L’État restreint la liberté des supporters de football

En France depuis 2006 il est désormais possible d’interdire à une personne l’accès au stade sans passer par la case tribunal.

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L’État restreint la liberté des supporters de football

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 9 décembre 2017
- A +

Par Gilles Laurent pour le Parti libertarien.

Il est de plus en plus difficile pour un supporter de suivre son équipe. En effet, depuis quelques années et désormais de manière quasi systématique les déplacements des supporters de football sont limités voire interdits par des arrêtés préfectoraux liberticides.

Extraits d’arrêtés préfectoraux :

Du 24 novembre 2017 à 14h00 au 25 novembre 2017 à 01h00, l’accès au stade Geoffroy-Guichard (commune de Saint-Étienne) et à ses abords est interdit à toute personne se prévalant de la qualité de supporter du RC Strasbourg ou se comportant comme tel.

Du dimanche 22 octobre 2017 à 8h00 au lundi 23 octobre 2017 à 4h00, il est interdit à toute personne se prévalant de la qualité de supporter du Paris Saint-Germain ou se comportant comme tel d’accéder au stade Orange Vélodrome de Marseille et de circuler ou de stationner sur la voie publique dans le périmètre délimité par les voies environnantes.

Punir des groupes entiers plutôt que les fauteurs de troubles

C’est une véritable atteinte à la liberté de circulation et à la liberté d’expression.

Les pouvoirs publics préfèrent punir des groupes entiers plutôt que les rares fauteurs de troubles.

Le cas spécial des IAS (interdiction administrative de stade).

En France depuis 2006 il est désormais possible d’interdire à une personne l’accès au stade sans passer par la case tribunal. L’IAS est une mesure administrative prise par le préfet.

Elle prend la forme d’un arrêté. Selon les autorités ce n’est pas une sanction au sens strict, mais une mesure soi-disant de prévention. Une personne peut être interdite administrativement de stade même si elle n’a jamais été condamnée par la justice.

L’interdiction peut également obliger la personne à pointer au commissariat ou à la gendarmerie lors des matchs qui lui sont interdits. La présentation auprès des forces de l’ordre peut aussi être obligatoire lors de certains matchs se jouant à l’étranger.

L’arrêté est pris sans audition de la personne, il lui est ensuite notifié. L’arrêté précise les motifs de l’interdiction. La personne est également inscrite dans le fichier national des interdits de stade. Son identité est également transmise aux clubs et aux fédérations sportives.

Alors quel argument utilise l’État pour restreindre nos libertés ? Comme toujours celui de la sécurité. Mais comme le disait si bien Benjamin Franklin, l’un des rédacteurs de la constitution américaine.

Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre et finit par perdre les deux

Le Parti libertarien dénonce cet état de fait et demande le retour aux droits naturels et imprescriptibles de l’Homme tel qu’ils sont inscrits dans l’article 2 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.

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  • Il serait bien utile de rappeler aussi que la liberté implique nécessairement la responsabilité. Que les supporters de foot se montrent responsables, et nous trouverons sans hésiter une place pour inscrire leur combat pour la liberté parmi les autres du même type que nous avons à mener.

    • La liberté implique la responsabilité. Oui vous avez raison mais une responsabilité individuelle et non collective. Pourquoi un supporter lambda devrait payer pour les dérives de quelques-uns ?

  • Un car de supporters est soumis aux même lois qu’un car de grevistes ou tout autres groupes de personnes susceptibles d’occasionner un trouble de l’ordre publique…..

  • C’est MichelO qui décide de la qualité de tels ou tels groupes ? Et qui parle des combats que “nous avons à mener” ?
    Bon sang et moi qui ignorait que MichelO parlait aussi en mon nom…

    • “nous” signifie moi et mes amis. Ca n’est pas un pluriel de majesté, et je n’oblige personne à nous reconnaître comme représentants officiels de quelque cause que ce soit. Et rassurez-vous, même si vous ne parlez pas en votre propre nom, si vous n’êtes pas mon ami et que nous n’avons jamais discuté ensemble de nos convergences d’opinions, je ne parle pas en votre nom.

  • je ne sais pas trop quoi en penser..c’est privé un stade?

  • C’est pas comme s’ils étaient pas déjà emprisonnés …

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