Zimbabwe : quand le discours anticolonialiste sert à garder le pouvoir

Le mythe du sous-développement causé par le colonialisme a la vie dure : et pourtant tout concourt à prouver le contraire au Zimbabwe en particulier.

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Robert Mugabe in 2011 by Al Jazeera English(CC BY-SA 2.0)

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Zimbabwe : quand le discours anticolonialiste sert à garder le pouvoir

Publié le 19 novembre 2017
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Par Yves Montenay.

Le Zimbabwe vient de réapparaitre dans les médias, avec le coup de force militaire du 15 novembre 2017.  Son président, un des pires despote et affameur de la planète, est arrivé à rester populaire auprès d’une partie de sa population et du continent africain en accusant le colonialisme d’être responsable de tous les maux. C’est une conviction très répandue, mais l’exemple du Zimbabwe devrait pourtant faire réfléchir.

Le Zimbabwe était un État colonial puis néo-colonial prospère

La colonie britannique de la Rhodésie du Sud, d’environ 4 millions d’habitants, proclame son indépendance en 1965 sous la direction de la minorité blanche, qui garde le pouvoir jusqu’en 1979, suivant le modèle sud-africain d’alors.

Pendant cette période néocoloniale (de 1965 à 1979), le Zimbabwe est prospère, notamment grâce aux exportations de tabac et de maïs des « grands propriétaires blancs ». Ces 4 000 colons possédaient 70 % des terres arables, employaient directement ou indirectement une grande partie de la population et assuraient alors 80% du revenu national.

Le niveau de vie par personne était alors 1 300 dollars jusqu’en 2000 (en base dollar 2010). Suite aux conséquences désastreuses de la réforme agraire exposée plus bas, il oscille aujourd’hui entre 600 et 900 dollars (toujours en base dollar 2010), alors que la plupart des autres pays, africains compris, ont nettement progressé pendant ces 17 ans, celui de la Zambie voisine étant passé de 900 à 1 600 pendant cette période.

La conquête du pouvoir par Robert Mugabe

Jeune, Robert Mugabe collectionne sept diplômes académiques, mais il préfère dire qu’il est « diplômé en violence » (The Economist du 31 mars 2007).

Emprisonné et torturé de 1964 à 1974, ce qui renforce ses convictions anti-Blancs, il est libéré sous la pression du pouvoir blanc de l’Afrique du Sud pour que celui de Rhodésie ait un interlocuteur pour discuter d’un compromis. Il lance une guérilla à partir du Mozambique, jusqu’à ce que les Britanniques poussent les deux parties aux accords de Lancaster House en 1979 : la majorité noire aura le pouvoir politique mais les intérêts économiques des blancs seront sauvegardés, ce qui sera également le choix de Mandela en Afrique du Sud quelques années plus tard.

Il est nommé Premier ministre en 1980 grâce au vote de l’ethnie majoritaire Shona et réprime dans le sang l’opposition des Ndebele minoritaires, avec une brigade formée par la Corée du Nord.

Il est élu président en 1987, année de la fin des accords de Lancaster et impose le parti unique. Il est réélu en 1996, ses adversaires ayant été obligés de se retirer, sous menaces de mort.

Comment la réforme agraire a ruiné le Zimbabwe

La propagande et les missionnaires de l’URSS expliquaient la pauvreté par la colonisation et le salut par la guerre de libération suivie de la nationalisation intégrale, doctrine que Robert Mugabe, né en 1924 et ayant baigné dans cette influence, exploita à son profit.

Le terme de « réforme agraire » avait à l’époque un grand prestige, renforcé par le sentiment anticolonial de « reprendre la terre aux Blancs ». Une nouvelle constitution permettant les expropriations sans compensation est repoussée par référendum en 2000. Il passe outre en s’appuyant sur des milices anti-blancs.

La plupart des fermiers blancs sont expropriés, une dizaine sont assassinés, la plupart fuient à l’étranger et seront souvent récupérés par des États africains voisins. Trois millions de Noirs les suivent, sur les 12 millions que compte alors le pays.

