre soit respecté. La corruption et les malheurs des peuples surviennent dès que l’homme politique se permet d’intervenir parmi les transactions libres et volontaires pour en faire des transactions contraintes et forcées. La société du marché s’organise toujours plus vite et mieux que tout État peut le faire. On l’a démontré, tout service public est sans fondement. Vivement que l’économie retourne au bon sens du marché de la restauration…

Article originalement publié pour le Journal Toulousain dans la Chronique de Patrick Aubin. Republié ici quelques années après, car il garde je crois son intérêt socio-politico-économique.


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  • Les analyses de Laurence Fontaine (« Le marché. Histoire et usages d’une conquête sociale ») sont très intéressantes aussi, faisant du marché une des premières réelles conquêtes sociales depuis le Moyen-Âge.

  • Il est incroyable que les français soient infoutus de comprendre un truc aussi simple et évident.

  • sur le marché, il est impressionnant de voir que beaucoup de gens utilisent le sophisme qui consiste de faire du marché une personne. le marché n’existe pas en tant qu’entité. Le marché, c’est chacun d’entre nous, chacun de ses acteurs, producteurs et consommateurs ou intermédiaires. Le marché ce sont des acteurs, plus ou moins nombreux selon le type de produit échangé. Ainsi, le marché du pain en France est constitué des millions de consommateurs qui achètent leur baguette, des dizaines de milliers de boulangers, d’agriculteurs, etc. Le marché ne désigne que l’ensemble des relations à la fois volontaires et potentielles entre les personnes. Volontaires, cela veut dire que tout le monde y entre exprès en relation, et c’est une preuve suffisante qu’elles y trouvent toutes leur intérêt. Potentielles, cela veut dire qu’il y a marché tant qu’il y a choix. Si l’échange est à long terme, on entre alors dans un contrat, et quand les contrats sont multiples, dans une organisation.
    Beaucoup de gens ne comprennent pas ce qu’est le marché

  • le marché a des imperfections mais comparer le marché à un état parfait comme le fait les anticapitalistes est erroné. l’état a aussi des imperfections. or si on étudie les imperfections du marché et les imperfections de l’état, on se rend compte que le marché a moins d’imperfections que l’état. c’est pour cela qu’il faut un état limité.

  • C est tellement une évidence que le marché libre ( Free marketing ) c est mieux que le libre marché qui est lui même mieux que le protectionnisme que je ne comprends même pas que cela fasse débat. Je dois être cheulou.

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