Lettre de Theresa May aux citoyens européens établis au Royaume-Uni

Teresa May : « Je ne saurais être plus claire : les citoyens de l’Union européenne établis aujourd’hui au Royaume-Uni de manière légale auront le droit de rester sur le territoire britannique. »

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Teresa May by Number 10(CC BY-NC-ND 2.0)

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Lettre de Theresa May aux citoyens européens établis au Royaume-Uni

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 4 décembre 2017
- A +

Par Contrepoints.

Alors que je me rends à Bruxelles aujourd’hui1, je sais que nombreux sont ceux qui attendent de nous – les dirigeants des 28 nations de l’Union européenne – que nous montrions par nos actes que nous nous préoccupons en premier lieu de l’être humain.

Depuis le début des négociations, j’ai toujours insisté sur le fait que les droits des citoyens étaient ma priorité. Je sais que mes collègues à la tête des autres pays de l’Union européenne ont le même objectif : préserver les droits des citoyens de l’Union européenne vivant au Royaume-Uni et ceux des citoyens du Royaume-Uni vivant dans l’Union européenne. Je souhaite redire que ce point reste une priorité, que nous sommes en accord sur les principes de base et que notre but dans les prochaines semaines sera d’arriver à un accord satisfaisant à la fois les attentes des personnes présentes Royaume-Uni et celles présentes dans le reste de l’Union européenne.

Quand nous avons commencé ce processus, certains nous ont accusés de traiter les citoyens de l’Union européenne comme une monnaie d’échange. Rien ne pourrait être plus faux. Les citoyens de l’Union européenne établis au Royaume-Uni ont apporté une énorme contribution à notre pays et nous souhaitons qu’ils puissent rester ici, accompagnés de leur famille. Je ne saurais être plus claire : les citoyens de l’Union européenne établis aujourd’hui au Royaume-Uni de manière légale auront le droit de rester sur le territoire britannique.

Cet accord ne portera pas seulement sur droit de séjour, mais aussi sur l’assurance santé, les retraites et les autres avantages sociaux. Il signifiera que les citoyens de l’Union européenne qui ont cotisé dans le système britannique et les citoyens britanniques dans le système d’un des 27 autres pays de l’Union européenne ne l’auront pas fait à perte. Il permettra aux familles qui ont construit leur vie entre l’Union européenne et le Royaume-Uni de rester unies. De plus, il fournira des garanties que les droits des citoyens britanniques vivant dans l’Union Européenne et ceux des citoyens de l’Union européenne vivant au Royaume-Uni ne divergeront pas à l’avenir.

Il reste un petit nombre de points importants à finaliser, ce qui est normal à ce stade des négociations, mais un accord est en vue. Je sais que les deux parties prendront en compte leurs propositions respectives et feront preuve d’ouverture d’esprit pour finaliser l’accord. Avec de la flexibilité et de la créativité des deux côtés de la table de négociation, j’ai confiance dans le fait que nous pourrons finaliser les discussions sur les droits des citoyens dans les semaines qui viennent.

J’ai conscience de l’inquiétude qui subsiste à propos des conditions de l’application de l’accord. Beaucoup anticipent des démarches compliquées et absconses ainsi que des obstacles difficiles à surmonter. Je tiens à réitérer que ce ne sera pas le cas.

Nous développons en ce moment même une démarche numérique simplifiée pour les demandes à venir de résidence permanente au Royaume-Uni. Le processus sera conçu avec comme objectif premier ses utilisateurs et nous les consulterons à toutes les étapes du développement. Le coût d’une demande sera aussi bas que possible, et ne devrait pas être supérieur à celui de l’obtention d’un passeport britannique (NDT : environ 80 euros). Les critères utilisés seront simples, transparents et en accord avec la procédure de retrait du Royaume-Uni. À la différence des règles européennes en vigueur, les personnes qui feront une demande de résidence permanente n’auront plus à comptabiliser tous leurs voyages en dehors du Royaume-Uni et n’auront plus à souscrire à une assurance maladie complète. Pour les citoyens de l’Union européenne qui disposent déjà d’une résidence permanente dans le système actuel, nous proposerons un processus simple pour la mettre à jour quand les nouvelles règles entreront en vigueur.

Pour garder le développement du nouveau système sur la bonne voie, le gouvernement est également en train de mettre sur pied un groupe d’utilisateurs qui comprendra des représentants des citoyens de pays de l’Union européenne résidant au Royaume-Uni en plus d’experts dans les domaines numérique, technique et légal. Ce groupe se réunira régulièrement pour s’assurer que le processus est transparent et répond aux attentes de ses futurs utilisateurs. Nous avons également conscience que les citoyens britanniques résidant dans les 27 autres pays de l’Union européenne sont inquiets quant à leur changement potentiel de statut après la sortie de la Grande Bretagne de l’Union européenne. C’est un aspect que nous avons régulièrement rappelé lors des négociations et nous sommes prêts à travailler étroitement avec les autres états membres pour s’assurer que les démarches seront tout aussi simples.

Nous souhaitons que les individus puissent rester là où ils le souhaitent et que les familles puissent rester unies. Nous attachons énormément de valeur à la contribution que les citoyens de l’Union européenne ont apporté au Royaume-Uni d’un point de vue économique, social et culturel. Je suis persuadée que les autres états membres apprécient tout autant celle des citoyens britanniques vivant sur leur territoire. J’ai bon espoir que mes engagements, ainsi que ceux exprimés par le Royaume-Uni et la Commission européenne la semaine dernière, sauront rassurer les quatre millions de personnes inquiètes de l’impact que le Brexit aura sur leur avenir.

Traduction par Contrepoints de PM’s open letter to EU citizens in the UK.

  1. Lettre envoyée le 19 octobre 2017.

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