Par la rédaction de Contrepoints.
- Laurent Alexandre, La Guerre des intelligences, Lattès, 2017.
Nous avons consacré un article à ce livre incroyable, qui décrit vers quel futur nous nous dirigeons, quel avenir nos enfants devront affronter. Lisez l’entretien de Contrepoints avec l’auteur pour vous faire une idée.
2. Ayn Rand, La Grève, Poche, 2017, traduction Sophie Bastide-Foltz.
Enfin sorti en Livre de Poche, cet important ouvrage de la littérature américaine vous fera voir le monde d’un autre Å“il. Vous pouvez lire le témoignage de la traductrice pour Contrepoints.
3. Jean-Baptiste Noé, Rebâtir l’Ecole, plaidoyer pour la liberté scolaire, Editions Bernard Giovanangeli, 2017.
Et si l’échec du système scolaire était dû à la rigidité et à l’uniformité d’un système très coûteux et très inefficace ?
4. Johan Norberg, Non, ce n’était pas mieux avant, Plon, mai 2017.
Un ouvrage fondamental et optimiste, qui nous réconcilie avec notre présent en mesurant plus que jamais le caractère impérieux de la défense des libertés, pour le bien du plus grand nombre. Vous voulez vous faire une idée avant ? Lisez cet article.
5. Ulrich et Nelly Genisson, Le Grand livre de l’alimentation cétogène, Souccard éditions, 2017.
Parce que janvier sera le mois des bonnes résolutions, vous pourrez adopter ce mode d’alimentation à découvrir dans plusieurs articles publiés sur Contrepoints.
6. Steven Pinker, La Part d’ange en nous, AR Essais, 2017.
Pinker démontre que nous vivons l’époque la moins violente, la moins cruelle et la plus paisible de toute l’histoire de notre espèce. Une thèse déroutante qui s’appuie sur des statistiques et des études diverses. Au fil du livre, l’auteur évoque des questions plus philosophiques : l’homme est-il intrinsèquement bon ou mauvais ? Devenons-nous de plus en plus intelligents ?
Selon Pinker, il est peu probable que la nature profonde de l’homme ait changé. Nous possédons toujours un penchant pour la violence ainsi qu’« une part d’ange», qui fait contrepoids à cette violence. Notre environnement matériel et historique détermine quelle part prend le dessus.
7. François Bousquet et Marine Antonoa, Une troisième voie entre l’État et le marché : Echanges avec Elinor Ostrom, Quae Gie, 2017.
Une introduction accessible à la pensée d’Elinor Ostrom sous la forme de conférences et réponses au public. La première femme récompensée du prix Nobel d’Économie montre des solutions qui marchent pour la gestion des ressources communes en se basant sur la coopération, sans avoir besoin ni de l’État ni de mécanisme de prix. L’ouvrage est par ailleurs disponible gratuitement en PDF et EPUB.
Contrepoints vous a parlé d’Elinor Ostrom à plusieurs reprises dans des articles à découvrir ici ou ici.
8. Jacques Favier, Adli Takkal Bataille, Bitcoin, La Monnaie acéphale, CNRS Editions, 2017.Â
Contrepoints a consacré un article à cet ouvrage incontournable.
C’est le meilleur guide écrit en français pour s’initier aux mystères de cette prodigieuse invention que constituent à la fois « Bitcoin » (le protocole informatique) et « le bitcoin » (le jeton monétaire), et pour prendre conscience de l’importance de leurs enjeux financiers, sociologiques, culturels, politiques et philosophiques.
Le profil des auteurs les prédisposait sans doute à cette perspective pluridisciplinaire qui rend l’ouvrage si agréable à lire, si instructif et si stimulant : Jacques Favier est normalien, historien et ancien banquier, et Adli Takkal Bataille est linguiste et spécialiste du numérique. Tous deux sont des figures reconnues de la petite communauté bitcoin française.
9. Jürgen Kocka, Histoire du capitalisme, Markus Haller, 2017.
Peu de mots sont si souvent utilisés et si rarement compris que le mot « capitalisme ». Dans ce livre, l’historien Jürgen Kocka explique les formes diverses que le capitalisme a pris au fil des siècles et comment ses exploits et ses échecs ont façonné le monde moderne.
10. Daniel Tourre, Pulp Libéralisme, la tradition libérale pour les débutants, Editions Tulys, 2012.
Certes l’ouvrage n’est pas nouveau cette année mais il convaincra les sceptiques avec ses petites scènes qui bousculent les idées reçues. La préface de Damien Theillier témoigne de la connaissance sérieuse de l’auteur, le libéralisme étant expliqué de manière très drôle et percutante.
Belle sélection, à mettre entre toutes les mains !
L’ouvrage présenté comme introduction aux travaux d’ Elinor Ostrom n’est peut-être pas le meilleur qui soit car il tire la pensée de cette anthropologue vers une pensée de l’appropriation destinée à en finir avec la propriété privée. C’est ainsi qu’il insiste sur l’intérêt des « collectifs d’appropriation » pour remplacer la propriété privée et qu’il fait la promotion des institutions non gouvernementales auto-organisées pour remplacer l’Etat et le marché. L’argument développé est que de telles institutions permettraient un meilleur usage des ressources partagées que la propriété, qu’elle soit individuelle ou étatique, car elles favoriseraient les relations de coopération entre les divers acteurs concernés. Or les travaux d’Elinor Ostrom n’ont pas toujours conclu à l’incompatibilité de la propriété privée avec les relations de coopération, bien au contraire.
Il aurait mieux valu présenter un ouvrage moins réducteur et plus critique de cette pensée car elle semble, au fil du temps, avoir été appauvrie par la pression d’un public de chercheurs surtout avides (avec une belle constance pendant plus de 40 ans) de trouver des arguments contre la propriété privée sur la base d’une présentation caricaturale du marché et de la propriété.