Les plantations étaient en principe destinées aux paysans sans terres, ce qui avait déjà comme inconvénient de faire disparaître des exportations, mais, en pratique, elles furent attribuées à des proches du Président, proclamés « résistants anti-coloniaux », qui les ont laissées en friche.

Tous les indicateurs s’effondrent à partir de ce moment là :

  • l’espérance de vie tombe à 45 ans
  • l’inflation devient incalculable, de 165 000 à quelques milliards pour cent, autrement dit la monnaie perd toute valeur
  • 4 adultes sur 5 n’ont plus d’emploi
  • les magasins sont vides, faute de devises pour payer les importations
  • l’alimentation est apportée par les institutions internationales
  • une partie de la population fuit en Afrique du Sud

L’anticolonialisme, la baguette magique du pouvoir en échec

Mugabe en rend responsables les Occidentaux qu’il accuse de néocolonialisme, proclame qu’il fera « dix fois mieux qu’Hitler » et fait flamber le racisme anti-blanc. Il accuse l’ancienne puissance coloniale de « soudoyer une partie de la population pour qu’elle se retourne contre lui », répétant que « le Zimbabwe ne sera plus jamais une colonie ».

En 2008, les élections générales donnent les opposants largement majoritaires au premier tour, mais ils sont bizarrement éliminés au deuxième. C’est trop : le désaveu africain l’emporte sur « la solidarité anti-coloniale ». Le Président sera momentanément obligé de composer avec l’opposition reconnue victorieuse par la communauté internationale, la monnaie locale est remplacée par le dollar américain, ce qui redresse un peu l’économie et l’espérance de vie remonte à 60 ans.

L’élection de 2013 également très contestée lui permet de contrôler de nouveau totalement le pays, et il a déjà déclaré être candidat pour celle de 2018… à 94 ans !

En 2017, il limoge l’héritier prévu, le vice président Emmerson Mnangagwa, pour transmettre le pouvoir à sa femme Grace, de 40 ans sa cadette. Les militaires se soulèvent le 15 novembre et le pressent de démissionner. L’éventuel nouveau pouvoir, le vice président et ses amis, serait donc peuplé d’anciens du régime actuel, mais le journaliste de RFI sur place nous dit que la parole se libère et qu’il entend : « n’importe quel changement sera un progrès ».

Le mythe du sous-développement par la colonisation

À défaut de remplir des ventres, le discours anti-colonial aide à garder le pouvoir deux générations après la disparition de sa cause, comme en témoigne notamment l’Algérie.

Me voici reporté aux années 1960 à 80, époque du tiers-mondisme triomphant :  Tout est de la faute du Nord ! proclamaient les gouvernants du Sud pour masquer leurs échecs. Cela m’avait amené à publier en 1983, chez Albin-Michel, un ouvrage qui devait s’appeler Le tiers-mondisme contre le tiers-monde, mais que l’éditeur, pour des raisons de politique intérieure, préféra baptiser Le socialisme contre le tiers-monde, déclenchant une réaction horrifiée du Canard enchaîné.

Je pensais alors qu’une observation sereine ferait disparaître le mythe du sous-développement par la colonisation et du prolongement clandestin de celle-ci pour continuer ses ravages. En 2003, sur ce thème j’ai également publié Le Mythe du Fossé Nord-Sud.

Force est de constater qu’une partie des élites intellectuelles mondiales, françaises compris, continue de patauger dans ce mythe qui lui cache la réalité des problèmes actuels. Il me paraît temps d’en sortir enfin !

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  • C’ est sans espoir pour les « élites intellectuelles » Française.

  • Il y a plusieurs points…
    le succès économique n’est pas une fin, c’est la liberté, on pourrait dire la liberté de qui, qu’il faut défendre.
    S’opposer à une chose ( un colonialisme mal défini en l’occurrence ) ne signifie pas qu’on dispose d’une solution de remplacement « valable ».

