Par Éric Verhaeghe.
Cet été, Jean-Claude Mailly a caressé l’espoir de supplanter Laurent Berger dans le rôle de premier de classe. Il a multiplié les positions favorables aux ordonnances et joué les bons élèves pour éviter un conflit ouvert comme ce fut le cas un an avant avec la loi El-Khomri.
Un temps, on s’est interrogé sur la réussite de cette manoeuvre à contre-pied. Si la base de FO est loin d’être unanimement gauchiste, elle n’en reste pas moins contestataire. La fondre dans le moule réformiste en si peu de temps était un pari d’autant plus osé que certains n’ont pas hésité à soupçonner Mailly de conduire une aventure personnelle.
Puis la base a donné de la voix, et Mailly a dû se résoudre à rejoindre le clan des contestataires. C’était un peu son offensive des Ardennes à lui. Après quelques succès rapides, les fondamentaux n’ont pas suivi et il a dû revenir sur ses positions initiales.
Comment la CFDT a fait capoter l’intersyndicale
Mardi dernier, les organisations syndicales se retrouvaient pour discuter d’une manifestation commune contre les ordonnances. Beaucoup se sont agités en coulisses pour obtenir des « réformistes », reçus au préalable par Muriel Pénicaud, un ralliement en bonne et due forme. Selon ce qui a filtré, la CGC aurait notamment envoyé à la CFDT un texte de compromis sur lequel son président comptait pour attendrir Laurent Berger.
En séance, le discussion ne s’est pas passée comme certains l’espéraient. La CFDT, la CFTC et l’UNSA ont en effet fait front commun en faveur d’un texte soulignant les avancées obtenues à l’occasion des ordonnances. Il n’en fallait pas plus pour dynamiter la réunion.
Pendant ce temps, la CGT et FO avaient déjà acté l’appel à manifester pour le 16 novembre…
Quelles contreparties pour les réformistes ?
Le sujet d’angoisse pour les entrepreneurs est évidemment de savoir quelles contreparties la CFDT obtiendra en échange de ce soutien actif au gouvernement. Les premières discussions sur la « loi entreprises » en donnent un avant-goût. Tout laisse à penser que le gouvernement accordera de fortes concessions sur l’intéressement et la participation des salariés.
À ce stade, les organisations patronales se montrent peu réactives. Elles ont bien tort, surtout dans l’univers des PME, où la CFDT risquent de réclamer des droits nouveaux bien au-delà de ce qu’une participation naturelle des salariés à la vie de l’entreprise justifie.
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la puissance d’un syndicat cest les adherents de fonctionnaires …et la sncf et le transport routiers…qui sont nuisible …vis a vis d’un gouvernement…
ex:pour les ordonnances pour les routiers a la trappe…ainsi que les dockers. …
la trouille de tous les politiques ..etudiants lycéens. …quand aux ouvriers la peur du lendemain ..besoin de faire vivre leur famille..
ou certains sont en survie avec des salaires au SMIG …mais la les syndicats ne font pas leur boulot…quand a nos representant a l’assemblée. .c’est pas leur probleme vivant eux dans l’opulence…
Que vaut la collaboration avec ce syndicat qui est à droite quand le gouvernement est de droite, à gauche quand il est de gauche ailleurs quand il est ailleurs … une belle girouette en somme qui avalisera tout ce qu’un gouvernement proposera sans sourciller
@ Toubib53
“qui avalisera tout ce qu’un gouvernement proposera sans sourciller”: sans “sourciller”, peut-être mais en échangeant: toute signature aura sa contrepartie: c’est un syndicat plus “collaboratif”, moins politique et “lutte des classes”! (plus proche du modèle allemand!)
a mikilus la contrepartie les bons job a l’issue de leur mandat de secretaire général. .conseil economique et social un ramassis d’elus battus
et de syndicats etc etc..ou creations d’un job bien payé au frais du contribuable…regarder les responsables du syndicat des étudiants. ils préparent leur avenir …SOS Racisme ….etc …
ils sont dans les partis politiques…les noms vous les connaisser!!!
@ Lou fabe
Non je ne connais pas tous les noms: je ne suis pas Français et les syndicats ne sont pas “ma tasse de thé” mais ce n’est un secret pour personne que la CFDT et la CGT , c’est pas la même chose et l’actualité l’illustre ou comme Amiens avec les industries de pneus, il y a quelques temps! L’un veut une collaboration et une concertation, un peu comme en Allemagne, la CGT en reste sur la lutte des classes, refuse de signer à côté d’une signature de “patron”: ils veulent rester “des syndicalistes combattant” jusqu’à la victoire “prolétarienne” contre le “capital” et le “patronat” accusés de tout le Mal, le prolétariat représentant forcément le “Bien”, jusqu’à la fermeture de l’entreprise, si nécessaire.