Les 8 mesures fiscales révolutionnaires de Donald Trump

Une réforme fiscale poussée par Trump par le Sénat représentera, après négociation entre les deux chambres, une véritable révolution fiscale après celle de Reagan au début des années 1980.

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Les 8 mesures fiscales révolutionnaires de Donald Trump

Publié le 9 décembre 2017
- A +

Par Nicolas Lecaussin.
Un article de l’Iref-Europe

Obnubilés par la mode idéologique de l’anti-trumpisme, de nombreux journalistes et correspondants ont relayé la fausse information (fake news) de la chaîne ABC sur la possible mise en cause du président Trump par son ancien conseiller à la sécurité et ont fait semblant de ne pas remarquer le vote du Sénat en faveur de la réforme fiscale.

Par la suite, le journaliste d’ABC a été mis à pied (il rejoint d’ailleurs plusieurs autres journalistes pour fake news, y compris certains ayant appartenu à CNN dont un ancien prix Pulitzer…) et il semblerait d’ailleurs que l’enquête s’oriente de plus en plus vers Hillary Clinton

Une révolution fiscale à la Reagan

Mais la réforme fiscale a bel et bien été adoptée par le Sénat et, sauf coup de théâtre, elle représentera, après négociation entre les deux chambres, une véritable révolution fiscale après celle de Reagan au début des années 1980.

Quelles sont les principales caractéristiques de cette réforme (compte tenu du fait qu’il existe encore des différences entre les propositions de la Chambre et celles du Sénat) ?

1. le taux de l’IS pour toutes les entreprises est baissé de 35 % à 20 %. Cette baisse sera accompagnée par la suppression de plusieurs crédits d’impôts et déductions fiscales afin de simplifier le calcul de l’imposition due par les entreprises
2. les tranches de l’impôt sur le revenu seront réduites afin de le rendre plus simple et plus lisible. Les taux applicables passeront de 7 à 4 : 12 %, 25 %, 35 % et 39,6 % (selon la Chambre)
3. l’impôt sur les successions est exempté jusqu’à 11 millions de dollars par personne.
4. le taux d’imposition maximal applicable aux actionnaires de sociétés « transparentes » – pass-through businesses – baissera de 39,6 % à 25 %, soit de presque 15 points.
5. suppression de « l’alternative minimum tax », l’impôt minimum qui frappe tous les contribuables censés ne pas être assujettis à un niveau suffisant.
6. suppression de la taxation des investissements commerciaux.
7. des dizaines de niches fiscales, surtout au niveau des États, seront supprimées.
8. le projet sénatorial de loi sur la réduction de l’impôt prévoit aussi l’ouverture d’une petite partie de l’Arctic National Wildlife Refuge (ANWR) pour le forage pétrolier et gazier. Des milliers d’emplois, des milliards de dollars et l’indépendance énergétique de l’Amérique sont à la clef.

Bénéfique pour l’emploi, les entreprises et les classes moyennes

Les discussions continuent dans les commissions et entre les membres des deux chambres. La plupart des spécialistes sont néanmoins d’accord pour reconnaître que cette réforme est surtout bénéfique pour l’emploi, les entreprises et les classes moyennes.

On estime à 2200 dollars la baisse d’impôts pour une famille moyenne.
Cette réforme intervient au moment où les indicateurs économiques sont au plus haut et où, pour la première fois depuis 2007, la hausse du PIB (3,3 % au troisième trimestre) a dépassé les prévisions du Congressional Budget Office. Le Dow Jones a encore battu des records (du jamais vu depuis 75 ans) et le taux de chômage est au plus bas : 4,1 %.

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  • Merci pour cet article qui remet un peu d’oxygène dans les gaz nauséabonds des nouvelles véhiculées par nos merdias.

  • Et pendant ce temps , sur la planète Jupiter, on fête les morts et on visite les colonies pour porter la  » bonne » parole à nos futurs citoyens et , accessoirement, on renforce le panier percé de la fiscalité pas en bouchant les trous mais en augmentant les taxes.

  • Une dépèche de l’AFP, organisme idéologiquement et physiquement de gauche, nous annonce qu’un obscur économiste annonce que ses mesures sont inutiles! Pour la gauche simplifier et réduire les impôts est inutile! On s’en doutait.

  • Bonne politique fiscale. Mais elle se joue à crédit, sans coupe équivalente dans les dépenses.

    Lorsque Reagan a proposé sa relance fiscale, il disposait de la marge de manœuvre d’un endettement faible. Après les désastreuses années Obama, les caisses sont vides et la dette est stratosphérique. Nous n’allons pas tarder à en observer les conséquences sur les taux, le change et la bourse.

    L’accumulation des records boursiers est la conséquence de la survalorisation manifeste des cours alimentés par la Fed et les autres banques centrales. Le taux de chômage bas nie les 50 millions d’individus expulsés du calcul (la réalité est probablement pire). La hausse du PIB est en grande partie le résultat de la hausse des coûts d’assurance santé suite à l’Obamacare et de la hausse des dépenses publiques comptées par erreur dans le calcul du PIB. La situation économique instantanée est peut-être jamais vue depuis longtemps, mais le niveau de la dette est du jamais vu depuis plus longtemps encore.

    Bref, le projet de Trump est déséquilibré. Il lui manque une jambe importante, celle de l’assainissement des comptes publics. S’il ne corrige pas le tir rapidement, son mandat se terminera en catastrophe financière.

    • effectivement, baisser les impôts c’est bien à condition de baisse les dépenses

    • Il est toujours plus facile d’augmenter son activité économique que de diminuer son niveau de vie ,c’est même impossible ou alors c’est qu’on n’a plus d’espoir ….alors à quoi bon si tout est foutu ?
      Bon , l’endettement de l’état va augmenter mais en face le privé va retrouver des forces….et si en plus on arrête quelques opérations militaires et ou la participation à des organismes parasitaires pour se concentrer sur l’Amérique….

    • Théoriquement, oui, mais Reagan avait eu aussi la surprise d’être dans la bonne moitié de la courbe de Laffer, celle où l’augmentation de l’assiette fait plus que compenser la baisse des taux. C’est sans doute une bonne partie du pari de Trump.

      • A mon avis Reagan, qui n’était pas nul en économie, savait parfaitement qu’on était du côté de l’optimum de Laffer où il y avait intérêt à baisser les taux pour augmenter les recettes.
        Cet « effet Laffer », mathématiquement évident (une fonction positive continue allant de zéro à zéro a nécessairement un maximum), était déjà compris des libéraux classiques et même de Jean de La Fontaine si l’on en croit sa fable la Poule aux oeufs d’or (un taux de 100% réduit l’assiette à zéro).

        Quant à Trump, mieux vaut avoir raison sans comprendre, que l’inverse (Piketty).

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