    Les critiques légitimes du capitalisme de connivence sont souvent utilisées pour faire la promotion du socialisme.

    Le colonialisme n’a pas à être défendu, même si globalement sa conséquence a été le progrès technique et l »‘afflux de capitaux humains et financiers dans les pays colonisés.
    C’étaient les régimes politiques, voire la culture en place qui entravaient ces pays.
    Il me semble que ce furent les afflux de capitaux, la libéralisation relative les progrès techniques etc… qui furent un bienfait pour l’économie…

  • Le Zimbabwe, à côté du Vénézuela, de Cuba ou de la Corée du nord est un cas d’école de l’échec total du socialo-communisme.
    La Rodhésie du sud, qui était le grenier de l’Afrique sous les anglais est devenue , avec ce fou furieux de Mugabe, un pays où l’on meurt de faim , comme au Vénézuela.
    Et il y a encore des malades mentaux dans les pays riches pour prôner cette voie qui a fait faillite partout et toujours.

    • Vous pensez à Mélanchon…?

      • Pas seulement, ce sont tous les partis, de l’extrême gauche à l’extrême droite, et même le LR qui donne dans le socialisme soft. Si l’Afrique n’a pas démarré son développement économique plus tôt, c’est parce que dans les années 1960, lorsqu’elle a accédé à l’indépendance, le socialisme dominait chez les intellectuels du monde entier, qui ont conseillé et influencé les chefs d’état africains qui ont tous adopté des politiques socialistes, croyant ainsi y parvenir. Ce fut un échec lamentable, comme pour tout pays ayant fait cette expérience. en commençant par le grand frère soviétique. Ce n’est pas un hasard si la croissance africaine n’a démarré qu’avec la chute de ce dernier et le passage au capitalisme de la Chine et de l’Inde.

  • L’Afrique est indépendante depuis 50 ans! Alors le discours anti-colonialiste est un peu dépassé et injustifié comme excuse pour le despotisme et la corruption.

    • @ Virgile
      Je ne suis pas du tout socialiste mais la Rhodésie, c’était aussi l’apartheid dont la traduction économique est bien expliquée dans cette phrase de l’article:

      « Ces 4 000 colons possédaient 70% des terres arables, employaient directement ou indirectement une grande partie de la population et assuraient alors 80% du revenu national. »

      Ce qui nuance, en couleur sans doute, le sens des 1 300 $ par habitant!!!
      R.Mugabe était-il socialiste ou plus simplement un « despote » qui s’est évidemment « servi », pour lui-même mais aussi pour sa « famille », au sens africain bien plus large de tribu! Ce qu’illustre sa réforme agraire, système assez logique en théorie, dévoyé en pratique!

      Puis comme partout, le despote fera tout (même le pire) pour garder sa place (« candidat à 94 ans! »), alors qu’un ou plus voudront « être vizir à la place du vizir! Jusqu’à des faits de guerre civile, épisodes très cruels et bien sûr toxiques pour l’économie!

      La faute de la colonisation avant une indépendance, c’est que la « transition » entre ces régimes ne s’est pas faite et que la relève n’était pas prête (nombre d’Africains, sur place -précision utile- diplômés universitaires dérisoire, par exemple).

      À noter que c’est I.Smith (blanc) qui a déclaré l’indépendance en 1965 en maintenant l’apartheid coûte que coûte, les blancs conservant le pouvoir!
      Pas vraiment « socialiste »!

      https://www.rts.ch/archives/tv/information/point/3449615-l-apartheid-de-smith.html

      • Les fermiers blancs au Zimbabwé comme en Afrique du Sud sont les seuls compétents à gérer ces fermes. La vérité c’est que les noirs en sont incapables. Ce qui s’est passé au Zimbabwé (et dans une moindre mesure en Afrique du Sud) c’est qu’on a pris les terres des blancs pour le donner à des noirs proches du pouvoir incapable de gérer les fermes. Ce qui a été un désastre.
        Ce qui est triste c’est de constater que le sort des noirs au Zimbabwé (mais aussi en Afrique du Sud) ne s’est pas amélioré (sauf pour une petite élite noire proche du pouvoir). Le colonialisme blanc a été remplacé par celui d’un pouvoir noir totalement incompétent (qui est incapable de gérer le pays et qui pille ce pays à son profit). C’est très malheur. Bien sûr que la fin de l’apartheid (régime horrible et antilibéral) était souhaitable mais on ne peut être que extrêmement décu par ce qui a remplacé le régime d’apartheid. Difficile de qualifier l’Afrique du Sud ou le Zimbabwé post apartheid de succès. Loin de là.
        Rien ne justifie l’admiration de Mugabe qui est un raciste anti blanc et un dictateur marxiste qui a fait de l’un des pays les plus riches d’Afrique l’un des plus pauvres.
        La population noire du Zimbabwé est la première à souffrir de la politique de Mugabe. Elle est d’ailleurs très contente de s’en débarrasser.

        • « Bien sûr que la fin de l’apartheid (régime horrible et antilibéral) était souhaitable mais on ne peut être que extrêmement décu par ce qui a remplacé le régime d’apartheid. Difficile de qualifier l’Afrique du Sud ou le Zimbabwé post apartheid de succès. Loin de là. »

          @Jacquessvd19 : Enfin quelqu’un capable d’avoir un avis nuancé sur un sujet aussi explosif ! Généralement, les gens qui comprennent que l’Apartheid était horrible refusent d’admettre que l’Afrique du Sud post-apartheid est un echec. Inversement, les gens qui constatent que c’est un echec tombent dans le piège de croire que l’Apartheid c’était génial. La vérité c’est que, premièrement : l’Afrique du Sud a été prospère malgré l’Apartheid, ce qui signifie que ce pays aurait été encore plus prospère s’il n’y avait pas eu l’Apartheid. Deuxièmement : l’Afrique du Sud post-apartheid est un echec (pauvreté, racisme anti-blanc) à cause de ces dirigeants politiques, non pas parce qu’ils sont noirs mais parce qu’ils sont socialistes.

        • @ Jacquessvd
          Que R.Mugabe soit anti blancs, d’accord, évidemment, despote ou dictateur, d’accord aussi, marxiste, oui pendant sa formation « à l’est », mais dictateur-despote avant d’être marxiste! Il s’est enrichi lui, sa famille et sa tribu: son clan, au dépens des autres « compatriotes »! C’est classique!

          • je ne vois pas en quoi c’est incompatible que du contraire. Tous les dictatures communistes/ socialistes se sont enrichis (et leurs proches). C’est typiquement socialiste justement.

            Quand l’économie d’un pays est totalement contrôlé par l’état, inévitablement les dirigeants de ce pays profiteront de leur contrôle sur l’économie pour s’enrichir eux mêmes. Dans toutes les dictatures communistes, les dirigeants étaient riches. Il y avait d’un côté: les dirigeants riches et de l’autre le reste de la population crevant de faim. Ce n’est pas quelque chose propre au Venezula ou au Zimbabwé mais à tous les pays pratiquant cette idéologie. Posez vous la question pourquoi. Pourquoi dans ce genre d pays systématiquement les dirigeants s’enrichissent à leur profit ?
            C’est assez simple. C’est de la psychologie humaine. Les dirigeants de l’état auront toujours tendance à utiliser l’état à leurs fins. On ne peut rien y changer cela sera toujours comme cela. Voilà pourquoi plus l’état intervient dans l’économie plus il y a de corruption.
            Les socialistes n’ont toujours pas compris ceci: les gens contrôlant l’état (politiciens et hauts fonctionnaires) n’agissent pas uniquement dans l’intérêt général mais aussi dans leurs intérêts. Il est faux de croire que l’état défends toujours l’intérêt général.
            L’état sera toujours sous le contrôle d’être humains imparfaits. Des études ont montré que les gens au pouvoir ont tendance à en abuser. Ce n’est pas une question de bien ou de mal c’est juste de la psychologie humaine.

            l’état est que contrairement à ce que croit tous les socialistes (de gauche et droite), ce n’est pas quelque chose de bien mais c’est un instrument aux mains de l’élite au pouvoir (LR et ps) qui s’en sert souvent pour ces propres intérêts, pour aider ces copains. l’état francais aide les grandes entreprises à créer le monopole. les politiciens viennent presque tous de la fonction publique donc ils ne comprennent rien à l’économie. ce qui crée des richesses c’est l’entreprenariat, et ce qui crée les emplois c’est les pme pas les grands groupes. aujourd’hui, en france, la surtaxation et la surréglementation détruisent les pme et l’entreprenariat. il faut supprimer toutes les niches fiscales ( qui permettent aux grands groupes de payer moins d’impots), il faut arreter la surréglementation ( qui ne sert l’intéret que des grands groupes (qui font du lobbying pour avoir de la réglementation à leur avantage) et qui peuvent se payer des avocats pour détourner les règles à leurs avantages. plus la justice est complexe plus cela avantage les riches. en vérité ce qu’il faut c’est séparer l’état de l’économie, l’état doit s’occuper des fonctions régaliennes (éducation, sécurité, justice,…) pas de l’économie. les pays scandinaves séparent l’état de l’économie et ce sont les pays les plus égalitaires au monde. les pays qui font cela, sont les pays qui s’en sortent le mieux (autriche, pays bas,…). il faut réformer la fonction publique qui coute bcp trop chère et qui est très incompétente. la france est paralysé par la surrréglementation.
            Bastiat a très bien défini ce qu’est l’état: L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. Car, aujourd’hui comme autrefois, chacun, un peu plus, un peu moins, voudrait bien profiter du travail d’autrui. Ce sentiment, on n’ose l’afficher, on se le dissimule à soi-même ; et alors que fait-on ? On imagine un intermédiaire, on s’adresse à l’État, et chaque classe tour à tour vient lui dire: « Vous qui pouvez prendre loyalement, honnêtement, prenez au public, et nous partagerons. »
            Comme la France est très réglementé, il y a énormément de capitalisme de connivence. Surtout qu’en France, les hauts fonctionnaires/ politiciens ont fait les mêmes écoles que ceux qui dirigent les entreprises du CAC 40
            Quand l’état intervient dans l’économie, inexorablement il y a du capitalisme de connivence. Le capitalisme de connivence c’est quand l’État soutient certaines entreprises, soit qu’il cède à leur pression par corruption(au sens large du terme), soit que ce soit de sa part une volonté délibérée à des fins politiques. Aujourd’hui, il est clair que les états soutiennent les grosses multinationales (à commencer par les banques). Le capitalisme de connivence ne découle en rien du libéralisme économique mais de l’interventionnisme économique. On ne peut pas dire clairement que les multinationales possèdent les politiciens ou inversement que les politiciens possèdent les multinationales, ce n’est pas clair. Il y a une connivence entre les deux. Pas l’un qui dirige l’autre. Voilà une courte (et excellente) vidéo expliquant de manière très simple en quoi la réglementation étatique est mauvaise et avantage les grosses entreprises: https://www.youtube.com/watch?v=jhbWFx5OxfU

            • @ Jacquessvd

              Je suis d’accord avec vous et je pense être suffisamment « libéral », y compris dans la vie concrète de tous les jours, au diapason de mon pays, qui respecte cependant les exigences de la « social-démocratie » européenne.

              Pour moi, il y a une antinomie entre dictature (« unipersonnelle ») et socialisme. Des hommes (et des femmes, encore peu fréquentes) sont des assoiffés de pouvoir qui se trouve dans la politique, et bien plus dans l’argent: qu’un assoiffé de pouvoir veuille aussi l’argent est donc logique … pas pour le distribuer!

              Et à quoi bon être « chef » si on n’a pas plus de pouvoir qu’un autre: c’est donc contradictoire avec « la dictature du peuple » et « l’égalité de droit »: manque clairement la démocratie!

              Ce dictateur sort de facto du socialisme qu’il imposera à tout le monde sauf à lui-même! Rarissimes, ceux qui y échappent!

              (En cela, même le Président de votre Vième « République » qui détient, seul, le pouvoir dans certains domaines et que le « Congrès » (= parlement = peuple) ne peut démettre que pour démence officialisée par la faculté, est donc assez « limite »!)

      • Le fait que les terres appartenaient aux blancs n’explique en rien l’incapacité de développer leur économie. D’ailleurs la Rhodésie et l’Afrique du sud étaient les seuls dans ce cas. Ce sont déjà des exceptions. Pourtant, à part la Côte d’Ivoire et Douala au Cameroun qui ont connu une petite croissance, aucun n’y est parvenu. Je connais bien l’Afrique pour avoir de nombreux amis africains. Je vous rappelle que cela fait 50 ans qu’ils sont indépendants. Arrêtez de nous sortir des prétextes bidons. La Corée du sud complètement détruite par la guerre est une puissance économique et son peuple est prospère. Le Zimbabwe est socialiste depuis que Mugabe a pris le pouvoir, ruinant complètement son pays. Tous les états africains étaient économiquement socialistes.

      • @Mikylux
        Le problème du Zimbabwe est que Mugabe a donné les terres aux siens et à ses affidés, le tribalisme africain, qui n’avaient aucune notion ni formation en agriculture. Ce fut forcément un désastre. On ne s’improvise pas agriculteur, c’est une science et un art.

    • Le problème est que la colonisation a été un mal si l’on considère l’indépendance des pays…et un mieux par rapport à la situation précédente au point de vue économique.. Il me semble que c’est complexe, on peut prendre le cas de l’abolition de l’esclavage aux usa..un esclave libéré aurait pu ou exiger un dédommagement…mais de quel nature?Il a eu droit ..à la nationalité américaine, mais il aurait tout aussi bien pu exiger au nom du droit le retour à la situation antérieure..retour en Afrique toussa…
      Les indivuds ont été bafoués..
      et que le colonialisme ait amené la prospérité économique n’empêche pas que la colonisation a été un crime dans une optique de droit des nations à autodétermination.
      Mais il est aussi difficile de considérer un ex colon comme responsable à titre individuel… Pas évident…
      Mais le fait est que la colonisation a été de fait un progrès sur le plan de la prospérité matérielle GLOBALE des pays colonisés par le fait de l’apport de capitaux de savoir faire.. mais on aurait pu imaginer un apport de capitaux et de savoir faire SANS colonisation…

      Bon autrement dit pas simple à régler..et des mugabe ont toute latitude pour dire des conneries.

      • @ jacques lemiere
        Je ne crois pas que malgré, ses déceptions, Ian Smith ne s’est sans doute pas posé beaucoup de questions culpabilisantes sur la Rhodésie! Comme « Coup de Torchon » n’a rien changé à la bonne conscience française!

  • Zimbabwe hyperinflation, round two (although today’s 350% annual rate is much less than 10^23% peak in 2008)
    https://web.archive.org/web/20171119155936/https://pbs.twimg.com/media/DPAKWg1X4AA7MD8.jpg:large

  • Mugabe a pris le pays avec le revenu par habitant le plus élevé d’Afrique et avec ses politiques socialistes, c’est devenu l’une des pires économies du monde

    Résumé de la dictature de Robert Mugabe.
    Chômage 94%
    PAUVRETÉ 91%
    Pénurie de médicaments 92%
    Billets de pénurie 88,5%
    Espérance de vie: 39 ans
    Taux de SIDA: Le plus grand au monde
    Orchestré le massacre de 20 000 opposants dans les années 1980
    Responsable de la fermeture de 12000 entreprises
    Hyperinflation

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